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Lecture du chapitre 5 | |
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Nom de l'œuvre : Le duc, le prêtre, le bourgeois et leurs ombres | Nom du chapitre : Cure de jouvence |
Écrit par Polux999 | Chapitre publié le : 18/6/2017 à 20:02 |
Œuvre lue 5626 fois | Dernière édition le : 18/6/2017 à 20:16 |
De Monsieur Jean-Baptiste Leufevrie A destination de Madame Eloïse Leufevrie Le 11 givrose de l’an 10, Port Tempères Ma petite Eloïse, Comme tu l’auras noté sur le haut de page, je ne t’écris plus d’Illumis mais de Port Tempères ! Tu n’imagines pas comme je suis content d’avoir quitté la capitale ! C’est une belle ville, mais qu’est-ce qu’il y a comme monde ! Mais je dois te raconter ce qu’il s’est passé depuis un mois. Une semaine après que Guillaume ait révélé le secret du duc au Majaspic, le prêtre a exposé publiquement la situation, en faisant bien attention que la foule soit en colère. Comme un seul homme, tous ces gens se sont rendus à l’hôtel particulier du duc pour le faire exposer, lui et sa femme, en place publique. Mais comme de par hasard, le majordome expliqua qu’ils venaient de rentrer chez eux dans le sud, leur fille étant souffrante d’après le message qu’ils ont reçu la veille. Guillaume et moi ne sommes pas dupes, nous comprenons parfaitement ce qu’il s’est passé. Le Majaspic a prévenu le duc pour qu’ils puissent s’enfuir. De cette façon, tous les deux y gagnaient : lui avait montré au peuple qu’il défendrait sa foi, et le duc pouvait continuer sa campagne chez lui, en sécurité, avant de revenir dans quelques semaines quand la colère se serait dissipée. Mais un détail me turlupine. Si dans tous les cas ce devait être une mascarade, pourquoi la duchesse avait-elle ressenti le besoin de venir me voir ? Elle semblait si inquiète, non terrifiée plutôt, que Guillaume ne soit au courant. Y avait-il autre chose ? J’ai préféré ne pas faire part de mes doutes à Guillaume, son esprit était tout occupé à notre voyage. Nous sommes partis une semaine encore après. Le trajet ne fut pas très long, à peine quelques jours, mais quel trajet ! Entre Illumis et Port Tempères se trouve une gigantesque plaine sèche, sur laquelle un soleil aride étale ses rayons meurtriers. Guillaume et moi avons été obligés de nous enfermer dans la diligence. Au moins nous aurons eu le temps de planifier tout le tour de Kalos. Laisse-moi t’expliquer. Tout d’abord, nous allons faire toutes les grandes villes cotières, de Port Tempères à Roche-sur-Gliffe au sud-ouest. Puis, nous partirons vers l’est en faisant escale dans les villes principales de Fort-Vanitas, Neuvartault et Quarellis. Enfin, nous remonterons jusqu’à Flusselles par l’est dans les montagnes, où je pourrai enfin te serrer de nouveau dans mes bras. Nous allons bien évidemment éviter Batisques et Notre-Dame de la Victoire. Etant les deux centres stratégiques de nos adversaires, nous n’y serions pas bien accueillis. J’avoue que cela me fait un peu de peine, la cathédrale est parait-il l’une des plus belles œuvres de l’Homme, juchée sur sa montagne céleste. Mais ce n’est pas grave, une fois toute cette élection terminée, je pourrais t’y emmener avec moi. Mais comme toujours, je m’éloigne du sujet. La chaleur était étouffante. Mais, alors que je refusais encore le vin que me tendait Guillaume pour étancher ma soif (je déteste le vin chaud, tu le sais), des cris de goélises retentirent à mes oreilles. Au même instant, une odeur de sel emplit mes narines. J’oubliai la soif et la chaleur qui m’obsédait et me mit à trépigner comme un enfant. N’y tenant plus, je sortis la tête de la diligence pour admirer ce spectacle dont j’ai rêvé toute ma vie. La mer Eloïse, pour la première fois de ma vie, je suis au bord de la mer ! J’ai bien dû passer tout l’après-midi sur la plage, à sauter, rire et courir dans le sable, à jouer avec les vagues et à poursuivre avec Basil les goélises. Par Aze que j’aime la mer ! Il faudra vraiment que je t’y emmène un jour, c’est si bleu, et si grand ! Beaucoup plus grand que le lac de Flusselles, et pourtant, Aze sait qu’il est grand notre lac ! J’étais vraiment retombé en enfance. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et au coucher du soleil, épuisé, je suis rentré à l’auberge que Guillaume avait réservée. Durant ma cure de jouvence, il n’avait pas perdu de temps. Tout de suite, il est allé contacter les charpentiers de la ville pour qu’on lui construise une belle estrade sur la place centrale. Ensuite, il a trouvé une auberge (avec vue sur la mer, pour me faire plaisir ahah) et enfin il a déchargé de la diligence toutes ses malles remplies de pokéballs. Au moment du souper, il me parla comme si j’étais son fils, cela nous fit drôlement rire. Basil s’endormit très vite ce soir-là , son psystigri lové contre lui. Bref, ce fut l’une des journées les plus belles de toute ma vie ! Le lendemain eut lieu la prestation de Guillaume. C’était assez mal engagé, ici sur la côte, l’Eglise a une très grosse influence, et on a craint à plusieurs reprises que les moines de l’abbaye de la ville ne viennent nous faire la leçon. Mais ils restèrent bien sagement en haut de leur colline, nous regardant silencieusement. Le Majaspic avait tenu parole. Guillaume ne se laissa pas démonter et sut haranguer la foule comme jamais. Lorsqu’il termina son discours par le lancer de pokéballs dans la foule, ce fut l’apothéose. Tout le monde scandait son nom et levait les mains dans sa direction dans l’espoir de le toucher. Le soir, Guillaume demanda à l’aubergiste sa meilleure bouteille de vin. Son premier bain de foule, ça se fête ! Nous décidâmes de rester encore quelques jours, pour profiter de la mer. Cet endroit est vraiment paisible, et sent si bon ! Mais demain, je vais devoir partir, déjà . Nous allons à Yantreizh, où se trouve l’un des monuments de l’Eglise Aziste, la tour Maitrise, où on raconte qu’un enfant de l’Aze aurait découvert après des années de méditation le secret d’une nouvelle évolution. Tout cela me rend bien curieux, ce qui allège un peu ma peine de quitter Port-Tempères. Je t’aime toujours, ton mari de nouveau jeune, Jean-Baptiste. |
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