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Lecture du chapitre 6 | |
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Nom de l'œuvre : Le duc, le prêtre, le bourgeois et leurs ombres | Nom du chapitre : Hérétique |
Écrit par Polux999 | Chapitre publié le : 18/6/2017 à 20:04 |
Œuvre lue 5624 fois | Dernière édition le : 18/6/2017 à 20:20 |
De Monsieur Jean-Baptiste Leufevrie A destination de Madame Eloïse Leufevrie Le 22 givrose de l’an 10, Roche-Sur-Gliffe Eloïse, Tu ne croiras jamais quelle aventure il nous est arrivé durant ce dernier mois ! Nous nous sommes retrouvés dans la peau de martyrs ! Ne t’inquiète pas maintenant nous sommes sortis d’affaire mais laisse-moi te raconter ce qui nous est arrivé, c’est digne d’un roman d’aventure ! Après avoir quitté Port-Tempères nous nous sommes rendus à Yantreizh pour continuer notre campagne. Mais arrivés sur place, une foule en colère s’étalait le long de la plage, lançant des insultes et divers projectiles en direction de la Tour Maitrise, protégée par les eaux. Guillaume fit arrêter la diligence un peu en retrait, de sorte à ce que nous ne soyons pas repérés. Puis, tout aussi discrètement, il demanda à un passant qui rentrait chez lui la raison de toute cette folie. "Oh c’est encore les floettants qui râlent contre les moines de la Tour. On vient d’apprendre que le Majaspic a chassé d’Illumis le duc de Batisques pour sa religion. Du coup ils râlent contre l’autorité de l’Eglise. Vous inquiétez pas, rajouta-t-il en voyant nos visages inquiets, ça leurs passera, comme d’habitude." Et il partit chez lui comme ça l’air de rien. A la tombée de la nuit, la foule était encore présente sur la plage, et nous l’entendions depuis l’intérieur de l’auberge. Je ne pus m’empêcher d’en parler à Guillaume. Moi : "Tu te rends compte ? Personne ne les écoute ! Alors qu’ils ont raison de s’énerver. On ne peut s’attaquer à quelqu’un uniquement pour sa religion. " Guillaume : "Arrête tes sous-entendus veux-tu, je t’ai déjà dit que je ne regrettais pas ce que j’ai fait au duc. Ils auraient fait la même chose pour moi s’ils l’avaient pu. Mais tout ça me donne une idée… Suis-moi Jean-Baptiste, nous avons du travail pour demain." J’ai grommelé dans ma barbe mais l’ait suivi malgré tout. Guillaume avait ce regard brillant qu’il arbore toujours quand il a une idée dont on ne peut le faire dévier. Je l’ai donc suivi jusque dans sa chambre, où il m’exposa son plan. Moi : "Tu en es sûr ? Je ne pense pas qu’ils le prendront bien. " Guillaume : "Mais l’occasion est trop belle, une grande partie des électeurs de cette région sont floettants, il faut que je me les mette dans ma poche. " Moi : "Je ne parlais pas d’eux, mais des moines de la Tour. Je les ai entraperçus tout à l’heure en haut de leurs remparts, et ils n’avaient pas l’air contents du tout. Et puis, tu n’as pas peur du Majaspic ? Il a accepté de ne pas se mêler de ta campagne en province, mais si ces moines le tiennent au courant, il risque de mal le prendre." Guillaume (cligne d’un œil) : "Je n’ai pas peur d’un serpent dormant à l’autre bout du pays. Le temps qu’il l’apprenne, nous serons déjà à Neuvartault, au moins. Et il sera trop tard pour riposter. Allez Jean-Baptiste, accepte, c’est sans risques !" Je fis mine d’hésiter encore un peu mais au fond j’avais déjà accepté. Guillaume avait raison, en théorie nous ne courrions aucun risque. Mais il y a une différence entre la théorie et la pratique, et hélas, nous allions l’apprendre par la force des choses. Le lendemain matin, à l’aube, nous nous sommes rendus sur la plage. La foule était rentrée chez elle, et dans la lumière des premiers rayons, un banc de sable était apparu dans l’eau. Cela me laissa bouche bée. J’étais persuadé de ne pas en avoir vu la veille ! Guillaume me chuchota à l’oreille que c’était la particularité de la Tour Maitrise : durant seulement vingt minutes par jour, l’eau se retirait suffisamment pour laisser apparaitre un chemin de sable. J’ai trouvé ça tout simplement magique. Comme si Aze lui-même avait décidé de protéger la Tour. Sur la pointe des pieds (nous ne voulions pas risquer pour le moment de réveiller un villageois floettant), nous nous dépêchâmes de franchir le passage et frappâmes à la porte du monument religieux. Un moine nous ouvrit, un peu ensommeillé. A peine eut-il le temps de nous dire bonjour que nous nous engouffrâmes à l’intérieur. Le moine reprit assez rapidement ses esprits et sonna l’alerte. Tous ses confrères se réunirent en quelques instants dans la cour principale en nous encerclant. C’est alors qu’un moine plus grand et plus robuste que les autres fit son apparition depuis le balcon de la tour. Il avait malgré sa tonsure une chevelure blonde épaisse, tout comme ses sourcils et sa barbe. A ses cotés, un gigantesque lucario arborant un collier étrange restait silencieux. Le moine plissa ses yeux gris et hurla de son sommet : "Qui êtes-vous ? Dîtes-nous la raison de votre intrusion, et nous vous laisserons peut-être repartir sains et