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Lecture du chapitre 15 | |
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Nom de l'œuvre : L'héritier de la foudre | Nom du chapitre : Ch. 14: Rêverie |
Écrit par supersianne | Chapitre publié le : 19/5/2006 à 21:34 |
Œuvre lue 21713 fois | Dernière édition le : 19/5/2006 à 21:34 |
Marie soupira. Ce n'était pas drôle de rester en garde de nuit à l'hôpital. D'après ses collègues de jour, depuis une semaine, des centaines de gens tentaient d'entrer à l'hôpital, espérant y voir Katman, le fameux chanteur, dans le coma depuis son électrocution sur scène, voilà une semaine. Cet incident avait d'ailleurs bouleversé les deux pays, Jotho et Kanto. Des enquêtes se faisaient, pour savoir ce que pouvait bien signifier la mystérieuse chanson jouée par le chanteur, juste avant qu'il ne tombe inanimé sur la scène... De multiples théories germaient, croissaient, fanaient parfois, ou bien se développaient encore. Marie s'assit sur sa chaise. Il y avait peu de monde ce soir, et son service n'était pas très chargé: l'hôpital avait dû refuser tous les cas non-urgents qui se présentaient, de peur que ce ne soit des fans simulant pour pouvoir avoir accès à leur idole. Elle saisit le "Doublon-Soir" qui traînait sur la table, et entreprit de le lire, car elle n'avait pas eu le temps jusqu'à maintenant. Les gros titres parlaient encore de Katman, et une investigation lui était même consacrée... Marie, qui, pour sa part, aimait bien la musique du jeune homme, mais sans-plus, lut avec curiosité l'énorme article qui retraçait les différentes possibilités de signification de la mystérieuse chanson, que les médias et le public avaient baptisé "Tue-moi". Elle resta plongée dans son journal, et soudain, écarquilla les yeux, devant une hypothèse complètement farfelue, que le journaliste qualifiait d'ailleurs de "dernière explication, amusante et anecdotique", qui rappelait quelque-chose à l'infirmière... Quand elle était petite, sa mère lui lisait souvent, à sa demande, des contes, une grosse collection. Et l'un d'eux, qui jusque là ne l'avait jamais particulièrement frappé, lui revint en mémoire. Il s'agissait d'un conte concernant Raikou, qui se trouvait dans le troisième volume... Surprise, elle s'approcha de l'ordinateur qui se trouvait peu loin, et entreprit d'aller voir si elle pouvait en apprendre plus sur le net... Décidément, tout dans son service était ce soir d'un calme olympien: elle pouvait s'autoriser vite-fait une petite virée sur la toile. Elle tomba, en fouillant un peu, sur différents reportages mis-en-ligne, qui avaient, eux, pris très au sérieux cette hypothèse étrange, appelée "hypothèse de l'héritage". Ils avaient réuni des spécialistes, et avaient tenté de reconstituer l'histoire. Finalement, ils en concluaient qu'un jeune garçon, l'"enfant" de la chanson avait tenté d'être héritier (on donnait quelques liens, qui renvoyaient à des sites qui expliquaient plus en détails en quoi concernait l'héritage de la foudre) et que Raikou l'avait apparemment tué, ce qui avait engendré la colère de Katman, qui se vengeait du félin en lui écrivant une chanson. Par contre, rien n'affirmait que l'électrocution du chanteur ait été l'œuvre du légendaire... De plus, et ces informations étaient très récentes, on avait pu retrouver des gens, qui affirmaient avoir loué une embarcation à un jeune homme correspondant à la description de Katman, dans les îles oranges: là où se trouverait Electhor: d'où la conclusion que le jeune homme était devenu lui-même héritier, devant l'échec de son ami. Restaient quelques points noirs, comme par exemple la chanson en elle-même, qui n'avait, a priori, aucune utilité. Les journalistes mettaient ça sur le coup de l'émotion, de la furie, resurgissant à ce moment-là comme elle aurait pu le faire n'importe quand avant. Marie resta quelques instants rêveuse devant son écran. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de croire à cette hypothèse, et il lui semblait que la raison pour laquelle Katman avait chanté cette chanson n'était pas la haine ou la fureur, même s'il y en avait certainement une partie, mais que cela suivait une certaine logique... Peut-être que le chanteur en savait plus que les autres sur Raikou et les légendes qui se rattachaient à lui, et que cette chanson avait servi à quelque-chose, sans que personne ne s'en rende compte. Soudain, un "bip" retentit derrière son dos: elle se retourna. L'ampoule de la chambre 208 venait de s'allumer, ce qui signifiait que le patient appelait. L'infirmière se mit en route, avant de s'arrêter brutalement. 208? Ne s'agissait-il pas de la chambre de...? |
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