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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 7
Nom de l'œuvre : Orphée et la vengeance du Darkrai (concours mythe) Nom du chapitre : Le sacre du printemps
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 20/12/2015 à 01:06
Œuvre lue 7741 fois Dernière édition le : 30/12/2015 à 21:19
Pijako, Tarpaud et Eoko attendaient devant l'entrée des Enfers, subissant le vent d'orage. Soudain ils aperçurent une silhouette humaine apparaître.
-Orphée ! Enfin te voilà ! S'exclama Pijako. Alors, où est Eurydice ?
Le jeune homme ne le regarda pas, il fixait le vide devant lui, le regard hagard. Il partit s'asseoir contre un rocher au milieu de la plaine désertique. Les trois pokémon se réunirent autour de lui.
-Allons Orphée, commença Eoko, explique-nous.
Le musicien gardait le regard baissé. Il dit alors d'une voix neutre :
-C'est fini. Le Darkrai a gagné. Rentrez chez vous.
Les maîtres à chanter se regardèrent, surpris. Orphée n'avait jamais abandonné, il avait toujours été persévérant et tenace. Tarpaud s'approcha et prit Orphée par l'épaule.
-On ne rentrera pas, on reste avec toi.
-Oui, s'exclama Pijako, tu es notre ami, on ne va pas te laisser tomber !
-Exactement, renchérit Eoko, et les amis s'entraident !
Alors, tous les trois entonnèrent une belle mélodie, lente et nostalgique. Orphée sentit la musique pénétrer son cœur. Elle résonnait en lui, faisant remonter ses souvenirs d'Eurydice. Alors, le jeune homme pleura. Il pleura encore et encore, pendant des jours entiers, assis contre son rocher. Ses amis se relayaient pour lui amener de la nourriture, n'arrêtant jamais la mélodie. Au bout d'une semaine, un groupe de phyllali apparurent. Intrigués par la musique, ils s'approchèrent du jeune homme. Quelques heures plus tard, une famille de manternel fit son apparition. Puis ce fut le tour des apireine, puis des cériflor, et des joliflor ainsi que des vivaldaim. En l'espace de quelques jours, le bord de la falaise était remplie d'une foule de pokémon plantes. Finalement, un haydaim au pelage d'hiver arriva. D'un pas gracieux, il se fraya un passage au milieu des pokémon. Arrivé devant Orphée, il le regarda pleurer, puis abaissa sa tête majestueuse contre son front. Il se mit alors à briller d'une lumière douce. Son pelage changea, des fleurs poussèrent sur ses bois. Autour de lui, des fleurs colorées, de l'herbe verte et des arbres immenses se mirent à jaillir du sol. Finalement une véritable forêt prit place sur la falaise. Le ciel se dégagea. Orphée sentit sa douleur enfin apaisée. Il regarda le haydaim droit dans les yeux, en silence. Puis il sourit, et murmura :
-Merci.
Le haydaim regarda encore quelques secondes l'homme dans les yeux, puis repartit d'où il était venu. L'hiver était terminé, le printemps lui succédait.

Orphée s'installa sur cette falaise. Jouant de la lyre, il répandait autour de lui une nouvelle aura de paix. Les pokémon plantes qui étaient apparus ne quittèrent plus les alentours. Pijako, Tarpaud et Eoko furent heureux et restèrent eux aussi. Finalement, un jour, les Meloetta vinrent rendre visite à Orphée. Sa marraine en tête, elles descendirent du ciel en chantant et dansant. Le jeune homme leva la tête en l'air, émerveillé par tant de grâce.
-Mon filleul, s'exclama la muse, cela faisait longtemps.
-Oui en effet, très longtemps.
La déesse semblait mal à l'aise.
-Orphée, mes sœurs et moi tenons à faire quelque chose que nous n'avons jamais fait. Nous te demandons de nous excuser. Tout est de notre faute, et tu en as payé le prix, toi et Eurydice. S'il te plait, pardonne-nous, pardonne-moi.
Le jeune homme regarda au loin et sourit.
-J'accepte vos excuses. Et je tiens à présenter les miennes. Je ne me suis pas toujours montré amical et compréhensif.
La déesse fut surprise.
-C'est vrai ? Tu nous pardonnes ? Mais pourtant, au mariage, tu as …
-Je sais ce que j'ai dit, l'interrompit le musicien, mais j'ai appris depuis que tu avais essayé de ramener Eurydice à la vie pour moi. Tu as essayé de te racheter et j'apprécie le geste. De plus, aujourd'hui, je ne suis plus en colère. Eurydice me manque toujours, mais j'ai retrouvé goût à la vie. Désormais je vis pour elle, et elle peut vivre à travers moi.
La déesse sauta de joie et prit dans ses bras son filleul.
-Oh Orphée, merci ! Tu ne peux pas savoir comme tu me rends heureuse !
C'est alors qu'un tremblement de terre retentit. Meloetta se détacha du jeune homme et s'écarta, regardant autour d'eux. A travers les arbres, Ils distinguèrent une masse étrange se rapprocher d'eux à grand pas. Les muses s'envolèrent dans les airs, inquiètes. Avant même qu'Orphée ne puisse les voir, un troupeau de ramboum aux yeux rouges de colère le piétina sans aucun ménagement. Les muses en restèrent sans voix tant elles étaient horrifiées. Lorsqu'ils eurent fini, les muses remarquèrent une sorte de matière noire sortirent des visages des pokémon et se regrouper à l'ombre d'un arbre. Un ricanement sinistre retentit.
-Quelle fin tragique, mourir alors qu'il était enfin heureux. Notez, muses, à quel point j'ai été inspiré ! Ahahah !
Les muses empêchèrent leur sœur Meloetta de se jeter sur lui. Pleurant de rage, elle hurla :
-Morphée ! Tu vas me le payer ! Je te jure que tu vas me le payer !
L'ombre ricana encore plus :
-Ah oui et comment ? J'ai gagné, j'ai gagné contre cet humain, j'ai gagné contre vous toutes, j'ai gagné ! Ma vengeance est enfin complète, tout comme votre désespoir. Je viens de rendre réel le plus terrible de vos cauchemars, ahahah !
Et il disparut dans l'obscurité des arbres.

Meloetta se posa au sol, rouge de colère. Ses sœurs la regardèrent, essayant de la calmer.
-Tu ne peux plus rien faire, il a raison, il nous a battues.
-Non ! S'exclama Meloetta. Morphée est allé trop loin, cette nuit il va payer pour tous ses crimes.
Les autres muses la regardèrent, à moitié intriguées et à moitié effrayées.
-Attends, dirent-elles, tu ne veux quand même pas dire que ….
-Si, répondit Meloetta d'un ton ferme.
-Mais la loi des dieux …
-Je n'en ai plus rien à faire de la loi des dieux ! Cria-t-elle.
Elle monta sur le rocher entouré de lierre grimpant, là où Orphée avait pleuré pendant des jours entiers. D'une voix forte et décidée, elle s'adressa aux autres muses :
-Mes sœurs, cette nuit, nous allons mettre un terme une bonne fois pour toutes aux agissements du dieu des rêves ! Cette nuit, nous tuons le Darkrai !
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