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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 5
Nom de l'œuvre : Destin Zéro (fic Dragon Ball) Nom du chapitre : Chapitre 4
Écrit par RAIDEMO Chapitre publié le : 15/10/2005 à 12:22
Œuvre lue 14241 fois Dernière édition le : 15/10/2005 à 12:22
Il s´était suffisamment reposé. Toutes ses forces lui étaient revenues. Végéta se redressa lentement. Il frotta sa nuque un instant et fit craquer ses os d´un haussement d´épaules. Tous les regards s´étaient tournés vers lui. Le Saïyen traversa la pièce sans prêter attention aux soldats. La porte s´ouvrit à son approche et il disparut dans un silence sépulcral.

Pour un vaisseau de combat, celui-ci était particulièrement imposant. Il avait été aménagé de telle façon qu´un groupe de soldats comme le leur puisse y survivre durant un mois. Les réserves étaient pleines de nourriture et des dortoirs (bien que minuscules et renfermant chacun trois lits superposés) avaient été construis prés des vestiaires. Le prince s´imaginait cependant très mal vivre un mois entier enfermé dans ce corps de métal. Un sentiment de claustrophobie planait au fond de lui, mais il n´était pas assez perceptible pour que le Saïyen y prenne garde. Il restait moins de deux heures avant qu´ils n´atterrissent. Aucune raison de s´angoisser.
Un frisson le parcourut alors qu´il traversait les vestiaires. Quelqu´un l´observait. En tant normal, ce genre de chose ne l´aurait pas inquiété, mais l´odeur de l´espion évoquait pour lui un danger. Une odeur âcre, une odeur de sang, mais surtout une odeur suffocante qu´il avait plus d´une fois côtoyée : l´odeur de la mort. Il se retourna vivement. Un homme était assis sur l´un des bancs incrustés dans les murs gris. Un homme au visage fin et à la chevelure aussi noire que la sienne. Ses oreilles pointues étaient couvertes d´une fourrure soyeuse, et dépassaient de ses longues mèches souples. Son visage était pâle, très pâle, et ses yeux arboraient des cernes noirâtres. Il avait posé son menton sur ses mains délicates, reposant elles-mêmes sur le pommeau de son sabre. Cet homme avait l´air éreinté. Malgré tout, le Saïyen sentit une méfiance agressive naître en lui. Avant toute chose ce type puait la mort, et il l´observait d´un regard vide. Ses pupilles vitreuses semblaient disparaître dans ses sclérotiques blanchâtres.
Quelques minutes passèrent avant que le prince ne se décidât à faire un mouvement. Aussitôt, les filtres blancs recouvrant les yeux de l´homme disparurent. Ses oreilles s´abaissèrent vers l´arrière de son crâne. Il le fixait à présent avec autant de méfiance qu´il n´en avait lui-même ressenti. Cette observation rassura légèrement le Saïyen qui s´approcha un peu plus de l´homme au sabre. Il afficha un sourire caustique lorsque le type se redressa en restant sur ses gardes.
« Theno, c´est ça, interrogea le prince. J´ai entendu parler de toi. C´est bien toi le tueur àkam, n´est-ce pas ? »
L´homme le fixa plus intensément, et le Saïyen se mit à rire.
« T´as pas l´air dans ton assiette. Tu penses pouvoir nous être d´une quelconque utilité sur cette planète ? »
A ces mots, le tueur sembla reprendre confiance. Il sourit à son tour. Son expression glaça le sang du prince qui ne bougea cependant pas un sourcil.
« Je saurais me débrouiller, lança finalement le Ôkam. Vous ne devriez pas tant vous fier aux apparences...
_ Ouais, j´dis simplement que t´as l´air crevé, et la fatigue diminue les réflexes.
_ Je me débrouillerais… »
L´homme au sabre se tut, attendant de voir si le guerrier avait autre chose à ajouter. Mais le Saïyen n´avait plus rien à dire. Theno quitta la pièce d´un pas las, rengainant son sabre dans l´étui placé dans son dos. Le prince ne bouga pas, tentant encore de sonder les paroles du tueur dans l´espoir d´y découvrir quelque faille. Comme si l´homme avait pu lui dévoiler ses faiblesses par de simples phrases. Il ne perçut rien.
