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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 3
Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" Nom du chapitre : Adieu, vie d'avant
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 12/12/2005 à 15:32
Œuvre lue 27750 fois Dernière édition le : 26/6/2009 à 12:55
Ce jour-là, on se baladait elle et moi dans le parc. Je crois que l´on parlait de ce que l´on allait faire pour les fêtes. Elle m´avait dit qu´elle comptait aller au ski avec ses parents et son frère aîné. Elle fut trop vive dans son bond de joie quand elle me l´annonça et elle trébucha... Je la rattrapai de justesse. Après, sûrement parce qu´il faisait froid, elle voulut allumer un briquet qu´elle avait trouvé. Surprise par la flamme, elle trébucha sur un gros caillou et tomba à nouveau.
Je crois que ce fut à ce moment-là qu´elle le vit ; il venait l´aider à se relever... J´aurais peut-être dû l´aider mais sur le coup je ne réagis pas... Dire que tout aurait fini autrement si je l´aurais aidée à la place de ce type, d´autant plus qu´il disparut juste après, comme s´il s´était purement et simplement volatilisé dans les airs...
Elle était devenue si bizarre tout à coup, elle qui était d´habitude si vive... Celle qui était si insouciante s´était soudain tue ; je ressentis alors une telle sensation de mal-être que je n´osai pas la regarder.
Pourtant, Lakade avait vite gagné une bonne réputation dans l´école, malgré l´horrible racisme de certains au début. Elle était d´origine étrangère, même si à part son nom, pas grand-chose d´autre ne le montrait. La peau juste un peu bronzée et les cheveux blonds foncés, elle ressemblait assez bien à l´archétype de la fille occidentale classique.
- Lakade ? Tu vas bien ?
- Flore... Désolée de t´avoir causé du souci, on peut y aller.
Elle ne dit pas un mot sur le trajet du retour, chose qui ne lui était jamais arrivée...
Le lendemain, lorsque j'arrivai en classe pour le cours de Français, elle était à son banc, son livre ouvert devant elle. Tout était normal à ce moment. Elle le ferma en m´apercevant et me souhaita le bonjour avec un sourire faussé qu´elle abandonna tout de suite en ouvrant son journal de classe.
- Ca ne va pas mieux, n´est-ce pas?
- Inutile de me le demander...
Elle enfouit sa tête dans ses mains. Deux minutes plus tard, le professeur entra, précédé de ses éternelles blagues sur les blondes...

Au réfectoire, où on avait l´habitude de passer notre récréation de midi entière à l´instar des filles de notre classe qui jouaient aux cartes, j´arrivais en première et m´installai tranquillement avec ma farde bleue qui contenait le corps d´une histoire et mes tartines au pâté*...
J´étais en train de finir lorsqu´un cri retentit au dehors. Des garçons de la 3A entrèrent, l´air effrayé au-delà du possible.
Ils n´avaient le temps de bafouiller un truc du style « Disparue... » que j´étais déjà dehors. J´avais compris. Ils m´expliquèrent qu´elle était soudainement devenue bizarre, son corps avait commencé à léviter tout seul, une explosion de lumière les avait éblouis puis... plus rien, comme si elle s´était volatilisée... Je commençai à chercher ne serait-ce que le moindre signe de mon amie, en vain...

Lakade eut du mal à ouvrir les yeux, une lumière intense brillait au-dessus d´elle comme une auréole, voire telle que la lumière vers la mort. Quand cela s´atténua, elle eut la surprise de se trouver dans un environnement complètement étranger au sien.
Elle était dans une plaine chaude et lumineuse de soleil : plusieurs sortes de fleurs étincelaient et le ciel était d´une clarté intense, presque aussi claire qu´en été et dans les forêts se faisait entendre un bruissement frêle et léger, comme une mélodie sortant à peine du berceau.
Mais parmi ce décor enchanteur se fit entendre un bruit mat et sourd et une créature étrange sortit des buissons d´un bois proche. Lakade étouffa de justesse un cri mêlé de stupeur et d´épouvante.
- Un dinosaure !?
Oui un dinosaure, de couleur brunâtre... jamais, même dans les livres, elle n'avait pu en voir de pareil. D'ailleurs, elle ne put rien faire non plus vu que la créature sauta sur elle avec toutes les forces qui lui restaient d'un ultime combat... Lakade était aussi effrayée qu´un moineau voyant l´approche d´un serpent. Elle pointa son bras devant-elle, pour se protéger.
Le dinosaure s´arrêta nettement, et il fit demi-tour à toute allure. Lakade fixa son bras et se demanda s´il contenait des pouvoirs. Elle se leva et se retourna, et elle vit un jeune homme avec une grande épée aux lueurs argentées, et un bouclier qui reflétait la silhouette de Lakade. Elle comprit soudain que c´était lui qui avait fait fuir le dinosaure, et elle était soulagée de savoir que son bras était parfaitement normal.
Le jeune homme dessina un joli sourire sur son visage s´adressant à Lakade. Elle eut une impression étrange, comme si elle le connaissait déjà, et un bruissement se fit entendre... Le dinosaure était revenu avec plusieurs de ses amis, cracheurs de flammes. Ces derniers envoyèrent une gerbe de flammes sur les deux jeunes gens.
Le jeune homme pâlit puis disparut inexplicablement. Lakade ne put s´empêcher de penser qu´il s´était passé la même chose dans le parc quelque temps plus tôt. « Quel lâche ! » pesta-t-elle. Elle n´eut cependant le loisir d´aucune autre pensée car l´instant d´après, celui qui semblait être le chef sauta sur elle et eut malheureusement plus de chance que son ami...

