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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 4 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Désespoirs - (Final Fantasy 10) | Nom du chapitre : (Re)Trouvaille |
| Écrit par Evil DéesseMew | Chapitre publié le : 10/7/2005 à 20:25 |
| Œuvre lue 11310 fois | Dernière édition le : 10/7/2005 à 20:25 |
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| Chapitre4 : « (Re)Trouvaille » Quand il ouvrit son œil d´un geste fatigué, la nuit était toujours là . Il y avait des étoiles au firmament mais il n´en connaissait aucune. Il ne s´était jamais attardé une nuit pour les regarder et les observer. On disait que les étoiles étaient le moyen le plus sûr pour ne pas se perdre. Mais peu savaient que du a la rotation de la planète les étoiles « bougeaient doucement ». Donc le trajet qu´on pensait à l´origine parfaitement droit devenait courbe. Même s´il décidait de suivre les étoiles il était au même point : Il ne savait pas où aller. Peut être que l´au-delà était un champ désertique immense. On y marchait a l´aveuglette jusqu'à la fin des temps. Il n´entendait rien. C´était comme ci il était complètement sourd. Quoiqu´il entendît faiblement ses propres pas. Voulant rechercher son épée, il se tourna vers la direction qu´il venait. Ou peut être était ce plus a droite qu´à gauche ? Il ne s´en souvenait plus. Non. Il était incapable de dire ou c´était exactement par rapport à sa position. Que cela ne tienne. Il se remit en route.. Vers le nord peut être. A peine avait il fait un pas qu´un cri résonna dans la plaine. Un cri strident et féminin. Sa mémoire picota son cerveau. Il connaissait cette voix. Mais où encore ? Il se mit à courir vers l´origine de la voix. La voix semblait lointaine et proche à la fois. On sentait la surprise ou la peur mais pas la douleur. Cette voix.. Il la connaissait il en était sûr. Ses souvenirs refirent surface par intermittences. Une femme à longs cheveux noirs et à la robe défiant toutes lois de la gravité, tenant une poupée vaudou. Non. C´était plus aigu. Une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux corindons. Non plus. Au loin il vit une forme se dessiner. Il y était presque. Plus il se rapprochait plus l´horizon se tintait de bleu très foncé. Des formes noirâtres au fond bougeaient de façons lasses tout comme les grains de terres sous ses pieds. La mer ? Quelqu´un était assis sur le sol à quelque mètre a peine du bord de la mer. Il n´y avait pas de plage. La mer s´arrêtait nette au début de la plaine désertique. Un lac avec des vagues presque. Il s´arrêta progressivement de courir. L´être prés de l´eau était trempé. Une flaque d´eau s´était formée autour de lui. Il s´arrêta net de marcher. Sa mémoire lui donna les derniers détails. Sa perplexité était sans doute aussi grande que cette plaine. Que faisait elle là ? Était ce une illusion ? Elle ne l´avait pas encore remarqué. Elle secoua sa chevelure dorée, retira ses pinces essayant tant bien que de mal de remettre ses cheveux en ordre. Il ne savait pas depuis quand et surtout comment elle était là . Il ne voulait pas le savoir. Il aurait préféré rester seul que d´être avec elle. Non pas qu´elle était forcément désagréable. Mais merde, il voulait la paix. Une partie de son cerveau lui cria de partir avant qu´elle le remarque. Une autre partie lui cria de s´approcher et de lui tendre la main pour l´aider à se relever. Une autre partie lui cria de rester où il était et de faire celui qui avait rien vu. Une autre partie.. Il secoua la tête à sa tour. Ses lunettes glissèrent dangereusement. Elle maudissait ce qu´elle avait vu. Ils appelaient ça l´Au-delà ? C´était plutôt l´enfer. Elle n´avait jamais nagé aussi vite. Ses jambes en étaient encore toutes secouées. Elle avait eu très peur. Elle n´avait pourtant rien fait de mal. Du moins pas à sa connaissance. Ses cheveux étaient gorgés d´eau. Elle secouait la tête toute les vingt secondes comme un animal pour chasser le plus d´eau possible. Les cheveux lui flagellaient en même temps le visage. Ayant la tête qui tournait un peu, elle s´arrêta de faire le chien. Elle se leva après avoir retiré ses chaussures remplies d´eau. Elle les vida en soupirant. Elle espéra que ce ne fut pas d´eau salée. C´était une horreur à nettoyer. Elle remit ses pinces dans les cheveux s´arrangeant le mieux qu´elle le pouvait. Il replaça les lunettes au fond de l´arête du nez. Cela ne pouvait pas être l´Albed qu´il avait connu. Elle était pleine de vie. Sin était mort et envoyé comme toutes les autres Chimères. Un accident ? Un empoissonnement ? Une vengeance d´un Yevonite ? Ou simplement… Et