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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 15
Nom de l'œuvre : Voyage vers l'autre monde TomeI: La ville des anges Nom du chapitre : Au grés du torrent
Écrit par Altariadu94 Chapitre publié le : 19/8/2006 à 13:52
Œuvre lue 20664 fois Dernière édition le : 21/8/2006 à 14:24
L´aube se dessinait lentement à l´horizon, inondant peu à peu de sa lumière irisée le petit groupe qui s´était échappé la veille de la capitale elfique encore dans l´ombre, le ciel changeait de couleur au rythme de la progression de soleil dans les cieux parsemés de temps à autre d´un petit groupe de nuage. Telnidion avait passé la nuit entière à faire le guet tandis que la nuit étendait son long voile noir sur le monde, non content de n´avoir pas dormit, il s´activait déjà autour des âmes endormies, il prit tout d´abord la peine de faire un feu en faisant attention à ce que la fumée reste emprisonnée dans les branches de l´arbre enchanté pas ses soins, ensuite il partit en forêt et ramena un drôle de phacochère à six cornes qu´il s´attela de faire cuire à la broche dans le feu, et enfin vint le moment le plus enthousiasment de toute la matinée, il matérialisa une paire de cymbale, prit à fond sa respiration et hurla de toutes ses forces au milieu de bruit fracassant de ses cymbales.
Telnidion : Allez debout bande de rigolos, vous avez pas bientôt fini de faire la grâce matinée sa suffit maintenant, réveillez-vous ! ! !
A cet instant, il frappa tellement fort ses cymbales l´une dans l´autre qu´elles se brisèrent en mille morceaux dans un boucan de fin du monde, c´est à ce même instant que l´ensemble des êtres vivants au 2km à la ronde se rendirent compte de leur présence, y comprit la moitié des guerriers elfes rodant aux alentour, et c´est aussi à ce même instant que tout le monde se réveilla et qu´il prit conscience de la gravité de son erreur. Tout autour d´eux, le monde entier s´activait à leur recherche, certains pour manger, d´autre pour le plaisir de tuer et enfin, par vengeance. Le groupe rassemblait en vitesse ses affaires puis partir tel des voleurs comme si la mort en personne les pourchassait, ce qui n´était pas très loin de la réalité, ils allaient devoir faire vite et dénicher le puits céleste avant que leurs assaillants ne les découpent en morceaux. Héréas avait prit la tète de la course, car lui seul connaissait l´emplacement exact de leur destination, derrière lui, ses compagnons luttaient tant bien que mal pour ne pas se faire distancer, de temps à autre, une créature un peu plus téméraire parvint à les rattraper, malheureusement pour elle, on court tout de suite moins vite lorsque l´on a la tète tranchée ou les entrailles carbonisées par un souffle de feu. Pour la première fois, Elypsés regarda en arrière, les poursuivants étaient distancés, mais ils les rattraperaient bientôt ; ils arrivèrent quelques instant plus tard face à un torrent surplombé d´un pont suspendu, la compagnie dut ralentir l´allure pour le traverser, ils tanguaient dangereusement, et une fois arrivés au bout, chacun poussa un long soupir de soulagement. Erock se leva, prit son épée, se prépara à trancher le pont, mais la sorcière l´arrêta.
Elypsés : Si nous voulons qu´ils arrêtent de nous coller aux basques, il va falloir qu´on leur fasse une bonne démonstration de notre force, comme ça, nos suivants hésiteront avant de continuer la poursuite ou alors ils ne pourront plus nous poursuivre du tout.
Erock : D´accord, qu´est-ce qu´on fait ?
Elypsés : Toi rien, c´est moi qui m´en charge, toi tu te contenteras de faire le guet au cas où nos chers ennemis elfes auraient décidé de jouer aux lâches !
Erock se tut d´étonnement décidément elle avait du caractère celle-là, cependant, une fois qu´il se fut retourné, elle ne put s´empêcher d´esquisser un sourire attendrissant, puis elle se retourna à son tour.

Le petit Ïron fermait les yeux, il se concentrait sur la horde hétéroclite qui les pourchassait, il se posait beaucoup de questions sur eux et il se concentrait sur les énergies qu´il ressentait au fond de lui pour répondre à ces questions, il savait à présent, ils étaient environ un millier, dont la majeure partie était des animaux forestiers, cependant, au milieu de ces centaines d´esprit de la nature se trouvait une centaine d´elfes et une large poignée d´homme, certainement des marchands attirés à coup sûr par les rumeurs circulant sur eux dans la citée elfique. Il ne savait pas pourquoi, mais pendant un instant, ses pensées se tournèrent vers son ancienne vie, celle qui avait été forcé par un caprice du destin de quitter, il pensa à ses amis dont il ne se rappelait presque plus, et puis à ses parents dont l'image se formait difficilement dans son esprit, il savait que ce serait dur et qu´il aurait du mal à se séparer de ses nouveaux amis, mais un jour ou l´autre, il lui faudrait repartir.

La magicienne avait à peine achevé ses préparatifs que la première vague d´elfes arriva, lorsque le premier posa le pied sur le large pont de 20 pieds de long, elle avait terminé et elle attendait, ils ralentirent l´allure, puis ils leur vint à l´esprit qu´il valait mieux laisser une bande de créatures affamées se faire tuer à leur place, mais il était trop tard, elles arrivaient déjà derrière eux, crocs sortis et muscles tendus, il se forma sur le pont un «embouteillage monstre » comme on disait sur terre sur le pont, les elfes cherchait tant bien que mal de se frayer un passage parmi les fauves enragés et de l´autre coté, les bêtes tentaient d´atteindre l´autre rive tout en grignotant par-ci par-là les elfes qu´elles rencontraient. La sorcière leva les bras et entama son sortilège, tout le monde se tut, le flux du torrent devint aussi calme que le débit d´un ruisseau, les bêtes observaient le spectacle avec des yeux émerveillés, elles se jetèrent toutes à l´eau pour traverser plus vite, entraînant avec elles les elfes terrifiés à l´idée du sortilège, elle demanda à Erock de détruire le pont, ce qu´il fit, tout les hostiles se retrouvèrent coincés dans le lit du torrent, Elypsés abaissa ses mains en hurlant un enchantement d´une grande puissance, à cet instant, homme elfes et animaux comprirent en même temps que leur fin était arrivée, entendit au loin un bruit peu rassurant, comme si le jour de l´apocalypse était arrivé, le vacarme s´intensifiait, accompagné des hurlements désespérés des prisonniers du destin, une déferlante monstrueuse se précipita sur eux et à peine eurent-ils le temps de l´apercevoir qu´ils étaient déjà engloutis par des centaines de millier de litres d´eau et un immense nuage de poussière s'eleva dans le ciel matinal…
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