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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 14
Nom de l'œuvre : Final Fantasy 9: Seulement le destin (Partie 1) Nom du chapitre : De justesse !
Écrit par Mytitoune Chapitre publié le : 30/3/2006 à 17:56
Œuvre lue 18582 fois Dernière édition le : 9/4/2006 à 21:23
Une dernière secousse… et tout redevint calme. L´homme se retourna du mieux qu´il put, ses mouvements obstrués par les décombres de l´embarcation réduite à néant. Il hoqueta de surprise et d´inquiétude en apercevant le corps inerte de sa protégée qui gisait lamentablement sur le sol. Il la détailla. Son arcade sourcilière était ouverte, sa lèvre fendue, son visage gardait l´expression de la panique éprouvée avant que son esprit bouleversé ne puisse plus supporter les tragiques évènements qui se déroulaient et avait perdu connaissance. Il soupira de soulagement en remarquant les légers et réguliers mouvements de sa poitrine. Elle vivait ! Elle était en mauvais point mais elle vivait ! Il s´extirpa tant bien que mal des débris et s´approcha de Grenat. L´Aéronef était méconnaissable comme s´il avait luttait contre une catastrophe naturelle particulièrement dévastatrice. L´armure du capitaine des Brutos semblait peser une tonne sur ses épaules voûtées et ses grincements sinistres l´informaient clairement qu´elle avait besoin d´être graissée. Il recula délicatement une mèche de cheveux noirs qui recouvrait le front de la jeune fille y découvrant une profonde entaille. Steiner jura malgré lui. Miraculeusement elle entrouvrit les yeux, lui adressa un sourire penaud et à peine visible avant de retomber dans l´inconscience. Sa mâchoire carrée se contracta. Il était un mauvais soldat ! Jamais il n´aurait dût laisser une telle chose arriver ! La Princesse était sous sa protection et voilà dans quel état son incompétence l´avait mise ! C´était comme s´il l´avait lui-même frappé ! Il fut tirer de ses réprimandes intérieures par un gémissement léger et lointain. L´ombre d´une hésitation voila ses grands yeux gris. Avait-il le droit d´abandonner la Princesse dans cet état pour venir en aide à quelqu´un d´autre alors que cette personne était sans doute complice des kidnappeurs de la jeune fille ? Il décida qu´oui. Son devoir de chevalier lui interdisait de laissait une personne mourir sans avoir tout tenté pour la sauver. Il se leva ignorant les protestations de ses muscles endoloris et courbaturés. L´homme à la haute stature grimaça de douleur et avança vers la porte, qui ne ressemblait plus tellement à une porte d´ailleurs, sa progression rendue difficile par les vestiges du bateau aérien. Il passa sans trop savoir comment dans la cabine voisine où la magnifique Rubis sanglotait. Elle leva vers lui des grand yeux embué.
- Vous… vous êtes bien vivant ou êtes-vous le fruit de mon imagination ?
- Rassurez-vous Madame. Je suis vivant. Avez-vous mal à un endroit particulier ?
- Dieux soyez loués ! Oui je pense avoir le bras cassé et je me suis tordu la cheville. Avez-vous des nouvelles de Djidane ?
- Cet imbécile à queue ? ! Non mais ne vous souciez pas de lui, les vermines malheureusement sont coriaces et presque invincibles !
- Vermine, hein ? Fit une voix sarcastique derrière lui.
Le soldat sursauta et se retourna, pas assez vite toutefois pour fuir le sourire éblouissant qui fendit le visage trempé de la jeune actrice. Il fut choqué par l´état de faiblesse dans lequel il se trouvait. S´il n´avait pas était un sale petit Puluche ambulant il aurait même éprouvé de la pitié pour lui. Sa respiration était saccadée, son expression las et emplis de souffrances. Il était couvert de poussière et de blessures plus ou moins grave. Le Tantalas avait visiblement eut moins de chance que lui et avait beaucoup pâtit de ce crash… Même sa queue généralement dressée et fière retombée lamentablement. L´aplomb et la belle assurance du jeune garçon semblaient complètement évanouies et Steiner se rendit soudain compte qu´en réalité il n´était qu´un gosse. Les airs d´adultes narquois et horripilants qu´il se donnait étaient trompeurs… Un instant il s´en voulut mais le sourire caustique qui fendit bientôt les lèvres du Tantalas chassa toute culpabilité. Le garçon blond vacilla un instant mais se redressa, se cramponna à la jointure, où du moins ce qui en restait, de la porte.
- Oh ! Djidane ! Si tu savais comme je suis heureuse et soulagée de te voir ! Brailla Rubis qui se jeta contre lui
- Dis Papy, qu´est-ce que tu fais là ? Tu devrais pas être avec la Princesse en ce moment ? Je t´imaginais un peu fidèle envers elle ! Fit-il en se dégageant de cette gênante étreinte
- Je… Mais non ! C´est que… enfin j´étais auprès d´elle mais j´ai entendus un cri j´ai crus que quelqu´un avez besoin de mon aide. Et enfin comme la Princesse respirait, que son état paraissait stable et que mon devoir de Chevalier m´interdit de… Tenta de se justifier Steiner
- Parce que ce que les chiens d´Alexandrie réfléchissent maintenant ? Questionna le jeune homme sur un ton incisif et coléreux.
Le capitaine fut surpris et choqué par la véhémence de ces propos et il n´eut pas le temps de riposter que le jeune voleur s´élançait déjà dans la salle juxtaposée. Lorsque Steiner le rejoint, il était agenouillé au-dessus du corps de Grenat, un pli soucieux lui barrait le front.
- Dîtes moi jeune homme vous n´avez pas mieux à faire ? Comme aidez votre ami par exemple ? C´est à moi de m´occuper de la Princesse, elle n´a nullement besoin de vos services…
Le regard foudroyant qu´il reçut le glaça sur place et un frison parcourut son échine dorsale.
- L´état de Markus ne nécessite pas ma présence, je ne suis pas un Dieu et je ne peux donc faire de miracle. Markus ne s´en sortira pas, il est condamné. Quant à elle, fit-il en la désignant d´un mouvement de tête, elle a besoin de soin ais elle survivra sans aucun doute si on s´y prend maintenant. T´as une potion sur toi ?
Jamais le garde ne l´avait vu aussi sérieux et dans la profondeur de son regard il crut y déceler une tristesse infinie et une résignation plus douloureuse encore.
- Je… non. Je suis navré pour votre ami mais… vous ne pouvez pas abandonner maintenant ! Il doit bien rester une chance aussi minime soit-elle pour que…
Djidane se leva brusquement et sans qu´il n´ait eu le temps de réagir, il sentit le poing furieux de ce dernier s´abattre contre sa tempe, manquant de l´assommer.
- Salaud ! Souffla t´il avant de sortir d´un pas raide
L´homme plaqua sa main contre son visage contusionné et sentit le sang afflué à l´endroit préciser où la douleur se faisait ressentir. Bizarrement il n´avait contre le voyou aucune rancune et il comprenait que la violence dont il avait fait preuve n´avait en réalité pas grand chose à voir avec lui mais que c´était plutôt une profonde colère contre lui-même qui avait été attisée les paroles du soldat. Il se morigéna : Quel manque de tact !
Mais ce n´était pas le moment, il devait trouver une potion et soulager ainsi sa protégée. Il trouva ce qu´il cherchait auprès de Rubis qui malgré ses grands airs semblaient réellement se soucier de l´état de la jeune fille. Puis soutenus par Cina qui les avaient rejoint, ils œuvrèrent pour la guérison de Grenat.

