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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 5
Nom de l'œuvre : Les fabricants de monstres. (Monstre et Compagnie) Nom du chapitre : Première disparition
Écrit par Tracy Chapitre publié le : 2/1/2007 à 16:16
Œuvre lue 15498 fois Dernière édition le : 15/2/2012 à 18:51
Chapitre 4

Sulli et la baby-sitter quittèrent la grande salle des rires à leur tour. Sulli commença à parler, non pas qu´il avait particulièrement envie de faire connaissance avec l´humaine, mais plutôt pour évacuer son stress lié à la disparition de Boo.
« On a de la chance que l'usine soit fermée il n'y a plus personne. On aurait eu des ennuis si quelqu'un avait vu des humains ici...
- Votre ami est toujours si désagréable? Ou c'est juste ma présence qui l'ennuie ?
- Oh c'est de revoir des humains ici, ça lui rappelle il y a deux ans. On a eu beaucoup d'ennuis lui et moi. Et arrêtez de me vouvoyer s'il vous plait, personne ne me vouvoie pas même mes employés.
- Mais vous aussi vous me vouvoyer. » Répliqua t´elle avec amusement. Sulli réfléchit un instant et se trouva un peu idiot.
« Ah euh... Oui c'est vrai.
- Alice.
- Pardon ?
- C'est comme ça que je m'appelle. Mais vous je ne pense pas que vous vous appelez "Minou" » Elle haussa un sourcil en retenant un sourire et Sulli l'examina avec le même regard. Alice se trouvait un peu trop audacieuse de lui parler de cette façon, elle n´en avait pas l´habitude, mais bizarrement elle se sentait à l´aise avec ces deux monstres.
« Non, Jack Sullivan, mais appelle-moi Sulli comme tout le monde. » Ils continuaient de chercher la petite fille dans les couloirs des administrations, le service compta, le service du personnel, l´informatique… Toutes les portes étaient fermées à clef mais Sulli préférait vérifier. Il comptait bien faire tous les services avant d´atteindre son propre bureau.
« Alors si j'ai tout compris Boo est venue ici il y a deux ans ? Demanda Alice.
- Oui. Un monstre a tenté de l'enlever, un certain Léon le Caméleon, mais on l´a stoppé et on a renvoyé Boo chez elle. »
Sulli s´arrêta puis cligna des yeux, il regarda Alice avec un intérêt soudain et une expression traduisant la perplexité.
« Pourquoi l'appelez, pardon l'appeles-tu Boo ? Elle doit bien avoir un autre nom dans votre monde. »
Malgré elle, la jeune fille prit une voix douce et un petit sourire bienveillant s´afficha sur son visage.
« Oh c'est juste que... Tu t'étais attachée à elle, pas vrai ? C'est pour ça que tu lui as trouvé un petit nom. » Elle s´arrêta un instant de parler pour voir Sulli qui la fixait en attendant la suite.
« C'est une petite fille très attachante je le sais et je ne voulais pas... Enfin si c'est le nom que tu lui as trouvé, c'est comme si c'était son vrai nom. Donc je ne voulais pas l'appeler par le nom que ses parents lui ont donné. C'est simplement symbolique. »
Ils restèrent silencieux mais Alice avait apparemment beaucoup de questions à poser qui lui brûlaient les lèvres. Il est vrai que découvrir un monde parallèle rempli de monstres n´était pas chose courante. Et l´inquiétude d´avoir égaré la petite fille ne suffisait pas à étouffer la curiosité grandissante de la baby-sitter.
« Les humains sont interdits ici ?
- Ils l'étaient. Les enfants étaient considérés comme toxiques. Maintenant, même si les services secrets les ont déclarés non toxiques, les autres monstres qui ne travaillent pas ici ne sont pas très rassurés quand on leur parle d'humains, surtout que notre monde leur est caché. C'est pour ça que lorsque Boo est venue ici on a eu de sacrés problèmes avec Bob.
- Mais pourtant vous êtes le patron ici non ?