Le rat qui avait osé s´attaquer à sa tartine de gouda fut de suite expulsé par la fenêtre. A demi éveillé, il attrapa la télécommande et zappa sur les infos. Un flash spécial, youpi. Dieu sait qu´il adorait ça !
- Une disparition mystérieuse, annonça la présentatrice, dans l´institut d´un village du sud. Une jeune fille se serait tout simplement volatilisée sous les yeux de ses camarades durant la récréation de midi. Personne ne sait où elle est...
- Evidemment, grogna-t-il, sinon ça ne passerait pas à la une des infos !
- ... mais si vous l´apercevez â€"une photo apparut à l´écran-, veuillez contacter ce numéro â€"un numéro défila au bas de l´écran- au plus vite. Dans l´actualité nationale maintenant...
Salomon délaissa la télévision et chercha après son téléphone portable. Il finit par le trouver coincé au fond du fauteuil et composa le numéro de quelqu´un qu´il n´avait pas vu depuis longtemps.
- Allà ? C´est moi. Est-ce que des gosses ont disparu de ton côté ces temps-ci ?... Quoi, tant que ça ? Tu crois que... ouais, je vais aller le voir... Comment ? Il a disparu en voulant aller là-bas ? Et tu sais ce qui a pu lui arriver ?... Evidemment, c´est comme avant... N´essaie pas de m´en dissuader, il doit être au courant.
Sur ce, il raccrocha au nez de son interlocuteur. Il prit son manteau et un sandwich vite fait dans le frigo et claqua la porte de chez lui.
Quand il sortit de l´immeuble, un petit garçon lui demanda de lui relancer son ballon. Il lui renvoya et, le temps que le garçon ramasse son ballon, il avait disparu.
Il émergea aux portes de la capitale. Prenant son courage à deux mains, il traversa la ville et arriva aux portes du palais. L´un des gardes donna un coup de coude au second et, saluant respectueusement le visiteur, ils lui ouvrirent les portes.
Il n´était pas revenu là depuis peut-être quinze ans. Aussi voir autant de visages connus lui fit comme un choc. Lui bien sûr, il avait beaucoup changé, on ne le reconnaîtrait sans doute pas. Pourtant, un homme s´approcha de lui et lui serra vigoureusement la main. Lui, par contre, n´avait pas changé du tout. Juste avec quelques rides et des cheveux blancs, il revoyait pour la première fois le Juge Suprême.
- Cela faisait longtemps que vous n´étiez plus venu ! lui lança le juge.
- La situation ne me l´a jamais imposé, c´est tout. Dites, j´ai besoin d´une audience auprès du roi, immédiatement.
- Ce n´est plus aussi simple maintenant, vous savez. Je sais que c´est bien vous que j´ai en face de moi mais il faut que je vérifie, c´est la procédure.
Le Juge Suprême l´entraîna alors vers une pièce où les étagères étaient remplies de formes aux contours indistinctes de différentes couleurs. Il invita l´une d´elles à les rejoindre
- Qu´est-ce que c´est que ce cirque ? Le roi est devenu encore plus fou qu´avant ?
- Le roi Rhanlum est mort il y a treize ans, c´est son fils Aphso qui a pris la succession. Vous n´étiez même pas au courant qu´on a subi une guerre à cette époque ?
- Si, bien sûr, mais on ne m´avait pas dit que le roi était mort... Vous pouvez renvoyer cette ombre ailleurs que devant mes yeux !?
- Impossible : elle doit vérifier votre identité en analysant vos iris. C´est une idée d´Aphso, il a vu des Terriens faire ça avec des machines.
L´image d´une série policière revint vaguement à l´esprit de l´homme. Il laissa l´ombre faire son œuvre et cligna des yeux.
- Ca fait vraiment mal aux yeux votre histoire. Ou je commence à me faire vieux pour ce genre d´histoires...
- Vous avez à peine plus de soixante ans ! rétorqua le Juge Suprême en replaçant l´ombre sur l´étagère. Pour votre âge, vous avez la condition d´un jeune homme !
Ils sortirent de cette pièce et allèrent vers la salle du tràne. Bizarrement, la porte avait été laissée grand ouverte, code que le Juge Suprême connaissait par cœur.
- Salomon, dit-il à l´homme, je crois que le roi est d´ores et déjà prêt à vous recevoir.
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