Navigation : Passlord > FanFics |
---|
[FanFics]
[Mes FanFics]
[Rechercher]
[FAQ]
[Connectés]
[FanFics générales] [FanFics Pokémon] |
Lecture du chapitre 3 | |
---|---|
Nom de l'œuvre : L'héritier de la foudre | Nom du chapitre : Ch. 2: Foudre |
Écrit par supersianne | Chapitre publié le : 17/2/2006 à 22:11 |
Œuvre lue 21711 fois | Dernière édition le : 19/5/2006 à 21:39 |
-Raichu, utilise mur lumière! La souris électrique se retrancha derrière un film phosphorescent qui renvoya une partie du fatal-foudre vers son créateur, un magneton déjà mal en point, qui s'effondra, hors combat. -Bravo Nicolas, je vois que tu te défends bien... Un homme d'un certain âge rappela son pokémon acier dans sa pokéball, puis s'avança vers un jeune garçon, auquel appartenait le raichu. L'homme serra la main de l'adolescent, qui sourit, heureux de cette victoire. -Merci! Raichu est un des premiers pokémons que j'ai capturé, c'est pour cela qu'il est aussi fort... Le rongeur fit un signe de main joyeux à son possesseur. L'homme s'abstint de commentaires, et partit regagner son poste, derrière quelques poubelles. Nicolas félicita son pokémon électrique. Depuis qu'il était entré au service de l'arène de Carmin-Sur-Mer, tenue par le Major Bob, il avait vaincu tous les autres sbires, et plus d'une fois! -Excuse-moi... L'adolescent se retourna. Une jeune fille, l'air désespérément perdu, venait de lui adresser la parole. -Voilà , il y a des poubelles partout... Je ne comprends pas... Tu ne pourrais pas aller chercher le Major pour que je puisse le combattre? C'est pour le badge, tu comprends... Nicolas soupira. Il se doutait bien qu'elle ne voulait pas aller voir le militaire pour le complimenter sur sa nouvelle coupe de cheveux, qui n'avait d'ailleurs pas changé depuis ses 20 ans, âge auquel il avait intégré l'armée. -Les poubelles font partie de l'énigme à résoudre pour pouvoir accéder au champion. Répondit-il, tentant de cacher son désespoir. D'ailleurs, avant de rencontrer le Major, vous devez affronter les dresseurs officiels de l'arène. -Ah... Je présume que tu en fais partie... Le tutoiement. Nicolas n'aimait pas ça. Cette fille devait être à peine plus âgée que lui. De quel droit le tutoyait-elle? D'autant plus que lui l'avait vouvoyée... -Oui, en effet. Combat en deux contre deux. -C'est parti! En cinq minutes, le match fut plié: Nicolas avait gagné haut-la-main, triomphant du papillusion et du taupiqueur de son adversaire. La fille partit sans un mot, apparemment très déçue. La matinée continua lentement. Quelques challengers tentèrent de décrocher le badge en résolvant l'énigme des poubelles et en battant tous les entraîneurs de l'arène. Comme d'habitude, peu y arrivèrent: un seul réussit à battre Nicolas et les autres, et à trouver les deux boutons pour ouvrir la porte qui menait au Major. Mais la raichu du militaire se fit une joie de faire voler en éclats les espoirs du dresseur, en mettant KO ses trois pokémons. Quand l'heure du déjeuner arriva, Nicolas prit sa direction habituelle, celle du restaurant en bord de mer auquel il mangeait tous les midis. Il fut bientôt rejoint à sa grande surprise par le Major lui-même, qui s'assit avec sans-gêne à la place en face du jeune garçon. -Alors, tu manges là , toi? Mouais, faut aimer les fruits de mer. commenta t-il en avisant un plat immense de kokiyas qui trà nait au centre de la terrasse du restaurant. Garçon, steak frites! demanda t-il en claquant des doigts. -Major Bob, qu'est-ce que vous faites là ? -J'attends ma commande, petit. Ça se voit pas? dit le champion avec un sourire moqueur. Nicolas s'abstint de réponse, attendant que son supérieur se décide lui-même à parler. -Tu vois, ton problème, c'est que t'es trop timide. Dans la vie, faut parler, c'est ça qui te fait respecter, mon gars. commenta le Major, en entamant l'énorme steak qu'on venait de lui apporter, alors que l'adolescent attendait encore, lui qui avait commandé depuis plus longtemps. -Oui, peut-être, mais c'est plus facile de dire des choses quand on est Major et champion, y'aura pas grand-monde pour protester... s'hasarda Nicolas. -Pas faux... grogna le militaire en enfournant une imposante plâtrée de frites