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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 14
Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" Nom du chapitre : La forêt des elfes
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 1/10/2006 à 17:58
Œuvre lue 27754 fois Dernière édition le : 13/10/2007 à 12:38
-Il va falloir que l´on fasse un détour par le cimetière, avait dit Kévin. Pour… invoquer quelques esprits.
Je lui ai répondu par la négative avant de guetter à l´entrée du cimetière pendant qu´il pratiquait sa sombre opération. Je ne tenais pas à voir des zombies « en vrai » comme on dit si bien.
Une main me saisit par l´épaule.

-C´est la forêt des elfes, dit Numen. On l´a appelée comme ça à défaut de son nom original.
-Et c´est quoi son nom original ? hasarda Florian.
-Forêt de Salamanelfrollagiée… Vu que c´est un nom assez compliqué â€"et assez débile aussi-, l´homme qui a découvert cette forêt a préféré l´appeler du nom de ses habitants dominants, les elfes. Mais il s´y trouve aussi plusieurs autres espèces de créatures bizarres…
-Comme ? s´inquiéta Florian à nouveau.
-Des trolls, des magiciens nains, des fées et même des salamandres, même si je ne vois pas ce qu´elles font là-dedans… De plus, les nains et les elfes sont ennemis et se battent sans arrêt, alors pour traverser cette forêt, ça va être dur…
-Pas grave, rassura Lakade, on peut toujours essayer de traverser la forêt en les évitant autant que possible. Et puis s´ils ne nous repèrent pas, nous ne risquons rien, non ?
-Le « nous ne risquons rien » est déjà un pléonasme pour moi, alors si tu y a ajoutes le fait de ne pas être repérés, cela devient un paradoxe…
-On peut toujours essayer, répliqua la jeune fille, nous n´avons rien à perdre n´est-ce pas ?
Ce dernier argument prévalut et ils s´enfoncèrent dans les bois. Ces derniers étaient magnifiques et transpercés par les rayons du soleil, comme si tout pouvait les traverser. Des salamandres couleur or mariaient leur couleur avec les troncs pour échapper aux nains qui tentaient de les attraper avec de minuscules filets. Quand l´un d´eux en attrapait cependant une, il allait la montrer à ses amis en sautillant.
Numen, qui était passé devant, en vit un, un jeune nain aux yeux brillants et aux cheveux aussi dorés que le soleil, caché dans les buissons, qui observait les mouvements d´une salamandre. Le nain s´avança lentement et tout à coup bondit, mais manqua sa cible qui s´enfuit dans les buissons ! Déçu, il jeta rageusement son filet par terre et s´assit sur une pierre en pleurant.
-Je suis nul, je ne capturerai jamais aucune salamandre…
-N´importe quoi…
Le nain sursauta, tellement surpris qu´il tomba de sa pierre, et se redressa précipitamment pour faire face aux voyageurs.
-Arrière, humains ! Vous êtes face au plus grand nain de ces bois ! Je suis Eziel, le nain chasseur de la forêt !
-Un nain chasseur qui ne sait pas capturer une salamandre ? le taquina Numen. Tu es sûr que tu n´es pas plutôt un apprenti ?
-Bon ok, mais c´est du pareil au même ! Je serai un grand chasseur, ça oui, le meilleur de mon village ! Un jour, je serai même plus grand que mon propre père ! Je me trouve ici pour parfaire mon apprentissage, seul, sans personne pour m´aider. Juste avec mes poudres, na !
-Dis heu… Eziel, demanda Lakade, ce sont tes poudres là, par terre ?
L´intéressé rougit.
-Oui c´est pour… heu… attirer les salamandres â€"il ramassa fébrilement ses sacs- et les prendre au filet, ça fait partie de ma stratégie !
-Tu sais, remarqua Florian, les salamandres ça se prend facilement quand on sait comment faire…
-Les salamandres de Salamanelfrollagiée sont les seules à être caméléons, petit humain ! Elles se confondent avec la nature pour éviter qu´on ne les attrape, mais nous sommes intelligents, ça oui ! Nous savons comment faire pour les avoir, après tout nous vivons ici depuis des générations ! Puis cela fait partie de mon apprentissage, d´en capturer une. Parce que quand j´en aurai, ce sera la preuve de ma maîtrise de chasseur, et je serai alors accepté parmi la guilde des Chasseurs Nains !
