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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 4
Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" Nom du chapitre : Message
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 16/12/2005 à 11:18
Œuvre lue 27746 fois Dernière édition le : 26/6/2009 à 12:58
Lorsqu´elle se réveilla, elle sentit une forte odeur de sel. Une senteur marine aussi : « La mer... » ; et une explosion lumineuse, c´est pas vrai, encore...
- Va bien falloir que je m´y habitue...
- T´habituer à quoi ?
Lakade voulut sursauter ; une douleur au côté l´en empêcha, si forte qu´elle dut appuyer sa main dessus. Des larmes lui vinrent aux yeux, plus jamais ça, elle ne le ferait plus... Elle essaya de se remémorer ce qui lui était arrivé : ah oui, le dinosaure... fameux en fait ! Ce n´est pas tous les jours qu´on croise un dinosaure aux allures de nain !
- Ca va ?
Une silhouette solitaire se dressait près de la fenêtre et la regardait d´un air serein : une jeune homme à la couleur de cheveux qu'elle n'avait jamais vue... Lui par contre, elle l´avait déjà vu : nul doute, elle se trouvait bien face à un personnage de jeu vidéo...

Elle descendit au rez-de-chaussée et sortit de l´auberge dans laquelle on l´avait amenée pour la nuit. Ses blessures, elle s´en fichait pas mal, pourvu qu´elle arrive à se confirmer qu´elle était bien là où elle pensait être...
Elle se dirigea vers le port et put constater ce qu´elle pensait déjà : elle était à la ville côtière d´Ameria. Au milieu de maisons massacrées par une récente montée des eaux, elle put distinguer le mât partiellement détaché d´un voilier. Sur ce même voilier s´agitaient des gens se disputant pour tel truc ou telle chose.
Alors qu´ils s´affairaient à parlementer sur le redressement du mât sortit de l´unique cabine du vaisseau un petit garçon fripé. Il ne savait apparemment pas prononcer beaucoup de mots mais les hommes s´occupèrent aussitôt de lui. «Bien étrange ce vaisseau... » se dit-elle tandis que la mère du garçon sortait à son tour pour le réprimander.
Lakade rebroussa chemin et refit route vers l´auberge.

Je m´éloignais, refoulant de sombres pensées... Ce monde maudit auquel j´avais pourtant donné naissance venait me tourmenter toutes les nuits sans que je ne puisse faire quoi que ce soit... Que faire, que faire, pour enfin sortir de ce cauchemar ?

Elle monta sur le toit. La brise marine, fraîche maintenant, vint l´envahir à nouveau. Une douce senteur d´un homard qui cuisait en bas venait se mêler à cette atmosphère si plaisante. L´auberge était surchargée et Lakade aimait monter sur le toit la nuit, pour goûter à cette fraîcheur nocturne ; elle l´avait déjà fait plusieurs fois aujourd´hui.
Elle avait dédaigné le lit au premier étage, non seulement pour laisser la place à l'homme aux cheveux bizarres, mais aussi pour essayer de se débrouiller elle-même. Qui n´avait pas eu, l´espace d´un instant, envie de partir à l´aventure ? Qui n´avait pas eu l´envie farouche de laisser ses affaires chez soi et de partir aussi loin que le permettrait sa liberté ?
Elle ressentait cela elle aussi, comme moi, comme nous tous, classe de 3E, qui l´avions cherchée des jours et jours sans pour autant retrouver la moindre trace d´elle.
J´avais essayé de trouver la trace de tout cela dans ses jeux vidéo et j´avais eu raison. Au milieu d´un fouillis indescriptible, je trouvai une casette de console. Je l´essayai (j´avais toujours eu envie de jouer à ce genre de RPG) et j´eus la surprise de constater, juste après la séquence d´introduction du titre, l´apparition d´une fenêtre disant ceci : « Le propriétaire de ce jeu est parti. Votre temps est définitivement révolu. Désormais, c´est à nous de prendre les choses en main. »
Quelles choses ? Je n´allais apprendre cela que le lendemain. Alors que je sortais du réfectoire pour aller au cours de Biologie, le ciel prit tour à tour des teintes orangées, rouges, violettes avant de s´arrêter à une couleur argentée...
- Oh non, c´est pas vrai...