- Je ne l'étais pas à l'époque... »
Un gassouillement les fit se retourner, c'était Boo.
« Tu es là ma puce ! Cria Alice, folle de joie.
- Boo ! » L'enfant accourue vers eux, se serra d'abord contre Sulli puis alla dans les bras de Alice qui l´accueillit avec un grand sourire soulagé.
« On était inquiets ! T´es une sacrée fripouille toi.
- Ali !
- Je t'ai déjà dit de ne plus nous faire peur comme ça Boo. » Dit Sulli avec un ton soulagé lui aussi. Il se tourna vers la baby-sitter avec un sourire amical.
« Viens, on va chercher Bob et on vous renvois chez vous. »
Alice hocha la tête et ils prirent la direction des vestiaires.

Bob était encore là bas à grommeler tout seul.
« Non mais je vous jure des fois ! Encore des humains, et ils tombent encore quand il faut pas ! »
Il cherchait partout, jusque dans tous les recoins les plus inattendus : cuvette des toilettes, sauts, trousses à pharmacie... Il regarda sous les bancs, ouvrit tous les placards ouverts et non cadenassés. Il piqua d´ailleurs au passage un bonbon dans un paquet vert fluo de la même couleur que sa peau, sur l´étiquette il y´avait une publicité : « La compagnie des monstres, le rire c´est comme un coup de foudre ! ». On voyait légèrement le bras et les oreilles de Bob dépasser du logo, appuyé sur l´une des fameuses bouteilles jaunes. Le sachet se trouvait dans un casier inscrit : « Basile Decock ». Bob ne réalisa même pas que le casier avait un cadenas déverrouillé accroché à la porte. Il passa son chemin, toujours en marmonnant de rage. Vérifia s´il n´y avait pas de gamine dans le fond d´une corbeille à papier. Tourna l´œil à droite, puis l´œil à gauche. Laissant le temps à une ombre de se faufiler entre les casiers de la dernière rangée. Il regarda derrière la porte des douches et regarda les quelques bonbons qui lui restaient dans la main. Il entendit quelque chose marcher quelque part dans le vestiaire. Il se retourna mais ne vit rien. Puis il entendit à nouveau du bruit, comme une boite en métal que l´on renversait et des pas accéléré. Bob fronça son unique sourcil et esquissa un sourire.
« Elle est là… Ouf. »
Pour l´attirer, il eut la génialissime idée de s´agenouiller par terre et de tendre la main remplie de bonbons.
« Pss pss. Viens là Boo… Tonton Bob est là, viens lui faire un gros câlin. Aller viens, il a un cadeau pour toi, des belles sucreries, ouh miam miam. Mss Mss… »
C´était comme s´il était en train d´appeler un chat, ou l´une de ces immondes boules de poils rose candy avec des antennes qui leur servaient d´animaux de compagnie et que la vieille voisine de palier des Razowsky élevait dans son trois pièces.
Bob rampa sur le sol ainsi sur un mètre ou deux en appelant l'enfant d´une voix niaise. C´est à ce moment que Jack, Alice et Boo débarquèrent dans les vestiaires.
« Eh Bob on l'a récupéré ! » Dit Sulli sur un ton jovial. Alice regarda le monstre vert à genoux sur le sol en train d´essayer d´attirer quelque animal invisible, elle haussa un sourcil mais s´efforça de garder un air naturel, et pour ne pas paraître impolie évita de poser la moindre question à Bob (ou même à Sulli sur la santé mentale de son ami). De toutes façons, en elle-même, elle se répétait cette phrase qu´elle avait lu quelque part un jour: « Ne poses pas de question si tu ne veux pas connaître la réponse. ».
Bob se retourna vers eux et il sauta de joie en voyant Boo dans les bras de Jack. Il revint rapidement sur ses pattes dans ce bond et sa voix était nettement plus heureuse.
« Parfait alors retournons au niveau Rire et finissons en avec tout ça ! »
« Bob Rasoski ! » cria Boo de bonheur.

