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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : Destin Zéro (fic Dragon Ball) | Nom du chapitre : Chapitre 1 |
Écrit par RAIDEMO | Chapitre publié le : 15/10/2005 à 12:20 |
Œuvre lue 14238 fois | Dernière édition le : 23/11/2005 à 09:12 |
La base militaire de Freezer 38 n´abritait qu´une centaine de soldats. La plupart d´entre eux étaient simplement de passage, prêts à repartir pour une nouvelle mission. Les soldats à poste fixe faisaient parti d´un rang inférieur, ils ne pouvaient se charger que de peuples au faible potentiel combatif. Freezer 38 était entourée de planètes pacifiques que les soldats colonisaient au fur et à mesure, agrandissant ainsi le territoire de leur empereur, et revendant les terres aux prix les plus intéressants. Il arrivait cependant qu´un groupe de combattants de classe supérieure ne s´arrête sur cette base pour prendre du repos ou simplement se soigner ou se ravitailler après une mission laborieuse. Dans ces conditions, les accidents étaient fréquents ; les combattants aguerris, habitués au confort des bases de leur condition détruisaient les salles d´entraînements par mégarde. Les tensions entre les différentes classes se faisaient alors sentirent et les conflits éclataient au cœur même de la base, entraînant parfois la mort des plus faibles guerriers. Peu à peu, le mépris s´était installé chez les 38e, et les combattants extérieurs étaient de plus en plus mal vu par ces derniers. Bref, la base 38 était devenue le rebut d´un empire gigantesque, et l´empereur, bien que puissant, avait de plus en plus de mal à s´approprier le respect et la crainte des soldats et esclaves qui vivaient derrière ces murs. Un bruit de métal fracassant retentit soudain, faisant vibrer les murs d´acier. Plusieurs esclaves sursautèrent. Les soldats ne furent nullement surpris. Des sourires fiers et satisfaits s´affichèrent sur leurs visages de brute. Ils s´échangèrent des regards moqueurs avant de s´éloigner de la porte du dortoir d´où s´échappait une eau sombre. « Oh, Raditz ! Bouges-toi l´cul ! _ Ouais ! J´fais qu´ça ! » Pour la troisième fois le «garrot» improvisé avait lâché et un jet d´eau brûlante leur avait sauté au visage. Pour la troisième fois il plaqua la barre de métal contre les deux parties du tuyau et l´attacha fermement en l´entourant d´une ceinture détrempée. L´eau cessa de couler, mais la tuyauterie continua de vibrer dangereusement. Raditz agrippa la partie rompue pour la maintenir en place, mais il la lâcha aussitôt. « La vache ! C´est bouillant ! _ Laisse, ça tiendra ! Viens plutôt me donner un coup d´main ! _ Mais j… » Il fut interrompu par un nouveau «bang» qui signifiait que ça n´avait pas tenu. A bout de patience, il empoigna les deux tuyaux et les raccorda à l´aide d´un rayon d´énergie. Le métal fondu tint bon, et son compagnon eut enfin la possibilité de fermer l´arrivé d´eau. Le jeune Saïyen baissa les yeux vers ses mains à la paume brûlée et laissa échapper un gémissement. Quelque chose s´abattit sur l´arrière de son crâne et il manqua de s´écraser contre le mur. « Mais ça va pas ? Pourquoi tu me frappes ! _ Arrête de geindre, t´es vraiment une mauviette. _ C´est pas à nous de s´occuper de ce genre de conneries ! _ Le temps de prévenir un technicien et les chiottes étaient inondées ! Je sais pas pour toi mais ça m´aurait quand même fait un tout petit peu chier de traverser tout le couloir jusqu´aux vestiaires pour pouvoir pisser ! » Le Saïyen hocha la tête sans cesser de marmonner insultes et menaces à l´intention de ces foutues chiottes. Il passa une main dans ses cheveux hirsutes, espérant ne trouver aucun signe du liquide rougeâtre qu´abritait son crâne. Il se détendit rapidement, ne trouvant rien d´anormal. A cet instant, la voix forte de son compagnon s´éleva à nouveau. « Bon, j´appelle Lohmai. Il nous réparera ça fastoche, et il en profitera pour nettoyer ce merdier. » Quelques secondes passèrent, chevauchées par un silence incertain. Ils éclatèrent de rire finalement, trouvant l´expression parfaitement appropriée. Le self était encore