Navigation : Passlord > FanFics |
---|
[FanFics]
[Mes FanFics]
[Rechercher]
[FAQ]
[Connectés]
[FanFics générales] [FanFics Pokémon] |
Lecture du chapitre 9 | |
---|---|
Nom de l'œuvre : Destin Zéro (fic Dragon Ball) | Nom du chapitre : Chapitre 8 |
Écrit par RAIDEMO | Chapitre publié le : 22/12/2005 à 21:01 |
Œuvre lue 14242 fois | Dernière édition le : 29/5/2006 à 21:49 |
Les camions déchargeaient les lourdes armes. Des armes au métal sombre, aussi larges que des colonnes de pierre. Les Zheîkidjins s´activaient pour finir rapidement d´installer leur campement. Raditz observa plus longuement leur apparence ; des soldats de toutes tailles, pourvus d´armures lourdes qui ne semblaient pas entraver leurs mouvements. Leur tête plate et large où scintillaient deux yeux jaunes sans pupilles était couverte de minuscules cornes tranchantes. De fines tentacules s´agitaient sur le sommet de leur crâne aux formes acerbes. Ils allaient et venaient d´un mouvement continu, répétant chacun de leurs gestes avec précision tels des automates, des pantins sans âme, adressant parfois quelque parole incertaine au vent chargé d´une odeur de poudre et de souffre. Le grincement des armes affûtées se mêlait aux chants mortuaires des Nekiss qui accompagnaient les soldats. Les grands fauves au pelage fin et noir comme la suie se dressaient légèrement sur leurs pattes arrière, griffant le sol poussiéreux de leurs membres antérieurs démesurés. Des hurlements graves, comme implorants s´échappaient de leur gorge dont les muscles volumineux se gonflaient par mouvements saccadés. Les félins au regard embrumé lançaient désespérément leur appel en déambulant au milieu des corps animés par une force inconnue, se muant silencieusement à la façon de spectres assassins. Ils semblaient suivre un cheminement tout tracé qu´eux seuls pouvaient voir, s´arrêtant de temps en temps, pendant quelques secondes, pour lancer à nouveau leur cantique vers le ciel emprisonné derrière les lourds nuages d´un gris plaintif. Le Saïyen sursauta lorsque le Kumadjin apparut à ses côtés. Le vieil homme laissa couler son regard charbonneux sur le chantier qui prenait forme un peu plus bas. Les Zheîkidjins montaient leur camp dans une sorte de cuvette naturelle, entourée d´un côté par des parois rocheuses, et de l´autre par les derniers kilomètres de l´épaisse forêt sauvage qui les séparait encore de Ôno. Les quatre guerriers, à l´abri de tous regards au sommet des monts abrupts, attendait l´ordre d´attaque. Gaki poussa un long soupir. Ses yeux glissèrent vers le Saïyen accroupi prés de lui. Celui-ci n´y prêta pas attention, continuant de fixer ses êtres qu´aucune vie ne semblait diriger. Le nain s´agenouilla. « Tu as peur ? » Raditz lui répondit par un sifflement de mépris. « Ne me confonds pas avec toi, dit-il en ricanant et sans cesser de lorgner le rassemblement de soldats. Je ne vois pas ce qu´on pourrait craindre de types qui trimballent tout leur zoo avec eux ! _ Les Nekiss sont des monstres destructeurs… Des armes obéissants au doigt et à l´œil des Zheîkidjins. _ Tu crois m´impressionner ? » Gaki haussa les épaules devant le ton agressif qu´avait prit le Saïyen. « J´essaye juste de te mettre en garde. » Le Kumadjin se redressa lentement, sans cesser de fixer le guerrier aux longs cheveux dont la nervosité se faisait sentir. Il jeta un dernier coup d´œil au campement provisoire avant de rejoindre le poste de radio. Raditz sentit le vieux guerrier s´éloigner et en fut soulagé. Ses yeux glissèrent alors vers le grand Saïyen qui s´était posté quelques mètres plus loin, contemplant d´un regard morne, où brillait cependant une once de dédain, les spectres grouillants dans cette fosse desséchée. Il l´observa longuement, sachant parfaitement ce qui se tramait dans son esprit. Un faible sentiment de peur mêlé à un respect impalpable l´assaillit tandis qu´il fixait comme avant chaque massacre semblable à celui qui allait suivre, le géant dont le cerveau analysait à toute vitesse chaque information qui se présentait à lui. Son corps à la carrure imposante s´était figé, dominant de sa silhouette rigide le précipice qui se formait à ses pieds. Sa queue fouettait l´air rapidement et se contorsionnait derrière lui d´un geste qui n´avait rien de nerveux. Ce membre caudal, qui dévoilait d´ordinaire les sentiments momentanés