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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : Détectives L&L [concours Let's Go] | Nom du chapitre : Le Doc |
Écrit par GGD | Chapitre publié le : 31/10/2018 à 22:57 |
Œuvre lue 1717 fois | Dernière édition le : 14/11/2018 à 18:49 |
Lise porte son doigt sur ses lèvres pour faire signe à Laris de ne plus faire de bruit. Une fois à la hauteur de l'entrée, ils jetèrent discrètement un regard à l'intérieur. C'était un long couloir vulgairement creusé dans les murs des égouts et qui menait vers une salle plus loin, source de la lumière. « Ce chemin n'est pas naturel, il a été fait illégalement, pensa la détective. » Une fois Lise et Laris arrivé à la moitié du couloir, une voix retentie depuis la salle. « Ne faites pas temps de manière, maintenant que vous êtes là . Si vous ne vous vouliez pas me gêner il aurait fallu que vous restiez bien sagement dans les rues de Lavanville. » Lise et Laris se regardent et hochent ensemble la tête d'un air décidé. En arrivant dans la salle, c'est la stupeur. Le lieu a été aménagé à la manière d'un laboratoire, mais le plus horrifiant c'est la manière dont les pokémons étaient asservis pour tout faire fonctionner. Ainsi, des magnétis étaient contenus dans des cylindres en verre et apportaient de l'énergie aux appareils électriques, notamment à des écrans d'ordinateurs qui affichaient des données et des calculs tous plus compliqués les uns que les autres. Des magmars, enfermés eux aussi dans des cages supportant la forte chaleur de leurs corps, réchauffaient la pièce qui serait sinon victime du froid et de l'humidité des égouts. Et pour finir, un métalosse était exploité au même titre que tous les autres. Il était connecté aux ordinateurs, servant visiblement à résoudre des calculs et des problèmes liés aux recherches du scientifique. La lumière bleue venait des nombreux écrans pc présents dans le sinistre lieu, Lise en dénombre une dizaine environ. « Je ne pense pas me tromper en vous appelant Mr Lauzeur ? - Je suis détective de l'agence de sécurité et de l'ordre de Kanto, je m'appelle Lise. J'étais venue pour vous emmener au poste afin de vous poser quelques questions au sujet d'une affaire, mais aux vues de ce qu'il se passe ici, j'aimerais m'entretenir avec vous ici et maintenant. » L'homme continue à taper frénétiquement sur son clavier d'ordinateur en ignorant la détective. « CESSEZ DE TAPER SUR CET ORDINATEUR ET TOURNEZ-VOUS ! » L'homme obtempère. Il était mince, habillé d'une simple chemise à carreaux grise et blanche et d'un jean. L'état de ses lunettes légèrement fêlées par endroits et sa chevelure longue et grasse ne laissait aucun doute sur son hygiène de vie. « Vous n'avez pas idée de l'importance de ces recherches jeune femme. dit-il avec mépris. Oui, c'est bien moi, Cétain Lauzeur. - Eh bien Mr Lauzeur, malheureusement pour vous cet endroit sera perquisitionné. Même si je venais à me tromper sur votre possible culpabilité dans l'affaire des suicides, vous avez illégalement creusé un tunnel dans les égouts de Lavanville, sans compter l'esclavagisme dont vous faites preuve ici. - Mpf, vous me faites rire. Les humains n'utilisent pas ces créatures de la sorte ? - Il y a une différence entre demander assistance aux pokémon et les contraindre en les emprisonnant comme vous le faites. - PIKA PIKA ! affirma Laris, visiblement outré par le traitement réservé aux pokémon de ce laboratoire clandestin. » « Contraindre dites-vous ? Voyons s'ils sont si malheureux que ça, ce métalosse ne se battrait pas pour moi s'il m'en voulait vraiment. » Le pokémon d'acier s'avance alors vers la détective et son compagnon en tirant sur les câbles qui se détachent. « Il est hors de question de vous laisser partir ! Je ne vous permettrais pas de ruiner toutes années de recherches ! tonna le scientifique. - Laris, je vais de voir compter sur toi, Ruzarde n'est plus en état. » Le petit pikachu se mit aussitôt en position de combat malgré l'inquiétude grandissante à la vue de cet impressionnant monstre. Le doc n'attendit pas plus longtemps et ordonna au Métalosse d'attaquer. « Pisto-poing ! » Laris n'a même pas le temps de dire ouf qu'il est pris de plein fouet par l'attaque du métalosse, projeter dans le couloir par la violence du coup. « Le combat fut vite expédié, dit le Doc d'un ton neutre. Maintenant je vais devoir vous réduire au silence, car comprenez le bien, je ne peux vous laisser partir. » Lise sourit. « Si je n'ai que deux pokémon comme partenaires, c'est pour une bonne raison, Mr Lauzeur. Vous ne vous êtes pas demandé pourquoi je ne me suis pas inquiétée et n'ai pas crié le nom de Laris lorsqu'il s'est prit ce coup ? » Le Doc regarde par-dessus l'épaule de Lise. Au loin dans le couloir, Laris s'était remis debout, le regard déterminé à rendre la monnaie de sa pièce à son adversaire. « Mes amis sont suffisamment efficaces et entraînés pour appréhender des types comme vous, et leur capacité au combat sont tout aussi remarquables. En outre, ce n'est pas ce pisto-poing qui mettra au tapis Laris, le Doc ! - PIKA ! Cria Laris comme un cri de guerre, tout en se mettant à courir en direction du labo. » Lise s'écarte de l'entrée pour laisser champ libre à son compagnon. « PEUH ! Et alors, il me suffit de suivre une autre approche ! métalosse, attaque psyko ! - Laris, utilise abri pour te protéger ! » Un halo lumineux apparaît devant Laris, lui évitant de se prendre l'attaque de l'ennemi, bien qu'invisible. « Enchaîne sur un météores ! » Une pluie d'étoiles lumineuses s'abat sur le monstre de métal, mais ce dernier ne bronche pas. « Ridicule… Stupide ! Même moi qui ne suit pas un amateur des combats, je peux vous dire que cette attaque n'a strictement aucun effet sur métalosse. C'était bien la peine de vous vanter tout sourire… » Laris était enfin de nouveau dans la salle. Il ne se laissa pas démonter par le manque de réaction de son adversaire, suite à sa précédente attaque. « Métalosse, attaque pisto-poing ! - Laris, contentes-toi d'esquiver, ordonna simplement Lise. » Le pikachu esquiva aisément l'assaut du métalosse. « Impossible ! Esquiver une attaque d'une telle vitesse ! - C'est censé être rapide ? lui répondu Lise. » « Vous ne perdez rien pour attendre. Si métalosse ne peut pas l'atteindre, il suffit de le freiner dans sa course. - Métalosse, utilise lévikinésie ! » Laris ne put éviter l'attaque et Lise n'eut le temps de lui demander de faire abri. « Mince, Laris ! - Chuuu ! lamentait-il » La petite souris avait beau se débattre en l'air, elle ne pouvait se défaire de l'étreinte psychique. « Bien, maintenant métalosse, attaque psyko ! » Une aura enveloppa Laris qui se mit aussitôt à souffrir. Il est ensuite projeté vers l'avant, au fond de la salle, passant par-dessus le métalosse et s'écrase contre le mur. Le Doc, voulant garder un œil sur la détective ne se tourna pas pour voir l'état de la souris. « Je pense qu'il a eu son compte, mais pour en être sûr… Métalosse, fini le avec un pisto-poing. » Le métalosse se lance à toute vitesse. Son bras est à quelques millimètres de Laris quand celui-ci se protège avec abri. Le Doc met sa main derrière son oreille en faisant mine d'écouter ce qui se passe derrière lui. « Aucun cri d'agonie, il était donc déjà HS avant ce dernier coup. » Le Doc ne se retourna pas pour vérifier et s'avança lentement vers Lise. Laris était pourtant bien conscient, il se remis debout. Le métalosse, sans ordre du Doc, n'a d'autres choix que de l'ignorer et retourne auprès de Lauzeur. « Pensez-vous que mon pokémon soit dépendant de moi pour se protéger quand cela est nécessaire ? demanda Lise au Doc. - Cessez ce bluff voulez-vous ? Comme vous l'auriez fait avec moi, je vais vous demander de mettre vos mains derrière la tête, à genoux. - Soit, si ignorer ma mise en garde vous convient. Laris, météores. » La petite souris attaque aussitôt. Le Doc n'a pas d'autre choix que de se retourner pour voir ce qu'il en est. Les météores arrivèrent à grande vitesse derrière le métalosse, mais les étoiles ne le touchèrent pas et continuèrent leur course pour frapper de plein fouet le Doc. « GAAAAH ! Le choc propulsa Lauzeur sur quelques centimètres et il se cognat ainsi la tête contre le mur. - Il semblerait que notre ami se soit