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| Auteur | Message | |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 00:50 |
Pas moi en tout cas. °_°''' | |
Zen'
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 00:52 |
celui de Might  |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 00:52 |
Ok. ._. *prend des notes pour son histoire.* |
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Elvic
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 00:53 |
Après six bons mois d'absence, c'est la reprise de NHM. J'espère que ça ne vous aura pas trop manqué. L'inspiration était parfois là , mais le temps et l'envie me faisait défaut. Ajoutez à cela quelques "affaires", et vous oubliez vite d'achever ce qui a été commencé. Je vous conseille de faire comme moi, à savoir relire les anciens chapitres, histoire de s'y retrouver... J'essayerai de poster plus régulièrement maintenant! Pour relire les anciens chapitres: [Lien externe] Le chapitre 5 est vers le milieu de la page, avec tous les autres liens. Nouvelles Histoires du Mordz [ Episode 6 ] : Incendie Fatigué, assis dans une vieille voiture pourrie tout droit sortie d'un vieux film policier texan, souvenir hérité d'un certain Fredo dont il n'avait jamais pu se séparer, Eagle patientait devant la clinique du Dr.Sun. Il observait l'échange entre les deux gardiens, Matteo et Illyria, le "biker" Hell Angel, un petit voyou indigne de son intérêt, et d'une servante. Servante qui ne manquait pas d'attirer son attention. De son temps, il avait été l'un des plus fins limiers de Passlordie, et il savait reconnaître les choses louches. Il en avait une en face des yeux. Tout à son observation passive de la scène, il laissa son esprit vagabonder un peu. Il s'ennuyait ferme, en attestait le pianotage de ses doigts sur le volant... Il avait promis à ses "collègues" d'aller redresser la situation ici. Cette tâche l'ennuyait profondément. Il y avait plus important. Le plan se déroulait sans lui, et cela l'importunait au plus haut point. Il n'avait cependant pas pu protester, au risque de se découvrir. Aucun des locataires du Fort des Aiglons ne savait qu'il était un agent double. Alors que certains le considéraient comme le leader de l'opération, il était celui chargé de la faire échouer. Et d'emporter avec un maximum de conspirateurs. Il était à la retraite quand ses employeurs lui avaient proposé cette mission, celle de s'infiltrer dans le groupe à l'origine du "Z Incident" pour enfin rendre la justice. Et petit à petit, il avait découvert quelque chose de terrible. C'est ainsi qu'il était redevenu un "G Man". Un de ces gardiens de l'ombre, chargé de faire régner la justice. Il aimait particulièrement cette idée, d'autant plus qu'il avait carte blanche. Il restait encore de nombreux détails à régler, mais une pièce maîtresse manquait à l'oeuvre qu'il était en train de bâtir: Elvish. L'échec de C16 l'avait forcé à reconsidérer sa position. Ce garçon avait plus d'importance qu'il ne l'imaginait. Soudain, le bruit caractéristique d'un poing qui tape doucement sur une vitre le tira de ses rêveries. Les autres étaient toujours là à discuter. Il tourna la tête côté passager, pour y découvrir un visage familier. Il déverrouilla les portes, et l'autre entra. "Salut, vieux chef - lança l'inspecteur bouh. - Salut - répondit-il, impassible. - Alors, on se promène? - On peut dire ça, oui... - Tu sais sur quoi j'enquête en ce moment? - Ca ne me regarde pas, jusqu'à preuve du contraire - rétorqua Eagle, agacé. - Je crois que si." Bouh avait parlé avec l'expression qu'ont tous les flics qui ont préparé leur discours avant de parler à un suspect, ou un témoin. Les mains écartées, un regard entendu... "C'est l'histoire d'un voyou que tout le monde croit mort, mais qui se pointe un an plus tard - reprit bouh - Et ça, ça embête du monde. Et paf! Il assassine