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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 2
Nom de l'œuvre : Tales Of Darkness Nom du chapitre : Imprévus
Écrit par Kazumi Chapitre publié le : 11/12/2005 à 16:35
Œuvre lue 41010 fois Dernière édition le : 11/12/2005 à 16:35
L´hôtel Cicéron était le plus luxueux de tout Meltokio. Le service attentionné, la nourriture excellente, et les chambres bien tenues lui permettaient de jouir d´une réputation sans tache. En l´espace de dix ans, c´était devenu le point de rendez-vous favori de tout les puissants de Tesséha´lla. C´était là que se tissaient les alliances, se scellaient les pactes financiers, et, parfois, se tramaient les complots.
Lysa pénétra dans le hall en maintenant sa capuche sur sa tête, en particulier sur ses cheveux. Pas de risque de croiser un Demi-Elfe ici : les mesures prises par le Pontife pour les écarter de la vie sociale avaient fait leur effet. Seuls les Humains et, aux dires de certains, les Anges, étaient autorisés à pénétrer dans ce lieu sacré de la vie politique. Si elle se faisait repérer, elle signait son arrêt de mort. La jeune fille prit place derrière une plante touffue qui faisait une excellente cachette, en plus d´être un très bon point d´observation. Voir sans être vu. Bon plan. Elle s´appuya contre l´épaisse tapisserie qui recouvrait le mur, et attendit. Elle observa les clients. Elle reconnut l´un des professeurs de l´Académie Impériale de Recherche, un ninja qui devait appartenir au clan de Mizuho, et un chevalier pontifical en armure. Le reste de la clientèle se composait uniquement d´Humains. Lysa ressentit un pincement au cœur. Elle avait espéré croiser un Demi-Elfe embusqué en cachette parmi les politiques, mais les gens de sa race étaient tous les mêmes. Des siècles de persécution les avaient rendus peureux. Jamais aucun d´entre-eux n´oserait franchir la porte de l´hôtel.
« En parlant du Pontife, pensa la jeune fille, il est là, ce gros porc, à discuter avec ses copains les comploteurs… Qu´ils crèvent tous en enfer ! Ils n´auront jamais l´Elu, et tant qu´ils ne l´auront pas, ils n´auront pas le peuple de Tesséha´lla… »
Environ un quart d´heure plus tard, Vharley entra dans le hall d´un pas pesant. Lysa se raidit instantanément. Vharley, l´homme qu´elle filait à travers tout Tesséha´lla depuis près de trois mois. Vharley, le petit gros manipulateur et complice du Pontife. Vharley, le receleur d´exsphères.
C´était pour ce Vharley-là qu´elle était venue.
Vharley était un pochard, un escroc de seconde zone qui passait sa vie à tenter de déstabiliser le gouvernement en place pour le compte du Pontife. Le bruit courait qu´il trafiquait des exsphères qu´il revendait ensuite à prix d´or aux bourgeois de Tesséha´lla en quête de sensations fortes. Entre deux expériences scientifiques illégales, il allait au pub se soûler en compagnie des chevaliers pontificaux qu´il accusait ensuite de tentative de corruption.
Lysa le suivait depuis près de trois mois, sur les conseils d´un brigand qui lui avait recommandé de s´en remettre à lui si elle voulait obtenir une exsphère. Les prix pratiqués par Vharley étant bien trop élevés, Lysa avait choisi de le filer, puis d´attendre le moment où il baisserait sa garde pour lui voler une de ses précieuses exsphères. Ce soir semblait être le bon moment : il était détendu, il ne se méfierait pas d´elle. Lysa n´aurait aucun mal à se débarrasser de lui.
Cependant, il y avait un tout petit problème. Il n´était pas seul. À ses côtés marchait un homme bien plus jeune, et dont les cheveux bleus, raides et lisses, étaient ramenés en une queue-de-cheval basse. Il avait un regard calme et dégageait une incroyable odeur de mana. Pas de doute, c´était un Demi-Elfe. Lysa, perplexe, observa longuement l´homme. Comment un Demi-Elfe pouvait-il être autorisé à pénétrer ici ?
Lysa décida de l´ignorer et focalisa son attention sur Vharley. Visiblement, il était complètement bourré. Sa démarche était lourde et il vacillait sur ses jambes trop courtes. Les deux hommes s´approchèrent de la réceptionniste et le plus jeune demanda les clés de la chambre de Vharley. Sans doute pour éviter à celui-ci de parler, et donc de rendre son repas sur la jeune femme.
Lysa poussa un soupir de soulagement. La soirée n´était pas finie, ils allaient probablement sortir après avoir pris les clés de leur chambre. Elle pourrait donc pénétrer nuitamment dans la chambre en question et fouiller dans les affaires de Vharley. Avec un peu de chance, il stockait les exsphères ici. Après tout, l´hôtel Cicéron était très bien protégé. Le service était discret, il y avait peu de chance que des informations transpirent : c´était une bonne planque.
