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Lecture du chapitre 16 | |
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Nom de l'œuvre : Final Fantasy 9: Seulement le destin (Partie 1) | Nom du chapitre : L´éveil de la forêt… |
Écrit par Mytitoune | Chapitre publié le : 19/4/2006 à 17:24 |
Œuvre lue 18583 fois | Dernière édition le : 19/4/2006 à 17:24 |
Grenat tremblait encore du cri déchirant qui avait traversé le ciel telle la foudre destructrice. A ce hurlement des dizaines d´oiseaux s´étaient envolés, terrorisés. La Princesse n´était guère en meilleur état. Elle connaissait la provenance de ce sinistre bruit comme tous les autres membres de l´équipage. Ce son lugubre résonnait douloureusement dans son esprit troublé et l´échos semblait ne jamais vouloir finir comme s´il désirait traverser les siècles et prouver au monde la peur, la souffrance et le chagrin qu´il renfermait diaboliquement. Tout son être lui ordonnait de plonger dans le précipice pour sauver ce jeune inconnu et pourtant elle restait là , les bras ballant, les yeux écarquillés. Rubis aussi semblait complètement éplorée, s´imaginant le pire. La jeune fille attendit un signe qui lui indiquerait la survie du voleur pourtant il ne venait pas et le silence n´était troublé que par la respiration précipitée de Cina dont les yeux paraissaient sortir de leurs orbites. Elle crut que cet instant ne se terminerait jamais mais il fut brisé par les lamentations de Cina qui recouvra rapidement l´usage de la parole. Il se sentait coupable et, comme la jeune actrice, était persuadé que les deux jeunes Tantalas n´avaient pas réussi à en réchapper. Pourtant, l´adolescente ne parvenait pas à s´imaginer un tel drame et s´obstinait à les croire vivants, elle ne les connaissait pas très bien mais était persuadée qu´ils sauraient s´en sortir. Enfin un bruit lointain et étouffé monta jusqu´à l´aéronef et le petit homme poussa une exclamation de soulagement, convaincu d´avoir reconnu le rire de Djidane. Peu à peu la tension s´affaissa et les activités reprirent avec plus d´ardeurs encore. Seule, une personne restait figée dans une immobilité de pierre… Grenat, l´air hagard, comprit enfin ce qu´il lui fallait faire… Jamais il n´avait eut si mal, les mains couvertes de cloques qui éclataient à chaque geste. Lors de sa chute il ne s´était pas rendu compte qu´il s´était ouvert le bras, et la large plaie ne cessait de saigner avec abondance. Néanmoins il restait debout et aidait efficacement Djidane à accumuler la végétation sous le vaisseau tandis que des échardes de bois pénétrait sa chair boursouflée. Cette intolérable souffrance ne le faisait pas reculer. Son ami le surveillait avec une apparente inquiétude. Il détestait cette expression d´angoisse et de compassion qu´il lisait dans ses yeux saphir tandis que son ami ne savait pas quoi dire pour le soulager. Alors ils se renfermaient dans un silence lourd de non dit. Le sentiment d´être redevable au jeune garçon était incroyablement rabaissant pour l´arrogant qu´il était. Non pas qu´il n´appréciait pas le geste de son ami au contraire mais il aimait cette liberté et cette absence de devoir, d´obligation qu´il entretenait précieusement depuis des années, mais voilà qu´aujourd´hui en une fraction de seconde tous ses efforts s´étaient envolés en fumée car il lui devait la plus importante des choses : La vie. Jamais il ne pourrait payer sa dette. Il posa ses yeux noisette sur l´amoncellement de végétaux qu´il bâtissait et il dût s´avouer que Djidane travaillait remarquablement bien, sans même prendre le temps de soufflait, conscient des enjeux. Il avait mûrit et son ami ne s´en était pas immédiatement rendu compte. Ce n´était plus le même et à présent ça lui sautait aux yeux. Il hésita, ne sachant que dire face au jeune homme qui paraissait être devenu un inconnu tant il avait changé ces trois derniers jours. Alors il opta pour le mutisme et sans bruit il ajouta un énorme morceau de bois dont l´écore