endormi, ironisa Lise. - PIKACHU ! » Laris attira l'attention de Lise vers lui. Le métalosse était visiblement très remonté, bloquant le passage à Laris et prêt pour une nouvelle salve d'attaques. « Si ce pokémon peut aussi attaquer sans ordre de son maître, le Doc a fait une grosse erreur en ignorant ma menace. - Laris, plus question que tu te prennes un coup de ce monstre ! Utilise flash pour l'éblouir et diminuer sa précision ! » Le métalosse, aveuglé, lance des pisto-poing dans le vide sous l'effet de la panique. Lise pensant que c'est le moment d'en finir, pointe le doigt vers le ciel sans dire un mot. C'était sa façon habituelle de demander la plus puissante capacité de Laris, l'attaque fatal-foudre. La petite souris envoie une puissante décharge sur le colosse métallique qui commence à montrer des signes de fatigue. Ce dernier réplique avec une suite de pisto-poing qui n'atteignent pas Laris mais brisent les cylindres retenant les magnétis au fond de la pièce. « Bon sang, espérons que ceux-là ne s'en prennent pas à nous… » Les deux magnétis se mettent à briller intensément et envoient une décharge sur Laris. Plutôt que de le blesser, cela active sa capacité spéciale paratonnerre et lui fournit un boost en plus de le requinquer. Les magnétis, fatigués par le traitement qu'ils subissaient, avaient décidé de donner un coup de main à Laris pour venir à bout du métalosse. La détective leva de nouveau le bras et c'est dans un éclair surpuissant que le combat prit fin. Cétain Lauzeur mis bien une demi-heure avant de reprendre ses esprits. Il est entouré des magmars qu'il avait emprisonnés pour avoir une source de chaleur. Ils ont été libérés par Lise après que Laris ait vaincu le métalosse. Lise trouva une pokéball vide sur le bureau du Doc et l'utilisa pour capturer le monstre. Ce dernier était bien sauvage comme elle le pensait, tout comme les magnétis et les magmars d'ailleurs. Cela explique qu'il ait pu combattre seul après que le Doc ce soit évanoui. « Pika ! Laris avertit la détective du réveil du suspect. - Ah, vous vous êtes enfin réveillé. J'ai un peu fouiné dans vos affaires pendant que vous étiez dans les bras d'hypnomade, mais ma foi, ça me paraît bien compliqué tout ça. » Le Doc jète un regard méprisant à la détective. « Évidemment, il vous faudrait des décennies pour comprendre mes expériences, ce n'est pas pour rien que j'avais l'assistance d'un métalosse pour pratiquer rapidement les calculs. - Bien, en attendant que les forces de pokélice n'arrivent, nous allons discuter un peu vous et moi. Pour commencer j'aimerais vous rappeler les raisons de ma présence ici, elle prend une chaise et s'assoit. » « Je suis en charge de l'enquête des suicides suspects qu'il y a lieu dans Kanto. Les premiers cas furent enregistrés à Safrania et ses alentours, ce qui m'a amené à enquêter dans la ville et donc au sein de la Sylphe SARL, votre précédent lieu de travail. » Le Doc regardait dans le vide pendant que Lise lui parlait, donnant l'impression d'être ailleurs. Lise continua malgré tout. « Jusque-là rien de compliqué, mais c'est maintenant que ça commence à devenir intéressant, poursuit-elle. » « On m'a fait savoir que l'on vous avait remercié suite à un non-respect de la charte de l'entreprise et pour avoir émis des idées contraires à la morale. - Mmpf, que des hypocrites. Si vous saviez ce qu'ils font des pokémons là -bas. - J'en ai entendu des rumeurs en effet, mais il ne m'a pas été possible de voir les laboratoires sur place. Et quand bien même, il est censé y avoir des contrôles dirigés par l'état de Kanto. - Vous êtes bien naïve dites-moi. Les hauts dirigeants de Kanto soutiennent justement la Sylph SARL, pour le ''bien de l'évolution technologique''. » Lise regarde le Doc avant de soupirer. « Si vous permettez je vais continuer mon récit, car pour l'heure, je suis ici pour cette enquête. Si vous pensez avoir des choses intéressantes à dire sur la Sylphe SARL, vous serez libre d'en parler une fois au siège de l'ASOK. Toutefois, je doute que ça puisse alléger votre peine si ce n'est pas lié aux affaires en cours. » Le Doc répondit par le silence, Lise