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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 2
Nom de l'œuvre : Kerusama [Héros2016] Nom du chapitre : Chapitre 2
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 14/8/2016 à 00:44
Œuvre lue 5979 fois Dernière édition le : 14/8/2016 à 00:44
Trois mois plus tôt
Polux s’affairait dans la cuisine, en train de préparer le repas du soir. Il entendit alors quelqu’un trébucher dans l’entrée. Esquissant un sourire, il partit voir son maître.
-«Monsieur Bouh, vous allez bien ? »
Le queulorior grommela dans sa barbe des jurons que Polux était content de ne pas entendre puis répondit :
-«Oui Polux, je sors quelques heures.
-Monsieur, n’oubliez pas que le repas est dans deux heures.
-Je sais, je sais, répliqua rapidement le maitre des lieux. Autre chose à me dire ? »
Polux ouvrit la bouche puis la referma, changeant d’avis. Le queulorior le remarqua.
-«Polux, si vous avez quelque chose à dire, n’hésitez pas, vous savez bien que je ne mords pas.
-Et bien, c’est-à-dire que … c’est gênant, expliqua le majordome.
-Roh allez-y arrêtez-moi tous ces chichis !
-Bien, euh, comment dire, commença Polux, êtes-vous sûr que tout va bien monsieur ? »
Le queulorior haussa les sourcils.
-«Et bien oui, pourquoi je n’irais pas bien ?
-C’est que, depuis quelques semaines vous semblez … différent. Vous n’arrêtez pas de regarder derrière les fenêtres, vous sortez souvent tard le soir, je m’inquiète, ce n’est pas dans vos habitudes. »
Bouh se mit à sourire.
-«Polux, tu es le meilleur majordome que j’ai jamais eu. Ne t’inquiète donc pas va, il ne peut rien m’arriver. Maintenant je file ! Je serai à l’heure pour le dîner promis ! »
Et il quitta la demeure en trébuchant sur les marches du perron. Polux ferma la porte. Il ne savait pas pourquoi, mais il n’était pas du tout rassuré.

Trois heures plus tard, Polux était assis derrière la fenêtre, le téléphone à la main. Son maitre avait une heure de retard, et il était toujours très ponctuel. Devait-il appeler la police ? Il entendit alors une voiture percuter la haie. Immédiatement sur le qui-vive, Polux fonça dehors. Il reconnut la voiture, c’était celle de son maitre. Tout de suite il ouvrit la porte du conducteur et sortit le queulorior. Bouh était salement amoché. Il était couvert de bleus, et avait une profonde entaille au niveau de l’estomac.
-«Monsieur, monsieur vous m’entendez ? demanda Polux. »
Le queulorior entrouvrit les yeux faiblement. Il semblait complètement désorienté.
-«P-polux, réussit-il à souffler.
-Monsieur, j’appelle les secours, ne vous inquiétez pas vous allez vous en sortir. »
Mais le queulorior posa sa main sur le téléphone.
-«Non, n’appelle pas d’ambulance. Retire ton gant. »
Polux fronça les sourcils. Retirer son gant ? Mais pourquoi ?
-«Monsieur, vous n’allez pas bien, laissez-moi appeler les secours.
-Roh fais ce que je te dis, s’emporta le mourant en crachant du sang. »
Polux obéit. Il découvrit sa main bleue palmée de têtarte et attendit une réaction de Bouh.
-«Maintenant approche ta main de mon oreille. »
Polux, toujours intrigué, obéit. Il sentit alors une violente brulure. Il s’apprêtait à retirer sa main mais le queulorior la lui bloqua, ses yeux braqués sur les siens.
-«Polux, souffla-t-il, ne le montre à personne tu m’entends ? Personne ! C’est une question de vie ou de mort.
-Argh ça brule, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que je dois cacher ? »
Mais le regard du queulorior devint vide. Il était parti. Polux mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer. Quand il comprit, il brandit son téléphone et appela les secours. En même temps qu’il parlait, il regardait sa main, sur laquelle le symbole d’une couronne était gravé.

Le surlendemain, Polux se trouvait dans le bureau de Madame Zucchina, la plus prestigieuse notaire de Passopolis. Sur le canapé à côté de lui étaient assis Digi et Shaka, le célèbre couple de stars. La lucario leva le nez de son bureau et observa le têtarte, le nidoking et la nidoqueen qui se tenaient devant elle.