quelqu'un, comme par hasard. Seulement il se trouve dans un hôpital au moment du crime. Dans cette clinique, plus précisément..." Il marqua une pause, comme pour s'assurer d'avoir attiré l'attention de son interlocuteur. Eagle lui fit signe de continuer. Il savait déjà ce que l'autre avait à dire. La théorie de 'bouh00' était brillante. C'était un bon flic. Il faudrait le manipuler avec précautions... "Et donc, - poursuivit bouh - on a un mystère. Par quel... miracle... Tu es d'accord sur le mot miracle? Moi je trouve que ça sonne bien. Je disais donc, par quel miracle incroyable notre petit voyou se retrouve-t-il dans deux endroits à la fois? Moi, je trouve ça louche. Et tu sais quoi? Je pense que pour une fois, Mister Elvish est innocent, et qu'on essaye de la coffrer pour meurtre. Et qui est-ce que je retrouve sur ma route en revenant ici? Un vieux renard qui trempe en plein dans les affaires politiques de ce pays de merde. Et qui observe notre homme sous un déguisement grotesque et qui visiblement... - La ferme." Eagle se massa les tempes. Bouh avait pratiquement aboyé la fin de sa tirade. Ca l'exaspérait. L'autre l'observait, médusé. Il n'était pas assez expérimenté pour réagir à ce genre de réactions. "Maintenant l'artiste, écoute moi bien. Tu ne sais rien. Tu n'as rien. Alors tu vas gentiment aller t'assoir dans ton coin et regarder les pros travailler. On est d'accord? - Que... Mais... - hasarda bouh, privé de repères. - On est d'accord? - il s'était fait plus insistant. Plus menaçant, aussi. - On... On est d'accord." Il avait compris. Ce jeune inspecteur était perspicace, pour un gars avec aussi peu de bouteille. Il savait qu'ils étaient dans le même camp. C'était parfait. Eagle ouvrit sa portière et se dirigea vers le petit groupe qui s'apprêtait à se séparer. Là bas, dans le Nord, il avançait, indifférent à ce parfum de changement imminent qu'il ressentait pourtant partout depuis qu'il était de retour en Polordie. Il s'était réfugié dans ces montagnes après s'être évadé du Désert Rouge. Et maintenant il marchait vers la gloire toute proche. "La gloire, élucubration onirique de la foule pataude, organe turgescent qui redescend aussi vite qu'il est monté. Ha...", songea-t-il. Non, en fait ce n'était pas la gloire qu'il cherchait. Il voulait juste s'amuser. Il marchait, indifférent à la route, à la végétation, aux belettes qu'il écrasait durait son sommeil... Il était leur peur, la peur des patates. Il était le sang versé par leurs manies ridicules. Il était un rêve agité, le tourment des innocents. Il était la folie. Il était le grand poète cadavérique et exquis. Il était Nuit. Il était le Cacophone. Il était Restless Dream, et personne ne pourrait l'arrêter. Restait à trouver un but. Elvish commença à s'éloigner de Mattéo. Il avait du mal à contenir sa fureur. Dire que son ennemi était là , tout près, et qu'il était impuissant. Il bouillonnait intérieurement. C'est sans doute pour ça qu'il mit du temps à remarquer la jeune fille qui l'observait. C'était Galopa. Il reconnaissait son regard entre mille. Lorsqu'il le croisa, il se sentit étrangement léger. Il en oublia sa colère, et tout le reste. Et c'est pour cette raison qu'il se fit surprendre, une fois de plus dans cette journée, par l'individu qui s'approchait de lui à toute vitesse. Il ne le reconnaissait pas. Pourtant il se posta devant lui. "Elvish? - Ou... euh, je veux dire... Je peux vous aider? - Merci, j'ai ce que je voulais. - fit l'angi et se retournant vers la direction d'où il arrivait." Il fit trois pas, quand soudain, un nuage de fumée les enveloppa, Hell, Illyria, l'inconnu et lui. Puis une sorte d'énorme main sortit du sol en tenta de l'agripper. Il frappa de son poing nu, mais la main ne semblait pas avoir réellement de consistance. C'est alors qu'il sentit un violent choc à l'arrière de son crâne, suivi d'un éclair blanc. Il