|| Une G3 en pierres précieuses

La troisième génération Pokémon, qui débarque en 2002 au Japon, et l’année suivante partout dans le monde, apporte son lot de grosses nouveautés. Pour commencer, Pokémon investit (enfin) le Game Boy Advance. Ensuite, les nouveaux Pokémon sont encore plus nouveaux, certes, mais surtout beaucoup plus nombreux : de 100, ils passent à 135. Par ailleurs, certains d’entre eux disposent d’aspects ou de Formes particulières, tels Spinda, Morphéo, puis Déoxys, dans la «troisième Version», Émeraude (2004-5).

Mais, surtout, les légendaires connaissent une véritable explosion, avec, au sommet de l’échelle, le binôme fratricide bien connu : Kyogre d’un côté, créateur des océans, Groudon de l’autre, faiseur de continents. Si le jeu vidéo d’origine propose une aventure un peu parallèle, avec la possibilité de capturer le seul Kyogre dans Pokémon Saphir, et le seul Groudon dans Pokémon Rubis, sans parler du fait que les méchants d’un jeu – lesquels convoitent ces Pokémon – ne sont pas ceux de l’autre (la Team Aqua dans Saphir, la Team Magma dans Rubis), la série animée et les films voient les choses différemment.

Pour commencer, le duo Groudon-Kyogre bénéficie de sa propre mini-saga de deux épisodes au cœur de la huitième saison, Advanced Battle, l’occasion de vivre, la durée d’un film, les efforts désespérés de chaque Team pour mettre le grappin dessus (car l’un pourrait créer un océan unique, l’autre un continent unique… ce qui est le but recherchés par ces méchants d’un autre âge).

En comparaison, les films sont beaucoup moins coordonnés quant aux apparitions respectives de Kyogre et Groudon. Si le sixième film voit l’apparition de Groudon, et encore, plus sous la forme d’un Pokémon géant robotique, un «méca» rappelant un peu ceux de l’épisode L’Île des Pokémon géants (saison 1), il faut en revanche attendre le neuvième film, Pokémon Ranger Le Temple des mers, pour voir émerger Kyogre de la surface, cette fois sous la forme d’un spécimen bien réel.

réd. Gauthier BOUCHET