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Lecture du chapitre 7 | |
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Nom de l'œuvre : Les fabricants de monstres. (Monstre et Compagnie) | Nom du chapitre : Retour à l'usine |
Écrit par Tracy | Chapitre publié le : 3/1/2007 à 22:31 |
Œuvre lue 15515 fois | Dernière édition le : 22/2/2012 à 23:09 |
Chapitre 6 Le lendemain matin Sulli frappa à la porte de sa propre chambre dans l´intention de réveiller les deux filles qui dormaient dans son lit, il n´entendit pas de réponse mais hésita à entrer. Après avoir vu la nounou de Boo nue dans la salle de bain il préférait ne pas la déranger au cas où elle dormirait nue aussi. Soudain un bruit sourd résonna et les bruits des ressorts du lit qui grinçait « De´ouh ! - Qu´est ce que…Ah ! - Bob Rasovski ! - Non non Bob s´il te plaît lâches mes cheveux, lâches… BOUM, clach ! - Aïe ! - Eh eh… Ih ih eh eh ! Ping, pling ! Sklatch ! Kitch ! - C´est malin ça Boo… - Pa´don… Eh eh..." Sulli sourit derrière la porte et eut un rire silencieux. « Je crois qu´ils sont levés. » Il alla préparer la table du petit déjeuner dans la cuisine et à peine dix minutes plus tard Alice, Boo et Bobby débarquèrent dans la pièce. Bob la langue pendante sur le côté comme un chien affamé. Alice salua Sulli avec un sourire aimable et installa Boo à côté d´elle sur une chaise où Sulli avait pensé à mettre des livres pour rehausser la petite fille à hauteur de la table à manger. Sa nourrice tenta d´installer Bob dans son siège mais le fauve reptilien ne se laissait pas faire. Sulli lui vint en aide rapidement et Alice remarqua, non sans un rire spontané le tablier rose de Sulli marqué : « I´m a Cook´monster .». « Je suis un monstre de la cuisine » pensa Alice et comme si elle avait pensé à voix haute Sulli lui lança amusé : « C´est un cadeau je n´ai pas choisi la couleur, et si ce n´est pas ça je t´assure que je sais cuisiné, c´est pas une blague. » Pour faire en quelques sortes honneur à son hote Alice accepta avec un sourire qui se voulait enthousiaste les préparations de Sulli pour le petit déjeuner. Sa curiosité était bien cachée mais cette fois ci elle mourait d´envie de goûter la nourriture de ce côté du monde. Elle repensa à sa journée de la veille en regardant Sulli s´afférer autour de ses poêles et de son mixeur de fruits ( en regardant leur aspect Alice n´aurait pas pu affirmer que c´était bien des fruits et non des légumes ou des chaussures mais le matin c´était plus logique de manger des fruits.) Elle se remémora son arrivée dans leur monde et elle se sentit un peu gênée en y repensant avec une attitude plus calme et posée. « Au fait désolée d´avoir hurlé hier. - Quoi ? - Quand je suis arrivée dans votre monde, je t´ai littéralement cassé les oreilles, je suis désolée. J´ai réalisé que c´était une chance qu´il n´y ait plus personne dans l´usine, sinon je vous aurai apporté pas mal d´ennuis à toi et Bob. C´est bizarre d´ailleurs parce que je n'cris pratiquement plus jamais depuis des années. J´ai horreur de ça. - Faut pas que tu t´en fasses pour ça, répondit Sulli amusé. La première fois que j´ai vu Boo dans notre monde j´ai hurlé au moins une dizaine de fois à en perdre la voix, mais mon cri était un peu moins soprano que le tien. - Ca c´est drôle… » Dit elle en souriant malgré tout, avant de s´asseoir à la table entre Boo qui sautillait sur sa chaise et Bobby dans son siège de bébé monstre. Sulli se tourna à nouveau vers Alice, une poêle à frire dans la main et une raclette en forme de patte de monstre dans l´autre. « Bacon ? - Euh… Pourquoi pas, répondit elle en haussant les épaules, assez amusée. Mais je ne préfère pas savoir à quoi ressemble les porcs chez vous… » Elle regarda Sulli mettre une tranche viande, ressemblant exactement à du bacon frit, dans son assiette, puis elle entreprit de la couper pour la manger avec ses œufs d´une couleur plus rouge que jaune. Sulli s´approcha de l´assiette de bébé de Bobby. Il lui retira de la bouche de force car il était en train de la mâchonner, Alice