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Lecture du chapitre 11 | |
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Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" | Nom du chapitre : Audience suspendue |
Écrit par Silver_Altaria | Chapitre publié le : 3/6/2006 à 16:50 |
Œuvre lue 27749 fois | Dernière édition le : 23/4/2007 à 21:55 |
Note: Altar a beau avoir une apparence extra-terrestre, il a pris soin de choisir une autre apparence (humaine) pour les rares occasions où il est obligé de se montrer, comme dans ce chapitre. Shizuka marchait dans une forêt. Elle avait perdu un peu de sang lors de sa fuite empressée et avait un peu l´esprit embrouillé. La même entaille que sur son bras à lui, qui chauffait à blanc, qui saignait comme la sienne, dessinant les mêmes gouttes de sang dans la rivière… Elle ne comprenait pas. Comment comprendre l´impossible ? Alors que bien des gens savaient, elle-même n´arrivait même pas à trouver une signification à ce qui leur était arrivé. Elle qui avait toujours tout su avant tout le monde devait-elle s´arrêter maintenant sur une simple défaite ? Non. Non… Papa, je continuerai pour toi. Je trouverai pourquoi maman est morte. Arrivée près des Vallées Fleuries, elle contempla de nouveau les débris d´une vie si belle. Sa vie… entaillée de part en part, déchirée par le feu, l´élément craint depuis toujours par son peuple. Le brûleur de vent, d´arbres, avait causé la mort de bien des gens. Il fallait qu´elle trouve. Qu´elle sache pourquoi c´était arrivé. Alors seulement… tous ceux de son espèce pourraient espérer. Mais elle ne pouvait plus, elle ne pouvait plus songer à son père, à sa mère, plus à personne. Je ne suis pas parfaite maman… Je n´ai pas pu. Comment puis-je vivre après ? Non maman, ne pense pas à ma place, je sais que mon existence n´en vaut pas la peine. Je n´ai même pas réussi à sauver mes amis alors à quoi bon sauver ma propre vie, alors qu´elle est si insignifiante ? A quoi bon vivre, tout simplement ? Elle courut autant que possible, qu´importe que son ventre lui fasse si mal qu´elle n´en avait plus de souffle, qu´importe que les larmes coulent comme des cascades, qu´elle en finisse, vite… Cette falaise, là , qui se profilait à l´horizon, oui, elle serait parfaite. Adieu monde sans scrupules, adieu les landes roussies de la rage humaine, adieu vallées mortuaires, adieu cachots sombres d´enfer éternel ! -Maman, j´ai échoué ! Pardonne-moi ! Alors seulement elle prit conscience de ce qu´elle était en train de faire. Ses pieds déjà surplombaient la vallée. Trop tard. Elle avait sauté. -Allez, on se réveille ! aboya le garde. Lakade et Florian, secoués sans ménagement depuis le matin, attendaient leur tour pour l´audience. Ils avaient à peine eu le temps de manger une miche de pain et mouraient de faim. -C´est à vot´ tour vers midi. Il s´en alla, les laissant seuls, meurtris par les coups donnés par des gardes trop impétueux. -Ils frappent fort hein ? réussit à articuler Florian. -Sans blague… -Même en ayant déjà séjourné ici plus longtemps que toi, je crois que je n´ai jamais encaissé des coups pareils. Qu´est-ce que ça fait mal ! Il se frotta le bras contre le mur pour faire passer un peu la douleur. Une croûte de sang se rouvrit, celle sur son bras. -Ah zut… Lakade retroussa précipitamment sa manche, laissant apparaître sa propre marque. La même entaille que sur son bras à lui, qui chauffait à blanc, qui saignait comme la sienne, dessinant les mêmes gouttes de sang dans la rivière… -Florian… Ces marques… Pourquoi on a les mêmes ? Pourquoi sommes-nous différents ? Pourquoi ne sommes-nous pas comme les autres ? -Nous sommes Jumeaux de CÅ“ur, je n´en sais pas plus que toi… -Tu sais quelque chose que j´ignore ! Dis-moi ce que c´est ! -Je ne peux que supposer… Mais je crois que nous sommes liés par quelque chose de plus fort que ce prétendu lien… Les Jumeaux de CÅ“ur… Ce lien a beau être indéfectible, on peut le rompre, c´est comme tous les liens… Mais nous, nous n´avons pas fait ça. Nous sommes plus uniques que les plus uniques des Jumeaux de CÅ“ur. Nous avons accepté ce lien et il est ancré en nous. Ce qui revient à dire… Lakade, nous sommes véritablement frère et sÅ“ur. Vraiment. Quoique nous fassions â€"et j´ai beaucoup réfléchi là -dessus- nous ne pourrons jamais renier ce nouveau lien. Nous nous