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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 1
Nom de l'œuvre : Kerusama [Héros2016] Nom du chapitre : Chapitre 1
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 14/8/2016 à 00:43
Œuvre lue 5977 fois Dernière édition le : 14/8/2016 à 00:43
Le ciel avait la couleur de vomi de chacripan. Le soleil descendait à l’horizon, donnant aux nuages cette horrible couleur, mélange de rose et d’orange et de vert. En dessous s’étendait Passopolis, la métropole urbaine ne se reposant jamais. A toute heure, des voitures circulaient en se klaxonnant, les marchands vendaient leurs produits dans la rue et les habitants marchaient de ce pas si pressé que seuls les citadins possédaient. Moderne, élégante, puissante, Passopolis était la ville avec un grand V, n’appartenant à aucune nation et pourtant les surplombant toutes.

Comme toute grande métropole, la ville se cloisonnait selon le statut social de ses habitants. Ainsi le quartier ouest, collé à la forêt, abritait les fortunés, vivant dans de magnifiques villas de pierre blonde, entourées chacune d’un immense jardin aux haies toutes plus excentriques les unes que les autres. Le quartier nord était le quartier des ouvriers. Au pied des montagnes, il était rempli d’immeubles gris aux lignes droites et de parkings souterrains aussi profonds que les immeubles étaient hauts, pour permettre à tous les travailleurs de se garer et rentrer chez eux se reposer. Le quartier est, bordant la mer, était le quartier des célébrités. On pourrait penser que célébrité et richesse étaient une seule et même chose, mais à Passopolis, les gens célèbres n’avaient pas besoin d’argent. Leur renommée était suffisante pour leur permettre une vie de fêtes et d’amusement. Ainsi, c’est dans ces immeubles de verres aux appartements luxueux que tout le gratin de la société se retrouvait le soir dans des galas et autres cérémonies toutes plus tape à l’œil les unes que les autres. Et enfin, le quartier sud, celui dont personne n’osait parler, le quartier des oubliés, ceux qui n’avaient pas réalisé leurs rêves et étaient tombés plus bas que terre. Chaque joyau, pour mettre ses facettes dans la lumière, doit en laisser une dans l’ombre. Et celle de Passopolis était le quartier sud. Mal considéré, mal entretenu, malfamé, les immeubles oranges faisaient fuir tous ceux qui s’y égaraient.

C’est dans l’une de ces ruelles que ce soir-là un groupe de queulorior trainait sans but, assis sur les poubelles et taguant les murs. Ils n’étaient pas méchants, et ne demandaient rien à personne. Mais ne sachant pas comment s’occuper, ils se lançaient dans la confection de graffitis, espérant peut-être sait-on jamais, attirer l’attention d’un agent artistique qui passerait par là. Après tout, c’était déjà arrivé par le passé, un queulorior venant du quartier sud avait été repéré et avait fini dans les quartiers est puis ouest, les poches pleines d’argent.
Mais au-dessus d’eux, sur le toit de l’un des immeubles, une ombre les regardait, silencieuse. Elle semblait les écouter attentivement, semblant attendre quelque chose. C’est alors qu’un bruit lui fit relever la tête. Quelqu’un sur l’immeuble en face arrivait. Intriguée, l’ombre se terra un peu plus dans l’obscurité.

