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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 8
Nom de l'œuvre : Destin Zéro (fic Dragon Ball) Nom du chapitre : Chapitre 7
Écrit par RAIDEMO Chapitre publié le : 23/11/2005 à 09:02
Œuvre lue 14239 fois Dernière édition le : 23/11/2005 à 09:23
La radio crépitait dans un murmure continu et agaçant. Végéta maugréa quelques paroles incompréhensibles lorsque l´appareil le tira de son sommeil attentif. Il ouvrit un œil pour observer Tex qui s´acharnait à trouver une fréquence moins parasitée. Le Saïyen crut apercevoir une note d´inquiétude dans les yeux du reptile, aussi décida-t-il de rester attentif encore quelques instants (contrairement au Jûmàdjin dont le souffle bruyant n´avait été en rien altéré).
Doria tournait autour du lézard dans une démarche nerveuse.
« Alors, ça vient, grogna-t-il.
_ J´entends pas bien, rétorqua le saurien que l´impatience du général commençait à agacer.
_ Leur poste est allumé ?
_ Ouais, mais ça passe mal… »
Un sifflement aigu s´échappa du poste, puis une voix se fit entendre parmi les grésillements.
« Oh ! Y a quelqu´un ?
_ Gaki ?
_ Tu n´es pas habilité à te servir de cet engin, gueula Doria pour couvrir le son des parasites.
_ Désolé chef ! Y a eut… »
Le reste de ses paroles se perdit sous les graillements insistants de l´appareil. Tex continuait néanmoins à acquiescer, le casque fixé sur son crâne. Végéta tandis l´oreille, mais il comprit bien vite qu´il ne pourrait rien entendre de l´endroit où il se trouvait. Le soldat-radio parut soudain terrifié.
« Il est mort, demanda-t-il dans un murmure. »
Le Saïyen se redressa légèrement, fixant à présent le lézard avec insistance.
« Qu´est-ce qui s´est passé, questionna Doria. »
A nouveau le poste grésilla. Tex hocha la tête.
« Deux blessés dont un grave… , vous pourrez continuer. »
Silence. Le grésillement s´éleva à nouveau. Le général reprit la parole :
« Ok, on repart dans dix minutes. Faites de même, on se recontacte dans huit heures. Démerdez-vous pour garder un rythme suffisant. »
Les crépitements cessèrent enfin. Tex remballa le poste de radio tandis que Doria s´approchait des soldats endormis et du Saïyen.
« Ok, tout le monde debout ! On repart dans dix minutes ! »
Des grognements lui parvinrent de la part des guerriers dérangés dans leur sommeil. Végéta attendit que le général ne parte repérer les lieux pour se relever et s´approcher du saurien occupé à accrocher les sangles de la machine autour de son torse. A la vue du Saïyen, Tex releva la tête et sourit.
« Et ben, plutôt précoce comme réveil…
_ Vaut mieux pas traîner si j´ai bien compris, coupa le prince guerrier.
_ Ouais, et surtout faudrait sortir rapidement de cette forêt, on risque d´avoir de mauvaises surprises nous aussi. »
Végéta ne répondit pas. Il observa les soldats se rassembler lentement. Le général revint prés d´eux et ils repartirent. Plusieurs minutes s´écoulèrent, plusieurs heures peut-être, avant que le Saïyen ne s´approche du lézard concentré sur le rythme de marche à suivre.
« Qui est mort ?
_ Le technicien, il s´est fait bouffer par un Somnah. Foutu gardien. »
Il ne répondit pas. Son esprit préféra se fermer au sentiment de soulagement qui tentait de s´infiltrer en lui.

Gaki reposa le casque et commença à remballer l´appareil. Theno l´observa s´acquitter de sa tache.
« Tu penses pouvoir remplacer le gamin, demanda-t-il d´une voix neutre.
_ Ben, j´ai compris le fonctionnement, répondit le Kumadjin. Mais le poste est un peu abîmé. J´espère qu´il tiendra le coup jusqu´à Ôno. »
Le tueur hocha la tête. Il jeta un œil aux deux Saïyens, l´un adossé contre un arbre, le regard vide, l´autre debout, occupé à resserrer les bandages qui enveloppaient son ventre.
« Dix minutes, dit le Ôkam d´une voix forte. »
Puis il disparut dans l´épaisse forêt pour s´assurer que la voie était libre. Gaki venait de finir de sangler l´engin sur le dos de Hakugei ; il s´approcha des deux guerriers blessés.
« Eh ben, vous pensez pouvoir continuer dans cet état ?
_ Pas de problème, grogna Nappa dont le sourire avait totalement disparut.
_ On peut dire qu´on a eut de la chance, reprit le Kumadjin. Surtout toi gamin. »
Raditz hocha la tête.
« Si Theno n´était pas reparti te chercher, je pense pas que t´aurais survécut à cette foutue explosion, ajouta le nain. »
Le jeune Saïyen acquiesça à nouveau. Bien qu´il n´appréciât pas le Ôkam, il devait bien avouer lui devoir une fière chandelle. Il ignorait ce qui s´était passé dans le ventre du Somnah, mais si le tueur ne l´en avait pas sortit, il serait sans doute mort, comme ce technicien qui n´avait plus de nom. Ils se contenteraient à présent de l´appeler «le mécano» ou encore «le mioche». Raditz frémit en imaginant qu´il aurait put finir de la même façon que le Gisâu. Une nouvelle fois la honte l´envahit à l´idée de s´être évanoui au milieu des lianes du végétal. La peur ou la douleur avait suffit à lui faire perdre conscience. Il resserra l´étreinte de ses bras autour de son torse bandé. Son armure avait disparut dans les intestins du monstre. Il n´était plus vêtu que de ses vêtements de repos, se résumant à une sorte de jogging et une paire de chaussures aux semelles larges. Ses brûlures le faisaient bien moins souffrir à présent. Une fois de plus il se demanda d´où de telles blessures avaient pu provenir.
« On va pas tarder à y aller, reprit Gaki. Feriez mieux de vous préparer. »
Le jeune Saïyen se releva avec peine. Le Kumadjin s´approcha pour l´aider, mais il fut repoussé. Une fois de plus Raditz lui lança un regard plein de colère.
« Fous-moi la paix ! J´peux me démerder ! »
Gaki haussa les épaules et s´éloigna pour rejoindre son armure-robot. Le Saïyen poussa un sifflement exaspéré. Il leva les yeux pour savoir où était partit Nappa. Le grand guerrier s´était éloigné, sans doute occupé à soigner ses dernières blessures. Raditz l´observa un instant. Son compagnon dut s´en apercevoir car il releva la tête pour le fixer à son tour, mais d´un regard qui n´avait rien d´amical. Un regard méfiant, rempli de dédain. Raditz baissa aussitôt la tête sous le poids d´une culpabilité dont il ne voyait pas l´existence. A cet instant, Theno réapparut.
« On peut y aller, lâcha-t-il de sa voix spectrale. »