s'évanouit. "Ga. Rha. Grargh. Gniiiii..." "..." "RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!" C16 était fou de rage. Il n'en pouvait plus. Trop de choses dans sa tête. Il était pris de tics soudains. Il allait tous les tuer. Comme avant. Il irait tous les massacrer. Ouais, tous les écraser. Les écraser. Les écraser. Hin. Les écraser comme les misérables larves qu'ils étaient tous. Tant pis si ils le tuaient. Il reviendrait. Toujours. Toujours. Hin. Soudain, il se rendit compte d'où il était et de ce qu'il faisait. Accroupi comme un misérable, en train de se ronger les ongles jusqu'au sang, baignant dans son propre sang, sa sueur et son urine. Il était devenu vraiment fou pendant un temps. Cela lui arrivait encore, parfois. Mais moins qu'avant. Pourtant il n'y avait pas eu d'avant. Il ne put se retenir de vomir devant le spectacle qu'il s'offrait à lui même. Il ôta ce qu'il restait de ses vêtements - il en avait fait de la charpie - et se dirigea vers la salle de bain. Il jeta ses loques par terre. Il les brûlerait plus tard. Il alluma le robinet. L'eau commença à couler, le lavant, tant physiquement que mentalement. Il commença à y revoir plus clair. Eagle lui avait fait perdre les pédales, et il avait connu le premier échec de sa carrière. Cela le vexait, mais il réprima violemment ce sentiment. L'heure n'étais plus à se laisser aller. Il faudrait tout reprendre à zéro. Traquer la proie avec la minutie du chasseur, et l'abattre. Tel était son art. Il était un pourvoyeur de la mort, et il ne devait plus s'abaisser au rang des autres patates. Il retraça la journée écoulée. Après avoir manqué sa cible, à cause de l'intervention de ce "Loulou", il avait disparu, comme à son habitude, pour réapparaître ici même. Et il avait sombré. Il s'était mis à délirer, avait saccagé l'appartement. Il faudrait le brûler aussi. Ca l'aiderait à évacuer ce qui était encore refoulé au plus profond de lui même. Et puis il repartirait en chasse. Sans se disperser. Mais pour son propre compte cette fois. Eagle l'avait humilié, il devait payer. Payer pour l'avoir rendu fou. Payer pour avoir provoqué son échec. Payer pour le reste, aussi. Bref, il fallait s'y remettre. Il enfila une tenue similaire à l'ancienne, toute en nuances de gris, plutôt moulante, qui lui offrait une grande liberté de mouvement, comme il aimait, puis récupéra son ample manteau noir. Il descendit ensuite les marches du petit escalier qui permettait de sortir de son immeuble, une luxueuse construction à trois étages, dans le quartier résidentiel le plus cher de Might City. Il sortit un briquet de son manteau, puis l'alluma, pour en observer la flamme, quelques instants, comme fasciné. Puis il contourna la superbe bâtisse pour gagner une petite porte, par laquelle il entra. Elle donnait sur la chaufferie. Il l'avait forcée il y a quelques temps, pour entrer et sortir discrètement. Personne n'ayant rien remarqué, elle n'avait jamais été réparée. Il s'arrêta devant chaudière, ouvrit la cuve contenant le fuel, et lança son briquet à l'intérieur. Puis il disparut, avant même d'entendre le son de l'explosion. Il n'éprouvait aucun regret à brûler sa maison. Lorsque Hell ouvrit les yeux, il tenait Illyria dans ses bras, comme pour la protéger. Elvish et l'angi qui s'était avancé vers eux avaient disparu. Nul doute qu'il était la cause de tout cela. C'est alors qu'il eut l'impression d'être totalement cerné. D'un côté, la fille démoni, de l'autre ce lourdeau de Matteo. Tous deux couraient vers eux en beuglant. C'est le Gardien qui arriva le premier, bangun à la main. "Qu'est-ce que c'est encore que ce bordel? Cette fois Hell, t'es foutu! - hurla-t-il. - Mais j'ai rien f... - Elvish! Où il est? Elviiiiiiiiiiiiiiiiiiiish?" C'était la fille qui les avait rejoint, et qui lui brisait les tympans. Entre elle et Matteo, c'était un vrai concert de hurlements. "Du