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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 3 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : L'Internat | Nom du chapitre : Chapitre 3 |
| Écrit par Djidane | Chapitre publié le : 22/10/2004 à 15:40 |
| Œuvre lue 5051 fois | Dernière édition le : 22/10/2004 à 15:40 |
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| Chapitre 3 Le réfectoire était une immense pièce aux murs blancs. Les tables étaient en bois sombre vernis, leur parfaite disposition et alignement les unes par rapport aux autres donnaient une impression d´ordre et de rangement. La salle était bondée et je pouvais sentir dans l´air cette odeur de fromage fondu. Je cherchai désespérément une place dans tout ce brouhaha quand une personne du fond de la salle me fit signe. « - Par ici Andrew ! s´écria Sillya » Ne faisant pas attention, je continua de chercher mais je dû finalement me résoudre à l´idée que l´unique place libre était celle à coté de Sillya. « Ca va mieux ? questionna-t-elle. » - Hum… » Autour d´elle étaient assise ses amis. Sans perdre un instant, je me servis une grosse part de gratin. « - Au moins tu as retrouvé l´appétit. fit-elle en souriant. » Sans répondre, je continua de manger, bu un vers d´eau puis me leva. « Attends, tu n´as pas envie de discuter un peu… - Non. répondis-je sèchement - Mais pourquoi est tu si… » Après le déjeuner vint le cours de sport. « Bon sang, où est donc cette fichu salle de sport ? » La sonnerie avait déjà retentit depuis 5 bonnes minutes. Je commençai à regretter d´être parti si vite de la table de Sillya. « Tiens, voila le terrain de sport… » Le gymnase se trouvait dans l´aile gauche du complexe. « Monsieur Blasters, puisque vous êtes en retard, vous serez donc volontaire pour nous montrer vos talents d´épéiste contre Monsieur… » Jayett leva la main. « Monsieur Alres. Bien. Avant de commencer je… » Derrière moi, quelqu´un venait d´entrer, interrompant Maître Lyam. Il devait s´agir de quelqu´un de l´administration. « Attendez moi, vous deux. ordonna le professeur » Le maître d´armes s´éloigna, me laissant face à face avec Jayett. Celui-ci avait encore ce sourire sadique sur les lèvres. « - Tu as peur, Blasters ? - Un Pendrakan n´a jamais peur. » Jayett eu un rictus, puis se reprenant, il claqua des doigts. Aussitôt, ses deux acolytes prirent une épée. « - Alors, on fait le malin Blasters ? - Quelle lâcheté… rétorquai-je calmement. - Tu vas regretté de m´avoir sous estimé, Blasters. continua Jayett sur un air de défi. » Il claqua de nouveau des doigts et automatiquement, Erol et Dehan foncèrent sur moi. Je donnai un grand coup dans l´arme de Dehan qui se vit obliger de lâcher son épée sous la violence du choc. » Pendant ce temps, Erol eu le temps de m´assener un coup au hanches. J´utilisa la feinte de Wizar pour ensuite le projeté loiin de moi. Celui-ci se vit déséquilibré et tomba à terre. Jayett courut vers moi, les mains crispées sur la poigne de son épée. « Tu va regretter ça ! s´écria t-il. » D´un geste agile, je fis exécuter à mon arme un mouvement du bas vers le haut, qui ouvrit une large entaille dans le dos de la main de mon adversaire. Jayett lâcha un cri de douleur. « Que se passe t-il ici ? Qu´est-ce que ? Monsieur Blasters ?! - C´est Andrew, maître, il a attaqué Jayett par surprise ! dénonça Erol - Monsieur Blasters, allez donc expliquer à Monsieur le Proviseur la raison pour laquelle vous avez été expulsé du cours d´escrime. - Mais… - Au revoir Blasters. » Sur le sol, une grosse tache de sang apparaissait déjà , en dessous de la Jayett qui tenait sa main ensanglantée. « - Venez ici Monsieur Alres, nous allons soigner cette plaie. » « - Alors Blasters, on fait le malin ? Je croyais pourtant vous avoir prévenu. » Cette phrase me rappelait étrangement Jayett. C´était le proviseur qui parlait. Il se tenait confortablement assis dans son fauteuil, derrière son bureau. Le garde derrière moi me plaqua violemment le visage contre le bois du bureau. D´un œil, je le vis prendre son flager accroché à sa ceinture. Le flager était une arme qui permettait d´envoyer de violentes décharges dans le corps de celui sur qui on l´utilisait. Elle pouvait provoquer de graves séquelles physiques et psychologiques. « - J´espère qu´à l´avenir, vous vous tiendrez tranquille. » Sahden fit claquer sa langue. Le garde m´infligeât aussitôt une décharge dans le cou. Puis il continua, en maintenant l´appareil de plus en plus longtemps sur ma peau. Je ne pouvais même pas essayer de me débattre, la douleur était telle que je ne pouvais faire le moindre geste. Le garde continua encore quelques instants puis tout devint noir… Un paysage de montagne. Je pouvais entendre le bruit de l´eau. Il devait sûrement y avoir un cours d´eau dans les environs. « Où suis-je ? Quel est cet endroit ? me demandais-je » Je ne l´avais pas remarqué directement, pourtant mes yeux voyaient flou, où plutôt comme dans un rêve. Des rires, des rires d´enfant. Je vis bientôt apparaître deux petites filles, quasiment identiques. Elles couraient ensembles en riant. Elles vinrent s´asseoir sur les bords de la falaise. En bas, on pouvait voir le courant et son remous. Les deux filles continuaient de rire. Puis soudainement la pierre s´effrita sous l´une d´elle. Elle tomba. J´entendis un cri et celui de sa sœur qui cria son prénom. « Sachaaaaaaa ! » L´autre percuta quelques secondes plus tard le torrent qui grondait, comme un monstre qui l´avala. C´était trop tard, on ne pourrait plus la sauver. Mes membres étaient engourdis. Je ne pu ouvrir les yeux mais je reconnu cette odeur déjà familière. L´infirmerie. « - Tenez-le Solak, je vais lui injecter un tranquillisant. ordonna une voix féminine - Heu, oui. » Je ressenti une faible douleur dans mon bras gauche. « Deux faiblesses dans la même journée… pensai-je » En me disant cette phrase, je me sentit vivement pris d´un sentiment de haine, à la fois contre tout ce qui m´entourait et contre moi-même. Ma vision redevint normale petit à petit. « - Tu va mieux ? demanda une voix familière. » Je tournai la tête. C´était Solak. Son sourire et ses yeux bleus me radoucirent. « L´infirmière pense que tu as eu une crise d´épilepsie… » Je dirigeai mes yeux vers le plafond. « - Je peux y aller ? demandai-je - Si tu t´en sens la force… » Pour contredire ses pensées, je me leva, pris mes affaires. « Au revoir Andrew, prend soin de toi - Au revoir… » Je ne savais pas si j´étais devenu paranoïaque mais Solak semblait m´apporter une attention particulière. Il était déjà 22heures, le Soleil commençais déjà à se coucher au loin. Je mis mes mains dans mes poches puis pris la direction de la cour pour me changer les idées. Le Soleil était rougeoyant à l´ouest. L´air commençait déjà à être frais. J´aimais bien ces moments, à la limite entre le jour et la nuit ou le léger vent soufflait sur ma peau. Je resta assis sur un banc quelques minutes puis je retournai dans le bâtiment afin de rejoindre ma chambre. |
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