pourquoi ? Ce n´était pas ses affaires de toutes manières. Elle était de dos par rapport à lui. Elle passa ses doigts le long de son cou. Elle sentit une imperfection. Une cicatrice ? Non. Plusieurs. Sa God Hand avait plus d´une griffe. Elle n´avait pas pu se rater de toute façon. Ave la force qu´elle avait eu, l´énergie du désespoir et la volonté de partir.. Elle avait toutes les chances de se tuer. Elle se demanda un instant pourquoi son père ou même Yunie ou Lulu n´avait pas utilisé un soin Al Bhed. Quoiqu´il fût peut être trop tard. Elle se figea. Il manquait quelque chose. Elle se tâta le corps. La jeune fille se mit à paniquer. Il se demanda pourquoi. Elle agissait comme ci elle avait perdu quelque chose. Il réprima un rire. Pas un rire moqueur. Pas un rire cynique. Juste un tout petit rire. Il trouvait le comportement de l´Al Bhed adorable. Adorable ? Par Yevon, il était exténué. Il était là à la regarder comme un voleur… ou un voyeur ? Ses lunettes reglissèrent. A la fois intrigué et énervé, il les retira de son nez et vérifia les attaches (NDA : les bidules courbés a la fin des branches chais pas comment on dit XD). Rien d´anormal. Il les repositionna. Sa poupée. Sa petite poupée. Oh non. Dans sa panique elle avait dû la lâcher. Tout mais pas ça. Elle devait être prés d´elle. Une des rares choses futiles et matérielle de l´ancien monde à quoi elle tenait venait de disparaître quelque part dans l´océan de l´Au-delà . Où pouvait elle être ? Dévorée ? Coulée ? Flottante quelque part loin de la terre ? Elle se laissa tomber sur les genoux. La terre sous ses pieds était encore humide et légèrement boueuse. Elle se mir à pleurer doucement d´abord, essayant de freiner ses larmes mais elle craqua rapidement. Elle pleura à chaudes larmes. Qui l´entendrait de toute façon ? Elle était seule au milieu de nul part. Seule.. Sa mère lui avait dit quelque temps avant de mourir : « L´homme naît seul. L´homme vit seul. L´homme meurt seul. Tu es et tu resteras toujours toute seule quoique tu fasses, quoique les gens te disent ou leur degré d´appréciation envers toi. ». Ces phrases, certes lointaines dans sa mémoire, la torturèrent encore plus. Elle hoqueta, prête à hurler dans sa tristesse comme quelque temps avant son suicide. Il n´ y avait aucune raison pour se mettre dans un état pareil pour une poupée. Ce n´était pas vraiment pour la poupée mais pour ce qu´elle représentait. Elle n´avait pas grandi. Elle n´avait pas mûri. Seul un enfant pourrait pleurer de la perte d´une poupée ! Elle resta quelques instants encore à pleurer avant de se calmer petit à petit. Pourquoi pleurait elle ? Il ne le savait pas non plus. Elle lui semblait si fragile. Comme dans l´ancien monde. Elle avait perdu quelque chose et elle pleurait à cause de ça. Comme une gosse.. Elle se leva, jetant un regard noir a la boue sur ses jambes. Elle sécha du revers de la main ses larmes et se retourna. Si elle n´était pas morte déjà , elle aurait succombée à une crise cardiaque. Son cœur se serra si fort qu´elle en eut un hoquet. Bouche bée, le regard écarquillé.. Elle ne dit rien, ne fit rien. Elle resta juste comme choquée comme sous un sortilège de Foudre X. Elle aurait d´ailleurs voulu qu´il y ait un orage en ce moment. Tiens ? Quelle idée ! Ce n´était pas le moment d´être apeurée.. à moins que l´orage aurait justifié ses larmes ou que LUI ne se serait pas posé de questions. S´en était il posées ? S´en posait il ? Elle secoua la tête, chassant l´effet du choc. Il hocha la tête lentement de gauche à droite. Il ne s´était pas trompé. Saleté. Elle avait les joues rougies pour les larmes. Il ne pouvait pas voir de là où il était les dégâts dans ses yeux. Il ne pouvait pas voir les dégâts sur sa gorge. Elle s´empressa même de porter sa main à cet endroit pour cacher les griffes. Il ne croyait pas ce qui se tenait devant lui. Il devait avoir une hallucination. Ce n´était pas Rikku devant lui. Elle ne pouvait pas être là . Il n´était pas au bon endroit. Il n´était pas dans l´au-delà . Rikku était avec sa cousine quelque part sur Spira et non pas avec lui sur cette plaine désertique et s´entendant à l´infinie. Ce n´était pas elle qui venait de pleurer pour il ne savait quelle raison. C´était juste un tour de sa mémoire. Il ne se souvenait pourtant pas de l´avoir vue pleurer comme cela. Il ne se souvenait pas non plus qu´elle fût si maigre. Elle avait perdu du poids. Un peu trop de poids. Comme ci elle n´avait plus mangé depuis des jours et des jours. C´était une illusion voilà tout. C´était ce qu´il tentait de se convaincre tant bien que mal. |
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