calme". La voix douce, mais résonnante d'Illyria, mit fin à tout ce vacarme. Il soupira. "Ni Hell ni moi n'y sommes pour quoi que ce soit. - poursuivit-elle - Et je doute que cette jeune femme, vu son état, ne soit impliqué là dedans... - Toujours aussi perspicace, miss. - C'est bouh, sorti de nulle part, qui venait de parler. - Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe? - tonna Matteo. - La servante, c'était Elvish déguisé... - commença bouh. - Quoi? - rugit l'autre Gardien. - ...et il a été visiblement enlevé par un inconnu. C'est du moins ce que j'ai vu." Hell commença à se tasser sur lui même. Les ennuis allaient tomber. Ils avaient aidé une personne recherchée à s'échapper, et jamais Matteo ne laisserait passer ça... Matteo se tourna d'ailleurs vers lui et sa femme. "On réglera ça plus tard. Tout le monde vient avec moi à la Caserne. Hell Angel, je vous arrête pour tentative de dissimulation aux yeux de la Noble Justice de Passlordie d'une personne recherchée. Illy, Bouh, réunion stratégique à la caserne. Il faut le coincer." Iwambo soupira, du moins il l'aurait fait si il l'avait pu. Tandis que sa maîtresse le remplissait de terre, sans doute pour y faire pousser des géraniums, il sentit une énorme vibration et un vacarme assourdissant, suivi d'une brusque montée de température. Sa maîtresse, ou son maître, il ne savait pas très bien, lâcha alors son sac de compost et courut vers la sortie. C'est alors que des flammes dévorantes firent leur apparition, et commencèrent à consumer ce qui se trouvait dans la pièce. Nul doute qu'il serait en train de suer à grosses gouttes si il avait pu. Alors qu'il se croyait perdu, un jet rafraîchissant passa par la fenêtre, et commença à lutter contre le brasier. Après quelques minutes, le feu sembla s'éteindre, laissant place à un paysage horrible, fait de meubles calcinés baignant dans cinq centimètres d'eau environ. Il ne put s'empêcher de penser que le vie de pot de fleur, c'était vraiment de la merde. Lorsqu'Elvish se réveilla, il se trouvait dans une cellule grise et froide. Quelqu'un le fixait, il le sentait. Il ouvrit un oeil, et tomba sur un regard sombre et las. Il se redressa aussi bien que les lourdes chaînes enserrant ses poignets le lui permettaient, tentant de distinguer autre chose que les yeux de son interlocuteur, mais il n'y parvint pas. Les siens n'étaient pas encore habitués à l'obscurité du lieu. "Où... Où suis-je? - demanda-t-il timidement". - Ca, de le découvrir c'est à toi, mon enfant." La voix était familière. Petit à petit, il commençait à discerner un visage. une chevelure de crooner, avec des mèches assez improbables. Un costume blanc impeccable, que n'auraient pas renié les gangsters des années folles. Et, autour de son oeil droit, une cicatrice en forme de triangle inséré dans un cercle. La marque des démonis, imprimée au fer rouge. "Maître... Niwi? - A Chawi alors. - Qu'est-ce que... - Un message t'apporter je suis venu. Egaré du chemin tu t'es, poursuivant ton obscure quête de vengeance. Indigne de mes élèves cela est. - Mais... - De cette prison bientôt tu sortiras. Il te faudra être fort, car de nombreuses personnes le dessein tu assouviras. Ou pas. - Je ne comprends pas, maître... - hasarda Elvish. - Bien assez tôt tu comprendras. Une seconde chance, t'accorder j'ai décidé. - répondit Chawi d'un ton malicieux. - Ah? - demanda le démoni déchu timidement. - Ma mission j'ai accompli. Va, maintenant. Que la force soit avec toi." Chawi disparut, s'effaçant petit à petit dans le paysage lugubre de la cellule. Elvish était désemparé. Avait-il rêvé? Tout cela était-il réel? Cela méritait réflexion. Il s'allongea pour y réfléchir, et sentit une masse déclicate dans son dos, au niveau de ses épaules. Enfin, il comprenait. A suivre. |
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Zen'
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 01:21 |