Les buissons furent secoués par le vent, ce qui força Eziel à se retourner. Le silence revint après ce bref intermède, mais Eziel resta immobile.
-Que se passe-t-il ? interrogea Shizuka.
-Chuuuuuuuut, intima le nain.
Non loin d´eux, une forme dorée avait bougé sur un arbre, déséquilibrée par le vent.
-Ca alors, une salamandre ! triompha Eziel. Formidable !
Il s´approcha furtivement, fourra la main dans un de ses sacs d´où il ressortit une poudre brune qu´il jeta avec précision sur la salamandre. Cette dernière tomba, inerte.
-J´en ai une ! Eh les gars, écoutez-moi, J´EN AI UNE !!! JE SUIS LE MEILLEUR !
Il s´en alla en courant, et ce fut avec peine que les fugueurs le suivirent. Eziel contournait les arbres, les buissons, sautillait sans arrêt, son filet entre les mains, oubliant même ses sacs à poudres.
Il disparut finalement entre deux champignons géants ; ce fut en les franchissant que Lakade découvrit qu´il s´agissait purement et simplement… de l´entrée d´un village nain, dont les champignons marquaient la frontière. Des dizaines de nains s´affairaient un peu partout, certains au tissage des soies que leur offraient les chenilles, d´autres à des mixtures étranges qui baignaient dans des chaudrons du même ordre. Leurs habitations étaient de petites huttes dans les arbres, apposées à un plancher qui était bien soutenu sur les branches par des lianes que les nains avaient enroulées autour du tronc pour qu´elles tiennent plus facilement. D´autres huttes, celles des commerçants et des magiciens, étaient disposées en cercle sur le sol. L´ensemble formait comme une immense fleur vue de haut.
-Mes ancêtres ont dû trouver une belle clairière pour construire le village avant que les hommes ne rasent tout, expliqua Eziel. Puis aussi il fallait que les elfes ne nous trouvent pas, sinon nous aurions été bien embêtés, ça oui ! Même qu´il n´y a pas longtemps, nous avons pu éviter les foudres des magiciens grâce à nos défenses !
-Les magiciens ? s´étonna Numen. Je croyais que ceux d´ici faisaient partie du camp neutre !
-Il y a quelques mois, il sont partis vers l´ouest, et ont essayé de nous réduire en poussière en passant… Je n´ai pas souvent vu d´aussi beaux cadeaux d´adieu, vous pouvez me croire, ça oui ! Mais nous avons su nous reprendre et fabriquer de belles armes, de bons boucliers pour nous défendre encore mieux qu´avant et ils ne sont jamais revenus !
-Ils avaient sûrement mieux à faire, rétorqua Numen. Les magiciens de cette forêt passent leur temps à se soûler ou à être jetés en prison…
-Ah ? Tu les connais ?
-J´ai de vieux amis parmi eux, mais ça date tellement que je ne crois pas qu´ils se souviennent de moi…
-On a vraiment failli croire qu´ils revenaient l´autre jour quand même, continua Eziel. Un groupe de soldats a forcé les palissades avec heu… comment on dit déjà… Vous savez, ces trucs qui portent le nom d´un animal…
-Un bélier, suggéra Lakade.
-Oui, voilà. Enfin bref, ces gens ont détruit les palissades juste pour nous demander si nous avions vu des humains qu´ils recherchaient… Bon évidemment, nous, on ne savait rien alors ils sont partis mais quand même, on a eu peur, ça oui ! Même que le général là, il m´a secoué !
-Ils ont des généraux à l´armée maintenant ? s´étonna Numen à nouveau. Comme si ils ne se prenaient pas assez pour des rois…
-Bah oui, puis il n´avait pas vraiment un nom de général celui-là, y´a pas à dire. Changeons de sujet : vous avez des armes ?
Un silence pesant s´installa.
-J´ai une épée, répondit Numen, mais eux ils n´ont rien…
-Si, objecta Shizuka, j´ai une double-crosse !