trouva d´ailleurs curieux qu´un bébé ayant l´air aussi jeune ait déjà des dents… Bob junior ressemblait à un lion, cyclope, vert et sans poil bien entendu, complètement affamé. Mais lorsque Jack lui présenta son assiette pleine d´une purée jaune maïs, Bob tira la langue et se mit à tambouriné sur son siège. Il envoyait de la bouillie partout, sur les murs, la fenêtre, les vêtements d´Alice, la barbe de Sulli et sur le visage de Boo qui ouvrit la bouche pour pouvoir recevoir la bouillie dans la bouche. Elle se régalait et émit un « Miam ! Humm ! » en avalant une giclée de purée. « Bob eu pa de bouilli ! Na ! Pa bo Sulli ! - Il faut l´emmener à l´usine lui aussi ? » Demanda Alice sans quitter le petit monstre vert des yeux. « Eh oui hélas… On a notre propre garderie. Une idée à moi. » Sulli soupira avant de continuer : « Bob va passer nous chercher en voiture. Il a un siège adapté pour le gosse. Avec trois ceintures, un casque et des cousins de sécurité adaptés. » Alice se retint de rire tandis que Sulli souriait malgré lui. Jack et Alice discutaient avec plus d´aisance que la veille. Une fois qu´ils s´étaient débarrassés de l´idée que l´une était humaine et l´autre une créature qui ne devrait rationnellement ne pas exister, ils pouvaient parler normalement comme deux personnes qui font connaissance. Alice débarrassa encore une fois la table, retenant son envie presque maniaque de vouloir nettoyer le plan de travail de la cuisine. Ils passèrent l´un après l´autre rapidement dans la salle de bain, Alice accompagnée de Boo et Sulli de Bob. Alice espérant qu´il n´allait pas trop y laisser de poils en tentant de maîtriser « la bête » qu´il devait laver. Elle laissa Boo jouer dans le salon en attendant et Sulli finit par aller rejoindre les filles une fois la toilette de Bob et la sienne terminées. Quelques instants plus tard ils entendirent du bruit sur le palier, des pas légers qui devaient sautiller et un son de voix en train de chanter, comme si quelqu´un fredonnait avec bonne humeur. « Toc toc toc, Sulli c´est moi. » Cette voix légère et fluette provenait de derrière la porte d´entrée, mais malgré cette allégresse presque féminine dans le ton, Sulli reconnut la voix de Bob. Il fit entrer son ami qui avait un sourire radieux. « Bonjour bonjour. - Salut Bob, alors comment s´est passée ta soirée ? - Im-pe-ca-ble, un vrai rêve, la perfection ! Ca faisait tellement longtemps que ma bouille d´amour et moi on n´avait pas passé un moment ensemble ! Rien que elle et moi… Raaah… » Il semblait au septième ciel mais garda suffisamment de lucidité pour demander à Sulli comment s´était passé sa propre soirée. « Et toi Sulli comment ça s´est passé avec hem, "l'autre" ? » Alice se pencha pour regarder Bob avec un sourcil légèrement haussé, le regard rempli de reproches silencieux. Elle trouvait assez culotté que Bob parle d´elle de cette façon à Sulli alors qu´elle se tenait juste à côté de lui. « Elle s´appelle Alice, Bob, et oui ça c´est très bien passé. Je crois que Boo aime bien junior, il doit lui rappeler toi. - C´est vrai que mon globule est le portrait tout craché de son papa ! - Bob Rasofski ! » Cria Boo qui se précipita pour serrer Bob dans ses bras. Le monstre vert caressa les cheveux de Boo sur le regard étonné d´Alice. Il avait l´air d´apprécier Boo lui aussi, il commençait à remonter dans son estime… Sulli quant à lui regardait son meilleur ami avec un sourire bienveillant mais un peu absent. Junior arriva à son tour en courant vers son père et Boo s´écarta pour le laisser passer. « Ah mais revoilà le plus bel œil de l´univers, après son papa bien sûr. - Papa star ! - Est-ce qu´il a été sage au fait Sulli ? - Oh un vrai petit monstre, comme d´habitude. - Ah c´est très bien junior ! Papa est fier de toi mon noenoeil ! » Il le porta à bouts de bras au dessus de sa tête et Bob junior leva ses petits poings serrés au dessus de sa tête avec un mouvement de winner. Alice se rapprocha de Sulli et lui tapota le bras pour qu´il abaisse sa tête à sa hauteur, elle put ainsi chuchoter à