de leur être, entamait une danse dont le jeune Saïyen ignorait toute signification. Elle se recourbait contre son dos, frà lant l´armure passive à ses caresses, puis repartait dans sa course folle, formant ainsi le seul mouvement de cet homme parfaitement stoïque. Ses bras étaient croisés, comme souvent, sur sa poitrine. Son armure souillée par le sang coagulé ne semblait pas se soulever lorsque l´air, lourd de l´odeur de poudre, s´infiltrait dans ses poumons. Ses paupières ne bougeaient pas, découvrant ses iris d´un noir profond où s´étaient noyées ses pupilles. Elles fixaient intensément le futur champs de bataille, stockant dans sa mémoire tous les contours, les êtres, chaque détails incertain d´avoir son importance. Les deux gouffres, affamés de ces images éparses, qui formaient son regard semblaient perdus sous une vague d´informations grandissante. Raditz tentait de s´imaginer l´immense bibliothèque, la banque de données aux sujets et aux reliures diverses qu´abritait le crâne de son compagnon. Toutes ces images, des albums entiers, incrustés dans sa mémoire comme dans ses gènes. Lorsqu´il cesserait d´observer pour combattre pleinement, lorsqu´il abandonnerait son esprit au contrà le de son corps, à ces gestes précis et meurtriers qu´aucune réflexion ne viendrait troubler, qu´aucun sentiment ne viendrait ralentir, alors ces images disséquées pour ne laisser en lui que les points faibles dévoilés, la topographie exacte du terrain, chaque objet, chaque action qui pourrait jouer à son avantage, ces images fuseraient par bribes, déchargeant leur contenu dans son corps tout entier, permettant à ses muscles et à tout son système nerveux de suivre un rythme diabolique qui ne laisserait aucune chance à ses adversaires. Il n´aurait rien d´un animal, peut-être aussi ne serait-il plus conscient, ou seulement du plaisir infini que de laisser à son corps les commandes de tous ses gestes. Il ne serait plus rien,… rien qu´une machine de combat sans âme et sans remords. Le jeune Saïyen déglutit. Son regard se détourna vivement lorsque celui de Nappa vint se poser sur lui. Il allait bégayer quelques excuses embarrassée lorsque Gaki réapparut prés d´eux, un sourire indistinct soulevant ses lèvres blessées par les vents glacials qu´ils avaient endurés. « C´est parti… » Le général sentit à nouveau une chaleur délicieuse emplir son bas-ventre. Le grouillement de cette masse informe lui rappelait à quel point écraser de ses mains ces vies fastidieuses était jouissif. Il avait envie de sentir les os se broyer sous ses coups, sentir le sang couler entre ses doigts. Il voulait simplement anéantir toutes traces de ces insectes misérables. Il ne connaissait rien d´aussi délectable que de réduire un corps en charpie, en une bouillie informe, en un sac immonde de tripes et d´intestins à l´odeur putride. Des insectes… tous des insectes… Doria tourna vivement la tête vers le lézard qui s´était approché de lui en silence. Tex salua son supérieur d´un geste vif. « Le signal est donné, ils vont passer à l´attaque… _ Bien ! On attend qu´ils aient semé le trouble parmi eux et on passe à la phase de destruction ! » Le monstre rose partit d´un rire gras et guttural, puis se tourna à nouveau vers le campement ennemi. Le guerrier hebidjin salua à nouveau avant de retourner vers le groupe de combattants. Son sourire réapparut. « Ok, ça devrais plus tarder. Après ça on aura aucun mal à atteindre Ôno… _ Mais le plus dur reste à faire, le coupa Abura. Ce ne sont que des soldats de rangs inférieurs. Les plus dangereux sont restés dans l´enceinte de Ôno, et ils ont un arsenal impressionnant. _ Je sais bien, c´est pour ça qu´on va devoir se la jouer infiltration… du moins, jusqu´à ce qu´on atteigne le palais, répartit le lézard en souriant plus encore. Quand on sera dans le palais, plus la peine de retenir les coups. » Tex envoya un clin d´œil aux deux guerriers restés à l´écart. Arhox lui répondit par un grognement sourd. Le Saïyen se contenta de détourner le regard en poussant un soupir méprisant. L´inactivité de ces dernières heures le rendait fou. Ils n´avaient fait que marcher, courir, boiter pour certains. Sa rage augmentait à mesure qu´ils approchaient de la ville tant convoitée. Le prince se demandait encore pourquoi ce c*n de Doria les avait choisi. Cet imbécile devait