Comme les autres, il ignorait ce qui s´était passé. Comme les autres, il avait reprit la route sans poser de questions. Mais contrairement à eux, il ne considérait pas cette affaire comme classée. Officiellement la chance avait joué en leur faveur, point final. Le Somnah était mort, ils s´en étaient tirés, c´était tout ce qui comptait.
Il avait bien compris que la mort du gardien était l´œuvre du fils de Berduck. Si cette certitude ne s´était pas présentée à lui, il n´aurait sans doute pas cherché à la connaître, évitant naturellement toute forme de réflexion. La réflexion ne pouvait qu´attirer les problèmes, il en avait souvent eut la preuve. Mais il connaissait à présent l´origine de cette attaque, même si une part de son esprit profondément enfouie aurait préféré ne pas savoir. Il ne pouvait oublier ce sentiment d´oppression qu´avaient éveillé en lui les forces qui avaient mis fin à la vie de l´arbre. Une colère, une haine indescriptible avait déployé son aura chaotique, enveloppant le Somnah et se répandant jusqu´à lui. Gaki n´avait rien sentit, il était bien trop occupé à protéger sa machine des courants électriques échappés du flux d´énergie destructeur. Mais lui avait reconnu cette aura meurtrière et c´est aujourd´hui ce qui l´inquiétait, pire, qui l´effrayait.
Ça… c´est vraiment la plus grosse connerie que tu nous ai jamais faite…
Il observait le Saïyen qui semblait avoir beaucoup de mal à suivre la cadence imposée par le Ôkam qui sautait d´arbres en arbres tel un félin. Il n´avait rien contre lui. On pouvait même dire qu´il avait fini par s´attacher à ce gamin qui avait bien plus besoin de lui que le prince dont on lui avait confié l´entraînement et l´éducation. Mais une telle manifestation de haine et de violence pourrait être une menace pour lui ou même pour son prince. Une grimace déforma à nouveau son visage ; comment pouvait-il craindre un guerrier dont la puissance n´atteignait pas le quart de la sienne ? Une menace ? Cet imbécile qui n´était même pas capable de faire jouer ses atouts à son avantage ?
Malgré tout, bien que la puissance déployée contre le gardien ne fut pas un réel danger pour lui, elle n´en restait pas moins un possible obstacle que Végéta n´accepterait pas. Sa décision était prise : si, pour une raison quelconque, Raditz parvenait à réutiliser cette puissance, il le tuerait.
Pas de chance…

Ils approchaient. Les contours indistincts de la cité mécanisée se dessinèrent sur le ciel obscur. Ôno n´était plus qu´à quelques kilomètres.
Theno leva la main pour faire signe aux soldats de s´arrêter, freinant brusquement pour illustrer son geste. Les trois hommes firent de même et stoppèrent leur course, à bout de souffle.
« Trois heures… , murmura le Ôkam.
_ T´en fais pas, on a compris, maugréa le nain dont les muscles étaient endoloris par son manque de mouvement durant ces dernières heures.
_ Bon, c´est pas le tout mais j´ai la dalle, lança Nappa en s´éloignant du groupe.
_ Et fais gaffe de pas tomber sur un de ces foutus gardiens… et ramène-nous quelque chose, gueula Gaki. »
Le jeune Saïyen parut effrayé par le haussement de ton qu´avait pris le Kumadjin et lui fit signe de parler moins fort. Gaki éclata de rire.
« T´en fais pas va, y a pas un camp par ici. Ils imaginent que leur défense est impénetrable, et il reste pas mal de bons guerriers dans l´enceinte de Ôno. Ils se croient en sécurité. On peut gueuler autant qu´on veut. »
Il n´eut le droit qu´à un grognement pour toute réponse. Raditz s´installa rapidement contre un arbre et s´endormit aussitôt. Le Kumadjin commença l´interminable déballage de la radio, lorsque Theno réapparut prés de lui, son visage aussi inexpressif qu´à son habitude.
« Ils ont installé un camps de défense sur notre point de rassemblement. »
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