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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 15
Nom de l'œuvre : Final Fantasy 9: Seulement le destin (Partie 1) Nom du chapitre : Descente périlleuse
Écrit par Mytitoune Chapitre publié le : 9/4/2006 à 21:24
Œuvre lue 18570 fois Dernière édition le : 19/4/2006 à 16:01
Markus était stable. Djidane s´autorisa une petite pause et essuya de sa manche la sueur qui coulait sur front et le long de ses tempes. Le visage tuméfié de son ami paraissait calme et serein. Soudain une personne revint tarauder son esprit, chose qu´elle ne cessait de faire depuis leur première rencontre…Grenat ! Il s´élança à sa rencontre sans prendre garde au navire instable qui pencha dangereusement sur la gauche ni aux grincements de désapprobation qu´il lançait comme pour le prévenir de l´imminente menace. Elle était consciente… Steiner veillait ou du moins il essayait mais ses paupières se fermait toutes seules. Rubis était déjà plongée dans un sommeil réparateur et Cina était partit chercher Bach. Tout le monde était sauf ! Quel soulagement ! Tout le monde ? Vraiment ? Il s´aperçut brusquement de l´absence de Franck. Mais il ne se faisait pas de souci pour lui, c´était un petit futé et il était vivant, Djidane en était persuadé. La jeune fille étendue sur un lit improvisé le regardait. Lorsque leur regard se croisèrent un sourire détendit ses traits qui malgré son état n´avaient rien perdu de leur superbe. Il hocha la tête et s´approcha de Steiner.
- Laisse moi faire, j´prends le relais. Va dormir !
- Mais je… Oui de toute façon dans mon état je ne serais d´aucune utilité à la Princesse. Mais attention voleur si lui arrive quoi que ce soit tu vas le regretter !
Djidane haussa les sourcils pour montrer son absence totale de frayeur et remarqua que le capitaine était passé inconsciemment au tutoiement. Pourtant il ne fit aucune remarque narquoise trop fatiguée pour jouer à ce jeu là. Le soldat s´allongea à même le sol et bientôt la pièce fut remplit de ronflements tonitruants. Djidane s´installa le plus naturellement du monde à côté de la Princesse qui se décala pour lui laisser assez de place pour s´asseoir.
- Comment sa va ?
- Je dois vous avouer que j´ai déjà étais en meilleure forme.
- Ouais sa m´étonne pas. Au palais on a pas souvent l´occasion de ce genre de choses, hein ?
Elle sentit sa patience piquée au vif mais se calma en lisant dans les yeux du jeune homme, que cette remarque n´avait rien de moqueur ou de sarcastique. Il se débrouillait extrêmement mal envers une Princesse, il parlait mal, il était maladroit lorsqu´il ouvrait la bouche, certes, mais il n´était pas méchant. Elle se contenta de hocher sombrement la tête.
- … Vous devriez dormir. J´espère que si je m´éclipse un instant vous ne m´en voudrez pas. J´aimerais bien voir où nous sommes atterris maintenant que tout est en ordre ici et que tout le monde va bien…
- C´est une façon de parler, grommela la jeune noble
Il la dévisagea un instant et éclata d´un rire léger.
- Disons… que tout le monde est en vie et que tout le monde survivra…
- … Bien. Vous pouvez disposer.
Il écarquilla les yeux et se rembrunit. Elle regretta ses malheureuses paroles, elle allait devoir faire attention, ici elle n´était pas au château, les Tantalas n´était pas sous ses ordres. Il fallait qu´elle perde cette tendance à l´autorité, qu´elle n´avait encore jamais remarqué et qui provenait de sa jeunesse dorée. Il fit une courbette disgracieuse où l´on percevait tout son dédain pour la Haute société.
- Bien votre Altesse. Merci de m´avoir accordée cette audience !
Avant qu´elle n´ait put prononcer la moindre parole, il sortit de la pièce. Steiner se réveilla en sursaut à cause du vacarme. Il pesta contre le jeune Tantalas et se rendormit instantanément, harassé.

Djidane retrouva Franck qui avait l´air affolé. Il lui résuma la situation au grand effroi de son meilleur ami qui insista pour le voir de lui-même. Une fois leur position confirmée, il se redressa, le teint blafard. Les deux jeunes hommes décidèrent d´exposer le problème au reste de l´équipage. Cina et Bach furent les premiers au courant. Puis ce fut au tour de Steiner. Les deux femmes restèrent dans l´ignorance, on leur conseilla juste de ne pas trop s´agiter pendant quelques temps.
