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Lecture du chapitre 16 | |
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Nom de l'œuvre : L'héritier de la foudre | Nom du chapitre : Ch. 15: Conversation |
Écrit par supersianne | Chapitre publié le : 19/5/2006 à 21:37 |
Œuvre lue 21716 fois | Dernière édition le : 19/5/2006 à 21:37 |
"Bonjour, Katman. Je crois avoir une grande nouvelle pour toi: tu n'es pas mort. En revanche, Raikou l'est: désormais, le territoire de Jotho ne devra compter que sur Suicune et Entei, et le pacte d'alliance sera entretenu par Sulfura et Entei, par le biais du volcanisme. Mais tu dois te demander qui je suis. Je suis Mew, je suis le créateur et le protecteur, et à l'instant-même où j'ai senti ta mort, j'ai utilisé immédiatement mes pouvoirs pour garder un souffle de vie à l'intérieur de ton corps. La magie est soudainement entrée en ébullition: Raikou a tué un innocent! hurlait-elle. Grâce au lien qui me lie au monde, dès mon éveil, je connaissais déjà toute l'aventure concernant l'héritage, et la folie du gardien. Après t'avoir laissé entre la vie et la mort, je me suis alors préoccupé d'en finir avec Raikou. Effectivement, il était devenu complètement désaxé. Il projetait de détruire Doublonville, sous prétexte que ce lieu consommait trop d'énergie électrique, de tuer le pharamp du phare d'Oliville, car il l'accusait de pactiser avec les humains dans des règles contraires à l'entente de deux espèces, et enfin, il voulait s'en prendre à Suicune, car il soupçonnait celui-ci de mener des opérations dangereuses et menaçantes, de concert avec les zarbis. Mais tant que ces projets n'étaient que des pensées, je ne pouvais les sentir. Je n'ai pu le comprendre qu'en prenant possession de son esprit, ce qui a entraîné sa mort, irrévocablement. Katman, je te dois de t'informer de ce qui s'est passé depuis ta fameuse chanson. Tu es tombé dans le coma, comme le nomme ton espèce, puis tu as été transporté à l'hôpital de Doublonville. Des enquêtes ont été menées sur ta chanson: désormais, tout-le-monde est au courant de la légende de l'héritier de la foudre. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, mais c'est tout-de-même stupide: le peuple apprend cette réalité alors qu'elle vient de prendre fin... Bref, aucune importance. Je t'encourage à approuver et à diffuser autour de toi cette histoire, dans la vérité la plus nue, car ton ami Nicolas mérite que l'on connaisse son existence, et chacun doit garder en son cœur une place pour les morts innocents. Par contre, ne raconte à personne, et tu m'entends, à personne, l'aube des temps que t'as contée Electhor, qui est vraie, mais que vous n'avez pas à savoir: il est tellement plus beau de laisser les hommes rêver aux légendaires purs et immortels! Vois-tu, je suis comme des parents, qui n'arrivent pas à avouer à leur enfant que le père Noël n'existe pas. Une semaine s'est écoulée depuis ce fameux soir, celui de ta chanson; j'aurais pu venir te rendre visite plus tôt, mais j'ai profité de ma venue sur terre pour me renseigner auprès des puissants, sur la bonne avancée de leur mission: et ma foi, je suis content de constater que Raikou était le seul fou du lot. Je dois à présent te parler de Nicolas. Je suis sincèrement désolé, Katman. Je n'ai rien pu faire: comme te l'as dit Electhor, au moment de sa mort, je devais régler un problème avec Mewtwo, ce qui n'a pas été de tout repos, d'ailleurs... Et si, pour toi, j'ai pu intervenir juste à temps pour laisser un peu de vie à l'intérieur de ton corps mort, lui n'a pas eu cette chance. Mais l'important est que Nicolas vive toujours; en toi, en ses parents, en ses amis, humains et pokémons. Tu as accompli quelque-chose d'exceptionnel, Katman. Tu as osé te sacrifier pour le bien d'un pays, et pour celui d'autres personnes: c'est une grande chose. Bien sûr, tu n'es pas le premier, ni, je l'espère, le dernier à le faire, mais ce n'est pas une raison