son oreille avec un ton tout ce qu´il y avait des plus sincères. « Dis moi, c´était positif ou péjoratif ce que tu viens de dire ? - Péjoratif, mais ça Bob ne l´a jamais compris… » Répondit Sulli très amusé. Alice ne pu s´empêcher de sourire largement, retenant avec brio un rire qui aurait sans doute fit perdre sa bonne humeur à Bob. « Aller, » dit Bob, « Célia attends dans la voiture il faut qu´on aille bosser, avant que le patron ne voit qu´on n´est à la bourre… Oups c´est vrai, j´avais oublié : c´est toi le patron ! Eh eh... » Bob sautilla de joie en se dirigeant vers la porte. Sulli hocha la tête de droite à gauche tout en souriant mais Alice toussota et Sulli se tourna vers elle à nouveau. Il ne lui fallut que quelques secondes pour comprendre en la regardant, la petite Boo entre ses bras lui faisant coucou, ce qu´Alice voulait lui dire avec son sourire exagéré tout en montrant la gamine. « Balade Minou ? - Err… Hem, euh oui Bob au fait. - Quoi ? » Il se retourna toujours aussi gai et vit Sulli lui montrer les deux humaines du bout de la griffe de son pouce. Bob relâcha les épaules comme s´il venait de se souvenir d´une corvée à faire. « Il faut les ramener à l´usine. - Oui… Mais en plein jour c´est risqué Sulli. Même le Président de Monstre et Compagnie ne peut pas se permettre de se balader avec deux humaines partout dans Monstropolis. - On aurait pu les amener discrètement si t´étais arrivé plus tôt Bob. - Nuit SEUL avec ma bouille d´amour de Célia. Je sais que tu es célibataire endurci mais tu reste un monstre avec un grand M et tu peux quand même comprendre ça ! » Alice les yeux un peu agrandis et les sourcils haussés prit bien soin de ne regarder ni Bob ni Sulli. Ce genre de discussion ne la choquait pas vraiment, mais les usages voudraient qu´on ne parle pas de ça en public. Elle regarda Boo en se disant qu´elle était HEUREUSEMENT trop jeune pour comprendre. « D´accord Bob mais je ne peux pas les laisser ici aujourd´hui, c´est le jour où la pieuvre de ménage vient. - Appelles là et donnes lui un jour de congé. - Elle doit déjà être en route Bob ! Et si on retrouve la porte plus vite on les renverra mieux ce serra, ça sent pas bon ces disparitions de portes. Je vais devoir le signaler et je ne veux pas que les CAE viennent alors que les filles sont encore à Monstropolis. » Bob commençait à être agacé par l´entêtement de son ami. Ce n´était qu´une légère hausse de tension contrairement à la crise de stress de la veille. « D´accord, le coup de la housse de fauteuil et des ampoules a marché pour la petite, c´était un coup de chance ! Tu comptes faire quoi pour la grande ? Ton enveloppe de couette avec des trous pour les yeux, les moufles que ta mère t´a tricoté pour les mains et des palmes de plage pour les pieds ? - Ca pourrait marcher… Dit Sulli avec un air pensif. - Célia est dans la voiture bougre d´imbécile poilu ! Elle ne se laissera pas berné par ta literie. » Sulli soupira en regardant le plafond, il savait que Bob disait vrai et il lui fallait trouver une meilleure idée, plus simple aussi... « Bob, boum ! Plong plong BOUM. » Les deux monstres se retournèrent pour voir junior, que Bob senior avait reposé par terre, sortir du grand carton de la télé grand écran de Sulli qui traînait encore par terre. Il faisait un drôle d´œil comme s´il avait le tournis. Jack regarda un instant le carton puis se tourna vers Alice qu´il détailla de la tête aux pieds. Alice se demanda à quoi il pensait mais à la façon dont il la regardait, elle était persuadée qu´il essayait d´évaluer sa taille… Quelques minutes plus tard Sulli descendait l´escalier de son immeuble avec entre les bras un énorme carton de télévision dernier cri, une inscription « fragile » gribouillée sur le flan au feutre noir. Bob marchait devant lui, tripotant sa clef de voiture au porte-clef en forme de tête monstre cornu. « Petits pas, petits pas, petits pas. » Il guida Sulli jusqu´en bas de l´immeuble où Bob fit un petit coucou à sa femme assise dans la voiture sur la banquette arrière avant d´ouvrir le