vide et les cuisines ne serviraient rien avant une bonne heure. Pourtant, comme tous les jours, le Saïyen avait préféré ne pas attendre le brouhaha des guerriers à l´heure du repas. Aussi s´était-il introduit dans la grande salle et avait englouti tout ce qui lui passait sous la main. Repu, il avait alors quitté la partie Est de le base, pour s´enfoncer dans les couloirs obscurs entourant les hangars de la partie Nord. Il n´irait pas s´entraîner avant deux heures et préférait perdre son temps de repos à déambuler dans la base à la recherche de ragots intéressants. Il s´installa finalement dans l´un des interstices que laissaient apparaître les montagnes de caisses entreposées dans les garages immenses. Il s´adossa au mur, prés d´une sortie de ventilation, en prenant soin de rester hors du champ de vision des travailleurs qui s´activaient vingt-cinq mètres plus bas. Le Saïyen croisa les bras autour de ses genoux, puis, trouvant cette position trop enfantine, allongea ses jambes, plaçant ses mains derrière la tête. Ce n´était qu´un détail bien sûr, mais il avait appris à y faire attention. S´il n´agissait pas en soldat, alors il n´était pas un soldat. Ces dix longues années passées au service de l´armée la plus puissante de la galaxie lui avaient appris à être méfiant. Méfiant face aux autres soldats, mais surtout face aux esclaves, car si les êtres inférieurs eux-mêmes lui manquaient de respect, personne n´irait le sauver de la déchéance, pas même Nappa, et surtout pas Végéta. Et il savait qu´il devait tout particulièrement se méfier de son «prince». Un seul faux pas et le Saïyen n´hésiterait pas à le tuer. De même s´il se faisait humilier ou déshonorer, car le déshonneur d´un Saïyen, c´était le déshonneur de toute sa race. Tout cela, c´est Nappa qui le lui avait appris, car que pouvait-il savoir, lui, de cette race qu´il n´avait jamais connue ? Cette race qui n´existait plus aujourd´hui qu´à travers trois survivants. Le ronronnement des machines berçait le guerrier de leur chant continu. Il le trouva réconfortant et finit par s´assoupir. Il s´endormit finalement, mais pas complètement, restant sur ses gardes et prêt à se redresser rapidement en cas de besoin. C´est ainsi que son demi-sommeil prit fin lorsqu´un nom familier parvint à ses oreilles. « Ouais, il a envoyé Doria recruter des soldats par ici. Apparemment ils ont l´intention de s´en prendre à la planète Zheîki… _ Zheîki ? Je pensais qu´ils devaient s´allier… _ A ce qu´on dit, les Zheîkidjin n´ont pas accepté le traité. L´empereur va devoir choisir un bon nombre de soldats au plus vite, leurs guerriers sont pas des tendres… _ Hé, hé ! A mon avis ce refus a du rester en travers de la gorge de ce salaud. S´il espérait pouvoir recruter de ces soldats dans ses rangs il peut se foutre cette idée au… » Le technicien aux allures de lézard se tut subitement en voyant le soldat atterrir prés de lui, un sourire aux lèvres. L´homme aux longs cheveux les dominait de toute sa hauteur. Les deux reptiles, originaires de la planète Amox, ne mesuraient pas plus d´un mètre ; aussi reculèrent-ils légèrement face au guerrier faisant le double de leur taille. « Et ben les pipelettes, on préfère jacasser plutôt que de faire son boulot ? » Les deux esclaves saurien s´inclinèrent jusqu´à terre. De grosses gouttes de sueur coulèrent sur leur peau écailleuse et tremblotante. Le plus vieux, sans relever la tête, finit par briser ce silence pesant. « Seigneur… nous ne faisions… que donner un avis sans importance… _ Voilà qu´il m´appelle Seigneur, répondit le Saïyen en riant. En effet je ne crois pas que votre avis ait une quelconque importance. Mais le travail que vous auriez du fournir pendant ce temps avez son importance. _ Mais… nous travaillons, gémit le plus jeune à présent terrorisé. Nous adorons travailler ! Nous… » Le guerrier l´agrippa par la gorge et le souleva jusqu´à son visage, éloignant le lézard du sol d´au moins quatre-vingt centimètres. « Dois-je te rappeler que ta vie a moins d´importance encore que tes opinions ? Crois-tu que je n´ai pas entendu les insultes dont tu qualifiais l´empereur ? » Le lézard ne sut quoi répondre. Il n´osait plus bouger et tremblait à présent comme une feuille. Son compagnon ne bougea pas, gardant les yeux fixés sur les dalles grises et froides. Le Saïyen sourit cruellement en voyant des larmes de terreur couler sur le visage allongé du reptile qu´il tenait de sa main droite. Il laissa échapper un sifflement de mépris avant de lâcher le jeune saurien qui s´étala sur le sol dans un bruit mat. Puis, s´assurant que personne n´avait été témoin de cette petite entrevue, il ajouta : « Okay gamin, je laisse couler pour cette fois si tu me dis quand Doria se ramène par ici. » Le jeune esclave, hoquetant, ne parvint pas à répondre. Son aîné le devança. « Son vaisseau doit atterrir dans moins d´une heure, sur la plate-forme P5. » Raditz sourit à nouveau. « Bien, j´imagine que vous crevez d´envie de retourner bosser, aussi je ne vous dérangerais pas plus longtemps. » Sur ce, le guerrier s´éloigna et disparut par l´une des portes tà lées du grand hangar. Le technicien aida son jeune compagnon à se relever. Ses yeux jaunes se perdirent dans la pièce immense en repensant aux paroles du Saïyen. Jamais il n´avait entendu un soldat parler de cette façon. Le soleil tapait fort sur cette planète, la trente-huitième planète portant le nom de Freezer. Le Saïyen grogna, se laissant choir sur le muret de métal du balcon. La chaleur des remparts ne suffirait pas à le faire se redresser. Il était en pleine digestion et comptait bien profiter de son temps libre pour faire le moins d´effort possible. De toute façon, ceux-ci lui reviendraient dans peu de temps, et il serait obligé de se rendre aux salles d´entraînement pour se défouler un peu. Un nouveau soupir lui échappa. « Bordel, mais qu´est-ce qu´il fout ce c*n ? » Une vingtaine de mètres plus bas se trouvait l´aire d´atterrissage désignée par le reptile un peu plus tôt. Si cette sal*perie lui avait menti, il allait le lui faire payer. L´homme passa une main dans ses cheveux, s´interrogeant à nouveau sur les raisons qui avaient pu le pousser à attendre ainsi l´arrivée du gros porc. Il se dit finalement qu´il pouvait bien n´avoir aucun motif particulier. Après tout, il s´était lui-même décidé à ne jamais prêter attention à ses raisonnements. Tant qu´il serait consigné au rang de simple soldat, il se contenterait de suivre les ordres, … et son instinct en cas de danger. Une vieille esclave, qui frottait frénétiquement le sol métallique, poussa un petit cri de surprise en apercevant le Saïyen. Celui-ci ne lui accorda même pas un regard, las de cette attente sous ce soleil de plomb. La femme à la peau sombre et granuleuse sembla hésiter avant de reprendre son travail, tout en gardant un œil sur le guerrier. Elle n´était rien, et elle le savait. Les scientifiques et les techniciens, bien que représentants de races inférieures tenaient un rà le important, parfois vital à la base. Les esclaves comme ceux de son espèce n´avaient pas cette chance. Leur vie misérable ne représentait pas plus aux yeux des soldats que celle d´un insecte. De simples jouets pour certain, des nuisibles pour d´autres. La vieille femme essora le linge humide au-dessus du seau qui accompagnait ses journées harassantes à traîner dans la poussière. Elle jeta à nouveau un coup d´œil timide en direction du guerrier ; il ne semblait pas l´avoir remarqué. Tant mieux. Raditz laissa couler son regard sur la ville gigantesque qui s´étendait devant lui. Des bâtiments fait de métal et de pierre, qui brillaient d´une lueur aveuglante en ce début d´après-midi. Un éclat presque rouge chevauchait la cité monstrueuse, s´étendant au-delà du champ de vision du guerrier, et disparaissant dans un horizon indistinct. Le ciel pâle était orné de deux soleils, offrant à la grande ville leur chaleur suffocante. Les immeubles à la hauteur démesurée semblaient tanguer sur leurs fondations, flotter sur la brise sèche qui accompagnait les heures les plus chaudes du jour. Une ombre apparut soudain, cachant l´un des deux astres. Enfin. Le Saïyen eut un sourire de contentement en voyant le symbole de l´empereur gravé sur la coque