« Arrivée dans une heure ! Trente minutes avant entrée dans l´atmosphére ! »
Végéta soupira, il était temps de retrouver les deux autres. Ces imbéciles étaient sûrement partis à la rencontre de l´équipage. Quelle connerie ! Il le savait lui, plusieurs d´entre eux mourraient durant la mission. Quel besoin avaient-ils ce connaître des types qui seraient réduis à l´état de cadavre dans moins d´une semaine. Ils auraient mieux fait de ne penser qu´à eux et à leur propre survie. Raditz pouvait l´ignorer, il n´avait jamais participé à une mission si difficile. Mais Nappa devait savoir à quel point l´attachement lié aux rencontres pouvait être dangereux.
Le Saïyen hocha la tête et prit un air pensif. Après tout, Nappa n´était pas totalement idiot, et surtout il était loin de s´attacher facilement. Cette mission ne serait pas différente des autres, le niveau était seulement un peu plus élevé. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres. Il aurait bientôt l´occasion de se défouler enfin. Le sang des Zheîkidjin laverait les humiliations qu´il avait subies durant cette dernière et interminable semaine.

Cette fois-ci, Nappa semblait réellement démoralisé. Un sentiment de pitié s´afficha sur son visage tandis qu´il secouait lentement la tête face au soldat.
« Hé toi ! Ça veut dire quoi ça ! Tu oses te moquer de moi ? »
Le grand Saïyen ne répondit pas, se contentant de pousser un long soupir. Raditz observait le combattant kumadjin d´un air peiné. Le type ne faisant pas la moitié de sa taille. Il était petit et trapu et portait une barbe hirsute. Son teint basané laissait ressortir la couleur blanc-gris de ses cheveux. Bref, ce type avait beau avoir une grande gueule, il n´en restait pas moins un nabot.
« C´est une blague, murmura le jeune Saïyen en se portant la main au front.
_ Dis don´ gamin, t´as intérêt à me considérer avec un peu plus de respect !
_ Dis-moi, l´interrompit Nappa qui ne semblait nullement amusé par la tournure que prenaient les choses. T´es un soldat ? Ne me dis pas que t´es un guerrier…
_ Je suis sous les ordres de l´empereur et mes services vous seront très utiles ! Rétorqua le nain barbu.
_ Ah ? Donc t´es pas guerrier. Technicien ? »
Le vieil homme balança son lourd marteau vers le grand Saïyen qui l´esquiva sans peine. Il essuya ses mains sur son pantalon et se dirigea vers le tas de ferraille qu´il s´obstinait à perfectionner depuis plus d´une heure. Les deux guerriers l´observèrent tandis qu´il se hissait à bord de l´engin. L´homme s´assit sur une sorte de siège entouré de tubes et de barres de métal. Il s´accrocha fermement à l´aide d´un genre de harnais, puis il agrippa deux des barres situées de chaques côtés de son crâne. Aussitôt, la mécanique de son engin se mit à vibrer. L´armure-robot se redressa lourdement pour faire face aux combattants.
« Ha ! Qu´est-ce que vous dites de ça ?
_ C´est quoi c´truc, questionna Nappa.
_ Ça mon gros, c´est une armure de combat ! Avec elle j´en détruis dix comme toi en moins de temps qu´il n´en faut pour le dire.
_ Tss, marmonna Raditz. Tu te crois malin ? Cette machine n´a aucune vitesse ! T´iras pas loin comme ça !
_ Ok morveux, je tiens le pari ! »
Le Saïyen sentit la colère monter en lui. Ce type osait se foutre de sa gueule ! Il allait lui prouver que son tas de ferraille ne valait rien en le démontant pièce par pièce. Une voix résonna dans sa tête :
« Tu es bien fier de ta vitesse, … un peu trop si tu veux mon avis. »
Il se retourna vers son compagnon qui n´attendait que le début du combat.