Les queulorior entendirent un grand bruit derrière eux. Ils se retournèrent et écarquillèrent les yeux de stupeur. Un tartard vert, arborant une cape blanche, venait de sauter du haut de l’immeuble et de faire un immense trou au sol. Mais ce qui étonna les vandales était l’état du pokémon. Il se tenait debout, les poings sur les hanches, en parfaite santé. Comment était-ce possible ? Les queulorior regardèrent tour à tour le haut de l’immeuble et le tartard, se demandant pourquoi il n’avait pas fini écrasé comme un limonde au sol.
-«Messieurs, désolé de vous déranger en cette heure tardive, j’aurais un renseignement à vous demander. »
Il avait pointé du doigt les vagabonds en même temps qu’il parlait. Les queulorior se regardèrent, ne sachant pas s’ils devaient rire ou s’enfuir. Qui était ce clown avec sa cape ? Finalement, après plusieurs secondes de silence, le plus gros des queulorior s’avança, le regard provocateur.
-«Tu te crois où toi, à Pokéwood ? Tu lui veux quoi à ma clique d’abord ?
-Monsieur, sachez que je ne vous veux aucun mal. Comme je l’ai dit, je recherche des renseignements. Vous pourriez peut-être m’aider, il s’agit d’un ancien membre de votre clique, le peintre Bouh ? »
Les queulorior s’échangèrent des regards. Bouh avait été repéré il y a de cela une dizaine d’années par un agent et depuis avait complètement ignoré son ancienne famille. Le gros reprit contenance :
-«Qu’est-ce que tu veux savoir sur lui ? On y est pour rien dans son meurtre nous. Fais gaffe à toi, nous on connait Djo le brûleur, le chef de la police ! »
Il avait bombé le torse de fierté en rajoutant cette dernière phrase. Mais le tartard ne semblait pas du tout impressionné. Il s’approcha un peu plus et demanda tout doucement, si doucement que l’ombre au-dessus d’eux se mit à tendre l’oreille pour l’entendre.
-«Messieurs, je sais que vous êtes innocents. Je sais même qu’à la fin de sa vie, Bouh a essayé de renouer contact avec vous. Je me demandais s’il ne vous aurait pas parlé d’un tatou …
-Hop hop hop, qu’est-ce qui se passe ici ? »
Les queulorior et le tartard se retournèrent. A l’entrée de la ruelle, un altaria entouré par un groupe de tylton aux chapeaux melons venait de surgir, un camion derrière eux. Le plus petit sautilla sur place.
-«Eh t’as vu ça chef, on en a trouvé trois d’un coup !
-Ouais je vois ça, c’est le big boss qui va être content. Allez les artistes, en voiture et fissa ! Ou on vous botte le train avant. »
Le tartard se redressa, pointant son doigt ganté sur les oiseaux aux voix criardes.
-«Messieurs, ceci n’est pas convenable ! Veuillez tout de suite vous excuser ou je me verrais dans l’obligation de vous donner une leçon. »
Les tylton le regardèrent en silence pendant quelques secondes, puis explosèrent de rire.
-«Ahahahah mais c’est qui celui-là ?
-Ouh dis donc, je suis vert de peur, railla un autre.
-Aussi vert que lui ahahahah ! »
Le chef des tylton essuya une larme de rire puis reprit son sérieux.
-«Bon allez, foutez-lui une raclée et on embarque les artistes. »
Les tylton s’élancèrent sur le batracien à cape en allongeant leurs becs pointus. Le tartard ne bougea pas, attendant qu’ils arrivent. Puis, dans un mouvement extrêmement rapide, il envoya une violente salve de coups de poings, atteignant tous leurs cibles. Les tylton se retrouvèrent au sol, leurs ailes couvertes de saleté. Rageant, ils encerclèrent le tartard et déployèrent leurs ailes pour créer un cyclone. Le tartard leva les jambes en l’air et en se reposant sur ses poings exécuta un mawashigeri circulaire, projetant tous les tylton contre les murs. L’altaria, grinçant des dents, cria :
-«Espèces d’imbéciles ! Prenez les queulorior pendant que je m’occupe de ce clown vert ! »
Les tylton utilisèrent alors une berceuse sur les vagabonds qui s’écroulèrent par terre. L’altaria s’approcha du tartard. Une aura violette commençait à l’entourer. Le tartard comprit ce qui se passait : l’altaria utilisait une danse draco, et n’allait donc pas tarder à devenir invincible. Un phénomène incroyable se produisit alors. Le tartard se mit à briller intensément, à tel point que le dragon dut fermer les yeux. Quand il les rouvrit, le tartard n’était plus là. A la place, un grand tarpaud bleu à la même cape blanche se dressait. Hébété, l’altaria stoppa sa danse draco. Le tarpaud en profita pour lancer un puissant laser glace qui heurta l’ennemi de plein fouet. L’altaria se retrouva plaqué contre le camion, ses ailes gelées sur la paroi.
-«Chef ! Cria l’un des sbires, c’est fait, les queulorior sont dans le camion.
-Démarrez alors bandes d’imbéciles ! Grogna l’altaria, coincé. »
Le camion démarra au quart de tour et s’élança à toute allure hors de la ruelle. Une fois partis, le tarpaud regarda autour de lui et soupira. Les queulorior avaient été enlevés, et il était épuisé. Il sentit une feuille lui toucher la tête. Il la prit dans ses mains et regarda en haut. Une ombre venait de se glisser et de s’enfuir. Etrange. Le tarpaud examina de plus près le papier. Il le reconnut, lui-même en avait reçu un une semaine auparavant. Une annonce pour la plus grande soirée jamais organisée chaque année à Passopolis : l’apéro des Nidos.
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