reprit alors là où elle s'était arrêté. « Plusieurs facteurs m'ont conduit à vous. La première chose concerne votre départ, la chaîne de suicide s'est développée à Safrania peu de temps après que vous ait étiez remercié. Ensuite, même si vos collègues ne connaissaient pas la nature exacte de vos recherches car vous étiez indépendant au sein de l'entreprise et aviez votre propre laboratoire, il semblerait que vos études touchaient aussi les hommes, c'est d'ailleurs ce qui a poussé la SS à vous renvoyer, car contraire aux règles de l'établissement. Et pour finir, vous auriez dit avant de partir que l'on parlerait bientôt plus que de vous dans tout Kanto. - Et comment en êtes-vous venu à me chercher dans les égouts, ou plutôt, dans ces égouts ? - La piste de Lavanville m'a été donnée par une salariée de la Sylphe SARL encore une fois. Selon la témoin, vous vous rendiez souvent ici durant vos congés et vos vacances, ce qui est assez surprenant comme choix touristique. Vous n'avez pas non plus de famille à qui rendre visite, et vous n'étiez pas réputé pour être proche des pokémon au point d'avoir une tombe sur laquelle vous recueillir à la tour pokémon. » Elle prit une pause. « Arriver sur place, j'ai rencontré un ancien ami à vous qui vous a remarqué depuis quelque temps. Un jour il vous a filé et vous a perdu au détour d'une ruelle, la seule piste possible n'étant plus que les égouts. - Un « ami » vous dites, ça ne peut être que Fabrice. J'ai bien senti que l'on me suivait, mais vous pouvez vous estimer chanceuse d'être tombé sur lui parmi tous les habitants de Lavanville, fit-il la remarque. » « Je ne vais pas mentir, j'ai interrogé beaucoup de monde avant de tomber sur lui. Maintenant pourriez-vous me dire si vous êtes impliqué dans la chaîne de suicide ? Quel est le but de vos recherches ici et depuis combien de temps travaillez-vous dans les bas-fonds de Lavanville ? - Nous avons du temps devant nous, non ? Permettez-moi de commencer par le début, répondit le Doc. » « Eh bien je vous en prie. Les forces de pokélice viennent de Céladopole, nous avons tout notre temps. Je vous aurais volontiers proposé de remonter à la surface pour nous installer confortablement devant un café, mais je ne peux laisser cet endroit sans surveillance. » Lise adressa un faux sourire au Doc et lui fit signe de commencer. « Même si vous en avez sûrement pas l'utilité vu que vous n'avez que deux pokémon à vos côtés, je suppose que vous connaissez les boîtes PC ? demanda le scientifique. » Lise confirme d'un hochement de tête. « Officiellement, ce système de stockage on le doit à Léo, ce jeune pokémaniac qui ne cesse de se vanter de sa collection, mais il y a des choses que le grand public comme vous ne savez pas. » Il se lécha les lèvres comme pour se préparer à parler des heures durant. « J'ai rencontré Léo durant une fête sur l'Océane, à Carmin-Sur-Mer, cela doit remonter à une quinzaine d'années. C'était un événement dédié aux savants en herbe et ceux plus expérimentés, mais il y avait aussi beaucoup de monde issu de la sphère aisée. À l'époque, Léo était déjà connu pour sa collection de monstres, malgré qu'il n'avait pas un seul poil sur le menton, lui et moi avons vite sympathisé en dépit de notre différence d'âge. Il partageait ma vision, sur la nécessité d'avoir un lieu où stocker les pokémon que l'on ne peut emmener dans nos déplacements. À ce moment-là je n'étais pas encore employé à la Sylphe SARL, mais il m'a tout de même proposé le projet de stockage, et en tirant profit de la richesse de certains de ses proches ou lointains parents, il m'a mis à disposition les moyens financiers, la seule chose qui me faisait défaut. Il était convenu que ce soit une technologie qui soit accessible partout et gratuitement, afin de récupérer ou de déposer les monstres où que l'on soit. Il était évident que l'invention avait besoin d'électricité pour fonctionner, et comme Léo voulait un écran pour afficher les boîtes et leurs contenus, on a fini par se mettre d'accord sur un PC. Pour l'époque cela représentait une grande source d'argent, Léo a donc obtenu un partenariat avec les centres