dans sa bouche. N'empêche que quand je venais d'être enrà lé, j'peux te dire que j'y savais causer, à mes compagnons d'équipe... -Et aux supérieurs? Le Major ne jugea pas utile de répondre, et renversa la moitié de la salière sur ce qui restait dans son assiette. -Bref, on s'en tape de tout ça. Je suis venu te parler d'autre chose... Figure-toi qu'il se pourrait, je dis bien il se pourrait, hein, va pas te faire trop d'illusions, que tu me remplaces quelques semaines au poste de champion... Nicolas, qui venait de recevoir son plat, paella royale, manqua de s'étouffer avec un grain de riz. -Vous remplacer? Moi? Mais... Pourquoi? Le Major prit quelques secondes avant de répondre, savourant l'espoir et l'étonnement de son disciple, ainsi que son dernier morceau de viande, qu'il empoigna férocement avec sa fourchette. -Eh bien, sans vouloir te faire pâmer d'orgueil, tu es sans doutes le meilleur dresseur de l'arène. Et puis, j'ai confiance en toi. Bien sûr, tu n'as qu'une demie-douzaine d'années d'expérience, mais ma foi, pour un simple remplacement, c'est pas la mer à boire... Nicolas était très fier. Pourquoi se priver de l'être? Toute sa vie, il avait été passionné par les pokémons électriques. Son animal de départ, une évoli, était devenu une voltali. Son premier monstre capturé avait été un pikachu... Après avoir tenté deux fois la league Indigo, et s'être à chaque fois classé dans les trente premiers (pour une équipe monotype comme la sienne, c'était honorable), il avait décidé d'aller tenter sa chance à l'arène de Carmin-Sur-Mer... Grand bien lui en avait fait! Il n'était pas là depuis un an qu'on lui demandait d'effectuer un remplacement, et long en plus! Mais le bonheur laissa bientôt place au soupçon. Et pourquoi lui? Pourquoi pas un fidèle, un ancien compagnon du Major? Le champion aperçut le nuage qui passa sur le visage du jeune garçon, mais l'interpréta mal. -Ah, tu te demandes pourquoi je me tire? Hé hé, c'est secret mon gars... Nicolas, qui à la limite se fichait bien des raisons de l'absence du militaire, eut tout-de-même une once de curiosité. Le Major se pencha vers lui, après avoir vérifié autour de lui que personne ne les espionnait. -Figure-toi que Raikou, le maître du tonnerre, a été aperçu près de Rosalia! Mais ceci a peu d'importance, l'essentiel est qu'il recherche son héritier... L'héritier de la foudre! Son nuage dorsal est noir! Tu comprends ça? éructa le Major, visiblement à la limite de la folie. Mais l'adolescent de comprenait pas. Il n'était, comme tous les dresseurs pokémons, que très peu allé à l'école, et sa culture générale se limitait à une bonne connaissance de la géographie de Kanto, et du pokédex. Nicolas prit l'air le plus pétrifié et renseigné qu'il put prendre, mais eut du mal à dissimuler son malaise. Héritier de la foudre? Rosalia? En revanche, le nom de Raikou lui disait quelque-chose... Il s'agissait d'un pokémon légendaire électrique, un félin. Le militaire regardait à présent en direction de la mer, les yeux dans le vague. C'est alors qu'un jeune homme s'avança vers eux, avant de se diriger vers le centre de la terrasse. Là , il saisit sa guitare, et joua, une chanson qui semblait sortir du fond de la culture du voyage qu'entretenait auparavant le peuple qui colonisât le continent. À la fin, il recueillit quelques applaudissements de certains clients, et passa faire la quête. Le Major, toujours plongé dans ses pensées, ne fit pas attention au musicien qui lui tendit la main, mais Nicolas y déposa quelques pokédollars, persuadé d'avoir déjà vu l'homme quelque part. Mais il ne s'en soucia pas outre-mesure. L'adolescent reprit la route de l'arène accompagné du champion, qui ne dit pas un mot, ce qui pouvait paraître réellement inquiétant, quand on le connaissait un tant soit peu. Nicolas pensait évidemment au poste qu'il ne manquerait pas d'obtenir si le Major s'absentait... Pourvu que son histoire d'héritier dure le plus longtemps possible! songea t-il en triturant nerveusement les pokéballs accrochées à sa ceinture. Mais ses pensées n'étaient pas entièrement tourné vers ce cupide dessein. Revenait sans cesse devant ses yeux l'image du guitariste du restaurant... Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il en voyait un... Cela le perturba jusqu'à son arrivée à son lieu de travail. Là , à peine entré, les poubelles et les étincelles qui semblaient toujours flotter dans l'air lui donnèrent comme à chaque fois l'envie de combattre, avec ses pokémons électriques. J'espère qu'ils seront nombreux cette après-midi... se dit-il, pensant aux challengers, alors qu'il ouvrait grandes les portes de l'arène. Six heures sonnèrent à la pendule du mur de droite, celle un peu ridicule qui possédait comme aiguilles les deux bras d'un electek dessiné au centre. Sa précision laissait à désirer, car elle se déréglait souvent à cause des éclairs émanant des combats, mais le Major s'opposait farouchement à un quelconque remplacement, et il avait l'art de persuader. Nicolas jeta un œil à sa montre: pour une fois, il était bien six heures du soir. Aucun dresseur n'étant actuellement dans l'arène, il cria qu'il allait fermer, et, n'obtenant aucune réponse négative -n'obtenant pas de réponses du tout d'ailleurs- il haussa les épaules et s'assit sur une poubelle. Un par un, les autres entraîneurs de pokémons électriques apparurent, venant des quatre coins de l'endroit, et sortirent de l'arène, se disant bonsoir ou à demain. L'unique fille, un peu plus âgée que Nicolas, sourit à celui-ci en s'en allant. L'adolescent se sentit rougir, mais n'en déduisit rien. Enfin, le Major lui-même arriva, protestant contre les horaires de fermeture imposés par la league officielle indigo. Mais il sortit tout-de-même après Nicolas, et ferma lui-même les portes. Le jeune garçon soupira, il ne savait pourquoi. Il rendit au champion son vague bonsoir, et libéra ses six pokémons. Comme tous les soirs avant de rentrer dans le studio qu'il occupait en centre-ville, tous sept allaient s'offrir une petite heure de détente. au programme: ballade sur la plage, puis dans le plus beau parc de Carmin-Sur-Mer. Respirant l'air alentours, qui sentait bon la mer, Nicolas mit le cap vers le sud, direction les dunes et les vagues. Planté face à la mer, les pieds nus dans le sable, Nicolas réfléchissait. L'eau salée lui léchait les pieds. Ses pokémons s'ébattaient joyeusement autour de lui, de l'écume jaillissaient partout. Soudain, comme dans un rêve, il se remit à marcher. Ses amis le suivirent, étonnés. Les pas de l'adolescent le menèrent au parc sans détours. Là , une douce mélodie semblait l'escorter, jaillissant de sur un banc, à l'ombre d'un bel arbre. Le guitariste, encore une fois. Nicolas s'en doutait. Il alla s'asseoir en face du musicien, qui le regardait distraitement, une légère brise soulevant ses mèches brunes. Les pokémons du dresseur vinrent se poster devant leur possesseur: tous semblaient captivés par cette musique, pourtant frêle et délicate comme une jeune pousse. Les monstres s'approchaient insensiblement du jeune homme, et la voltali alla même jusqu'à monter sur le banc du guitariste, lequel ne sembla pas y accorder d'attention. Jusqu'à sept heures du soir, heure à laquelle la montre de Nicolas sonna sans retenue, tous restèrent ainsi, en communion silencieuse, en osmose parfaite avec les notes délicates qui sortaient de la guitare. Quand le "tip tip" de la montre retentit, le dresseur baissa les yeux, et partit silencieusement, presque honteux. Ses pokémons le suivirent, la voltali descendit de son banc, et se frotta amicalement au guitariste, qui lui sourit. Le jeune garçon éprouvait une impression bizarre. Comme s'il oubliait quelque chose dans ce parc. Mais maintenant, il se souvenait. Ce n'était pas Carmin-Sur-Mer le lieu de sa première rencontre avec ce mystérieux musicien. Ils s'étaient déjà vus, voilà un an, à Opala. Il lui avait d'ailleurs sauvé la vie, et n'avait récolté que quelques vagues remerciements. Il n'a pas dû me reconnaître... pensa Nicolas. Des dresseurs, il y en a plein, des guitaristes troubadours, beaucoup moins... Mais il se trompait: le musicien avait bel et bien reconnu son bienfaiteur. Mais il savait que le moment de payer sa dette se présenterait plus tard, voilà tout. |
[ Chapitres : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 | Retour | Haut de page ] |