coffre pour que Sulli y place le carton. Il souffla en posant ce carton qui était quand même très lourd. Sulli pu enfin voir ce qu´il y avait devant lui, c´est alors qu´il remarqua les cobras des cheveux de Célia tournés vers lui. Il sourit poliment avant de vérifier une dernière fois les trous percés dans le carton. « Vous en faites pas, le trajet ne sera pas long. » Alice entendit le coffre se refermer sur elle et Boo, et une fois plongée dans le noir total Boo se mit à crier mais d´amusement et non de peur. Sulli partit s´asseoir sur le siège passager à côté du conducteur, en l´occurrence Bob, tandis que Bob mettait son fils sur une grosse chose poilue qui semblait très mœlleuse et très douce. Sulli ne voyait pas ce que cela pouvait être et il ne posa pas de question, il dit seulement : « Bonjour Cé… » mais s´arrêta lorsqu´il remarqua que des serpents roses dépassaient de l´énorme touffe de fourrure rousse et que la chose s´était mise à bouger. « Boujour Sulli. » Répondit une voix charmante d´hotesse d´accueil, tandis que la fourrure vivante attachait Bob junior sur son siège spécial. Sulli finit par comprendre que cette chose poilue n´était qu´une longue veste en fausse fourrure (Célia n´aurait jamais accepté qu´on dépèce un pauvre lupin à la toison flamboyante !). Bob vint s´asseoir au volant tandis que Sulli regardait toujours madame Razowsky avec un air surpris. « Euh… Joli manteau Célia. - Merci Sulli-friti. C´est un cadeau de Bobby. - Rien n´est assez beau pour ma méduse adorée. » Il se pencha à l´oreille de Sulli pour murmurer : « 399 Monstro dollars pour notre anniversaire de mariage, deux semaines de travail complète… Je crois que tu devrais me donner une petite augmentation. » Sulli le regarda avec un air blasé et Bob lui sourit exagérément. Apparemment il était de bien meilleure humeur que la veille. « Aller on démarre. » Il sourit une dernière fois à Célia assise derrière et tourna la clef pour démarrer le moteur et le faire ronronner, ou plutôt rugir. « Hem Bob… » Dit Sulli discrètement. « N´oublies pas : roules pas trop vite tu sais il y´a… - T´inquiètes pas pour ta copine Sulli, le coffre c´est comme un salon grand luxe dans cette voiture, rembourré et molletonné de partout. - Ce n´est pas ma copine Bob, mais s´il te plaît fais attention. Et puis Boo est encore petite et fragile ! - Ne t´en fais pas je te dis, j´y penses à la petite. - Mais qu´est ce qu´il y a Bob ? De quoi tu parles ? - Ma chimère c´est… Euh… - J´ai des affaires fragiles, euh qui cassent dans le coffre alors je pris Bob de conduire DOUCEMENT. » Sulli lança un regard très appuyé à son compagnon et Bob lui répondit en grinçant les dents d´un « Oui », son unique œil légèrement exorbité. Il lança sa voiture sur la route principale et Alice se sentit plaquée contre la portière du coffre. Elle tenait Boo entre ses bras et si Alice grimaçait de s´être prit un choc dans le bas du dos Boo elle s´esclaffait de joie comme dans un manège pour enfants. « Yououh ! Enco enco ! Ah ah ! Mane´vroum vroum ! - Chut… Boo… » Célia se retourna, croyant avoir entendu quelque chose. Elle se tourna vers son fils qui mâchouillait avec hargne sa ceinture de sécurité la plus haute, placée à hauteur de sa bouche. Comme il émettait des sons plus ou moins étranges elle pensa que c´était lui. Avec la puissante voiture de Bob, ils arrivèrent rapidement à l´usine. Sulli sortit l´énorme carton du coffre du bolide Razowsky et Célia le regarda perplexe. « Mais qu´est ce que c´est Sulli ? Ca a l´air drôlement lourd. - Non ne t´inquiètes pas Célia c´est, c´est… - Des tasses en porcelaine ! » Bob avait dit ça à la va vite, c´était le première chose qui lui était venu à l´esprit. En fait, c´était le souvenir de cette encombrant et hideux service en porcelaine que sa mère leur avait offert en guise de cadeau de mariage qui avait ressurgi brusquement dans sa tête. « Des tasses en porcelaine ? » Demanda Célia qui n´en croyait qu´à moitié ses oreilles. « Mais pourquoi amènes tu des tasses en porcelaine à l´usine Sulli ? - Parce que… Ce