Ils filèrent tous les quatre vers la salle de l´ancien niveau terreur, Bob riant euphorique, comme s´il sentait tout d´un coup tous ses problèmes s´envoler. Mais arrivés dans la grande salle, au niveau du poste de travail de Bob, ils s'arrêtèrent tous alignés. La bouche grande ouverte et les yeux ronds, Bob et Sulli restèrent immobiles, comme deux statues traduisant l´effroi. Alice à coté d'eux s'arrêta un peu perturbée mais pas au point d´afficher la même expression que les deux monstres. Elle n´était pas dans son environnement normal et n´arrivait pas à analyser immédiatement la situation qui l´intriguait pourtant un peu. Boo les regarda tour à tour avec un air d'incompréhension.
Sulli fut le premier à rompre le silence.
« Où est la porte ? »
Devant eux, se tenait le présentoir personnel de Bob, alimenté en électricité qui servait à tenir les portes de placards. Il était vide et éteint, la porte de Boo qu´ils avaient amené en fin d´après midi avait disparue.
« Vous l'aviez laissé là... » Commença Alice d´un ton hésitant, mais elle ne pu terminer sa phrase car Bob se mit à crier et il éclata en petits sanglots, avec un ton dramatique théâtral.
« Oui on l'avait laissé là ! Il faut toujours qu'il y ait un problème! »
Sulli appuya sur le bouton spécial pour faire venir la porte mais ça ne marchait pas : la porte ne venait pas. C´était normal car ils n´avaient pas souvenir d´avoir rappelé la porte, et le rangement automatique des portes avait été déconnecté pour la nuit. Pendant que Sulli tapotait nerveusement sur le tableau de controle, Bob continuait son monologue fataliste.
« Chaque fois que quelque chose de bien arrive pour moi, une montagne d'ennuis, de problèmes les plus inattendus me tombent dessus ! D´abord le premier rendez vous avec Célia il y a deux ans ! Et puis le jour de mon mariage avec Célia la tuyauterie nous a lâché : notre nuit de noce c´était comme si on l´avait passer dans une piscine ! Quand Junior est né je n´ai pas pu aller à la clinique parce que ma voiture neuve est tombée en panne et s´est verrouillée, j´ai passé trois jours enfermés dans ma propre auto ! Et là c´est le jour de mon TOUT PREMIER anniversaire de mariage non mais c'est pas vrai ! C´est pas vrai ! C´est pas vrai ! »
Sulli réfléchissait le plus vite qu´il pouvait et surtout du mieux qu´il pouvait lorsque Bob lui hurlait dans les oreilles.
« Ne t'en fais pas Bob, on va la chercher. Cette porte ne peut pas être bien loin...
- Non ! Cette petite fille et cette fichue porte ne gâcheront pas une période romantique de ma vie de plus, je vais à mon rendez vous avec Celia !
- Mais...et elles ? » Sulli montra d´un coup de patte Boo et Alice.
« Emmènes les chez toi, tu l'as déjà fait avec la gamine non ?
- Je ne vais pas les emmener chez moi à pieds, dans la rue si quelqu'un les voyait ?
- Il fait nuit Sulli !
- On peut quand même les voir ! » Il marqua une petite pause pour juger de l´état d'hystérie de Bob puis continua.
« Prends nous en voiture et déposes nous chez moi avant d'aller à ton rendez vous avec Célia.
Si Bob avait été comme Peer O´Lise, le responsable du service qualité capable de cracher des flammes par le nez et de la vapeur, de la fumée serait probablement sortie de ses oreilles et de ses narines à cet instant précis, tellement son énervement était intense. Ses dents grinçait et une veine commençait à ressortir sur sa tempe. Il faillit parler mais Sulli fut plus rapide que lui.
« Dis oui et dépêche toi si tu ne veux pas être en retard à ton rendez vous. »
« Oh d'accord! » Hurla Bob en tremblant de colère mais avec un air résigné.
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