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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 11 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Désespoirs - (Final Fantasy 10) | Nom du chapitre : Poupées de chiffon, poupées amoureuses…" |
| Écrit par Evil DéesseMew | Chapitre publié le : 10/7/2005 à 20:28 |
| Œuvre lue 11321 fois | Dernière édition le : 10/7/2005 à 20:28 |
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| chapitre 11 : " Poupées de chiffon, poupées amoureuses…" Yuna coupa délicatement le fil à coudre de couleur orangée. Elle était fière d'elle. La poupée était très ressemblante. Même avec ce pincement au coeur, elle avait réussi à la terminer. Le vaisseau Albhed voguait de nouveau vers Besaid. Tout était tranquille à bord. Lulu se reposait un peu. Elle était exténuée physiquement et moralement. Rikku lui manquait aussi. Il y avait comme un vide autour d'eux. Rikku savait tellement bien redonner le sourire, faire rire, faire rêver, toujours garder l'espoir…l'espoir que Yuna sera vivante après Sin. Et c'était grâce à son obstination, que c'était le cas. Sin vaincu, Yuna vivante mais elle, la petite Rikku, était partie…Comme elle la comprenait…Comme elle aurait voulu lui dire que sa peine était partagée. Elle avait perdu un être qui lui était si cher à cause de SIn. Elle avait perdu des amis, de la famille…Malgré ses aires de magicienne austère, Lulu avait de la peine beaucoup de peine. Car elle se doutait…elle se doutait que celui qu'elle aimait aujourd'hui lui avait fermé le coeur. Oh elle lui en voulait pas du tout. C'était normal. C'était déplacé dans un sens. Aimer celui qui aurait dû être son beau-frère. Mais au fond de son coeur, Lulu avait l'impression que c'était lui qu'elle aimait depuis toujours. C'était lui qui la faisait sourire. C'était lui son soutien, son rayon de soleil. Elle n'avait jamais accepté sa haine pour les Albheds en sachant que Yuna était la fille d'une Albhed. C'était à cause de l'amour interdit de ses parents, que Braska - le père de Yuna - avait été " banni" de la communauté Yevonite. C'était injuste. Même un Yevonite avec un Ronso était accepté !(NDA : hey me regardez pas comme ça !). C'était surprenant la première fois. C'était surprenant quand on y réfléchissant mais au fond, ce n'était que l'amour qui comptait. C'était surprenant quand on ne les connaissait pas…mais c'était que l'amour qui comptait. Loi, pacte, promesse, damnation…Tout cela était si futile quand on aimait vraiment. Cet amour était une malédiction… L'ancien summoner déposa la poupée orangée sur une petite table. Elle semblait si fragile…Fragile comme l'originale. La jeune fille écrasa rapidement la larme qui essaya de couler. Sa cousine lui manquait…C'était pas juste. C'était vraiment pas juste…Elle méritait d'être heureuse. Que cet amour ne fût que passager…Mais non…Trop puissant, trop envoûtant, trop cruel, trop…trop…Etait ce vraiment cela l'amour? Souffrir et rire ? Se noyer à jamais dans les méandres de la joie et de la tristesse? Ombre et lumière, cruauté et bien-être se côtoyant à jamais. Pourquoi lui? Pourquoi ce gardien si inaccessible? Pourquoi pas Wakka? Pourquoi pas même Tidus? Non. C'était tellement injuste. Elle ne savait pas qu'il était errant. Elle ne le savait pas du tout. Quand elle avait dansé pour envoyer ses chimères, ses belles et si chères chimères, le voir disparaître peu à peu…Et Tidus une fois sur le vaisseau…Et Rikku quelques temps après…Elle s'en voulait tellement. Elle aurait pu éviter ça. Si elle était morte en vainquant SIn, personne n'aurait envoyé le gardien légendaire. Il était juste la pour tenir une promesse faite à Jecht et à Braska? Il était juste là à cause de ça? Il ne pouvait pas rester pour elle? Il ne pouvait pas rester pour une jeune et adorable gardienne? Non, il ne pouvait pas. Il devait partir. Il devait rejoindre l'Au-delà . Il ne pourrait jamais serrer Rikku contre lui. Il ne pourrait jamais l'embrasser comme Tidus avait embrassé la summoneur. Il ne pourrait jamais lui dire à quel point il tenait à elle. Et c'était pourquoi Rikku était partie…Elle ne supportait plus cette solitude, ses sentiments…ses sentiments qui l'avait maintenue en vie durant tout le voyage et qui l'avaient menée à sa perte. Yuna se leva de son lit, prit la petite poupée de chiffon qu'elle venait de faire et la posa délicatement à coté de celle qu'avait fait Rikku. Le tableau était bien étrange. Un couple seulement réunis en poupée… Rikku ne sentait plus son corps depuis que Shiva l'avait enfermé dans cette prison de glace. Elle arrivait encore à être consciente…consciente à jamais de son désespoir. Cette poupée posée près d'elle reflétaient tellement la réalité. Son chevalier de Coeur était tout près d'elle elle en était certaine mais elle ne pouvais l'atteindre. Elle ne pourra plus le serrer contre elle ou lui murmurer ces choses qu'elle cachait au fond d'elle. Elle ne pourra plus le regarder avec des yeux pétillants, brillants comme deux pierres précieuses…deux pierres précieuses qui auraient volé l'éclat du firmament. Deux pierres précieuses qui le faisaient