-Quoi ? s´énerva Florian. Tu ne pouvais pas le dire plus tôt ?
-Personne ne me l´a demandé…
-Eh, on ne se dispute pas, les humains ! Je vais vous montrer comment on fabrique les armes ici !
Eziel emmena les jeunes gens dans une hutte où régnait une odeur persistante de brûlé. Un vieux nain armé d´un marteau frappait une arme rougie pour la finaliser. Un autre, plus jeune (et surtout sans barbe) testait un arc muni de longues flèches aux sept ailes de rossignol.
-C´est pour la chance, souffla Eziel.
Il se dirigea vers le vieux nain, qui martelait plus qu´il ne frappait l´arme.
-Hé, papa ! J´ai des humains ici qui n´ont pas d´armes ! Tu ne saurais pas leur en fabriquer quelques unes ?
-Heu ça dépend… Il leur en faut combien ?
Eziel se retourna pour compter. Après quelques secondes, il se retourna vers le vieux nain barbu :
-Deux !
-Je vois que tu as bien suivi les leçons de calcul de ta tante, c´est bien Eziel, sourit le père.
-Papa, se lamenta le jeune nain, tu sais bien que je viens à peine de commencer à apprendre à calculer…
-Oh excuse-moi, j´avais oublié que les humains apprennent ça très tôt…
-Pardonnez-moi monsieur, demanda Shizuka, mais vous apprenez à compter si tard ?
-Tu insinues que je suis vieux, c´est ça ? s´emporta Eziel.
-Mais non, c´est juste que je…
-Les humains sont tous comme ça ! Ils croient qu´ils sont les plus forts, mais en fait ce sont eux les imbéciles, à nous traiter d´arriérés !
-Calme-toi Eziel, tenta le vieux nain, ces personnes n´ont pas l´air comme tu le dis !
-Pardon… En fait, j´ai douze ans, mais durant toute ma vie jusqu´à maintenant je n´ai été éduqué que par la chasse. J´apprends même seulement à lire et écrire…
-Tu sais, le calma Lakade, ce n´est pas facile non plus d´être plus intelligent que les autres…
-Ah bon ? Tu peux m´expliquer ?
-Viens, je vais te dire pourquoi je pense ça.
Ils sortirent de la hutte pour aller s´installer sur un tronc renversé sur le sol.
-Continuons, dit le vieux nain, ce sera quoi pour ces messieurs et mademoiselle ?
-Pour celle qui vient de sortir, suggéra Florian, ce sera un arc : elle m´a avoué bien aimer celui que votre ami manipulait tantôt.
-Bien… Et pour vous ?
-Euh… Vous avez quoi comme épées ?

-Alors, interrogea Eziel, pourquoi c´est difficile d´être intelligent ?
-Deux choses : il faut beaucoup apprendre avant de se qualifier d´intelligent. Chez moi, on apprend les Mathématiques ou d´autres cours savants dès l´âge de six ans, et cela continue jusqu´à douze ans plus tard, lorsque l´on en a dix-huit. Après, nous pouvons apprendre ce que nous voulons en allant dans une école spéciale pour les grands, ou bien commencer à travailler dans le domaine pour lequel nous avons eu un diplàme.
-C´est quoi, un diplàme ?
-C´est un papier qui dit que tu peux faire ton métier ou aller dans les grandes écoles. On le reçoit quand on a fini d´apprendre les choses savantes des enfants.
-Et la seconde chose qui rend difficile d´être intelligent, c´est quoi ?