pokémon. Moi, durant ce temps j'étais dans l'ombre, à faire des tests nuits et jours. J'ai fini par abandonner, lorsque j'ai été embauché à la SS, mais j'étais surtout las de ne pas réussir le transfert des monstres. Je suis en effet arrivé à faire le transfert des balls, mais il m'était impossible d'en faire autant pour les pokémons présents à l'intérieur, ces derniers sortaient toujours au dernier moment. Léo ne voulait pas s'arrêter là , ce qui est normal aux vues des sommes et des efforts pour financer le projet. Il a donc récupéré mes notes avec mon consentement. Je pensais qu'il perdait son temps, mais ce fut une grave erreur de ma part. Il réussit là où j'ai échoué, mais le gros du travail c'est bel et bien moi qui l'ai fait ! Pensez-vous que j'ai eu une quelconque reconnaissance ? Non, rien. Que ce soit les gens dans le monde ou bien Léo lui-même, toute la gloire lui est revenu, jamais mon nom n'a été cité sur le projet. » Le Doc s'arrêta un moment pour se calmer et reprendre sa respiration. « En rejoignant la Sylphe SARL, j'ai cru que ce serait le meilleur moyen de me faire un nom et d'être reconnu de part le monde. Au début j'étais chargé de travailler en équipe sur les projets de la société, et ce fut plusieurs années plus tard que j'ai obtenu le statut d'indépendant au sein de l'entreprise, me permettant ainsi de travailler sur mes propres idées. » Lauzeur pointa du doigt les écrans PC au fond de la salle. « Il y a environ 4 ans, j'ai sorti un vieux projet sur lequel je travaillais avant même de rencontrer Léo, un projet bien plus ambitieux que ces fichues boîtes PC. - Et quelle en est la nature, demanda Lise. » « Le partage d'esprit entre deux êtres, à savoir un humain et un pokémon, ceci afin de mieux comprendre ces créatures qui nous côtoient au quotidien. Vous avez vous-même pu constater son efficacité, le grotadmorv à qui vous avez eu affaire précédemment jouissait de mon intelligence grâce au partage d'esprit. C'est de cette manière qu'il a pu combattre efficacement malgré mon absence. - Et c'est votre intelligence qui lui a donné l'idée de se faire exploser ? demanda-t-elle avec une pointe de sarcasme. » Le Doc regarda Lise d'un air amusé. « Les sacrifices sont nécessaires pour le bien de la science… Outch ! » Laris gifla Lauzeur d'un coup de queue. « Je pense que vous l'avez bien mérité, dit Lise. Continuer votre récit, car pour le moment je ne vois pas le lien avec mon affaire, j'aimerais savoir une bonne fois pour toute si vous êtes impliqué. » Lauzeur se frotta la joue, rougie par le coup, et repris là où il s'était arrêté. « Il y a 2 ans, j'ai commencé à venir à Lavanville, pressentant mon renvoi de la SS. À l'aide d'un sabelette, j'ai creusé dans les murs pour créer cet endroit. Je savais que les lieux étaient mal entretenus, les agents qui s'occupent de ces égouts ne sont qu'une bande de bras cassés, il ne m'a pas été difficile d'obtenir leur silence en échange de gros sous. - Pourquoi pensiez-vous que pouviez être remercié à tout moment, lui demande Lise. » « Plus personne n'adhérait à mes idées, à la façon dont on devrait mener nos recherches. Il y avait un climat particulier, je sentais les regards braqués sur moi, j'ai donc fait le plus gros de mes recherches en ces lieux. Vous, vous dites trouver anormal cette chaîne de suicide, et vous avez raison. Mais, je ne suis pas le responsable à proprement parler. - Mais vous en savez quelque chose. Vous en êtes d'une certaine façon lié n'est-ce pas ? » Le Doc se plongea dans un silence de plusieurs secondes avant de répondre, l'air hésitant. « Oui. Il y a 4 mois, j'ai fait la rencontre d'une personne à Safrania, prête à servir de cobaye. J'ai donc effectué mon premier test dans les locaux de la SS, en pleine nuit, plutôt qu'ici. - Et qui était-ce cette personne ? s'empressa de demander Lise. » « Un agent d'entretien de la SS, dénommé Mau. Je ne me suis pas plus intéressé que ça à sa vie, tout ce que je peux dire c'est que c'était homme qui semblait déprimé. Il a un jour assisté à une altercation de moi et un collègue, à qui je faisais part de mon besoin de recourir à une personne humaine, pour