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Lecture du chapitre 17 | |
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Nom de l'œuvre : La promesse | Nom du chapitre : Pourquoi? |
Écrit par Orube | Chapitre publié le : 17/12/2005 à 10:45 |
Œuvre lue 22328 fois | Dernière édition le : 18/12/2005 à 22:11 |
Cette question me titillais depuis la scène avec Takeshi. Pourquoi Mitsuru avait-il réagis comme ça? Je ne voyais vraiment aucune explication. Et ça me faisais mal au coeur. Maintenant, lorsqu'il rentrait, il allait tout de suite s'enfermer dans sa chambre pour faire ses leçons. Comme si il avait besoin de toute la soirée pour rédiger quinze lignes sur l'empire machin. Et il ne parlait plus à personne. C'était un peu comme si il se laissait dépérir dans son coin. Même si on lui posait une question, rien à faire, et il n'était même pas la peine d'espérer obtenir une réponse. Tori était plus désemparé encore que tout le monde. Je n'avais pas beaucoup de temps pour lui parler, les seuls moments que nous passions ensemble étaient ses cours particuliers de japonais anticipés, mais je savais que c'était celui qui souffrait le plus du silence de Mitsuru. En tant que frère, évidement, mais aussi en tant qu'ami. Mais ce soir, j'avais décidé que j'irai voir Mitsuru. Il ne pouvait plus nous ignorer comme il le faisait. C'en était assez. "Mitsuru!!" Aucune réponse. "Mitsuru!!!" Rien. "MITSURU!!! Laisse-moi entrer!" La porte s'ouvrit lentement, mais Mitsuru ne daignait toujours pas m'adresser la parole. "Mitsuru... dis-je dans un dernier espoir. Qu'est-ce qui ne va pas? -Tout va très bien, merci Shinobu, si c'était pour me poser cette question, ce n'était pas la peine de venir. -Arrête, tu veux? Tu ne feras pas le coup de "je vais très bien", je le connais, celui-là . -Tu veux vraiment savoir? fit-il en soupirant. -Oui, répondis-je avec ardeur. -Alors tu sauras. Et ne viens pas te plaindre si ça ne te plaît pas." Il inspira profondément. "Je pars. -Pardon? Comment ça, tu pars? -Je pars de la pension, je m'en vais, je dis "good bye!", je... -Mais pourquoi? Quel intérêt? -L'intérêt? L'école privée où mes parents ont décidé de m'inscrire. Ils disent que ce sera meilleur pour mon avenir. -Mais... -Y'a pas de "mais". Avec eux, c'est comme ça et pas autrement. Ils décident tout et après toi, tu subis." La voix de Mitsuru est triste, mais aussi en colère, et en même temps rancunière. Triste de devoir quitter la pension, en colère de devoir partir dans une autre école, et rancunier face à ses parents qui lui ont pas demandé son avis. "Et... Quand pars-tu? -Dans trois jours. -QUOI??? ET TU N'AS RIEN DIS A PERSONNE? MÊME PAS A TORI? -Non. Dans trois jours, je pars, c'est comme ça et puis tant pis." Il pleure. Mitsuru pleure. C'est la première fois que je le vois aussi triste. Pourquoi a-t-il gardé tout cela en lui, au lieu d'en parler, ne serait-ce qu'à Tori, au moins? "Tu sais Mitsuru, dis-je doucement, tu devrais en parler aux autres, ce soir. A moins que tu ne préfères que je le leur dise moi-même?" Il hocha la tête. "Prends aussi ça, mais garde-le pour toi." Il prit une enveloppe, l'ouvrit, fit quelque chose avec et la referma. "Tiens. Mais lis quand tu sera seule, s'il te plaît." Je pris cette enveloppe. Elle me sembla un peu difforme, elle ne devait pas contenir que du papier. Je la regardai, et je pris conscience de ce qui arrivait. Mitsuru partait, je ne le reverrai sûrement pas. On pourrait sans doute s'écrire, mais ce ne sera pas pareil. D'ailleur, toute la pension serait différente sans lui. Tori serait, pendant un long moment en tout cas, de même humeur que le jour où Mitsuru est venu à la pension sans lui. Kasumi et Kenta, eux, recommenceraient sans doute à se disputer, vu l'humeur générale qu'il y aura à la pension. Plus rien ne sera pareil. Plus jamais. Une question d'une importance primordiale me vint à l'esprit. "Et où, exactement, pars-tu? -Dans une ville, à peu près à soixante kilomètres d'ici." Bon. En clair il ne pourrait jamais venir nous voir. Et je ne pourrai jamais aller le voir. Cela me sembla injuste. "Je... Je vais aller leur dire..." Mitsuru continuait de sangloter et ne chercha pas à ajouter un mot. Je sortis de sa chambre. J'étais allée annoncer aux pensionnaires que Mitsuru devait quitter la pension. Ils ont réagis à peu près comme je le pensais. Tori a quitté la salle sans dire un mot, Hiromu a eu un haut-le-cÅ“ur, Etsumi m'a demandé si c'était une blague, Yakumo m'a questionné sur la provenance de cette information, Kenta et Kasumi n'ont pas dit mot. En refermant la porte de ma chambre, je me suis appuyée contre le mur et je me suis laissée glisser par terre. Je ne voulais pas céder à l'envie de pleurer. Je voulais garder la tête haute. Mais j'en était incapable. Avant même de m'en apercevoir, les larmes coulaient le long de mes joues. Elles coulaient tel deux longues rivières glacées. Je ne sais pas combien de temps je suis restée dans cette position. Juste après, en tout cas, j'ai pris la lettre de Mitsuru et je l'ai ouverte. Un morceau de citrouille, une fleur de cerisier, une photo et un stylo me tombèrent sur les genoux. La citrouille... Mais bien sûr! C'est une allusion à Halloween! Mais alors, la photo, c'est pour me rappeler cet album, et la découverte que nous y avions faite! Et le stylo, c'est le mien, celui qu'il m'a offert! Je me demandais bien où il était passé... Donc, la fleur de cerisier, elle, elle viens forcément de l'étang, à moins que les cerisiers aient quelque chose à voir avec moi... Et une lettre... Euh, oui, la lettre!! C'est elle que je veux en priorité! Alors... Chère Shinobu, je n'ai pas la force de te le dire en face, alors je te l'écris... Je continue ma lecture. Et mes yeux s'arrêtent longuement sur la dernière phrase. |
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