-Ce sont les autres…
Lakade se tut un instant, puis reprit :
-Tu sais, chaque année à partir de nos douze ans, nous changeons chaque année de classe, et souvent nous n´avons pas les mêmes camarades avec nous. Mais moi, depuis la troisième année consécutive maintenant, je suis dans une classe qui ne m´aime pas. Mes camarades sont souvent méchants avec moi, et j´ai souvent l´impression de me sentir rejetée par eux. L´un d´eux m´insultait tout le temps. Parfois aussi il s´en prenait à mes affaires : il jetait mon équerre â€"ne me demande pas ce que c´est- par la fenêtre ou coloriait une de mes feuilles de cours avec de la craie pendant que je révisais. J´ai une amie, chez moi, et nous sommes toutes deux dans le même cas. Nous avons souvent voulu changer de classe, mais chaque fois on pensait qu´ils allaient finir par nous apprécier. Or jusque là, rien n´a évolué… Je crois que c´est parce qu´on est plus intelligentes qu´eux, on évalue mieux les choses de la vie. Si ce n´est pas ça, alors peut-être que ce sont nos goûts, nos loisirs qui diffèrent trop des leurs… Toujours est-il que cela fait trois ans que c´est ainsi, rien ne change, et tout le monde s´en fiche. Même les adultes, qui sont pourtant là pour nous aider, font semblant de faire attention à nos problèmes, alors qu´ils n´en ont rien à faire !
-Tu sais, Lakade… Je suis peut-être trop jeune, mais je comprends ce que tu ressens… Je suis dans le même cas que toi en fait : il y a des gens que je déteste et qui ne s´en vont pas, alors ils me font souffrir, et en plus je suis à un âge où on commence à s´intéresser aux filles, mais à cause de tout ce qu´ils me font, je ne me sens pas capable d´aimer quelqu´un !
-C´est faux ! cria Lakade en se levant.
-Hein ?
-C´est faux… Tu peux aimer quelqu´un toi, rien ne t´en empêche…
-Et toi ?
-Je ne peux pas, j´en ai trop bavé pour penser à des choses comme ça, même si je tombe amoureuse un jour.
-Tu en es sûre ?
Lakade cessa brusquement de trembler, se mura dans le silence. Elle se leva et se redirigea vers la hutte du vieux forgeron.

-Kévin ! Tu m´as fait peur !
-Arrête de hurler Flore, implora le jeune garçon, je voulais simplement te signaler que j´étais revenu… Je n´ai pas réussi à prendre possession des esprits de beaucoup de morts, je ne suis pas assez puissant. Cependant, je suis en mesure de combattre efficacement.
-Je suppose qu´il y a un « mais » ?
-Oui… (Il hésita beaucoup avant de parler) Il va falloir que tu te montres active durant les combats. Par là je veux dire… que tu vas devoir leur faire du mal
-Tu plaisantes ? Je ne vais pas faire une telle chose !
-Je ne parlais pas de tuer ! Je crains que nous n´ayons pas le choix, à moins que… Oui, à moins que tu ne saches doser tes coups suffisamment pour ne pas trop les amocher. Même si ce sont des gens que tu connais, tu dois pouvoir les neutraliser.
-Non, je ne peux pas faire ça…
-Même si ce sont des gens que tu détestes ?
-Pourquoi parles-tu comme ça ! Ca ne te ressemble pas, Kévin ! Tous ces événements te montent à la tête, tu ne penses plus qu´à venger l´orphelinat !
-C´est faux, affirma le jeune garçon. Viens, maintenant, on va devoir le faire.
Il m´entraîna dans une rue latérale du cimetière et se mit à courir. La rue débouchait sur la place du village, je l´avais à peine reconnue tellement elle était dévastée.
-Alors maintenant tiens-toi bien, ça va aller vite…
Il me fit avancer jusqu´à la fontaine et grimpa dessus pour examiner les alentours.
-Deux darksanan qui viennent de l´ouest ! Je t´en laisserai un… Hé mais attends, je les reconnais !
Je grimpai précipitamment sur la fontaine.
-Ce ne sont pas des connaissances à toi ? me questionna-t-il.
-Je n´aurai jamais cru tomber sur elles ! Ma prof de Religion et une des rares camarades de classe qui m´apprécie… Il faut vraiment qu´on les neutralise ?
-Pas le choix, je te l´ai déjà dit. Mais si ça peut te rassurer, elles perdront la mémoire et resteront évanouies jusqu´à ce que tout rentre dans l´ordre…
-Tu as lu ma fiction sur Internet, c´est ça ?
-C´est pas malin de montrer ça à tout le monde… Allons-y !