-«Madame, messieurs, toutes mes condoléances pour la perte de votre ami. C’était pour moi un client … euh être très cher. Je vous ai réunis car vous figurez tous les trois dans le testament de feu Bouh. »
La nidoqueen fondit en larmes en entendant le nom du queulorior disparu. Son compagon la serra contre lui, essayant de lui faire reprendre bonne contenance. Polux restait silencieux. Bouh lui avait légué quelque chose ?
La notaire rabaissa son regard sur son bureau et commença à lire en plissant ses petits yeux.
-«Monsieur Bouh lègue à ses meilleurs amis Monsieur Digi et Madame Shaka Nido l’intégralité de sa collection d’œuvres d’art.
-Oh Bouh a toujours été si attentionné, pleura Shaka, il savait que j’étais sa plus grande fan.
-Hum oui, bref, maintenant passons à vous, continua Zucchina en désignant Polux. Monsieur Bouh vous lègue l’intégralité de sa fortune et ….. une minute … L’intégralité de sa fortune et de ses biens ? »
Polux fut estomaqué. Etait-ce possible ? Ce n’était pas une erreur ? La notaire reprit ses esprits et afficha un sourire parfaitement mielleux au têtarte.
-«Félicitations Monsieur Polux, vous voilà milliardaire ! Voici ma carte, si vous avez besoin de mes services. »

Trois semaines plus tard, quelqu’un frappa à la porte de Polux. Il était à peine sept heures du matin, mais Polux ouvrit presque immédiatement. Les habitudes ont la vie dure.
-«Monsieur Polux je présume ? Enchanté je me nomme Djo, chef de la police de Passopolis ! »
Polux serra la main que le braségali en costume militaire de cérémonie lui tendait. Inconsciemment, il cacha son autre main dans son dos. Cet homme était-il à la recherche du tatouage ? Le chef de police ne s’en rendit pas compte et entra dans la maison. Polux reprit contenance et demanda s’il voulait quelque chose à boire.
-«Un thé bien brulant s’il vous plait. »
Une fois que Polux revint avec ledit thé, Djo le but d’une gorgée.
-«Argh ça fait du bien. Je disais donc, je suis le chef de police de Passopolis. J’étais un vieil ami de Bouh du temps où il était vagabond. A l’époque j’étais agent de circulation et lui et moi passions notre temps à nous courir l’un après l’autre. Ah quelle douce époque. Bref, nous avons gardé contact pendant tout ce temps et, il y a quelques semaines, il m’a envoyé une lettre pour le moins étrange.
-Etrange ? demanda Polux. »
Le batracien commença à se demander si Djo était au courant du tatouge.
-«Oui, la voici, vous pouvez la lire. »
Il sortit de sa veste tapissée de médailles une vieille enveloppe froissée. Polux la lut tout en écoutant de ce que disait le braségali.
-«Il m’a fait part d’inquiétudes. Apparemment il était sur un nouveau projet artistique et il sentait que des conspirateurs voulaient se l’approprier. Deux jours plus tard, il est mort.
-Je vois, répondit Polux. Mais quel est le rapport avec votre venue ?
-Le rapport ? Enfin c’est évident ! S’enflamma Djo. La coïncidence est trop énorme ! Bouh, que Arceus le garde, a été sauvagement assassiné ! »
Polux écarquilla les yeux.
-«Assassiné ? Mais la police a enquêté et a découvert que Bouh s’était rendu dans le quartier sud. Ils en ont conclu à une bagarre de clans dans laquelle Monsieur Bouh se serait retrouvé par mégarde. »
Le braségali expulsa de ses narines des gerbes de flammes.
-«Et vous croyez ça ?! C’est ridicule !
-Non monsieur, ce n’est pas ridicule du tout. C’est de cette façon que je l’ai rencontré. »
Djo fut surpris.
-«Vraiment ? Bouh ne m’a jamais parlé de votre rencontre. Comment ça s’est passé ?