« Mêles-toi de tes affaires, lui siffla-t-il. »
La grand Saïyen lui répondit par un de ses fameux sourires moqueurs. Raditz l´ignora et fonça sur l´armure qui s´était mise en position de garde. Il feinta une attaque de front, puis disparut avant de réapparaître à droite de la machine. Il envoya un puissant coup de poing en direction de l´homme barbu, mais sa main se heurta au bras mécanique de l´armure. Une douleur sourde, due au choc de l´impact, se répandit dans tout son corps. Le Saïyen recula vivement pour préparer une seconde attaque, il fondit à nouveau sur le combattant de métal.
« Les jambes, pensa-t-il. Je dois viser les jambes. »
L´armure bougea soudain, levant vers le ciel un poing d´une masse colossale. Le jeune guerrier sourit ; ce n´était pas ainsi qu´il pourrait l´atteindre. Il se laissa tomber et glissa sur le sol lisse pour frapper la jambe gauche du robot d´un violent coup de pied. Le choc fit grincer tous ses os. Il sentit une brûlure abjecte remonter le long de sa propre jambe. Le poing du combattant métallique s´abattit durement contre le sol, fissurant l´acier jugé indestructible. Le Saïyen avait eu le temps de s´éloigner en se servant de la force de son attaque pour repousser son corps en s´appuyant sur la jambe de l´armure. Il ne prit pas le temps de laisser sa jambe engourdie se reposer. C´est avec une rage folle qu´il se rua une dernière fois sur son ennemi. Celui-ci se redressait, prés à contrer la prochaine offensive du guerrier. Le visage du kumadjin refléta une certaine surprise lorsque le Saïyen quitta le sol pour atterrir sur le haut de l´armure, s´agrippant aux câbles du cockpit et obstruant la vue du conducteur. Il plaqua sa main contre le visage du vieil homme, affichant un sourire triomphant.
« T´es mort ! »
Une nouvelle douleur le transperça, accompagnée d´un spasme de dégoût. Une force le tira violemment vers l´arrière et il se retrouva par terre, à plat ventre devant le robot-armure. Le vieux Kumadjin paraissait aussi surprit de l´intervention du géant qu´il ne l´avait été au moment où le jeune guerrier était apparu devant lui avec une expression des plus cruelle et haineuse.
Nappa lâcha finalement la queue de son compagnon. Celui-ci voulut se relever rapidement pour coller un uppercut au grand Saïyen, mais sa jambe droite ne lui répondait plus. Il se contenta de hurler :
« Mais merde ! Je t´ai rien demandé ! Pourquoi tu t´en mêles ! »
Le vieux soldat semblait avoir reprit ses esprits. Une fumée blanche s´échappa des articulations de l´armure tandis qu´il s´extirpait du cockpit.
« Il a raison, lança-t-il d´une voix grave. Vous n´aviez pas à intervenir. Il méritait la victoire.
_ Peut-être, répondit Nappa. Mais on aurait eu l´air malin s´il t´avait buté. »
Le Kumadjin ne répondit pas. Raditz tenta à nouveau de se lever, mais sans résultat. Nappa s´approcha de lui.
« Une fois de plus t´as agi sur un coup de tête…
_ Comme si toi tu le faisais jamais, maugréa le jeune Saïyen.
_ Certainement pas. Je m´assure d´être en mesure de gagner avant de foncer tête baissée. T´as vu ta jambe ? Si t´avais mieux observé l´adversaire, t´aurais tout de suite compris que ses mouvements s´effectuaient par signal électrique. Et vu la taille de ce corps, c´est une sacrée décharge qui devait circuler là-dedans. »
Le jeune guerrier baissa lentement la tête. Une fois de plus il passait pour un faible, doublé d´un imbécile. Ses sens lui revenaient, et il pourrait bientôt bouger sa jambe. Le vieil homme le fixa, sans qu´aucun sentiment de supériorité ne vint ternir son regard. Il salua les deux hommes.
« Je suis Gaki, pilote et constructeur d´armure-robot. Et voici Hakugei, ma plus belle création. »
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