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Lecture du chapitre 11 | |
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Nom de l'œuvre : Destin Zéro (fic Dragon Ball) | Nom du chapitre : Chapitre 10 |
Écrit par RAIDEMO | Chapitre publié le : 2/5/2006 à 18:02 |
Œuvre lue 14249 fois | Dernière édition le : 2/5/2006 à 18:02 |
Encore des ruelles, mais c´était cette fois-ci les derniers remparts qui les séparaient du palais : le terminus. Cette mission ridicule allait bientôt prendre fin. Végéta tourna à nouveau la tête vers Tex et ses deux porteurs, et laissa échapper un sifflement de mépris. Le soldat au visage reptilien ne faisait que les ralentir. Maintenant qu´il avait perdu ses deux jambes dans la fusillade, il ne leur serait plus d´aucune utilité pour le combat. Abura et Arhox pouvaient bien le porter jusqu´au palais, il ne serait qu´un poids mort. Le Saïyen n´aimait pas ça. L´idée de ce poids mort le rebutait. Il aurait aimé pouvoir le tuer pour ne plus avoir à supporter ce poids qui reposait pourtant sur les épaules de deux autres soldats. Quel gâchis de ne pas l´avoir laissé à la place de Nappa pour occuper le reste des tireurs ; le grand Saïyen était peut-être blessé, mais il n´en restait pas moins un atout favorable au combat. Mais puisque le géant avait lui-même choisit de rester, il n´avait rien à dire. Il n´avait rien à dire pour l´instant. Mais Végéta lui ferait payer, il saurait lui faire payer parce que Nappa était à Son service, et qu´il était resté à l´arrière en sachant parfaitement qu´il serait plus utile à l´avant. En sachant parfaitement que si lui, son prince, avait eu le commandement, il lui aurait ordonné de les accompagner. Le jeune prince lui en voulait d´autant plus qu´il était resté dans ce hangar à cause de Raditz. Quelle perte de temps ! Nappa, tu n´es qu´un idiot ! Oui, il payerait pour tout ça. Les iris sombres et glaciales du Saïyen se posèrent à nouveau sur Tex. Les deux garrots serrés un peu au-dessus de ses cuisses tentaient de retenir les flots de sang brunâtre qui s´écoulaient de ses genoux sectionnés et noircis là où les rayons l´avaient atteint. Un guerrier sans jambes n´avait pas de raison d´être. « Ca suffit ! On s´arrête là ! » La voix du général sortit le prince de ses pensées, et il freina en même temps que le reste du groupe. « Qu´est-ce qui se passe ? interrogea Gaki avec une légère pointe d´angoisse. _ On va pas plus loin comme ça, reprit Doria. On perd trop de temps… Tex ! » Le soldat lui répondit d´un sourire entendu qui tenait plus d´une grimace de douleur, puis il hocha la tête. Le visage noir et cornu de son compagnon mushi se durcit et s´abaissa. Le guerrier félin, quant à lui, sembla passer de la surprise à la fureur. « Comment ? gronda-t-il de sa voix rauque. Mais on ne peut pas l´abandonner ici ! _ Il nous fait perdre beaucoup trop de temps, répéta le général avec colère. _ Mais c´est pas une… » Arhox se tut lorsqu´il sentit le bras du saurien qu´il soutenait se dégager de ses épaules. Tex lui sourit à nouveau, d´un sourire résigné. « Ca ira, laissez-moi juste une radio. Je vous rejoindrai avec les deux autres. » Un silence incertain se posa sur le groupe. Gaki se leva finalement et descendit de son armure pour attraper l´une des deux radios sanglées sur le dos de Hakugei. Abura déposa son ami contre un mur, dans une ruelle étroite qui se détachait de la leur, puis il l´aida à s´asseoir. Gaki posa enfin le poste à ses côtés, près d´un des lourds tuyaux qui transperçaient le sol pour disparaître dans l´obscurité du ciel après avoir rampé sur les murs immenses des bâtiments métalliques. Le vieil homme rejoignit son index et son pouce pour former un O interrogateur devant le visage du saurien. Celui-ci leva son propre pouce pour lui signifier que tout irait bien. Le groupe s´éloigna, le laissant seul au milieu des ténèbres glacées. Le soldat sentit le rythme de son cœur accélérer légèrement ; il avait peur. D´un geste hésitant, il alluma la radio et la posa sur ses jambes (ou du moins ce qu´il en restait). Le grésillement doux, non agressif de l´engin rassura le Hebidjin qui leva la tête pour observer les cieux noirâtres. Une chose attira son attention, par delà le ronronnement des tubes mêlé à celui de la machine qui lui servait de compagnon ; un cercle parfait d´un blanc mat, étouffé, semblait se détacher de ce drap obscur. Leur course fut bien plus rapide par la suite. Les six derniers guerriers franchirent la Ruelle Sainte sans encombre, Theno à l´avant, tranchant toute vie gênante tel une faucheuse diabolique. Ils traversèrent la cour sombre et terreuse qui entourait le palais d´acier avant d´atteindre l´entrée des convois. Le général concentra une énergie jaune, lumineuse comme l´astre qui aurait pu se dissimuler derrière les lourds nuages. Les portes monstrueusement grandes volèrent en éclat dans un grincement réprobatif. Ils s´y engouffrèrent aussitôt. Aucune embuscade ne les attendait. La grande confiance des Zheîkidjins allait leur coûter très cher. Les six guerriers s´enfoncèrent dans le palais sans réelle difficulté. Le général et le tueur franchissaient les quelques