Bien évidemment, rien ne se passa comme elle l´avait espéré.
Au lieu de quitter l´hôtel, les deux hommes se dirigèrent vers la salle de restaurant, qui jouxtait le comptoir de réception, simplement séparé par une baie vitrée. Lysa se mordit la lèvre inférieure. Ils pouvaient très bien voir ce qui se passait dans le hall. Si Vharley ne semblait pas en état de remarquer quoi que ce fût, le Demi-Elfe avait l´œil vif.
« Pas bon, ça, pensa-t-elle. Pas bon du tout. S´il me voit monter à l´étage et qu´il s´aperçoit que je suis une Demi-Elfe, ça va faire mal ! Il cherchera sûrement à me suivre… »
Lysa réfléchit en observant d´un air absent le mouvement de va-et-vient des serveurs qui paradaient entre les tables. Leur attitude servile avait quelque chose d´écoeurant. Ils dégoulinaient littéralement de sourire devant des gens qui les traitaient comme des bouses de dragons. De plus, les clients avaient tendance à sortir des questions gravement existentielles, du style : « Est-ce que les calamars sont toujours accompagnés de cœur de palmiers, ou le chef s´est-il enfin décidé à renouveler sa carte ? » ou bien « Serait-il possible d´accompagner le poisson de vin rouge, pour changer ? » ou encore « Pourriez-vous demander à mon voisin de droite d´éteindre sa cigarette ? L´odeur des blondes me donne mal au cœur. »
Et les serveurs, attentionnés, consentaient poliment à toutes ces demandes. Pour résister devant pareille clientèle, il fallait avoir une bonne dose de patience, et un appétit immodéré d´argent.
Malgré l´heure tardive, il y avait encore du monde. Beaucoup de monde, en fait… Assez pour créer un joyeux bordel si un petit incident survenait. La jeune fille sourit. Elle allait créer ce que les Elfes appelaient une tactique de dissimulation, ce que les Demi-Elfes qualifiaient de stratégie guerrière, et ce que les Humains nommaient â€"à juste titre, sans douteâ€" une diversion. Lysa sortit ses lames de coude de son sac, les aligna le long de ses bras, et concentra son attention vers la table 7, où des hommes d´affaires discutaient en compagnie du gros Pontife. La table était assez proche de celle de Vharley et de son copain pour qu´ils soient touchés en cas d´attaque. Le Demi-Elfe s´apercevrait sûrement qu´il s´agissait d´une attaque magique, mais, du moment qu´il ne savait pas qui était l´attaquante, tout se passerait sans anicroche.
Enfin, presque.
Lysa confectionnait un sort assez puissant, lorsque Vharley quitta la table, probablement pour aller soulager sa vessie. La Demi-Elfe ne s´en aperçut pas, trop occupée à visualiser avec bonheur la tête que ferait le Pontife lorsqu´il se prendrait une lame du tonnerre en plein dans sa grosse face. Elle avait d´abord pensé à un puit de gravité, classique, mais trop dur à maîtriser, puis à une attaque cyclone, qui permettrait de faire voltiger les tables dans un ballet qu´elle espérait assez gracieux. Elle s´était finalement rabattue sur un sort de foudre, qu´elle créait à la perfection. Oui, excellente idée. La foudre, c´était son rayon. Satisfaite, Lysa concentra son attention sur le visage joufflu du Pontife. Il souriait béatement, heureux de partager un repas visiblement délicieux, alors que, par sa faute, des centaines de Demi-Elfes croupissaient dans les geàles de la prison royale, réduits au pain sec et à l´eau. Il allait payer pour ses crimes. Elle s´appliqua à créer un sort aussi puissant que possible. L´absence de Vharley passa donc inaperçue.
Ça, encore, ce n´était pas grave.
Mais Lysa aurait mieux fait d´arrêter de caricaturer mentalement les traits du Pontife pour reporter son attention sur la table 5, là où se trouvaient Vharley et son copain quelques secondes plus tôt. Ainsi, elle aurait peut-être pu voir que le copain susdit avait quitté la table.
Ce n´est qu´au moment où une grande main se posa sur son épaule pour l´obliger à faire volte-face que Lysa s´aperçut qu´il y avait un problème. Par réflexe, elle cacha ses lames de coude derrière son dos. Bien lui en prit. Elle se retourna, scotcha mécaniquement un sourire sur son visage, et fit face au Demi-Elfe qui se tenait devant elle.