aimons trop pour ça. En aussi peu de temps, nous avons appris à nous apprivoiser l´un l´autre, mais pas dans le sens que beaucoup de gens entendraient. Nous ne sommes pas amoureux, pas amis. Nous sommes frère et sÅ“ur. Une larme avait coulé sur le visage de son amie. Non, plus son amie, sa sÅ“ur. Son unique sÅ“ur maintenant. -Grand frère… -Si tu veux, on peut sceller ce lien avec un pacte, pour que ça ait une valeur plus symbolique. Elle acquiesça. Florian lui prit les mains dans les siennes et ne put s´empêcher de remarquer qu´elles étaient bleuies et glacées par le froid. -Attends Florian… Je me souviens de quelque chose… C´était toi ? Dans le parc, près de ma ville… C´était toi, c´est ça ? -Hein ? Je ne… Mais si ! Je me souviens également ! Je t´avais bousculée sans le faire exprès, mais j´étais tellement pressé que je ne m´en suis pas aperçu ! Ne prends pas cela contre toi hein… Et près d´Ameria, je me suis enfui également, parce que… -Tu hais le feu autant que tu le crains ? -Oui. J´ai tellement honte… -C´était pour cela que j´étais si triste alors… J´avais senti qu´il se passerait quelque chose de spécial. Quand je vois où ce pressentiment nous a menés toi et moi… J´ai peur. -J´ai aussi peur que toi, ça m´en tiraille sans arrêt le cÅ“ur. Mais revenons où nous en étions, notre pacte. Il prit une profonde inspiration et reprit : -Moi Florian, je jure sur les esprits de mes parents, frères et sÅ“urs disparus que je t´accepte comme ma sÅ“ur, à jamais et pour toujours. Tu seras mon unique, désormais, petite sÅ“ur. Lakade inspira à son tour, essayant de se remémorer la formulation qu´avait énoncée Florian. -Moi Lakade, je jure sur... mon autre moi que je t´accepte comme mon frère, à jamais et pour toujours. Tu seras mon deuxième grand frère. -Merci… Je n´arrive pas à expliquer pourquoi, mais je suis si heureux de ce pacte ! -A ton avis, comment on a pu se souvenir de ça ? Se pourrait-il que ce soit à cause des distorsions ? -Je ne sais pas… J´ignore tant de choses ! Je ne comprends pas comment tu as pu te souvenir de ton amie alors que moi je n´avais presque aucun souvenir de ma famille avant de sortir du cachot. La lumière s´est faite en moi lorsque la lumière de la lune a effleuré mon visage, lorsque nous nous sommes enfuis, la première fois. -C´est elle qui a inventé tout ça, je ne vois pas d´autre explication… Je suppose que même là où je vis, il se passe des choses étranges. Ce qui disparaît d´ici doit aller dans le monde réel et inversement. Juste lorsqu´elle finit sa phrase, le garde entrebâilla la porte et leur lança : -C´est l´heure, les humains ! On y va ! La pluie trempait ses vêtements quand elle se releva, la tête élancée de douleurs consécutives à sa chute. Elle prit un peu de temps pour recouvrer ses esprits et s´aperçut alors qu´elle était sur un sol pierreux, bien loin de celui qu´était le sol des Vallées Fleuries. Je suis vivante, songea-t-elle. Shizuka toussa pour évacuer l´espèce de gratouillement qui lui titillait la gorge et regarda autour d´elle. Il lui sembla avoir déjà vu cet endroit avant, sur une peinture de sa mère, mais cette dernière ne lui avait jamais dit de quel endroit il s´agissait. -Nous sommes dans l´ouest du pays, lui confirma une voix. Elle se retourna et vit un homme, pas plus vieux que cette terre de trente ans. Il avait son arc en bandoulière et était occupé à éplucher ce qui ressemblait à une mangue. -Tu as fait une sacrée peur à mon cheval quand tu lui es tombée dessus ! Je n´étais pas loin à ce moment-là et, quand je suis arrivé, il était comme fou et ça a été de peu qu´il ne te t´écrase accidentellement… Une belle bête, mon Tempête ! Voyant qu´elle le regardait bouche bée, il éclata de rire. -Hé, c´est toi qui es tombée de là -haut ! Puis comment as-tu fait d´abord pour te retrouver dans une situation pareille ? -J´en sais rien… Pendant un instant, je n´ai plus ressenti l´impression d´être dans mon corps puis quand j´ai retrouvé mes esprits, j´étais en train de piquer de la falaise… -Bizarre… N´empêche, tu as eu beaucoup de chance de tomber â€"c´est le cas de le dire- sur mon cheval. Elle était sacrément en hauteur cette falaise ! -On est où là exactement ? -Dans l´ouest du pays, sur les terres des dragons ! C´est de là que vient le maître des lieux ; tout ce qui est dans ce pays et les autres lui appartient. -Ma