- Tu sais dans quelle forêt nous sommes, n´est-ce pas ?
- Disons que… je soupçonne bien un endroit mais si mes présomptions sont exactes alors nous sommes dans de beaux draps ! Les informa l´ex-pilote
- Vas-y de toute façon ça ne peut pas être pire que d´être coincé au-dessus d´un arbre qui risque de nous lâcher et comme ça de nous tuer sur le coup…
- Je crains que si…
- La forêt maudite, devina Cina dans un souffle.
- Ouais…j´en ais bien peur.
- Heu…j´voudrais pas passer pour un c*n mais qu´est-ce qu´elle a de particulier cette forêt ? Demanda Djidane
- … …
- … …
- … …
- … … Ceux qui y rentrent n´en sortent pas. C´est pas pour rien qu´on dit qu´elle est maudite ! Répondit finalement Franck en voyant que personne ne se décidait.
- Ouais mais c´est parce que les Tantalas sont jamais passés par-là ! C´est pas une forêt qui va nous retenir ! Répliqua le plus jeune des quatre, confiant
- Je ne pense pas que ce soit aussi simple. Beaucoup de puissants guerriers ont péris ici. Des créatures pires que celles que nous avons vues à Alexandrie ràdent avec pour unique objectif que de se nourrir de chair humaine. Leur cruauté n´a pas de limite ! De plus leur faculté de dissimulation les rend indétectables et ils ont une rapidité d´adaptation époustouflante… Exposa Cina, le plus érudit de tous
- Ben dis donc ! T´as l´air de vachement t´y connaître, S´exclama Djidane. En tout cas, j´sais pas vous, mais moi j´ai pas très envie d´me frotter à ces bestioles.
- On va pas avoir tellement le choix, grommela Bach conscient de ce qu´il allait indubitablement devoir faire
- Vas-y Cina. Expose ton idée.
- Nous sommes lamentablement en équilibre sur un arbre. Nous savons tous, qu´il va lâcher un jour où l´autre et je pense que ça ne devrais plus tarder maintenant. Nous savons aussi que nous avons des blessés et des femmes (Djidane grimaça) à bord. Donc pour l´évacuation ça risque d´être difficile surtout que l´escalade ce n´est pas ma tasse de thé. Bach pourrait peut-être le faire mais vu la hauteur, et la manière dont son disposé les branchages la seule personne capable dans ce groupe est Djidane et à la rigueur Franck, bien que je pense que Djidane serait le plus qualifié pour cette mission périlleuse.
- Abrége, s´impatienta Bach
- Donc il faudrait que Djidane descende le long de l´arbre en question accompagné, si possible, de Franck. L´un partira en éclaireur pour essayer de trouver une sortie et l´autre essayera de construire quelque chose pour que la Princesse puisse sauter sans se faire mal. Je présume qu´un amas de branche et de fougère devrait suffire si on y ajoute tous les matelas et draps du vaisseau. Benero, Senero et Guenero, que Bach à informé de la situation en partant de Lindblum sont prévenus et vont essayer de nous retrouver mais je ne pense pas qu´ils réussissent à temps. Ensuite une fois que la Princesse et Rubis seront sorties ont s´occupera de Markus et après nous sauterons à notre tour. J´ai pas de meilleure idée désolée, mais je suis ouvert à toute proposition… Continua Cina
- Benero, Senero et Guenero n´arriveront pas à temps je suis d´accords avec toi donc faut pas compter sur eux ! Rubis est assez débrouillarde pour vous aider si vous lui exposez la situation après tout nous avons besoin de toutes les aides extérieures et ce n´est pas le moment pour jouer les machistes. Par contre je ne suis pas d´accord, si deux personne descendent elles ne doivent pas se séparer puisque les créatures de la forêt sont aussi carnassières que tu le dis, notifia Djidane.
- Enfin une remarque intelligente j´ai crû que ce jour n´arriverait jamais, ironisa Franck en lui donnant une accolade. Je suis d´accord. Djidane et moi allons descendre. Pendant qu´il s´occupera de la construction moi je surveillerais les alentours pour éviter une attaque surprise. On se relaiera. Quand la nuit tombera on ira inspecter les environs à la recherche d´une échappatoire. Alors ?