tester ma prochaine invention. Mau s'est rapproché de moi pour me demander des détails. Après lui avoir expliqué le but et les conséquences que cela pourrait avoir, il s'est proposé comme cobaye en échange d'une grosse rémunération, le mettant à l'abri du besoin. Une fois un sujet humain à porter de main, il me restait plus qu'à trouver un pokémon, mais il n'était pas question d'utiliser une créature sauvage, il me fallait un pokémon habitué au contact humain pour augmenter les chances de réussite. J'ai donc libéré et utilisé une gardevoire des labos de la SS pour mener mon premier test. Elle avait récemment perdu son petit, et cela m'intéressait de savoir ce qu'elle ressentait à ce moment précis, grâce à l'échange d'esprit. » Le Doc s'arrête, il se remémore les évènements, visiblement vexé de son échec ce jour-là . « Mais il y eut un incident. La gardevoire n'a pas survécue et son esprit est resté mélangé avec celui de Mau, dans son corps, du moins c'est ce que je pense. Une fois l'échange terminé, Mau semblait être une autre personne, il partit sans demander son dû. Les jours suivants j'ai passé mon temps à le chercher, je ne pouvais pas le laisser déambuler librement après ce qui s'était passé. C'est à ce moment-là que la Sylphe SARL a décidé de me licencier. Officiellement c'est pour mon absentéisme non justifié, officieusement à cause de ma proposition d'utiliser des hommes dans mes expériences, le collègue avec qui je me suis disputé en a informé les hauts placés. La disparition de la gardevoire ne m'a pas non plus aidée, il y avait des soupçons à mon égard, à cause de ma tendance à faire des heures supplémentaires jusqu'à tard la nuit. Mon départ remonte donc à un peu moins de 4 mois. - Je vois… Lise se mit à réfléchir. » « Cela signifie que la chaîne de suicide a commencé avant votre départ et non peu après. - Exact. Vous comprenez ce que cela signifie ?… Je n'ai pas de preuves concrètes, n'ayant pu retrouver Mau, mais des indices portent à croire que c'est bien lui le coupable. - Je vous écoute. - Mau, suite à l'expérience, semblait différent comme je vous l'ai déjà dit. Si je dis ça, c'est à cause des dernières paroles qu'il a prononcées avant de s'évaporer dans la nature. Il disait ressentir les âmes en peine et les comprenait mieux que quiconque. Qu'il devait leur porter secours. - C'est en effet plutôt parlant… Si ce que vous me dites est vrai, les employés de la Sylphe SARL ont omis ces détails, la disparition d'un de leurs salariés et de la gardevoire peu de temps avant votre licenciement, remarqua la détective. » « Ce n'est pas étonnant, vu qu'ils m'avaient dans leur viseur. - Non, je pense surtout que votre statut de scientifique tend à vous rendre plus suspect par rapport à un simple agent d'entretien. Les meurtres ont commencé avant votre renvoi, mais ça c'est un détail qu'ils ne sont pas censés savoir, on a commencé à parler de cette affaire peu de temps après votre départ de la SS. Concernant la gardevoire, les pokémons au sein de l'entreprise est un sujet tabou, à cause des suspicions de mauvais traitements. » Tout à coup, Laris redresse ses oreilles. Il entendait les pokélicier arriver au pas de course vers le labo clandestin. « Avant que l'on vous emmène, avez vous une idée où je peux trouver Mau malgré vos recherches infructueuses ? - Très franchement non. Vous n'avez qu'à commencer des recherches sur la scène du dernier crime en date, mais posez-vous la question, est-ce si simple de trouver des gens qui ont récemment perdu un pokémon ? Ce n'est pas comme si votre tueur connaissait personnellement toutes les victimes. » Lise voit où le Doc veut en venir. Cela fait maintenant un bon moment depuis le dernier suicide, si coupable il y a, il doit actuellement se trouver devant un mur. « Avant de nous quitter, je vais vous demander de faire une description physique aux pokéliciers. Nous nous reverrons sûrement à votre procés. » Cétain Lauzeur n'écoutait déjà plus, il se retournait pour voir une dernière fois son labo, tandis que les pokéliciers l'emmenaient pour répondre de ses méfaits. |
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