sont les cadeaux pour les employés. Cadeau de fin d´année. Avec pour chacun son nom gravé dessus. » Il sourit à Célia avant de chuchoter à l´intention de Bob : « Merci, maintenant je sais ce que je dois faire comme cadeau de fin d´année, ça va faire un tabac et c´est tellement simple à trouver. » Le ton nettement ironique de Sulli agaça Bob qui marmonna à son tour pour ne pas que sa femme l´entende. « J´essaye de t´aider ! Tu aurais préféré qu´il y´ait quoi dans ton carton ? Des lingots d´or ou des poignées de portes en cristal ? » Ils quittèrent Célia et junior devant l´accueil ; elle avait conservé son emploi de standardiste depuis deux ans. Après un baiser doublé par une bande son courte mais bien audible d´un « Smack ! », Bob suivit Sulli jusqu´aux vestiaires hommes. Il ne s´arrêta pas, il avait trop hâte d´enfin poser le gros carton qu´il devrait obligatoirement cacher dans son bureau, vu que c´était le seul endroit qui n´était pas ouvert à tous les employés, du moins en temps normal. Sulli posa finalement le carton par terre dans son bureau et se dirigea vers les fenêtres qui donnaient sur le niveau rire. Il baissa les stores tandis qu´Alice sortait de son carton. « Eh ben, t´es costaud d´avoir réussi à nous porter jusqu´ici. Aie ! Mon dos...» Elle laissa Boo sortir, toujours vêtue de son costume préféré puis elle s'étira douloureusement. Sulli se tourna vers les filles en souriant, assez flatté du compliment il n´y fit pourtant aucune allusion. « Bon je penses que je vais te faire rester dans le bureau toute la journée. Je vais mener ma propre enquête, j´espère que mes employés ne verront rien… » Alice regardait attentivement les moindres recoins du bureau. C´était le bureau du directeur, il était vraiment grand mais assez simple dans le fond. Il y avait des étagères très hautes et des tiroirs alignés sur le mur du fond. Sur le porte manteau Sulli avait juste accroché une cravate de rechange, la sienne était rouge et celle du porte manteau bleu turquoise. « Tu es directeur depuis combien de temps Sulli ? - Depuis Boo. Enfin depuis deux ans, répondit il avec sourire. C´est grâce à Boo que je suis ce que je suis. C´est Bob et moi qui avons découvert le rire et c´est comme ça que je suis devenu le patron de Monstre et compagnie. - Et l´ancien directeur ? Qu´est-il devenu ? - Il est en prison. - Pardon ? - Il faisait parti du complot pour enlever les enfants et leur arracher leurs cris de forces. - Ah d´accord je comprends mieux… Et… Et tu crois que ce n´est pas lui qui pourrait essayer de se venger ? - Tu parles de la porte de Boo ? Je ne vois pas le rapport. - Non, des enlèvements d´enfants qu´il y´a eu dans mon monde et de tes autres portes disparues. - C´est impossible. Il est encore en prison et bien gardé. Et puis bien qu´il ait essayé de faire cette chose affreuse aux gosses, il l´a fait pour sauver la compagnie, je ne crois pas qu´il soit le genre de monstre à vouloir se venger. - Et ce… Caméléon c´est bien le nom que tu m´as donné ? - Oui. Mais ce n´est pas la peine que tu penses à lui. On l´a fait traversé par une porte de placard donnant dans un bled perdu en plein Bayou dans un état que vous appelez Louisiane et on a détruit la porte. - Comment êtes vous sûrs qu´après deux ans il n´a pas pu revenir ? » Un silence s´installa entre les deux interlocuteurs. Sulli gardait le silence et regardait Alice sans vraiment la voir, il avait bien réussi à revenir lui, du monde des humains, d´une des régions les plus improbables qui soient en plus. « Sulli ? Sulli ça va ? » Demanda timidement Alice. Jack sortit de sa rêverie mais alors qu´il allait répondre quelqu´un frappa à la porte. Alice sursauta et courut se dissimuler derrière Sulli, elle ne savait pas quoi faire d´autre. Sulli fut d´ailleurs surpris qu´elle se colle si près de lui sans avoir de mouvement de répulsion, il savait que pour les humains en général les monstres comme lui leurs paraissaient abominables. « Qui est ce ? - C´est moi, c´est Bob ! » Sulli et Alice soupirèrent de soulagement. Jack cria à Bob