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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 5
Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" Nom du chapitre : Les pirates
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 29/12/2005 à 18:39
Œuvre lue 27751 fois Dernière édition le : 26/6/2009 à 13:02
Le ciel était si gris, d´une nuance à la fois tellement belle et tellement sombre... Tout le monde s´était tourné vers cette « apparition » étincelante et quelqu´un s´écria même « Nous sommes en danger ! », ce qui m´amena à penser au message que j´avais visualisé la veille.

Le propriétaire de ce jeu est parti. Votre temps est définitivement révolu. Désormais, c´est à nous de prendre les choses en main ...

C´était si dérisoire... et pourtant réel !
Jamais je n´aurai pu imaginer qu´une telle chose se produirait un jour ! Les scientifiques devaient être déchaînés dans leurs labos à essayer de trouver la cause de ce mystère qui n´en était pas un. Votre temps est définitivement révolu, cette phrase était devenue réalité sous nos yeux mêmes.... Mais qu´en était était-il de la dernière ? Que pouvait bien signifier ce « C´est à nous de prendre les choses en main ? ».
On avait beau dire ce que l´on voulait, le pire était à venir ; les réunions se succédaient dans le bureau du directeur. Le professeur de Français d´habitude si joyeux était pâle comme un linge, les élèves de troisième se disputaient avec la prof de Religion (ce qui était bien rare vous pouvez me croire), le sujet ayant dérivé à un tel point qu´elle menaça de faire collection de nos journaux ; quand je rentrai chez moi pareil, mes parents avaient si peur qu´ils commençaient à se quereller par rapport à un moyen de protection.
J´allai dans ma chambre, obsédée par le ciel couleur d´étain qui grondait avec une force inouïe, moi qui avais peur des orages déjà, vous imaginez ? Je posai mon cartable dans un coin de la pièce et m´affalai sur mon lit en soupirant. L´écran de mon ordinateur portable reflétait la lumière venant d´au dehors, je l´éteignis illico. C´était ici que commençait la véritable histoire, le récit d´une catastrophe naturelle, sociale et humaine.

Ces étoiles qui nous parlaient et nous guidaient, peut-être qu´après tout elles veillaient sur nous ; qu´elles te donnaient une certaine sécurité Lakade, qu´elles renforçaient ton espoir de revenir parmi nous, si tu le pouvais encore...

Elle marchait vers le puits éloigné. Et pourtant, elle en était bien obligée puisque Ameria étant en crise, ils devaient exécuter toutes les tâches quotidiennes eux-mêmes. Elle s´arrêta à mi-chemin, considérant les arbres avec une certaine admiration. Le printemps leur avait donné une couleur chaude et un chant mystérieux, entraîné par le vent, résonnait aux oreilles des passants.
C´est à ce moment qu´une ombre aussi légère qu´un oiseau volant dans le ciel atterrit pas très loin d´elle ; elle se dépêcha de trouver une cachette : en effet, l´homme ne paraissait pas très net avec son visage basané et son bandeau à moitié déchiré.
Il observait une file d´hommes un peu égarés. Les trois premiers étaient élégamment habillés et semblaient appartenir à un semblant de noblesse ; les autres étaient vêtus simplement et semblaient impatients. Ils se dirigeaient vers la maison du maire, qui était au bout du chemin en passant près de la prison.
L´homme au bandeau ne parut pas rassuré par leur arrivée. Il se mit à parler tout seul avec des mots du style : « Repérés... prévenir... autres ! » et partit en courant. Il trébucha malheureusement sur une branche et se retrouva face à face avec Lakade.
- Toi, tu viens avec moi !

Le pirate (car oui, c´était un pirate) conduisit Lakade jusqu´au bateau portuaire. Il la fit entrer par l´unique porte et la conduisit vers la cabine de son chef. Il était déjà en train de parlementer avec l´un de ses sbires sur l´arrivée des hommes de... Badra ? Ah non ! Bafera. Il -le chef- considéra Lakade avec mépris et ordonna au pirate qui la retenait de l´enfermer dans la pièce à l´arrière du vaisseau.
Cette dernière sentait le poisson et le renfermé et des caisses en mauvais état étaient entassées un peu partout dans la pièce qui n´offrait pas un très grand confort. Elle n´eut que le temps de voir une lourde caisse poussée devant l´encadrement de la porte de la pièce avant de sombrer dans le noir complet. Le peu d´air qui restait ne tarda pas à l´étourdir et elle s´assoupit.