de l´énorme vaisseau. L´engin perdit rapidement de la vitesse au-dessus de la plate-forme, surplombant celle-ci de son ombre chaotique. Son cockpit allongé en un bec crochu obstrua la vue des soldats qui s´étaient rassemblés pour accueillir le général. Ses ailes sombres et rigides, recourbées en quatre faux agressives se replièrent vers l´arrière dans un graillement inaudible parmi le brouhaha des six réacteurs. Le rapace métallique entama une descente d´une lenteur atroce pour se poser enfin sur la surface noire et brûlante de l´aire d´atterrissage. Une fumée blanche s´échappa aussitôt des roues, chauffée à blanc par la fournaise que dégageait le bitume métallisé. Les larges portes s´ouvrirent en sifflant, créant une passerelle vers le sol. Le monstre rose (et gras du bide, enfin, plus que d´habitude remarqua Raditz) sortit du vaisseau d´un pas lent et lourd. Son visage bouffi reflétait son agacement à se déplacer lui-même sur cette planète dans le but de récupérer une bande de troufions. Mais il le fallait bien puisque l´attaque de la planète Zheîki était censée rester secrète. Seuls les techniciens et pilotes des vaisseaux qui partiraient au combat étaient au courant de la bataille qui se préparait. Doria s´arrêta au milieu de l´aire d´atterrissage. Tous les soldats présents s´étaient inclinés respectueusement (ou hypocritement, ricana Raditz). Le général regarda autour de lui et afficha une grimace de dégoût ; cette planète abritait principalement des soldats de troisième rang, mais il lui manquait encore quatre recrues pour espérer s´en prendre à la colonie Zheîkienne. Et l´attaque ne devait en aucun cas être retardée pour éviter tout risque de fuite. Le monstre sentait déjà une frustration lancinante monter en lui, sans doute due à la chaleur ambiante qui ne lui plaisait guère, à lui qui préférait les températures basses et humides. Un soldat s´approcha du général atrabilaire et ils entamèrent une discussion que Raditz jugea sans importance. De toute façon, ils ne parleraient pas de la mission en public. « Général Doria, que nous vaut l´honneur d´une telle visite ? » Le vieux soldat qui dirigeait à ce jour la base entama ses flatteries avec un sourire feint des plus réussis. Il cachait parfaitement tout le mépris qu´il éprouvait pour le monstre à la peau rose. Comme Raditz s´en était douté, Doria se contenta d´interroger le commandant sur les activités et les conquêtes en cours de la base, sans se donner la peine d´inventer une quelconque explication sur les raisons de sa venue. Le Saïyen, somnolant quelque peu, vit son propre regard se poser sur le seau de métal dans lequel la vieille femme trempait sa serpillière. Un sourire se dessina dans son esprit sans que son visage ne l´affiche. Il secoua la tête, honteux qu´une idée si basse lui soit venue à l´esprit, et reporta son regard sur les deux hommes. Un bruit de pas résonna derrière lui. Il n´y prêta pas attention, reconnaissant immédiatement la démarche de Nappa. Le géant s´avança et sourit méchamment à l´esclave. Le visage sombre de la vieille femme pâlit d´un seul coup. Elle murmura quelque parole d´excuse et s´éloigna lentement, à reculons, sans quitter le sol des yeux. Le grand Saïyen éclata de rire en s´avançant vers son compagnon. Celui-ci continua de fixer le gros guerrier qui écoutait attentivement les paroles du commandant. Raditz poussa un soupir, et il se surprit de nouveau à observer le seau d´eau que la vieille femme avait abandonné. Le géant suivit son regard. Son sourire s´élargit. Il vint se placer entre le seau et son compagnon, retenant l´attention de celui-ci. « Bah quoi, lâcha le grand Saïyen. T´attends d´te trouver une excuse ? » A ces mots, il empoigna le récipient et l´envoya valser par-dessus la rambarde brûlante. Des hurlements indignés s´élevèrent alors jusqu´aux oreilles de Raditz, tandis que son compagnon s´éloignait en riant. Pris de terreur à l´idée d´être repéré, le jeune Saïyen courut à la suite du géant et, lorsqu´il se fut suffisamment éloigné, l´accompagna dans un duo de rire sardonique. |
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