faibles résistances ennemies avec facilité, le reste du groupe sur leurs talons. Leur progression fut néanmoins ralentie par un barrage plus important : une quinzaine de soldats protégés par un bouclier d´acier large de trois mètres environ, et surmonté d´une arme noire aux rayons mortels, enveloppé dans un essaim de câbles noueux. L´air sembla imploser lorsque la machine se déclencha, libérant une lueur aveuglante dans un vrombissement assourdissant. La surprise disparut rapidement des visages des guerriers qui esquivèrent tous le rayon en se jetant sur les côtés. Le général répliqua aussitôt en envoyant une nouvelle concentration d´énergie jaunâtre, mais l´attaque fut stoppée, comme absorbée par le bouclier qui laissa échapper un grincement agressif. Les six hommes eurent le temps de se dissimuler en vitesse dans les couloirs adjacents (qui s´avéraient être des vestiaires) avant qu´une multitude de tirs issus des armes ennemies ne les atteigne. Le groupe était maintenant divisé : Arhox et Gaki avaient précédé Theno dans le vestiaire Nord, à droite de la machine meurtrière, tandis que le général, le Saïyen et le tireur mushi s´étaient engouffrés dans celui qui s´enfonçait sur la gauche. Doria tourna la tête vers le fond du vestiaire, ignorant les rafales hurlantes qui désintégraient lentement l´encadrement qui les protégeait. Une autre porte se dressait sur le mur opposé. Végéta observa le général allumer son scooter et rester immobile et silencieux un moment, pendant que les informations défilaient sur l´écran de l´engin dans une série de bip presque indistincts parmi le brouhaha ambiant. Le Saïyen observa ensuite le soldat à la tête d´insecte ; Abura fixait le sol de ses yeux noirs et inexpressifs, il avait posé un poing ensanglanté sur sa poitrine qui se soulevait avec peine, dévoilant une respiration creuse et douloureuse. Un nouveau poids mort… Les chants du scooter de Doria s´éteignirent enfin. Le général se tourna vers l´ouverture et fit un signe à Theno qui était resté à l´entrée de son vestiaire. Le tueur répondit d´un hochement de tête. Doria se retourna, un sourire répugnant barrant son visage. « Ok vous deux, on y va ! Y a un boulot à finir ! » Il désigna la porte du fond d´un geste sec du menton. Les deux guerriers acquiescèrent en silence. Le dernier soldat alla s´écraser contre un mur, défonçant la paroi dans une explosion de sang et de métal. Nappa se jeta sur lui afin d´achever le travail et défonça le crâne du Zheîkidjin d´un coup de poing. Les yeux terrifiés du soldat s´envolèrent en même temps que les éclats de son ossature. Plus aucun son. Le silence emplissait à présent le grand hangar où flottait une épaisse fumée portant l´odeur de l´acier fondu et de la chair brûlée. Le grand Saïyen se redressa et tourna la tête vers son compagnon qui s´était adossé à l´un des derniers containers valide pour reprendre son souffle, et sans doute faire disparaître le mal de crâne qui le faisait tanguer d´avant en arrière. Raditz avait le souffle rauque et respirait à nouveau avec difficulté. La main du géant l´attrapa vivement par l´épaule. « Hé ! Ca va ? _ Euh… ouais, répondit le jeune Saïyen dans un souffle. _ Ramène-toi, si on reste ici on va finir par crever à cause des vapeurs toxiques. » A peine eut-il fini sa phrase qu´il tourna les talons et se dirigea vers l´extérieur. Raditz observa les restes des machines ennemies ; un liquide noir aux reflets multicolores s´échappait de plusieurs d´entre elles. Le Saïyen déglutit, et partit à la suite de son compagnon. Aussitôt dehors, l´air frais (bien que toujours cuisant) lui frappa le visage avec délice, et il prit une profonde inspiration. Après quelques minutes durant lesquelles ses vertiges s´estompèrent, le jeune Saïyen tourna la tête vers Nappa. Celui-ci semblait nerveux, il se frottait le menton avec insistance comme à chaque fois que le doute l´envahissait, le doute qui franchissait cependant très rarement les remparts de sa confiance. C´est pourquoi la tension de Raditz augmenta à nouveau d´un cran. Il hésita, puis s´approcha du grand Saïyen pour lui souffler : « Un problème ? » Le géant ne répondit pas, et se contenta de désigner la ville du menton. Raditz tourna les yeux vers l´endroit que lui avait indiqué l´autre Saïyen ; un imposant nuage de fumée avançait en direction du palais. « Ils ont appelé pas mal de renforts… , murmura Nappa. _ Autrement dis, ceux qui sont à l´avant sont dans la merde, marmonna Raditz pour toute réponse. » Le grand Saïyen se tourna vers lui et posa son regard sombre dans le sien. « Exact, et notre boulot maintenant, c´est de les retarder… » Raditz acquiesça, sans quitter son compagnon des yeux, dans l´espoir d´y trouver une quelconque idée. Mais il n´eut pas à chercher longtemps. Les lèvres du grand Saïyen s´élargirent sur un sourire, dévoilant un peu plus sa dentition déjà visible au travers de sa joue déchirée. Il leva un doigt vers le ciel. Raditz leva la tête. Il eut juste le temps de comprendre en apercevant la sphère blafarde au milieu de l´étendue nocturne, le plan était déjà en marche. |
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