Le roi Aphso faisait les cents pas quand son Juge Suprême le dérangea. Il était accompagné d´un vieux bonhomme débraillé et un peu déboussolé qui jetait des regards inquiets en tous sens. Lorsque Aphso daigna arrêter sa réflexion et tourna les yeux vers les arrivants, le vieil homme évita de le regarder.
- Hé bien, Salomon, auriez-vous peur de moi ? interrogea le roi.
En entendant ainsi évoquer un nom qu´on ne lui avait plus donné depuis treize ans, le vieux se crispa.
- Parce que je ne veux pas retrouver en vos yeux les yeux froids et cruels de votre ignoble père, répondit-il.
- Soyez rassuré, il paraîtrait que je ne suis pas comme lui.
Aphso descendit les quelques marches qui le séparaient de ses hàtes et se planta bien en face du dénommé Salomon.
- Que votre défunte mère me pardonne, s´exclama alors ce dernier, vous avez ses yeux !
- Vous l´avez connue ?
- Oui, et je me demande toujours comment elle a pu tomber amoureuse de votre père ! Sans vouloir insulter vos aïeuls, Sire...
- Prenez-vous en à mon père si ça vous chante...
- Une expression de Terrien ! siffla le Juge Suprême.
- ... il le mérite indéniablement. Juge Suprême, vous vouliez dire quelque chose ?
- Je me demandais quand est-ce que nous allions évoquer la raison de la présence de notre ami Salomon, Sire.
Aphso sourit intérieurement, il savait très bien que ce n´était pas ça qui le préoccupait. Il aimait bien emprunter les expressions des autres pourtant...
- Votre Majesté, l´interpella Salomon, les choses vont mal sur la planète Terre !
- Nous le savions déjà cela, avec le réchauffement climatique terrien.
- Ce n´est pas le problème cette fois. Les gens manifestent des apparences et des comportements de plus en plus agressifs, et le ciel change perpétuellement de couleur ! Même mes collègues les plus éminents* n´arrivent pas à déterminer l´origine du phénomène.
- C´est étrange, le ciel est parfaitement normal ici...
- Nos cours d´eau sont en crue et une jeune fille a disparu il y a peu, de manière telle que je pense qu´elle a atterri quelque part sur le continent.
- Encore une adolescente ?
- Affirmatif. Ils sont de plus en plus jeunes en ce moment.
- Juge Suprême, veuillez sortir un instant s´il vous plait.
Il s´exécuta à contrecoeur. Une fois assuré que plus personne ne les entendrait, le roi reprit la conversation.
- Salomon, il est impératif de faire libérer ces gens.
- Comment faire, Sire ? De ce point de vue-ci, c´est le Juge Suprême qui dirige tout !
- Je sais que vous n´allez pas aimer ça, mais il va vous falloir reprendre votre masque de gardien.
Salomon fit la moue. Certes il n´aimait pas le déguisement métamorphique qu´il allait devoir endosser : ça ne lui plaisait pas plus que ça de devoir ressembler à un jeunot juste pour qu´on ne le reconnaisse pas ! Cependant, s´il voulait libérer des prisonniers sans se faire prendre â€"et pendre par la suite, le Juge Suprême assurant aussi certaines pendaisons spéciales-, il n´avait pas tellement le choix.
- N´arborez pas une mine aussi dépitée, Salomon, ça doit vous manquer depuis treize ans !
- Louper de se faire attraper ou tuer à chaque évasion ? Sûrement.
- Il faut de toute façon les laisser en liberté, vous le savez bien.
- Ah, l´intérêt d´en haut... Ainsi donc vous les laissez dehors pour assurer votre stabilité...
- Je ne suis pas comme mon père, Salomon. Si j´agis de la sorte, c´est en faveur des intérêts non seulement des Jumeaux de Cœur mais aussi de mon peuple.
- Chacun est libre et a les mêmes droits, en gros ?
- Là, vous avez compris !
- Alors si vous me le permettez, la prochaine fois que j´apparaîtrai devant vous, ce sera sous les traits d´un jeune homme. Au revoir, Sire.
Il sortit de la salle et revêtit son déguisement une fois à l´abri des regards indiscrets. Aphso aurait bien aimé qu´il reste plus longtemps, il aimait ce parfois un peu familier mais si honnête vieux Salomon.

Salomon regarda son reflet dans une vitre. Il avait vraiment du mal à retrouver ce visage. C´était celui que son père avait quand il était tout jeune, le dernier souvenir qu´il avait de lui.
Il avait dix-huit ans quand il décida de partir et d´entrer au service exclusif de la famille royale de ce monde. Ses parents n´y comprirent pas grand-chose, croyant juste que leur fils sortait avec des amis.
Il n´avait jamais eu grand-chose à faire avant que les affaires ne démarrent franchement. A la vingtième année de règne du roi Rhanlum, on l´avait envoyé à Biotik, village magicien du continent est, pour suivre une sorte de formation. Quand il était revenu, il savait modeler son apparence pour ressembler trait pour trait à son père.
On l´avait alors affecté à une espèce de mission spéciale. Celle-là même qu´il devait refaire aujourd´hui. Il se posta devant une cellule à garder, sachant qu´il devrait attendre jusqu´à ce qu´on lui donne un signal.
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