Djidane regardait Markus qui passait lentement dans l´autre monde. Une abominable et monstrueuse souffrance déchirait ses entrailles. Le Tantalas souffrait énormément, cela se lisait sur ses traits tirés. Jamais le jeune garçon n´avait crut devoir subir un tel spectacle. La mort... il la côtoyait chaque nuit depuis dix ans mais aujourd´hui c´était bien réel. Il n´allait pas se réveiller en sursaut et se rendre compte que rien de tout ça ne s´était passé et que Markus était en pleine forme… non… cette fois c´était complètement différent. Ses cauchemars lui avaient toujours parut atrocement réaliste mais à présent, face au mourant, ils lui semblaient ridicules et dénués de sens. Son cœur voulait s´arrêter de battre, et son âme aspirait à la paix éternelle, en cet instant. Il s´autorisa à se laisser aller à son chagrin. Le moribond dormait, d´un sommeil agité…peut-être pour la dernière fois. Cette idée était insupportable pour Djidane. Il devait se montrer fort ! Comme l´était Franck ! Ça lui coûter de le reconnaître mais le vieux avait raison. Il ne pouvait pas baisser les bras ainsi. Markus était fort et courageux comme l´était tous les Tantalas ! Il allait survivre ! Il ne pouvait pas les abandonner maintenant ! C´était trop tôt ! Avec des gestes saccadés et rageur, il refit le bandage de son ami et entreprit tout ce qui était humainement possible pour le soulager et le maintenir en vie. Plus rien n´avait d´importance que son combat contre la Mort.

Franck toussota en s´extrayant des débris du crash. En regardant autour de lui il se demanda s´il était toujours en vie. Il regarda par la vitre et ce qu´il aperçut figea le sang dans ses veines. Ils étaient suspendus à un arbre en un équilibre plus que précaire et le poids de l´appareil menaçait à tout instant de les faire basculer dans le vide. Il remercia le ciel pour sa clémence mais ne s´attarda pas trop à cette prière de remerciement. Une fierté masculine s´empara de lui. Il avait réussit ! Il avait dirigeait l´Aéronef jusque dans la forêt et c´était ce qui les avait sauvés. Les arbres avaient comme prévu amortis leur chute. Mais maintenant il restait le plus dur à faire, sortit entier du navire volant, qui ne voleraient plus jamais. Un seul faux pas de la part des passagers et tous ses beaux efforts s´envoleraient en fumée. Il eut une pensée pour Markus. Il devait prévenir les Tantalas au plus vite avant que l´un d´eux ne commette l´irréparable !

Un grognement s´éleva de la pièce. Un bras surgit d´un enchevêtrement de bois. La silhouette de Bach en surgit. Il s´ébroua comme l´aurait fait un chien libérant son corps de la poussière qui le parsemait. Des échardes de bois s´entremêlaient à sa tresse rose et le ruban rouge qu´il portait toujours avait disparus pendant la chute de l´engin. Ses oreilles frémirent pour capter un son inhabituel mais le silence total régnait. L´angoisse s´infiltra dans son esprit. Une large brûlure recouvrait son bras. Les étincelles qui avaient jailli de la salle des machines l´avaient salement amoché. Mais il en fallait plus pour vaincre le grandissime Bach ! Sa détermination et son courage n´avaient fait que chanceler mais à présent il savait exactement ce qu´il avait à faire. Il lui fallait dégager la porte en acier qui était encombré par toutes sortes de débris, regagner le pont supérieur et surtout engueuler Franck pour son pilotage des plus rudimentaire ! Ravi par cette perspective il souleva une grosse poutre en bois qui était en travers du passage…
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