pour que je ne te félicite pas. Il ne m'étonne pas que la magie ait eu tant de facilité à se développer dans ton cœur, tu as de belles qualités... Et le courage nécessaire pour aller jusqu'au bout de tes rêves. Bien, une décision nettement plus importante t'attend, à présent. Comme je te l'ai dit, c'est moi, moi et la magie, qui t'avons fait rester dans un semblant de vie. Tu ne peux te réveiller sans mon accord, tu ne peux mourir sans mon accord. Il faut donc que tu fasses un choix, Katman. La Mort, dont je n'ai pas le droit de te parler, peut te sembler le seul moyen pour cesser de souffrir de la disparition de ton ami. La vie, elle, t'appelle: des milliers de gens comptent sur ta musique, tes producteurs surtout, attendent avec impatience ton nouveau disque, qui leur permettra de s'acheter une troisième villa aux îles oranges. Tu es né pour vivre, comme tout-le-monde, Katman, mais toi plus que les autres. Le choix est tien: je l'exécuterai sans ciller. Alors?" Marie poussa avec émotion la porte 208. Elle put y voir, dans le lit identique à celui de toutes les chambres, Katman, en pleine forme, debout et l'air hagard, tentant de remettre de l'ordre dans ses idées. Il tenait encore dans ses mains le bouton pour appeler. Marie était souvent passée voir avec curiosité le jeune homme, plongé dans son étrange sommeil, mais cette fois-ci, outre le fait qu'il soit debout, elle sentait quelque-chose d'étrange. Comme si cette chambre appartenait à un autre monde, dont elle faisait partie intégrante. C'est alors qu'elle vit Mew, dont elle avait parfois entendu parler, sortir de sous le lit du chanteur. Son premier réflexe fut de se pincer, ce qui n'aboutit à rien d'autre qu'à une douleur à son bras: elle en conclut donc qu'elle ne rêvait pas, mais ne pouvait toujours pas croire ce qui se déroulait sous ses yeux. Le légendaire aux yeux doux vint tourner autour d'elle, en souriant, semblant beaucoup s'amuser de l'air perdu de l'infirmière. Puis, il lui fit un clin d'œil, lui dit d'une voix chaude et presque enfantine que la magie qui habitait son cœur était amplement méritée, et partit en s'envolant par la fenêtre. Marie resta plantée un instant, puis s'approcha de Katman, qui lui certifia ce qu'elle avait vu. L'infirmière, désorientée, pensa tout-de-même à indiquer au musicien que depuis une semaine, sa voltali dormait dans son bureau, espérant le revoir sur pieds. Le guitariste, qui semblait incroyablement heureux, rejoignit, en suivant Marie, le bureau en question, où la pokémon électrique se jeta dans ses bras, lui faisant la fête. Il vit alors que sa guitare, qu'il pouvait reconnaître entre mille, dans sa housse d'origine, celle sale, décousue et raccommodée qui l'avait accompagné si longtemps, l'attendait également dans le bureau. L'infirmière lui expliqua qu'il s'agissait d'une initiative de ses amis musiciens, qui, en venant le voir, avaient insisté pour qu'on la mette là , invoquant le fait que la première chose qu'il voudrait faire en sortant de sa chambre serait de jouer. Le chanteur rit, pensant à la tête que feraient ses amis quand ils le reverraient, et attrapa sa guitare, commençant à jouer. Puis, il s'arrêta, posa ses yeux verts sur Marie, qui s'était assise sur une chaise, l'air perdu. Voltali se frottait contre ses genoux. L'instinct de la pokémon n'était plus à prouver: de plus, si la magie habitait l'infirmière, elle méritait bien un peu d'égards. -Quel est votre nom? demanda le musicien, avec courtoisie. -Marie. répondit celle-ci avec simplicité. -Enchanté, Marie. Moi c'est Katman. -Merci, ça, je le savais... déclara la jeune femme. -Vous voulez entendre une histoire? Mon histoire? C'est pas que je sois si doué aue ça pour raconter, mais bon, pour celle-ci, je suis quand-même le mieux placé... -Pourquoi pas? dit Marie, très intéressée. -Bon, bah c'est parti alors... répondit le chanteur, sur un ton goguenard. |
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