Oh non, 6 chapitres à lire ='( | |
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Elvic
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 01:34 |
Non Zen, sept x) Et on enchaîne avec un premier épisode comportant des flashbacks. Ou deux épisodes, pour être précis. Ainsi, tandis qu'Elvish croupit en prison, sous l'égide du mystérieux Eagle, et que des personnages louches trament on ne sait trop quoi, offrons nous une doublet consacré au Episodes précédents: [ Prologue ]: [Lien externe] [ Episode 1 ]: [Lien externe] [ Episode 2 ]: [Lien externe] [ Episode 3 ]: [Lien externe] [ Episode 4 ]: [Lien externe] [ Episode 5 ]: [Lien externe] [ Episode 6 ]: [Lien externe] Nouvelles Histoires du Mordz [ Episode 7 ] : Hell et moi - Part 1 Les larmes montaient. Les doigts posés sur la vitre sans tain qui lui permettait de voir ce qui se déroulait de l'autre côté du mur sans être vue, Illyria aurait voulu hurler. Entrer dans la salle d'interrogatoire et mettre fin à tout cela. Mais elle ne pouvait pas. Derrière elle, une main posée sur son épaule, bouh la ramenait à la dure réalité: elle devait faire son travail, et encaisser cela en faisait partie. Goutte après goutte, elle voyait le sang de son mari, Hell, se répandre sous les claques à répétition de Matteo. Elle serra les dents, mais ne put réprimer un petit sanglot. Elle sentit la main de son collègue sur son épaule. Bien qu'elle ne le vit pas, elle devinait son regard. Froid, comme toujours, mais aussi compatissant. Chaque coup de Matteo résonnait au fond d'elle même comme un coup de tonnerre. Quelque chose était en train de se briser, quelque chose d'irrévocable. La réunion ne s'était pas bien passée, et ce n'était rien de la dire. Hell avait été déclaré coupable d'avoir aidé Elvish à s'échapper, et ils avaient conclu qu'il était impliqué dans son enlèvement. Elle n'avait eu aucun contre-argument à exposer, et avait du accepter que son mari passe "à la casserole". Cela faisait maintenant deux heures que le biker soutenait ne rien savoir de l'endroit où se trouvait Elvish - et c'était vrai, Illyria le savait. Deux heures que, coup après coup, Matteo cherchait à lui arracher des aveux qui ne viendraient jamais. Et tandis que la tête de son mari ballotait, avec un air totalement ahuri, tandis qu'impuissant, attaché à sa chaise, il ne pouvait que subir, tout comme elle, ce qui s'apparentait fort à de la torture, la belle se souvenait. Elle revoyait leur première rencontre, aussi précisément que s'il s'agissait d'un film. ************************************ Trois ans plus tôt. "Bwahaz Shy t'es naze! - Toujours à la traine ce gland! - La ferme, on va se faire choper si vous vous magnez pas! - Hé les gars, y'a Miph qui vient de faire tomber Shade! - Rhâ mais quel tocard! - Izno, on fait quoi? Les Gardiens vont débarquer, ça craint! - On se disperse! Je garde la marchandise, on se retrouve au QG. - Okay - répondirent plusieurs voix à l'unisson." Elvish et Hell foncèrent dans une ruelle, sur leurs engins respectifs. Le premier s'accrochait pour suivre le second. Hell avait toujours été plus doué pour piloter. Elvish préférait la baston. Pour cela, ils formaient depuis longtemps un duo complémentaire. Bien avant que ne soit formée la Team Biker. Et ce n'était pas la première fois qu'ils devaient échapper aux Gardiens après avoir mis le bordel quelque part. Parfois, ils se faisaient prendre, mais jusqu'à présent, ils s'en étaient tirés avec les avertissements que méritent les petits voyous qu'ils étaient. Pour cela, Zhu et DarkGloom se montraient assez magnanimes... Après avoir roulé et tourné dans le labyrinthe des ruelles des bas quartiers de la ville, que seuls des motards chevronnés étaient capables d'arpenter, ils finirent par couper le moteur, et à attendre dans un endroit tranquille. Ils s'assirent à même le sol, dos au mur, côte à