Il était mortellement beau. Une grande mèche de cheveux bleus lui dissimulait la moitié du visage, lequel avait des traits fins et bien dessinés. Ses yeux, d´un vert vif, presque limpide, étaient très calmes. Son corps était élancé, la forme de ses lèvres parfaites, bref, Lysa lui serait probablement tombée dans les bras s´il ne la considérait pas avec ce regard hautain. Un regard emplit de mépris, voire de haine. Lysa le dévisagea souverainement, nullement impressionnée.
â€" On peut savoir à quoi tu joues ? siffla-t-il.
La jeune fille décida de la jouer débile mentale. Il lui ficherait peut-être la paix s´il la prenait pour une gogol. Elle s´appliqua à cultiver l´expression bovine de son regard et écarta la lèvres pour laisser échapper un filet de bave. Elle avait l´air parfaitement stupide. Le Demi-Elfe lui saisit le bras et lui jeta un regard furieux.
-â€" Tu sais ce qu´un sort aussi puissant que la lame du tonnerre pourrait provoquer ici ? Qui est visé ?
« Merde, pensa Lysa. Il a l´air plus futé que les autres, celui-là. »
Néanmoins, elle n´était pas étonné outre mesure qu´il soit parvenu à deviner le sort qu´elle voulait envoyer. Les Demi-Elfes possédaient un sixième sens en matière de magie qui leur permettaient de prévoir les sorts envoyés par les membres de leur clan. Qu´il ait deviné quel était le sort confectionné par Lysa ne faisait pas de lui un génie.
Elle s´acharna à recycler son expression d´ahurissement total.
â€" Yeah, répondit-elle bêtement.
â€" Ne joues pas les imbéciles ! ordonna l´homme en lui tordant violement le bras. Qui est visé ? Dis-le moi !
â€" Yeah.
Le Demi-Elfe recula lentement. Il tendit la main vers Lysa et, aussitôt, une sphère d´énergie bleue apparue entre ses doigts. L´ombre d´un sourire se dessina sur ses lèvres minces.
â€" Très bien, murmura-t-il d´une voix doucereuse. Si tu refuses de me dire la vérité, je vais être obligé d´employer la force…
â€" Ça, dit froidement Lysa en reprenant sa voix normale, c´est vraiment ringard.
Les poignées de ses lames de coude lui brûlaient les doigts. Elle ne pourrait pas maintenir le sort en attente indéfiniment. Si elle devait être découverte, autant gagner un peu de temps supplémentaire. Lysa se désola devant l´expression surprise de l´homme. Visiblement, il l´avait vraiment prise pour une attardée.
â€" Quoi ? demanda-t-il, médusé.
â€" J´ai dit que c´était vraiment ringard, répondit Lysa avec patience. Dans la catégorie des répliques toutes faites, le coup du : « Je vais être obligé d´employer la force si tu ne fais pas tel ou tel truc », c´est en première position.
â€" La… La ferme !
â€" Vous avez vraiment des difficultés à vous exprimez, vous, soupira-t-elle. Il y a quelque chose qui ne va pas ?
Cette fois-ci, c´était à l´homme d´avoir l´air profondément ahuri.
â€" Vous avez vécu un traumatisme dans votre enfance, expliqua posément Lysa, savourant l´expression de plus en plus dubitative qui se peignait sur le visage de son interlocuteur. Vous avez été frustré parce que vous avez raté votre vie. Vous avez besoin d´un soutien moral et d´une aide psychologique approfondie. Sinon, vous allez finir comme le minable qui était censé se prendre ma lame du tonnerre en pleine face.
Sur ce, elle passa familièrement un bras autour des épaules de l´homme, qui, complètement abasourdi, ne réagit même pas. Une vraie pâte à modeler entre ses mains expertes. Elle en profita pour ramener la plus longue de ses lames de coude contre son bras gauche, qu´elle pointa ensuite sur le Pontife. La jeune fille fit ensuite pivoter l´homme sur ses pieds et désigna le Pontife d´un geste théâtral.
â€" Vous voyez ce type ? souffla-t-elle. Ouais, le petit gros en costume religieux. Vous le voyez ?
â€" Mais …
Lysa le réduisit au silence.
â€" Ouais, eh bien, ce mec, il a raté sa vie. Il est tellement frustré de ne pas être aussi séduisant que vous qu´il a décidé de passer sa vie à s´acharner sur des gens qui ne lui ont rien fait. C´est minable.
Elle ajouta avec beaucoup de douceur :
â€" Si vous ne vous reprenez pas en main et ne cessez pas de traîner avec ce connard de Vharley, vous allez finir comme lui. Bête, méchant, et complètement défiguré. Votre vie va devenir merdique.
â€" Je ne traîne pas avec lui par plaisir ! riposta le Demi-Elfe agressivement. Je…
Il s´arrêta, le temps de méditer sur les paroles de la jeune fille.
â€" Mais il n´est pas défiguré, fit-il remarquer placidement.