mère avait une peinture de cet endroit… Au fait, comment vous appelez-vous ? Il sembla hésiter. -Tu peux me tutoyer. Sinon, moi c´est Johan. Et toi, c´est ? -Shizuka. En ce moment, je cherche à retrouver mes amis. Je crois qu´ils ont été capturés. -Par les darksanan ? -Oui. Johan devint tout blanc. -Je suppose que tu vas aller les chercher ? dit-il d´une voix aussi blanche que son visage. -Certainement ! Seulement je ne sais pas où chercher et, même avec l´idée que j´ai, aller là -bas ne servirait à rien si je ne les y trouvais pas. -J´ai peut-être une idée… (Il refoula une violent envie de cracher au sol) S´ils ont été capturés par les darksanan, il y a des chances qu´ils soient à Gejazbourg. C´est la ville centrale, leur repère, ainsi qu´à tous ces chiens galeux qui se disent fidèles d´Altar. Il lui tendit un bout de mangue et fut surpris lorsqu´elle lui demanda la permission d´en avoir un autre. -Tu n´as pas mangé depuis combien de temps ? -Maximum trois jours. -Ah, je comprends mieux ! Il la regarda d´un air pensif tandis qu´elle mangeait son second bout de mangue. Elle trouva ça très bon, et se dit-il, c´était tant mieux. On emmena Lakade et Florian dans une salle obscure néanmoins éclairée par des torches, dont certaines commençaient déjà à s´éteindre. Ils virent d´autres personnes, dont une humaine, qui priaient tout ce qu´ils pouvaient pour que les « gens de la grande salle » soient cléments envers eux. Parmi eux, quelques personnes qui étaient passées pour être des Jumeaux de CÅ“ur mais, et cela se voyait comme un reflet dans l´eau, qui ne l´étaient pas. Un garde appela la femme humaine qui cria et se débattit lorsque l´on l´emmena vers la grande salle. Florian eut le temps d´apercevoir la silhouette de ce qu´il reconnut pour être Altar avant qu´elle ne se referme et que la pièce soit plongée dans l´obscurité la plus totale. Lakade regardait les autres prisonniers avec une horreur grandissante. Beaucoup avaient été torturés jusqu´au sang et des gouttes suintaient de plaies infectées depuis belle lurette. Tout ça lui rappela les multiples images qu´elle avait eues de ces temps de guerre où l´on trouvait des raisons futiles pour faire du mal aux gens. Elle sentit une boule refluer dans sa gorge et la refoula autant qu´elle le pouvait. -Je sens que je vais être malade… -Ne t´inquiète pas petite sÅ“ur. Notre tour est pour bientôt. Ce sera bientôt fini. Non loin de là , une forme discrète, que personne ne semblait voir, les observait. Si tu savais comme tu as raison, mon petit… -Les Jumeaux de CÅ“ur, par ici s´il vous plaît ! De multiples personnes sursautèrent, mais ce fut vers Lakade et Florian que ces gardes bestiaux s´avancèrent. Ils les prirent violemment par le bras et les entraînèrent vers une salle surchauffée où siégeaient tout ce auquel le garde des cachots les avait prévenus : Altar, le maire, les juges suprêmes… -On a droit au gratin people, souffla Lakade. Florian sourit malgré son pincement au cÅ“ur. Il s´était empêché de peu de demander ce qu´étaient des « people ». Altar se leva â€" où plutôt s´envola de quelques décimètres pour bien se faire voir, terme pus exact- et fit face aux prétendus accusés. -Dans ce cas-ci, l´accusation est déjà toute faite. Vous confirmez que vous êtes bien des Jumeaux de CÅ“ur ? -Frère et sÅ“ur oui, Jumeaux de CÅ“ur peut-être, répliqua Florian. -Ne vous payez pas ma tête ! s´exclama Altar. Vous savez comme moi ce que vous êtes. Vous allez faire comme ces imprudents, et provoquer à votre tour des milliers de morts ! -Nous ne sommes pas des assassins. -Ils disaient la même chose ! Mais ne vous inquiétez pas, vous mourrez vite et sans souffrances inutiles… Il accompagna cette remarque d´un rictus et quelques juges applaudirent même. -Gardes ! Conduisez ces humains à la potence ! Lakade faillit étrangler Florian sur-le-champ. -Tu ne pouvais pas te taire ? lui siffla-t-elle. A cause de toi, nous sommes morts ! -Non. Il esquissa un sourire niais. -Aujourd´hui, j´ai envie de croire à ma bonne étoile. Ils furent conduits dehors, où régnait un soleil de plomb. -Au moins ; on ne mourra pas mouillés, ricana Lakade. On les fit monter sur une estrade en bois qui grinça étrangement à chacun de leurs pas. Une corde leur fut passée autour du cou puis ils attendirent la fin de la proclamation des pendus. Mais le proclamateur n´eut