- … On a pas vraiment le choix pas vrai ? articula le jeune garçon blond
Pour toute réponse il aperçut les visages sombres et angoissés de ses amis. Steiner qui n´avait pas parlé jusque là, avait la mine renfrogné mais il n´avait rien à redire à ce plan. Il n´en avait pas de meilleur et devait bien reconnaître qu´il n´aurait put en trouver un aussi rapidement.

Grenat di Alexandros recula de quelques pas, le visage crispé par la colère et la peur. Elle avait entendu la totalité de leur conversation et ne supportait pas qu´on la considère comme un fardeau, une fillette sans défenses et inutile… Elle avait blêmit en comprenant l´intention de deux jeunes hommes. Elle devait les aider ! Et leur prouver ainsi qu´elle était bonne à quelque chose ! Résignée et déterminée, elle retourna auprès de Rubis qui dormait paisiblement comme si elle était en toute sécurité, comme si elle ne se trouvait pas à quinze mètres du sol. Elle marmonna d´incompréhensibles paroles dans son sommeil.

A l´aube Djidane était près, il vérifia une dernière fois l´état stable de Markus dont la respiration sifflante reprenait un rythme régulier. Il n´osait se l´avouer mais il avait peur, peur pour lui, pour Markus, pour Franck, pour Grenat, … Il n´osait imaginer ce qu´il adviendrait d´eux s´il échouait. Bach derrière lui toussota pour lui indiquer que le moment était venu. Tête haute le jeune garçon avança au bord du vide et s´élança. Sa main droite le retint à temps. Suspendus à un arbre, il sentait l´écorce lui ronger la chair tendit qu´il tentait de se hisser et de reprendre l´équilibre. Lorsqu´il y parvint, il comprit toute la complexité de sa tâche. Les branches étaient très espacées et très épaisses il n´allait pas lui être facile de s´y accrocher. Il prit une profonde inspiration et sauta à nouveau dans le vide, se rattrapant de justesse. Il était talonné par Franck dont le teint livide ne présageait rien de bon…
Les égratignures se multipliaient sur la peau de Djidane et une rigole de sang, provenant de son arcade sourcilière, lui brouillait la vision. Ses mains étaient presque à vifs et des grimaces de douleur lui étaient extorquées à chaque nouvelle manœuvre. Franck n´était guère en meilleur état. Mais alors qu´il se rapprochait miraculeusement du sol, Franck lâcha prise et tomba inexorablement dans le vide. Djidane poussa un hurlement qu´il ne put retenir tandis que son ami passait devant lui, filant droit vers une mort certaine. Instinctivement, Djidane abandonna à son tour la branche qui le retenait pour sauver son ami. Tout se passa très vite, et tout ce dont il se souvenait fut d´une douleur cuisante et de la peur qui bouillonnait en lui. Lorsqu´il reprit ses esprits il poussa un soupir de soulagement et un rire nerveux fusa de ses lèvres pincées. Il se tenait, pendue par une main, à deux mètres du sol, et aussi insolite que cela puisse paraître, il soutenait Franck grâce à… sa queue… Elle s´était enroulait autour de sa taille et c´était ce qui faisait le plus souffrir le jeune Tantalas qui devait supporter deux fois son poids et qui n´était pas du tout habitué à la pression exercée sur son membre caudale. Franck semblait au bord de l´évanouissement mais il regardait abasourdis son sauveur, les yeux encore révulsés. Djidane, qui avait souvent maudit cette maudite queue, qui le rendait si différent, la bénissait aujourd´hui. L´inconvénient était qu´ils ne savaient ni l´un ni l´autre de quelle manière quitter cette inconvenante position. Dix minutes plus tard, tandis que des larmes de concentration et de douleur coulait sur son visage, il sentit son étreinte se desserrer. Il ferma les yeux pour essayait de maintenir encore son meilleur ami qui sous la menace imminente réussit sans trop savoir comment à se retrouver sur la terre ferme, cramponner au tronc du végétal. Djidane rit de nouveau et se lâcha littéralement pour atterrir face à son ami qui lui lançait un sourire éblouissant plein de gratitude. Ils ne prononcèrent pas un mot, et Franck hocha la tête en donnant un léger coup de poing dans le bras de son ami dont il serait à jamais redevable. Djidane, le lui rendit et une bagarre amicale se déroula entre eux. Leur chamaillerie stoppa rapidement, car malgré leur apaisement, ils n´étaient pas encore tirés d´affaire…
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