de rentrer. « Depuis quand tu frappes à la porte Bob ? Tu nous as fait peur. - Comme t´avais tout fermé je pensais que tu étais en réunion. » Il lança un regard en biais à Alice, visiblement la présence de l´humaine le gênait toujours autant. Il avait dans les bras le nouveau manteau de Célia qu´il l´accrocha au porte manteau de Sulli. « Je ne le laisserais pas au vestiaire, on sait jamais quelqu´un pourrait le voler et au prix qu´il coûte… » * Qui voudrait de cette horreur ? * Pensa Alice tellement fort qu´elle crut que Bob avait deviner ses pensées. « Bob Rasofski ! » Cria Boo en ouvrant grand les bras pour accueillir à nouveau Bob. « Alors c´est quoi ton plan exactement Sulli ? » Demanda Bob en croisant les bras, Alice se tourna elle aussi vers Sulli. Bob avait raison : il était temps de penser aux chose sérieuses et de retourner, Boo et elle, dans leur monde d´origine. Une question lui vint d´ailleurs à l´esprit : est ce que le temps s´écoule en temps réel dans le monde des monstres et dans celui des humains ? Si oui, il fallait se dépêcher de rentrer avant que les parents de Boo ne soient eux aussi de retour et se rendent compte que leur fille et sa nounou ont disparues… Après quelques instants de réflexions Sulli se décida à répondre à la question de Bob. « Bob va voir Jeanne, pose lui des questions sur les portes. Je veux savoir si elle a vu quelque chose d´étrange. Après tout, c´est elle qui distribue les cartes d´accès des portes. » (Jeanne était la remplaçante de Germaine, alias "Numéro Un" des CDA qui avait donc prit sa retraite anticipée après l´affaire de l´enfant échappée deux ans auparavant.) Bob retint un soupir mais n´objecta pas. « De toutes façons il faut que je prennes mon service et que j´aille chercher des portes - Bob je préfèrerais que tu enquêtes avec moi sur la porte de Boo. N´oublies pas que tu ne risques pas d´avoir de problème si tu ne bosses pas : c´est moi le directeur. - Ok ok, n´en dis pas plus, Bob Razowsky est sur l´affaire ! Comptes sur moi Sullibigboss. » Il sortit de la pièce en faisant un signe de main à Sulli, il avait l´air confiant ce qui rassura un peu tout le monde. Mais dans l´esprit de Bob s´était surtout pour se convaincre lui-même qu´il allait très rapidement renvoyer les deux humaines d´où elles venaient car, héros de Monstropolis ou pas, ils n´avaient pas à faire venir des humains dans le monde parallèle des monstres. Sulli se dirigea vers la fenêtre et écarta légèrement les stores pour voir qui il y avait dans la grande salle du niveau rire. Un ballon rouge flottait devant la fenêtre et l´empêchait de voir. « Hem s´il te plaît recule avec Boo dans le fond du bureau, je dois ouvrir la fenêtre. » Alice hocha positivement de la tête et emmena Boo contre le mur opposé. Sulli releva le store et ouvrit la fenêtre. « Eh salut Sulli ! - Salut Erick. Jennifer n´oublie pas de remettre tes implants avant d´aller voir les petits cette fois. Ted non pas cette porte là elle est trop étroite et tu le sais ! Oh salut Pat, bien rentré ? Fais attention à ta troisième queue cette fois, que tu n'sois pas encore obligé d´aller à l´hôpital... Brad arrête de faire le pitre ! Gardes en un peu pour les enfants. Boso qu´est ce que je t´ai dit hier ? Laisse le nez de Will où il est, tu le fais exprès ou quoi ? Ah et bravo Cid, continue comme la semaine dernière et c´est toi qui aura le record du rire ! - Sulli on m´a dit que la cadeau de fin d´année c´était des tasses, mais c´est pas plutôt des mugs ou des bols ? - Euh… Des tasses pour le thé. » Sur ce il referma la fenêtre et tira à nouveau les stores sous le regard surpris des employés présents dans la salle. « C´est bizarre qu´il ferme tous ses rideaux comme ça. Ca lui arrive jamais. - Ouaip, étrange. Il est peut être avec quelqu´un d´important là haut. - Ou avec une fille. - Sulli ? Ca m´étonnerait. Au fait qu´est ce qui est arrivé à Pat Ball ? - Le pauvre, il avait encore oublié de rentrer sa queue du milieu dans son pantalon, en prenant une douche au vestiaire il s´est rendu compte qu´elle était