côte. "Pffff... Ca devient lourd ces virées... Ca finit de plus en plus mal en ce moment, ça craint... - lança Hell. - Mouais. Je trouve ça fun, moi. En plus on est des rebelles! - ajouta-t-il en riant. - Net." Il y eut un silence. Elvish regarda le ciel, gris, comme souvent en Passlordie. La fumée qui sortait des usines alentours y montait, et cela donnait lieu à un spectacle étrange et fascinant. Il se sentait bien. Il adorait ces moments. Il aurait voulu que cela dure toujours. "Bon, on fait quoi maintenant? - demanda-t-il. - On baise?" Après les éclats de rire qu'engendra cette remarque, la conversation reprit. "D'ailleurs Elv, t'en penses quoi toi des filles? - J'en sais rien. J'm'en cogne. J'suis un guerrier mo, pas une tarlouse... - Toi, t'as encore été trainer avec Greed... - lança Hell sur un ton de reproche. - Ouais, et alors? PZ et lui... ils sont cool. C'est tout. - répondit-il avec un haussement d'épaules. - Mouais. Un jour, il t'arrivera des emmerdes, tu vas pas comprendre... - Pt'êt'bien. Mais pas aujourd'hui. Et toi Hell? Ca te branche les nanas? - Ouais, j'aimerais bien me poser un de ces quatre, tu vois le genre? - Bwaaaaah le vieux délire de lopette! J'suis plié! - lança Elvish, hilare. - Ta gueule. C'est toi qu'est naze! - Bah toi t'y connais rien! - Toi non plus de toutes façons, crevard!" Après une discussion sur ce ton, que l'on imagine fort intéressante, ils finirent par tomber d'accord sur le programme de la fin de journée. "Bah tu sais quoi? On a qu'à aller en voir, des filles! Et plein! - Ah ouais? Et où, boulet? - répondit-il, bien qu'intéressé. - Bah y'a un bordel pas loin, on a qu'à y aller..." Hell restait immobile. Ils se trouvaient en face de l'établissement depuis une bonne demi-heure, lui et Elvish. Mais ni l'un ni l'autre n'osait se lancer. Ils s'étaient poussés l'un et l'autre à s'avancer, mais finalement, aucun n'osait... "Bon, ben on a qu'à y aller ensemble. - proposa-t-il. - Ca me va. - répondit Elvish." Et ils s'avancèrent, un peu nerveux. Ils s'apprêtaient à franchir le seuil de la maison close dans la nuit tombante, quand soudain, une voix derrière eux les interpela. "Vous m'avez l'air bien jeunes pour aller dans ce genre d'endroit!". Le sang de Hell se glaça. Il était incapable de faire un pas de plus, tétanisé. La voix était féminine. Bien qu'assez fluette, c'était une voix assurée, une voix d'adulte, qui a déjà vu un certain nombre de choses dans ce bas monde. C'était la honte de leur vie. "Hihi, vous êtes mignons!", continua la voix. Des bruits de pas approchant leur indiquèrent qu'elle arrivait vers eux. C'est Elvish qui bougea le premier. Il fit volte face, et lança à la face de l'inconnue un délicat: "c'est qui cette grognasse?". Il y eut un silence. "En voila des manières", répondit l'intéressée en tapotant les cheveux de l'impertinent. "Sais-tu au moins à qui tu t'adresses, freluquet? - poursuivit-elle d'un ton calme. - A la pouf du coin? - rétorqua Elvish. - Très drôle - soupira la jeune femme" Nouveau silence. Hell, lui, ne disait rien. Cette femme le mentait mal à l'aise. Il ta trouvait très belle. Elle portait une robe blanche, discrète et sobre, qui ne laissait que très peu deviner son anatomie. Mais ce n'était pas ce qui le frappait. C'était d'abord ce sabre qu'elle portait dans le dos, comme d'autres auraient pu porter un sac en bandoulière. Mais le plus fascinant, pensait-il, c'était son visage. Ses cheveux blonds vénitien encadraient parfaitement ses yeux bleus, son petit nez adorable et une bouche des plus fine. Il la trouvait belle. Bien plus que toutes les nanas qu'il avait vues dans des magazines volés chez les marchands du coin. Tandis qu'Elvish le tirait par le bras vers les motos en insultant la belle, perdu dans ses pensées, il ne put s'empêcher du penser qu'un jour, il la reverrait. ************************************ Lorsque Hell