rêche abîma un peu plus ses doigts d´ordinaires si doux…des doigts qu´ils savaient maniait à la perfection et qui se plaisaient à caresser les corps des femmes… Une voix perfide lui siffla que désormais toute sa vie basculait et qu´il était un spectateur impuissant de sa propre existence qui s´engouffrait dans une voie sans retour… Il les voyait, ils le voyaient… Pourtant il ne pouvait leur parler, ne parvenait même pas remuer les lèvres qui lui semblaient soudée. Ses membres étaient lourds, trop lourds, comme du plomb et il était contraint à l´immobilité, comme retenu prisonnier grâce à des liens aussi solides que des chaînes et qui étaient pourtant invisibles. Sa vie lui donnait l´impression d´être un film qui se déroulait devant ces yeux sans qu´il ne puisse décider d´y mettre un terme ou de le laisser continuer. C´était un battant et il n´arrivait pas à se résigner. Il était trop jeune pour mourir ! Il y avait encore tant de choses qu´il aurait voulut voir et vivre ! Parfois il aurait désiré être moins obstiné et cessait de lutter, sombrer dans un sommeil éternel mais il ne lâchait pas prise et redoublait d´efforts. Lors de ses rares moments de lucidité il revivait inlassablement la trame de son existence et il réfléchissait aux moindres décisions qu´il avait prises. Il délirait la plus part du temps et de nombreuses hallucinations le hantaient. Bizarrement il avait conscience d´être blessé et que tout ce qu´il voyait n´était pas réel mais ça ne le rassurait pas pour autant. La voix apaisante de ses amis le tirait souvent de sa léthargie et parfois même il réussissait à prononcer quelques mots. Chaque parcelle de son corps le faisait souffrir et cette douleur donnait l´impression d´être ancrée en lui depuis des millénaires. Bientôt, alors qu´il croyait la fin toute proche il y eut un revirement brusque. Son état s´améliorait progressivement, trop lentement à son goût mais il se stabilisait et certaines plaies commençaient même à cicatriser. Il présentait un danger constant et le poids dans sa poitrine ne cessait de s´amplifier jusqu´à devenir oppressant et obsessionnel. Avec le temps cette sensation floue s´éclaircit jusqu´à devenir aussi limpide que de l´eau. A cet instant sa guerre contre la mort devint plus acharnée, il devait s´en sortir… Il le devait ! L´obscurité les engloutit bientôt. Dans les ténèbres Djidane avançait à tâtons, essayant de percer les profondeurs de la forêt avec pour tout repère le reflet vacillant de la lune, mais la ramure des arbres était si haute et si touffue que ses rayons nacrés luttaient pour offrir un peu de leur apaisante lumière. Devant lui Franck vacillait sous l´effet de la fatigue et de la souffrance. Jamais il ne l´avait vu dans un si piteux état et ça lui serrait le cœur. Des bruissements et des craquements inquiétants résonnaient derrière eux et l´impression d´être épiait le taraudait depuis la tombée de la nuit. Il se savait suivit et pouvait presque sentir leurs souffles dans son dos. Il jura. Maudites créatures ! Il pouvait apercevoir par moment leurs yeux rouges et luisants, brillants du désir de faire couler le sang dans leur gueule béante. Parfois des grognements et des cris perçants lui indiquaient que les monstres se battaient pour savoir lequel aurait le droit de le tuer et cela lui arracher de longs frémissements. Franck, les lèvres pincés, brandissait parfois le poing en guise de menace mais si on pouvait entendre la fuite de certains, d´autres rappliquaient directement, ravis de ce nouveau défit qu´il leurs lançait… La forêt lui avait semblé si calme dans la journée qu´il s´était demandé si ses amis ne déliraient pas en parlant de monstres aussi horribles. A présent il comprenait… La nuit c´était… l´éveil de la forêt… le moment de prédilection pour la chasse au malheureux voyageur ou aventuriers égarés et sans défenses… Et cette nuit, le mal rodait savourant déjà une victoire certaine… |
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