Le ciel était devenu couleur de rubis. Les animaux commençaient à avoir un comportement de plus en plus étrange, allant jusqu´à s´enfuir et courir sans s´essouffler jusqu´aux rivières ou fleuves pour s´y noyer. La panique s´emparait du corps professionnel et notamment des scientifiques qui ne pouvant expliquer le phénomène élaboraient des théories aussi absurdes qu´ahurissantes.
Nous, les enfants, étions réduits à l´anéantissement de peut-être bientôt devoir affronter la mort. On ne pouvait plus franchir les portes de chez nous pour éviter tout danger surtout avec les animaux et nous ne savions guère quoi faire de nos journées, à part téléphoner aux amis et connaissances pour prendre des nouvelles et/ou parler d´une éventuelle nouvelle teinte du ciel.
Bien que j´avais récupéré certaines affaires de Lakade lors de mon passage chez elle, je n´éprouvais nul besoin de jeu, seulement de percer le mystère du message totalement surréaliste. Je rallumai ma console avec, bien sûr, la cartouche du message. Le même que la veille s´inscrivit sur l´écran et fit place à l´écran de sélection du fichier.
J´hésitai avant de prendre le fichier « Lakade ; Ameria. ». Je me retrouvai non loin de la demeure du maire. Après avoir discuté avec deux trois personnes, j´allai au port et pénétrai dans le bateau. Je pus alors constater avec effroi que mon amie était enfermée ! Elle était profondément endormie dans une petite pièce d´après ce que j´avais pu comprendre. S´ensuivit un combat contre les pirates...

Elle entendait dans son subconscient des explosions au-dehors. Elle devina un combat qu´elle essayait elle-même de gagner depuis longtemps. Mais son corps était trop engourdi et elle ne pouvait être d´aucun secours à ces gens qu´au fond elle ne connaissait pas. Réduite à attendre la fin... Elle s´endormit de nouveau sans qu´aucune pensée vienne troubler encore son esprit embrouillé.

Dans le noir, une lumière blanche... « Comme dans les histoires de Flore » songea-t-elle. Elle avança mais elle lui sembla reculer à chacun de ses pas. Le désespoir l´envahit alors qu´elle essayait de rejoindre cette lueur depuis ce qui lui paraissait être une éternité. Elle entendit alors une voix qu´elle connaissait par cœur. Flore ! C´était elle ! Au travers de son esprit elle entendait cette voix empreinte d´une nostalgie sans pareille.
« Tout va mal ici Lakade... le ciel change de couleur toutes les heures, les animaux deviennent complètement fous, on ne sait plus sortir de chez nous... Jamais je n´avais vu une telle chose... Tu es dans le vaisseau des pirates n´est-ce pas ? Je l´ai vu mais excuse-moi d´avance d´avoir pris ton jeu lorsque je suis passée chez toi. Je ne vois pas comment te faire sortir : j´ai perdu le contràle des personnages au tout début du combat... Sache seulement que tu es dans mon royaume et qu´il est devenu réalité... tu es dans le royaume des rêves... »

- On peut en avoir quelques uns, disait l´un.
- Tu oublies que nous ne nous servons que des morts !
- Pour les ramener à notre cause oui... mais écoute ce que le Maître a dit hier : si on vole la mémoire des humains, on peut se servir de leurs souvenirs !
- Et alors ? Je n´en ai rien à faire d´eux.
- T´as encore rien compris Maberti ! En se servant de ça, on peut retrouver la trace de morts terriens !
- Ca ne sert à rien, ils ont une sépulture ou sont réduits en cendres quelques jours après leur mort. On ne profane rien nous.
- Tu parles ! Il suffit d´aller les chercher avant, c´est tout.
- Avant leur mort ?!
- Mais non... T´es vraiment dur de la feuille toi. On trouve un Terrien mort, sans tombe, et on le ramène ici, voilà tout.
- Tu veux mon avis ?
- Non
- C´est idiot. On a bien assez de morts ici pour constituer une armée comme la désire le Maître.
- Il se fiche du nombre. Tout ce qu´il veut, c´est...
A ce moment-là, le Maître entra et s´assit sur sa chaise. Autour de l´immense table, les conversations cessèrent. Avant même de parler, le Maître désigna le voisin de Maberti et lui fit signe de sortir.
- Rappelle-moi de le faire disparaître, chuchota-t-il à son bras droit.
Puis il prit la parole, faisant sursauter ceux qui étaient dans la lune, à penser à leur prochain repas.
- Comme vous le savez certainement, de plus en plus de Terriens arrivent on ne sait comment sur ces terres. Et comme l´un d´entre vous le savait apparemment déjà, il semblerait que nous puissions fouiller dans leurs souvenirs. J´ai essayé sur un adolescent fraîchement arrivé et je peux vous le confirmer : ça marche ! Les humains morts sont d´abord déposés dans un endroit que l´on appelle « morgue ». Cinq d´entre vous iront là-bas pour récupérer des corps. Il me faut également une autre personne...
Il promena son regard sur l´assemblée.
- Koïrée ! Je vais bientôt avoir une mission spéciale pour toi.
- De quel ordre sera-t-elle, Maître ?
- Tu devras voler les souvenirs des prochains humains.
Certains ouvrirent de grands yeux surpris. Le Maître n´avait pas pour habitude de confier une mission en public et à n´importe qui*. Il paraissait singulièrement excité par la perspective qu´il entrevoyait ; non pas que ce fut très rassurant, mais ça plaisait à ses employés...


*Dans son existence vivante, Koïrée était ce qu´on appelle un charlatan, soit un genre de personne avec qui même les morts n´aimeraient pas faire affaire.
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