s'effondra sur la table, Illyria ne put réprimer un glapissement. Matteo se frottait les mains vigoureusement, comme s'il voulait se débarrasser de quelque chose de sale. Il sortit de la pièce tranquillement, franchit la cloison qui le séparait des autres, et s'avança vers elle et bouh. "Notre jouvenceau fait dodo. Il n'a pas voulu cracher le morceau. Quel idiot... Bouh, d'où vient ce ricanement? - Rimes tu fais sans le savoir, âne tu es sans le vouloir... - murmura l'autre. - Merci pour cette intervention. - trancha Matteo - Bien. Maintenant, parlons de toi, miss. Toute noble que tu es... Tu trempes visiblement en plein dans cette sobre affaire. Tu as des explications?" Le regard qu'il posa sur elle lui fit froid dans le dos. Elle ne savait que répondre. C'était une impasse. Etait-ce cela, sa punition? Son châtiment pour les événements qui s'étaient déroulés un an plus tôt? Probablement, se dit-elle en elle même. "Je suis près à oublier... Beaucoup de choses, Illyria. Mais j'ai besoin... d'aide." Matteo parlait doucement, lentement. Comme s'il pesait chaque mot. Cette effet rhétorique faisait durer le suspens, et chargeait l'air de tension. Elle se sentait aux abois, comme une proie encerclée par une meute de loups. Sauf que ce qui la chassait était bien plus dangereux qu'un meute de loups... "Disons... Que des appuis politiques... et... sentimentaux... Seraient les bienvenus." La dure réalité frappa soudain la Gardienne. Matteo n'était pas seulement la brute épaisse qu'elle s'était toujours figurée. Il était aussi diaboliquement intelligent. Il avait compris qu'elle ne pouvait pas démissionner, ni mettre sa position en danger, de part son appartenance à la famille du Césarium, mais qu'elle refuserait de laisser tomber Hell. Il les tenait tous les deux en son pouvoir. Elle jeta un regard implorant à Bouh. Qu'il intervienne, au moins. Mais il ne dit rien. "Quelles conclusions dois-je tirer de ce silence, miss?". Elle ne savait pas. Les larmes coulaient, et à nouveau elle sombra à nouveau dans le passé. ************************************ Environ deux ans plus tôt. Les bras croisés, Iznokiller observait son groupe. En seulement un an, la Team Biker avait acquis une sombre mais glorieuse réputation. Les plus illustres lordiens l'avaient rejointe, d'Illyria, la nièce de Might en personne, à Chawi, le vieux maître Démoni, en passant par l'inspecteur bouh00, les plus grands noms se retrouvaient la nuit dans sa bande, pour faire régner sa loi sur la Passlordie entière. Il n'était pas pour autant satisfait. Tout cela l'avait grandement amusé au départ, mais désormais, il commençait à se lasser. Il avait l'impression d'être arrivé en haut d'une montagne, frustré de ne pas pouvoir aller plus loin que le sommet. Aussi, il méditait ces sombres pensées lorsque son second arriva derrière lui. "Qu'est-ce que tu veux, Hell? - s'enquit-il. - J'ai une requête, boss. - Si c'est pour m'échanger ton autographe de Jelen contre un caleçon d'Elvish, c'est non, on en a déjà parlé. - coupa-t-il. - Non, mais c'est tout aussi sérieux qu'un autographe de Jelen, ou que la taille du sexe de Shy, ou que la cocculine, ou que... - Ouais, ouais, ça va, j'ai compris. - répliqua le chef biker d'un ton las. - Alors, tu veux quoi? - Lamndllria. - marmonna Hell. - De quoi? Allez, parle, j'ai pas que ça à foutre moi! - J'aimerais te demander la main d'Illyria. - Qu... Mais... Gne... Mais qu'est-ce que ça peut me faire, abruti? -beugla izno. - Ben je sais pas... Comme vous étiez assez proches et tout je veux pas vous... - Rhô tais toi. Va-t-en, laisse moi manger mon pépito en paix. Et fais ce que tu veux avez Illy." Lorsqu'elle fut parti, iznokiller soupira. Non, il n'était vraiment pas satisfait. Pour un peu, il aurait bien que dit que sa vie était de la merde, et qu'il l'échangerait bien contre celle du roi du Maroc. Mais il repensa à la taille