saufs. " Guillaume posa ses mains en éventail autour de sa bouche : "Laissez-nous monter, nous n’entendons strictement rien ! Ce sera plus confortable pour discuter mon Père !" Je me retenais de trembler. Guillaume n’avait pas prévu que le chef de la tour possède un pokémon, et encore moins un pokémon de type combattant. Mais il avait l’air sûr de lui, comme quand nous étions enfants et qu’on faisait croire aux filles du village que nous avions dormi dans la cabane de la forêt sombre de Romant-sous-bois. Le chef des moines fit un signe de tête et nous fûmes escortés jusqu’aux remparts. Au même moment, le chef et son lucario descendaient de leur tour. Nous nous rencontrions donc à mi-chemin. L’homme nous scruta du regard, puis sembla réaliser quelque chose. Le chef des moines : "Attendez, vous ne seriez pas Guillaume Leumime, le bourgeois qui se présente à l’élection ? Ce qui doit faire de vous son assistant, le notaire. Vous avez du culot d’entrer ici par effraction." Guillaume (fit une révérence) : "quel honneur de ne pas avoir à me présenter. Malheureusement ce n’est pas réciproque. Monsieur … ?" Le chef des moines grogna comme un némélios contenant sa rage puis rétorqua : "Déjà mon gars, vous allez baissez d’un ton. Ensuite, ce sera mon Père tout court pour vous. A moins que vous ne changiez d’attitude, dans ce cas Père Alban suffira. Maintenant répondez à ma question, et que ça saute !" En lui parlant, il l’avait agrippé au col et soulevé du sol. Guillaume gardait pourtant son air sûr de lui. D’un signe du regard, il indiqua la plage. Le Père Alban regarda vers la terre ferme et retint une exclamation sûrement peu faite pour tes oreilles mon Eloïse. Sur le rivage, toute la foule de la veille était de nouveau là . Quand elle les aperçut sur les remparts, un petit garçon se mit à crier devant eux : "Regardez j’vous l’avais dit ! Y sont en train de martyriser M’sieur Leumime, alors qu’il essayait de parler en votre faveur !" Guillaume : "Il est doué mon Basil pas vrai ? C’est mon petit protégé ce gamin." Le Père Alban semblait prêt d’exploser. Même ses moines autour s’étaient écartés. Je fis de même en soufflant à Guillaume de se taire, mais il était lancé et rien ne pouvait l’arrêter. Guillaume :" … Maintenant, soit vous acceptez de leurs ouvrir pour discuter de leurs doléances, faisant de moi le sauveur des floettants, soit vous me renvoyez là -bas, et je me verrais obligé de leurs révéler toutes les insultes obscènes que vous avez dîtes sur eux durant notre discussion." Père Alban : "Mais je les ai jamais insultés ! Je respecte leur religion et ne suis pas responsable des agissements de mon supérieur !" Guillaume haussa les épaules : "Ah peut-être, mais ce n’est pas ce qu’ils apprendront quand je le leur raconterai l’histoire." Père Alban :" … Je vois … Vous venez de vous faire un ennemi pour la vie, Leumime. " Le Père jeta au sol Guillaume et hurla vers le ciel. Une lumière se mit à briller de sa ceinture. Au même instant, comme en réponse, le collier du lucario se mit à luire. Le corps du pokémon se mit alors à vibrer étrangement. Dans une gerbe d’éclat, ses membres s’allongèrent, de la fourrure poussa et un os tranchant apparut dans ses pattes. Les moines tout autour s’étaient prosternés face au phénomène. Guillaume était émerveillé. Moi je me faisais le plus petit possible. Puis, sans qu’il n’ait donné aucun ordre (à moins que leurs esprits ne puissent communiquer ?) le lucario se rua sur Guillaume et moi et nous balança par-dessus le rempart à l’aide d’une sphère de lumière bleue. Nous avons atterri dans l’eau salée, dont le courant et les vagues nous ramenèrent trempés jusqu’au rivage. La foule nous aida à nous relever, nous offrant des couvertures et des boissons chaudes. Guillaume se dépêcha alors d’entrer dans la phase finale de son plan. Guillaume : "Voyez, mesdames et messieurs, ce qui se passe lorsque la religion a trop de pouvoir ! Vous ne pouvez même plus quémander une entente, il faut se prosterner ou subir leur courroux ! Voilà ce qui se passera si le Majaspic est élu ! Voilà ce qui se passera si vous ne faîtes rien pour les en empêcher ! Mais moi, je ne les laisserai pas faire ! Elisez-moi, et vous aurez le droit de protester, le droit de croire en ce que vous voulez, le droit d’être vous-même !" La foule hurla d’approbation et gronda d’applaudissements. Tandis que Guillaume profitait de son second bain de foule, Basil vint s’asseoir à coté de moi, son psystigri sur la tête. Basil : "Il est fort M’sieur Leumime, il a vraiment peur de rien !" Moi :" Oui Basil, il n’a peur de rien ni de personne." Je tournai mon regard vers les remparts de la Tour. Ils étaient déserts. Penses-tu que nous ayons bien fait Eloïse ? Ce Père Alban n’avait pas l’air mauvais, et nous avons ruiné sa réputation envers les villageois du coin. Je doute qu’il laisse cette offense impunie. J’espère juste que ça ne me retombera pas dessus. Porte toi bien, je t’aime, Jean-Baptiste. |
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