pourtant savoir que les Saïyens n´étaient pas faits pour ce genre de mission ; peut-être, pensa le prince, était-ce tout simplement pour cela que le général butadjin les avait engagé. Végéta laissa apparaître une nouvelle grimace hargneuse, découvrant sa dentition grinçante sous l´effet de la colère accumulée tout au long de ces dernières semaines. La présence de Kiwi, cet être qu´il méprisait tant, sur la base 38, ses insultes et ses humiliations auxquelles il n´avait pu répondre, toutes ces blessures profondes qui faisaient tordre son âme de douleur et de colère se présentaient à lui. Il devait laver tous ces affronts coûte que coûte. Il les laverait dans le sang des Zheîkidjins, un sang bien trop impure pour contenter pleinement son besoin de vengeance, mais il devrait bien l´accepter. Le regard sombre et profond du Saïyen se posa lentement sur le gros porc qui observait avec folie le spectacle qui avait commencé quelques minutes plus tôt. Le son des armes à feu, des poings s´abattants sur les carcasses des Zheîkidjins lui parvint. Doria poussa un ricanement sonore avant de faire signe aux quatre soldats de le suivre. Le prince se redressa vivement, tendant l´oreille aux cris et rugissements des combattants ennemis. Une mélodie funeste qui éveillait en lui ce puissant besoin de se battre. Le début de son soulagement. Aucun bruissement, aucun appel du vent n´avait prévenu les Zheîkidjins et leurs Nekiss aux yeux d´un vert brillant du massacre qui les enverrait tous dans l´autre monde. Les quatre guerriers étaient apparus soudain, dans un souffle indécelable. Des rayons d´une blancheur extrême s´abattirent sur le camp, réduisant en cendre la moitié de l´armement. Des cris de surprise et de colère s´élevèrent aussitôt. Les soldats zheîkidjins étaient désorientés. Les guerriers se frayaient un chemin à travers le campement, laissant derrière eux un sillon ensanglanté. Ils réagirent enfin, sautant sur les armes encore intactes. Une pluie de rayons blanchâtres fusèrent de tous côtés, formant des cratères aux contours calcinés sur toute surface faite de chair ou de métal. Le carnage prit fin rapidement. En moins de dix minutes, le champ de bataille redevint calme. Un silence sépulcral se posa sur la plaine. Raditz attrapa la tête cuirassée du Zheîkidjin entre ses mains pour lui envoyer un puissant coup de crâne. Le monstre tomba au sol dans un cri de douleur, portant ses mains à son visage. Le Saïyen essuya la rigole pourpre qui coulait sur son front d´un revers de la main. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres lorsqu´il s´avança vers le Zheîkidjin qui se débattait contre la douleur. Sa jambe musclée se leva, puis s´abattit rudement sur le visage du soldat à terre en répandent ses restes crâniens dans une marre de sang. Le jeune Saïyen se figea un instant pour reprendre sa respiration, encerclé par les combats sanglants qui opposaient les trois autres guerriers aux derniers soldats. Son répit fut plus court que prévu ; une ombre meurtrière se dessina en silence à ses pieds. Raditz se retourna juste à temps pour éviter la puissante mâchoire qui claqua bruyamment dans le vide, à l´endroit où il s´était trouvé. Le Saïyen recula de quelques pas et se remit en position de combat sans perdre son sourire. Le Nekiss l´observa un instant de ses yeux vides, avant de se dresser sur ses pattes arrière dans un feulement démoniaque aux consonances bien différentes des chants macabres dont ils avaient été témoins. Le grand fauve aux muscles volumineux partit soudain dans une charge dévastatrice qui fit vibrer le sol recouvert des restes calcinés du matériel zheîkidjin. Au moment de l´impact, le Saïyen fit un pas de côté et brandit son poing qui fracassa dans un craquement atroce la nuque du grand félin. Le monstre s´étala au milieu des restes de métal dans un grognement rauque. Un morceau d´acier lui traversa la gorge, le faisant taire à jamais. Raditz recula. Sa tête tournait légèrement. La fatigue due à tout le sang qu´il avait perdu dans les entrailles du Somnah le rattrapait. Une main se posa soudain sur son épaule, le faisant sursauter. La voix de Nappa retentit prés de ses oreilles. « C´est fini, on se replit ! Les autres vont se charger du reste ! » |
[ Chapitres : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 | Retour | Haut de page ] |