fondre. Deux pierres précieuses, miroir de son désespoir. Deux pierres précieuses fendues par des flots cruels. Deux pierres précieuses rouillés dans la spirale de son désespoir. Son désir de retrouver son gardien ne faisait que se décroître doucement. Peut être qu'il voulait même pas la revoir. Peut être qu'il se sentait soulager de plus l'avoir près de lui. Peut être que c'était lui le responsable de tout cela. Peut être qu'elle se trouvait dans ces drôle de rêves qu'on faisait quand le corps se mourrait. Peut être qu'elle était tout simplement dans son lit d'hôpital…à rêver. Peut être aussi…que c'était une condamnation. Auron se mit en position assise, sa main droite tenant son épée plantée au sol. Il écrasa les larmes qui osaient s'écouler du revers de sa main libre. Elle était quelque part. Elle était tout proche. Elle était si proche de lui il y a quelque temps. Elle était si belle dans ses bras sécurisants. Elle était belle…tout simplement. Il se fichait de ce qu'on pourrait lui dire - si du moins il rencontrait quelqu'un d'autre que Rikku dans l'Au-delà . Il se fichait de ce qu'on pourrait en penser. Il aimait sa Rikku. Âgé ou pas. Etrange ou pas…C'était sa Rikku. Il leva la tête vers le ciel, priant le plus fort possible…Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas où aller. Se posait il trop de question? Aller de l'avant et c'était tout? Oublier sa poupée et c'était tout? Qui le ferait? Certainement pas lui. Poupées de chiffon… Yuna sortit de sa chambre, la mine mi joyeuse mi triste. Elle regarda une dernière fois en direction de la chambre de Rikku, soupira doucement et s'en alla. Elle devait faire face. Elle devait ne plus y penser. Rikku était heureuse sans doute. Rikku n'était ni un monstre ni un errant. Rikku devait être avec Auron,Braska. Tidus et Jecht aussi peut être? Sir Auron se releva d'un bond, la détermination lui brûlant le coeur. Quitte à sonder tout l'Au-delà , il la retrouvera. Quitte à être banni, à être condamnée à errer sans la retrouver, il allait repartir à sa recherche. Elle n'était pas loin. C'était certain. Elle n'était pas du tout loin. Il la voyait pas. Tout comme il s'était forcé de pas la regarder lors du pèlerinage. Il s'était forcé de pas s'y attacher. Mais comment faire contre des sentiments que vous ne contrà liez pas? Comment faire face à une…poupée? Comment faire quand même votre volonté était enrayée? Comment faire quand même votre choix vous poussait à vous laisser faire? C'était ça. Il s'était laissé envahir par ses sentiments. Il aurait pu leur faire barrière…Il aurait pu…Si seulement… Rikku le cherchait peut être. Ils n'arrêtaient pas de changer de direction et se loupaient? Ils ne se voyaient pas. Ils ne s'entendaient pas. C'était ça. Qu'est ce qu'il y avait de pire que deux coeurs qui ne voulaient pas s'écouter? C'était impossible ! Rikku était loin, loin, très loin, trop loin même ! Elle était devenue à lui ce que lui avait été à elle : inaccessible. Elle se réjouissait peut être de son malheur. Elle riait peut être de ses actes. Elle riait de lui tout simplement. Peut être s'était elle moquée de lui depuis le début…Avait joué de son charme pour l'attirer…le piéger…le condamnée à cela : errer à sa recherche pour ne jamais la retrouver. Un supplice de Tantale. Il voulait tellement effleurer ses lèvres encore une fois. Il voulait tellement l'entendre à nouveau. Il voulait tellement juste…juste…la regarder. Même si elle ne le regardait pas.… Au loin il vit quelque chose. Quelque chose qui n'était pas là il y a cinq minutes. Peut être qu'il ne l'avait pas remarqué avant? Il se remit en route, sentant sa détermination devenir acier. Sa marche se fut plus rapide à mesure que l'objet - car c'était quelque chose posée sur le sol et non une personne au grand désarroi d'Auron - se rapprochait. C'était quelque chose de petit et d'orange. Il s'assit sur les genoux, laissant tomber lourdement son épée sur le sol. Il effleura du bout des doigts le tissu orangé de l'objet. Sa vue se troubla à nouveau. Quelqu'un jouait avec lui. Non. Jouait avec eux. Comment pouvait on les faire souffrir comme ça? Comment pouvait on accepter…cela? Comment devait il réagir en …en touchant délicatement la poupée de la fille de ses pensées? Comment pouvait il être heureux avec cette poupée? Il voulait sa poupée. Celle qui le faisait sourire, même rire s'il le allait. Aussi piteuse que lui, aussi abandonnée que lui, la poupée le regardait avec deux boutons vert émeraudes. Il laissa couler à nouveau le liquide brûlant, lui faisait rosir la joue gauche. Il prit lentement la poupée et la serra contre lui. C'était inhumain. C'était…Il voulait 'l'original. Il voulait encore plus l'original. C'était comme ci cette poupée était là pour lui rappeler que quelqu'un l'attendait. Elle était si ressemblante. Elle était si fragile tout comme…tout comme l'original. Pouvait il le lui dire à elle? Pouvait il le lui expliquer à cette poupée? Pouvait il juste lui dire en murmurant, en tremblant doucement, en sanglotant s'il le fallait : "je te retrouverai…" ? |
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