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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 11 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : La promesse | Nom du chapitre : La visite des familles |
| Écrit par Orube | Chapitre publié le : 17/12/2005 à 10:06 |
| Œuvre lue 22326 fois | Dernière édition le : 19/12/2005 à 22:28 |
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| Aujourd'hui, la pension est en effervecence: les parents des pensionnaires sont en visite, ainsi que leurs frères et soeurs! Enfin, mes parents ne viendront pas (mon père travaille et ma mère est incapable d'effectuer le trajet) et le père de Kasumi non plus. Sinon, au total, nous seront vingt huit. J'espère que quelqu'un m'aidera pour faire la cuisine!! Tiens? Quelqu'un sonne. Je vais répondre. "Bonjour, lancé-je au groupe qui se tenaient devant moi. -Bonjour, me répondit un homme d'une voix grave. Est-ce bien la pension Edéna?" Alors que les familles étaient toutes arrivées à destination, je préparais à manger. Kasumi vint me voir. "Tu veux un coup de main? me demanda-t-elle. -Non, non, va avec les autres. -Bah, tu sais, là -bas, je ne me sens pas vraiment à ma place. Ils sont tous en famille et moi, je suis un peu en trop. -Je comprends. Ben si c'est ça, mets toi à la tache, parce que là , j'en ai plein les bras!" Une fois le repas sur le feu, je regardais curieusement les frères et soeur de chacun. La soeur d'Etsumi, qui avait comme elle les cheveux châtains, était sans doute la plus jeune personne à la table. Yakumo, elle, avait deux frères à l'air turbulents, et, en les voyant, on ne se demandait pas pourquoi Yakumo avait décidé de vivre dans une pension. Lan et Yûki tiraient sans cesse sur ses vêtements et lui arrachaient parfois une mèche de cheveux blonds qui retombait sur son visage d'ange. Quand au frère de Mitsuru, Tori, il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, mais, contrairement à son frère, avait les yeux bleus et semblait comprendre l'utilitée d'une brosse à cheveux. Toujours silencieux, il regardait Mitsuru en donnant l'impression de ne pas le reconnaître. Mais depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu? "Miam! C'est délicieux, Shinobu! me lança Etsumi. -Et Kasumi, précisai-je. -Et Kasumi! ajouta-t-elle. Non, sans rire, où as-tu appris à faire la cuisine? -C'est ma mère qui m'as appris. -Et pourquoi n'est-elle pas venue? -Et ne pouvait pas faire le déplacement. Je crois qu'elle a attrapé la grippe. -Ah oui, d'accord. Et ton père? Oh, je suis peut-être trop indiscrète? -Non, non. Mon père travaille dans une grosse entreprise, il ne pouvait pas rater son travail aujourd'hui, apparement, il a un peu plus de boulot que d'habitude en ce moment. -Et toi Kasumi? Pourquoi ton père n'est-il pas venu?" Je lus la surprise dans les yeux bruns de Kasumi, et moi même, je fus surprise. Elle ne leur avait donc jamais parlé de son père? Ni de sa mère? "Déjà , l'année dernière, il a raté le déjeuner de la pension. Il se fiche de toi ou quoi?" Je crus que Kasumi aller exploser. Etsumi réveillait en elle tout ce à quoi elle ne voulait pas penser, surtout pas aujourd'hui, et je me dis qu'il fallait peut-être mieux changer de sujet. "Où habites-tu, Yakumo?" Tout se déroulait très bien, mais j'avais l'impression que Tori ne voulait pas participer à la fête. Il restait étrangement effacé, contrairement à Mitsuru qui n'arrêtait pas de courir dans tous les sens. Finalement, ils ne se ressemblaient que physiquement. On aurait dit que quelque chose le dérangeait. Rien ne le faisait bouger de sa chaise. "Je crois qu'on a de la chance d'habiter dans une pension aussi agréable! lança tout d'un coup Mitsuru. -TU as de la chance, répliqua Tori, sortant de sa torpeur. Tu sais très bien que moi aussi je voudrait vivre ici! Tu le sais très bien et tu dis ça juste pour m'énerver!" Oh, mais quel caractère, celui là ! Je le préférais quand il ne disait rien. Pourquoi agresse-t-il les autres comme ça? Que lui as fait Mitsuru? "Mitsuru? -Quoi?dit-il, apparemment déçu par la conduite de son frère envers lui. -Qu'est ce qu'il a? demandai-en désignant Tori. -Viens, je vais t'expliquer." Il me traîna dans la pièce voisine et ferma la porte à double tour. "Tori est jaloux. Et rancunier. -Mais pourquoi? -Il voulait vivre à la pension Edéna avec moi, on s'est toujours bien entendus avant, mais mes parents ont refusé car ils n'avaient pas les moyens et en plus, ils trouvent Tori trop jeune. -Pourtant il m'a l'air assez débrouillard quand il s'agit de crier." Mitsuru eut un rire jaune. J'étais pourtant très sérieuse. Je pense qu'à onze ans, on est capable de vivre dans une pension avec son frère sans paraître trop jeune. "Depuis que mes parents lui ont refusé ça, il croit que c'est moi qui leur ai dis que je ne voulais pas de lui. Pourtant, c'est faux! Mais il ne veut pas me croire. -Et il n'y a vraiment aucun moyen de convaincre tes parents? -Si, il y en a beaucoup, mais j'ai déjà tout essayé. Rien à faire, ils sont têtus comme des mules. Si ça continue, je vais retourner chez moi et comme ça, Tori comprendra que je voudrais vraiment être avec lui plus souvent, mais tant que vis à la pension, c'est impossible." Une lueur de tristesse éclaira les yeux de Mitsuru. Je le comprenais bien. Aimer quelqu'un est difficile si cette personne vous en veut. Mais soudain, j'eux une idée dont je fis part à Mitsuru. "Tu l'as déjà essayée, celle là ? lui dis-je. -Non, mais je ne pense pas que ça va marcher. Tu sais, mes parents sont vraiment doués pour retourner le chantage contre ceux qui le lance. -Et bien, il n'y a qu'un seul moyen de savoir si ça peut marcher, c'est de l'essayer aussi. Aller, viens!" Je traînai Mitsuru par le bras, et il se laissait faire sans broncher. On aurait dit qu'il se fichait complètement de savoir si mon idée aller marcher ou pas. Ou plutôt, il pensait qu'elle n'allait jamais marcher. A nous deux, Mitsuru! Je te prouverai qu'il y a toujours de l'espoir, tant qu'on continue à croire en nos rêves et en nos envies! |
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