pas le temps de terminer sa phrase. Son souffle fut soudainement coupé, et il tomba face contre terre. Lorsque l´on le retourna, on vit qu´il était mort. Des cris se firent entendre dans l´assemblée et on dépêcha au plus vite un autre proclamateur. Ce dernier subit le même sort que son compagnon. -Là , ça commence à sentir bizarre, chuchota une voix à côté d´eux. Florian étouffa un cri de surprise en se retournant sur son voisin. C´était le garde qui l´avait fait sortir, la première fois. -Bonjour, fit ce dernier avec un sourire mélancolique. -Vous ?! -Chacun son tour, n´est-ce pas ? Comme ces deux-là . Un troisième proclamateur arriva et cette fois, ce fut, surtout pour lui, comme dans un cauchemar. Le ciel s´assombrit et devint orage tandis que des éclairs, et dut-on le dire plus tard, d´une précision surprenante, tranchaient les cordes des pendus. Florian se retourna sur Lakade. -J´avais raison de croire en ma bonne étoile ! Le garde lui empoigna le bras. -Regarde là -haut, mon p´tit ! Des yeux de braise avaient déchiré le ciel orageux et l´assemblée se divisait en tous sens, voulant échapper à l´emprise de ces yeux remplis de haine. Ceux qui osaient croiser ce regard se retrouvaient figés en une exclamation de terreur avant de tomber face contre terre. Le troisième proclamateur fut littéralement frappé par la foudre, à tous les sens du terme. Lorsque ce regard eut terminé son « Å“uvre », il regarda un peu partout autour de lui, et son regard croisa celui des trois survivants, Lakade, Florian et le garde. Les deux premiers furent électrifiés par une impression vivante de déjà -vu et envahis par une certitude glaçante, que ce regard, ils l´avaient déjà vu chez quelqu´un d´autre. Puis, en une fraction de seconde, tout disparut, et le soleil fut à nouveau maître du ciel. Le garde priait ses grands dieux de l´avoir épargné. Lakade et Florian tremblaient de tous leurs membres. Ces yeux… De tels yeux, à leur connaissance, ne pouvaient appartenir qu´à un mort. Mais ce regard n´avait rien d´un homme. C´était celui d´une femme, à n´en pas douter. Et ils la connaissaient. Elle leur avait menti, ils ne voyaient pas d´autre explication. Mais la connaissant, ça devait être pour une raison si troublante qu´elle aurait préféré en mourir plutôt que de s´en expliquer. Ils se séparèrent du garde, encore sous le choc, et se préparèrent à quitter l´endroit qui puait le cadavre. -Avance prudemment, lui conseilla Johan. -D´accord… Ils étaient arrivés non loin de la ville et cela sentait d´une puanteur extrême à cinquante mètres à la ronde. Ils longèrent le mur d´enceinte et s´arrêtèrent en entendant une discussion animée entre deux gardes. -T´aurais vu ces yeux ! On aurait dit un démon qui nous voulait des foudres ! -Si tu savais à quel point t´as raison ! Il paraît qu´il a libéré ces prisonniers sans crier gare, et parmi eux se trouvaient les Jumeaux de CÅ“ur ! Shizuka étouffa un cri de surprise. -Tes amis ? murmura Johan. -Oui. -Attention, des pas ! Des pas empressés se faisaient en effet entendre depuis la rue latérale. L´un des gardes sursauta et banda son arc, bousculé par deux silhouettes haletantes. Le second n´eut pas le temps de réagir que les deux silhouettes sortirent de la ville. L´une des silhouettes pressa le pas en les apercevant, et entendit aussi bien que les concernés les gardes rugir : -On vous aura ! Mais aussi, lorsqu´ils virent Shizuka et Johan planqués : -Serait-ce… Hé, je vais amasser une belle récompense ! Les gars, j´ai retrouvé Numen ! -Quoi ?! étouffa Shizuka. Johan baissa le regard. Shizuka n´eut pas le temps de lui poser d´autres questions qu´elle fut emmenée. -Tu as vu la même chose que moi ? lança Lakade à Florian. -Quelle chose ? -Shizuka ! Elle… était avec quelqu´un, mais j´ai bien l´impression qu´elle s´est doublement fait prendre. Elle ne savait pas qui il était, ni ce qu´il était… -Je vois mal ce que l´on pourrait faire, à moins que… -Oui ? -Allez tirer les vers du nez des gardes. Il parait qu´ils son très sensibles à l´alcool ! assura-t-il. Il courut vers la ville en prenant soin de bien se cacher. -Je peux toujours te laisser là si tu veux ! cria-t-il. -Ah non alors ! Lakade le suivit à la même allure, ne pensant plus qu´à libérer Shizuka et son nouvel ami des griffes des darksanan. |
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