du sexe de Shy Guy, et cette simple vision suffit à lui prouver que la vie valait la peine d'être vécue. ************************************ Bien loin des événements de la Caserne de Might City, un voyageur à la chevelure blonde, à bord d'une voiture ressemblant à s'y méprendre à une baignoire arpentait la route 84. Il attendait. On lui avait demandé d'attendre, alors il attendait. Il ne se posait pas plus de questions. Il attendait qu'un autre conducteur assez téméraire tente de rouler ici, et de l'affronter. Il attendait, mais il commençait à en avoir assez. Vivement que l'attente se termine. A suivre. |
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bouh00
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 02:52 |
Ahah, c'est à ce point, pour Shy Guy ?  |
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Requiem
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 02:53
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Message édité le 28/8/2010 à 02:54 J'avoue que j'ai la flemme de lire là ... J'ai passé un bon moment à bosser sur le chapitre 7 et j'en ai marre là du Mordz et de la Polordie... ;f |
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Elvic
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 03:01 |
Tu n'as pas idée bouh Je suis profondément vexé PZ. Dire que j'ai travaillé sans relâche pour t'offrir un peu de divertissement  Je vais me rouler en boule dans ma caverne puisque c'est comme ça. |
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Requiem
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 03:03
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Et moi j'aimerais bien passer à l'autre page. Comme quoi on a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. | |
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Zen'
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 03:10 |
On prend notre temps ! ^^' | |
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bouh00
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 03:28 |
ah AH AHZ Tu fais donc parti des naïfs qui ont payé de leur corps pour obtenir quelque chose alors que ça ne changeait rien ? |
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Zen'
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 03:37 |
La preuve est que je suis ici maintenant, donc ça a marché  D'ailleurs j'ai aussi la grâce presidentielle, on peux pas me blamer sinon je pleur, et crois moi, ça fait mal... |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 11:38 |
Moi aussi je suis ici, mais sans passer sous les bureaux O.o (aaaaah, mais c'est pour ça mon MTC...Putain, il vit où Might? ) |
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Digipokemestre
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:01
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Message édité le 28/8/2010 à 12:06 JOUJOU  )(et t'as pas le droit depleurer, car t'as pas de blame du coup  ) |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:08 |
Moi non plus j'en ai pas...Petite question à ce sujet: Si un jour on m'enlève le MTC, je reviens à 0 blâmes ou à 2? Abus de pouvoir sinon. |
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Digipokemestre
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:11
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On verra le moment venu |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:12 |
Message édité le 28/8/2010 à 12:12 Oupa. |
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Hell Angel
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:34 |
OWI JE SUIS PLIE, ça me rappelle ces bons vieux tabloïds  |
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Pif-Oeil Fox
[ Utilisateur déconnecté ] Envoyer un MP le 28/8/2010 à 12:36 |
A l'époque j'étais chez vous, les tabloïds étaient bien fun. |
5198 2462 6637
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