â€" Ah oui, c´est vrai, murmura Lysa du même ton doucereux employé par l´homme quelques minutes plus tôt. Pas encore.
Elle ne tenait plus. Sa lame de coude gauche frémissait dans sa paume. Elle allait être obligé de relâcher le sort. C´était bête pour le Demi-Elfe, mais bon, il s´était interposé, il devait en subir les conséquences. Lysa le repoussa, tendit bien haut son bras en l´air et annonça son attaque.
â€" Lame du tonnerre !
Ce que Lysa avait prévu, c´est qu´un éclair en forme d´épée, l´allégorie du sort prévu, vienne se ficher dans la table numéro 7, occupée par le Pontife et ses copains. Il y aurait du bruit, une jolie vague d´étincelles violettes, le Pontife ferait peut-être un crise cardiaque et les serveurs se mettraient à courir dans tous les sens tandis qu´elle monterait à l´étage. Fin de l´histoire.
Ce qu´elle n´avait pas prévu, par contre, c´est que l´utilisation répétée de son sort favori provoquât une évolution de ce dernier. Tétanisée, Lysa observa la gigantesque épée de foudre qui s´enfonça brutalement dans la table numéro 7, entraînant son explosion en une multitude d´échardes colorées. Il y eut bel et bien une vague d´étincelles, mais en dix fois plus puissante que ce qu´elle avait imaginé. Le Pontife s´écroula à terre : l´un des pieds de la table détruite par l´explosion s´était enfoncé dans sa jambe, libérant un flot de sang d´un joli rouge grenat. À la vue du Pontife se tordant de douleur sur le sol, Lysa songea qu´il était plus prudent pour elle de déserter les lieux. Elle n´avait pas voulu ça, mais elle était assez lucide pour savoir que ses excuses ne seraient d´aucun effet. Détournant la tête de la vision morbide qui s´offrait à elle, la Demi-Elfe s´élança vers les escaliers.
Les serveurs tombaient à terre comme des mouches engluées par le miel, et les clients, horrifiés, virent la vague de foudre déferler sur eux. Les assiettes se brisèrent en produisant un son cristallin. Vharley, qui venait de rejoindre la salle de restaurant, observa longuement le spectacle sans réagir, la bouche grande ouverte prête à happer un régiment de harpies. La baie vitrée explosa. Tressautant sur le sol comme un hanneton pris de folie, une table s´envola dans les airs. Lysa, trop occupée à courir vers les escaliers, ne remarqua pas la table qui fondait sur elle.
Le Demi-Elfe aux cheveux bleus était paralysé. Non pas à cause de l´attaque Indignation, mais par la vue de la jeune fille qui fonçait au premier étage alors que la table brisée en son milieu, mortellement lourde, s´apprêtait à la faucher en pleine course.
Alors il fit quelque chose de stupide. Il se jeta sur elle.
Lysa fut plaquée sur le sol dallé, tandis que le Demi-Elfe repoussait la table à l´aide d´un violent coup de pied. Celle-ci vint s´éclater contre le mur. Il maintint pendant quelques secondes Lysa sur le sol, en prévision d´une nouvelle explosion, puis il se releva lentement. Il n´était pas blessé, et, à première vue, la gamine non plus. Tant mieux.
Lysa se releva d´un mouvement de rein, ramassa ses lames de coude, puis se tourna vers le Demi-Elfe. Son visage exprimait la plus totale incrédulité. Elle ne connaissait même pas ce type. Quelques secondes plus tôt, elle s´était même payé sa tête.
â€" Pourquoi ? murmura-t-elle. Pourquoi vous m´avez sauv…
â€" Tu n´es pas obligée de me remercier, coupa l´homme.
Lysa lui jeta un regard farouche. Elle faillit avouer qu´elle n´en avait jamais eu l´intention. Le Demi-Elfe la détailla longuement. Ses yeux verts étaient teintés de mélancolie. Bizarre. Complètement différent du regard haineux qu´il lui avait balancé la première fois qu´il l´avait vue.
Le Demi-Elfe pivota sur ses pieds et quitta l´hôtel d´un pas mesuré. Lysa le regarda disparaître dans la nuit profonde, les bras ballants, incapable de réagir. Les questions se bousculaient dans sa tête sans qu´elle n´ait le temps de les trier : le résultat ressemblait à un tableau dessiné par un artiste dément.
Finalement, elle reprit sa marche en direction des escaliers, pensive. Elle releva rapidement le numéro de la chambre de Vharley sur le registre laissé ouvert. Les éclats de verre craquaient sous la semelle de ses bottes.
â€" Il est vraiment bizarre, conclut-elle à voix haute.
Lysa haussa les épaules, et, laissant derrière elle la salle de restaurant et les clients en délire, monta au deuxième étage.
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