couverte de pustules, il est allergique aux poils de peluche. - A c´est pas d'chance pour ce qu´il fait. - Non Pat Ball pas : Pat Chance…. » « Eh bien les rumeurs vont vite ici, dit Sulli pour lui-même alors qu´il était à nouveau enfermé dans le bureau. - Sulli on peut rester ici sans crainte Boo et moi ? Elle est déguisée mais moi non. - Ne t´en fais pas. Aucun monstre n´entrerait sans frapper et sans réponse de ma part, mais si quelqu´un vient malgré tout : caches toi. Et caches Boo aussi. - Tu vas où ? Euh… Enfin si c´est pas indiscret. - Faire mon tour d´inspection, je n´aime pas rester enfermé dans mon bureau. Et puis je dois mener ma propre enquête pour retrouver ces portes. - Minou ! » Jack s´approcha de Boo et lui fit un câlin avec un sourire apaisé. « Je ne m´absenterai pas longtemps Boo. On va retrouver très vite ta porte, promis. » Boo lui sourit en disant un : « Okay » même si Alice avait des doutes sur le fait que Boo comprenait tout ce que lui disait Sulli, mais après tout qui sait ? Ils étaient tellement proches tout les deux. Alice avait même une petite amertume dans le cœur, comme de la jalousie pour Sulli qui semblait si lié avec la petite. Il se releva en détachant ses pattes de Boo et sourit poliment à Alice. « Je vous laisse toutes les deux, ne faites pas trop de bruits pour ne pas attirer l´attention. - D´accord Sulli. - Je… Je ferais de mon mieux pour retrouver votre porte. - Merci. » Elle sourit avec la plus grande gentillesse à Sulli qui se sentit vraiment bien en la regardant à cet instant. Il cherchait à dire quelque chose de sympa et avait sûrement réussi vu la réaction de la jeune fille. Après le départ de Jack, Alice resta seule avec Boo dans le bureau du directeur. Elle laissa Boo s´amuser comme elle le voulait, veillant à ce qu´elle ne fasse pas trop de bruits tout de même. La petite allait et venait, secouant la corbeille à papier, courant d´un bout à l´autre de la pièce, se balançant au portemanteau. Le vison, ou plutôt "grizon" comme ils disaient, de Célia provoqua chez l´enfant une crise d´éternuements, une quelconque allergie bénigne à la créature qui avait servie à faire cette fourrure sans doute. Alice avait regardé plus attentivement cette chose poilue qui ressemblait de loin à un énorme grizzli empaillé par un taxidermiste aveugle plutôt qu´à un manteau… Pendant que Boo jouait de son côté Alice regardait avec attention chaque recoin de la pièce. Le bureau de Sulli était en désordre complet ; il y avait des rapports, des papiers en tous genre : fiches ID des portes, fiches ID des employés, feuilles d´assurance à remplir pour les accidents du travail dont les closes faisaient rire Alice. La perte d´un ou plusieurs membres devait être quelque chose de fréquent, mais lorsque celui-ci repoussait tout seul les employés n´étaient pas remboursés d´après le contrat. Alice s´imaginait perdre une jambe et la voir repousser mais d´une couleur bleue à pois jaunes. Elle se désintéressa finalement du bureau après avoir vu tout ce qu´il y avait dessus. Elle était dans la pénombre, une lumière aurait attiré l´attention alors que le bureau de Sulli était censé être inoccupé pour le moment, mais malgré cela elle voyait assez bien les écritures. Elle s´intéressa ensuite au mur où était accroché un grand panneau d´affichage, les autres étaient recouverts de tiroirs qu´elle n´aurait jamais osée ouvrir. Sur ce panneau il y avait quelques photos, un tableau rassemblait d´ailleurs les portraits des meilleurs ouvriers de la compagnie. Il y avait parmi elles une photo de Sulli, de l´époque où il n´était pas encore directeur. Alice sourit en regardant cette photo, puis elle regarda les autres, pour voir à quoi ressemblaient les autres monstres. Certains étaient vraiment horribles avec des griffes et des dents pointues comme des lames de rasoir, et même s´ils essayaient de sourire franchement, ils n´en étaient que plus ignobles encore. Mais d´autres la faisait rire, comme un certain Rick Caneur qui était flou tellement il était secoué de convulsions nerveuses. Il