-C’était il y a cinq ans. A l’époque j’habitais dans le quartier sud. J’étais venu à Passopolis pour devenir acteur mais cela n’a pas fonctionné. Un jour alors que je rentrais chez moi, j’ai vu Monsieur Bouh pris au milieu d’une bataille entre le clan des scalpion et des tylton. Je l’ai sorti de là comme j’ai pu. Nous avons fini dans mon appartement tout contusionnés, mais on était sains et saufs. En remerciement, il m’engagea comme majordome. Je vous assure, Monsieur Bouh ne cherchait pas le danger mais il s’y fourrait toujours sans le vouloir. »
Le braségali réfléchit quelques secondes. On sentait son cerveau en train de chauffer.
-«Mmmmh, mais qu’est-ce qu’il partait faire dans le quartier sud ? Je le connais depuis plus de trente ans maintenant, et il m’a toujours dit qu’il détestait cet endroit. Dites-moi Monsieur Polux, vous n’avez aucune idée du genre de projet que pouvait mener Bouh ? »
Polux baissa les yeux vers ses mains gantées. Devait-il révéler le tatouage ? Les dernières paroles de Bouh lui revinrent en tête.
-«Je suis désolé, Monsieur Bouh ne parlait pas affaires avec moi, je n’étais que son majordome après tout.
-Majordome à qui il a laissé tous ses biens, répliqua le policier.
-Chef Djo ! s’exclama Polux. Suis-je suspect dans votre petite enquête officieuse ? »
En parlant il s’était levé de son fauteuil. Le braségali explosa de rire.
-«Ahahah vous n’êtes pas si guindé que vous voulez le faire croire ! Ne vous inquiétez pas, je vous ai écarté de la liste des suspects depuis quelques jours. Si vous l’aviez tué pour son argent, vous auriez déjà dilapidé toute la fortune en babioles et fêtes excentriques. Mais au lieu de ça, vous n’avez absolument rien dépensé. Visiblement l’argent ne vous intéresse pas. Et puis si Bouh vous a accordé tous ses biens, c’est qu’il avait confiance en vous. Et je lui fais confiance. »
Polux se sentit gêné. Il s’était emporté, et avait senti le tatouage lui chauffer la main. Encore une seconde et il n’aurait plus rien contrôler. S’excusant, il se rassit.
-«Monsieur Polux, j’ai une faveur à vous demander. Pensez-vous que nous puissions chercher dans l’atelier de Bouh des indices ? Je suis convaincu qu’il doit y avoir une trace écrite du fameux projet dans lequel il était impliqué. Et une fois que nous connaitrons la nature du projet, nous pourrons sûrement j’en suis sûr établir une liste de suspects.
-Je vous comprends Chef Djo, cependant Monsieur Bouh avait décidé de vider entièrement son bureau quelques jours avant sa … enfin vous voyez.
-Je vois, oui, répondit le braségali d’une voix étrange. Et bien dans ce cas, je ne vais pas abuser plus longtemps. Si vous trouvez un quelconque indice, voici ma carte. N’hésitez pas à m’appeler. »
Polux prit la carte et remercia le policier. Il le raccompagna puis attendit qu’il se fût suffisamment éloigné de la propriété. Polux se dirigea alors d’un pas pressé vers l’ancien bureau de Bouh.

Evidemment il avait menti. Et évidemment il avait déjà fouillé l’atelier de fond en comble. Dans la multitude de papiers il avait trouvé les plans et le mode d’emploi du fameux projet. Ce n’était pas un projet artistique comme le pensait le chef de la police mais un projet scientifique. Polux ressortit du bazar le papier qui l’intéressait. Le croquis du tatouage évolutif. Un tatouage composé de peinture de queulorior, de grains de pierres de lune et de gemmes étranges dont Polux n’arrivait pas à déchiffrer le nom. D’après les recherches de Bouh, ce tatouage permettrait à son porteur d’atteindre sa ou ses formes finales d’évolution à volonté puis de revenir à l’état initial. Et comme si ce n’était pas suffisant, ce tatouage rendrait les capacités de son porteur dix fois plus puissantes que si l’évolution s’était faite normalement. Polux enleva son gant. Le tatouage en forme de couronne réagissait à ses émotions. Il reprit alors ce qu’il faisait avant que le Chef Djo ne sonne à sa porte. Il se concentra et activa le tatouage. La douleur fut puissante, mais Polux nota que c’était moins fort que la dernière fois. Petit à petit, il supportait mieux la puissance du tatouage. Et quand il réussirait à parfaitement maitriser ce nouveau pouvoir, alors il partirait à la recherche du meurtrier, et vengerait son ancien maître.
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