Il descendit et rejoignit « ses » esprits, prêts à combattre. J´y allai à mon tour. Elles approchaient, très vite, bien plus qu´elles auraient pu le faire normalement. Une air sauvage se peignit sur leurs visages quand elles nous aperçurent, Kévin et moi. J´eus de la peine à reconnaître Rachel telle qu´elle était alors. Elle qui était la seule à savoir m´écouter, non pas que Lakade ne sache pas le faire, mais Rachel savait toujours donner les bons conseils en cas de coup dur. Lakade aurait plutôt foncé dans le tas sans savoir ce qui allait suivre.
Mais ce qui m´acheva, ce furent ses yeux. Jamais je ne les avais vu refléter un tel sentiment de haine : cette dernière rendait ses yeux aussi foncés que les miens. Je ne pus plus me retenir, retenir mes coups. Comme Kévin me l´avait conseillé, je retins mes coups, mais les rendis aussi vengeurs que possible. Elle aussi, elle s´était laissée avoir par ces pourritures de darksanan ! Je n´en avais cure des coups qu´elle m´assénait, elle n´avait jamais été très forte. Enfin elle s´écroula, assommée.
-Bravo, Flore, me félicita Kévin. Continue comme ça, on ne les tuera pas.
J´acquiesçai. Nous faisions là les premiers pas vers une possible victoire.

-Vous allez nous manquer ! pleura Eziel.
Les armes terminées, les fugueurs pouvaient repartir. Lakade en avait appris un peu à Eziel sur les bases du calcul, de l´écriture et de la lecture, afin qu´il puisse se montrer « intelligent » sans trop en faire, c´était sans compter sur son ego qui reprit le dessus quand il montra sa salamandre à tout le village, ce soir-là. Cela lui valut à la fin plus de fous rires qu´autre chose, et il laissa rapidement sa salamandre aux plus pauvres pour qu´ils puissent en tirer quelque chose à manger.
-J´espère que vos armes vous conviennent, jeunes humains ! espéra le vieux forgeron.
-Autant que la nourriture que vous nous avez servie, remercia Shizuka, elle était délicieuse !
-J´en suis heureux ! Eziel, tu n´aurais pas oublié quelque chose par hasard ?
Le jeune nain réfléchit un long moment avant de comprendre ce que son aïeul lui demandait.
-J´ai oublié les flèches et les poudres ! s´exclama-t-il avant de partir en courant.
-Je suis désolé que nous ne vous ayons pas fait cadeau de ces présents plus tôt, s´excusa Eziel quand il revint, mais vous auriez été bien embarrassés si vous ne les aviez pas eus. Au revoir !
Après de difficiles adieux, vu l´engouement d´Eziel à s´accrocher à la jambe de Shizuka, les fugueurs reprirent la route. Le lendemain, ils arrivèrent au pied du Pic.
-Eh bien, ça ne va pas être facile à escalader, jugea Florian.
-Sauf quand on connaît le terrain, sourit Numen.
Il contourna la montagne et s´arrêta près d´une brèche.
-Un escalier intérieur, expliqua-t-il.
Il s´apprêtait à y entrer lorsque des pas lourds et pressés se firent entendre au loin. Une nuée de soldats afflua du côté gauche.
-Oh non…
-Qu´y a-t-il Numen ? demanda Shizuka.
-Je reconnais ce blason… Je connais cet homme qui arrive là-bas… C´est leur chef.
Il semblait tétanisé par cette brusque apparition. Florian, Lakade et Shizuka le pressèrent de leur dire ce qu´il se passait. Numen semblait complètement abattu et les pressa de pénétrer dans le tunnel d´où ils débouchèrent sur ledit escalier.
-Il faut se dépêcher, sinon nous aurons de graves problèmes !
-Ca suffit ! s´exclama Shizuka en s´arrêtant net. Tu ne saurais pas nous expliquer pourquoi tu fuis, pour une fois ? C´est si dur que ça ?
Mortifié, il s´arrêta à son tour.
-C´est l´homme qui m´a arrêté il y a dix ans…
Les pas se pressaient dans le tunnel. Aussi blanc que la neige, Numen acheva sa phrase.
-C´est Jeremy de Santelme !
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