devait faire peur aux enfants tellement il bougeait. Le titre disait qu´on le considérait comme un handicapé, et qu´il avait brillamment réussi malgré son handicap. Alice pensa que c´était une sorte de maladie de Parkinson. A la fois drôle et triste… Elle passa à la photo suivante, puis à la suivante et sur l´une d´elle elle s'arrêta… Une image qui semblait ressurgir du passé, une silhouette, une ombre, un visage ou plutôt une gueule, quelque chose qui n´était pas humain, qui ne semblait même pas réel et pourtant… Depuis quand la compagnie des monstres existait t´elle ? Alice regarda rapidement autour du tableau, il y avait des photos en noir et blanc, c´est donc qu´elles dataient de plus d´une cinquantaine d´années probablement comme chez les humains. Elle reposa les yeux sur cette photo presque inconsciemment. La photo n´était pas d´une aussi belle qualité que les autres, donc elle datait d´une bonne dizaine d´années ou plus probablement… Alice tremblait, tellement elle frissonnait elle en tremblait. Le monstre blanc, grand, élancé et mince, il se tenait bien droit, élégant avec des lunettes et une jaquette, mais sans tous ces vêtements, c´était le même, c´était une espèce de fantome, mais non c´était un monstre et elle elle n´avait pas rêvé. Oh comme elle aurait préféré avoir rêvé… Elle lu le nom inscrit : « Wilfrid Mac Grady. » Ce nom la fit rire nerveusement mais elle ne pouvait pas se retenir, il était tellement grotesque. Mais soudain elle entendit quelque chose, un bruit venant de la porte : quelqu´un touchait à la clenche. Alice n´eut qu´un seul réflexe : se glisser sous le bureau, Boo entre ses bras. « Si quelqu´un vient malgré tout caches toi. » Avait dit Sulli. Après que cette phrase eut résonné dans sa tête, Alice avait bien réfléchi à l´endroit où elle pouvait se cacher, et dans la pénombre de la pièce le meilleur endroit restait la table du bureau. Après tout, les armoires fermaient bien mais elles étaient pleines à craquer et elle ne pourrait jamais s´y glisser. Le porte manteau était quasiment vide et les autres cachettes étaient bonnes pour un enfant d´un mètre dix et de trente kilos maximum. Elle se recroquevilla entre les tiroirs du bureau et les pieds. Heureusement pour elle il y´avait une grande planche en faux bois qui pouvait la dissimuler presque entièrement, mais uniquement d´un côté. Elle se cogna sur la chaise à roulette de Sulli et celle-ci glissa sur quelques centimètres. Alice croisait les doigts pour que ce soit Sulli ou Bob, ou bien encore que ce visiteur n´allume pas la lumière. Et, « Ouf, merci ! » il ne l´alluma pas. Un doute vint alors à l´esprit de la jeune fille : pourquoi quelqu´un n´allumerait il pas le bureau ? S´il cherchait quelque chose il fallait allumer pour la retrouver dans tout le gourbi du bureau de Sulli. De plus, la personne n´avait pas frappé, étrange… Alice, intriguée, regarda sous la planche. Elle ne pouvait pas beaucoup bouger, et si elle essayait de s´abaisser elle risquait de faire mal à Boo fermement serrée entre ses bras et bâillonnée par la main droite d´Alice. La petite fille ne comprenait pas et essayait de s´agiter, Alice n´osait pas dire chut ou quoi que ce soit d´autre, pour ne pas attirer l´attention du visiteur. Elle vit une ombre passer, elle sentait une présence près du bureau, c´était sûr il était juste à côté, juste au dessus d´elle-même. Elle eut une sueur froide en entendant les papiers sur le bureau se froisser. La personne qui était entrée fouillait dans les feuilles étalées sur le bureau. Alice baissa encore les yeux et, surprise, ne vit rien. Pas de pieds, ni de tentacules, ni autre chose. Elle cligna des yeux pour s´assurer qu´elle n´avait pas rêvé. Comme le visiteur s´éloignait vers les rangements à dossiers Alice se dit qu´elle pouvait peut être bouger un peu. Après tout, il ne fallait juste pas faire de bruit, l´éclairage était tellement insignifiant que la personne présente dans cette pièce ne remarquerait rien. Elle sortit donc du bureau, en glissant sur les fesses, gardant toujours Boo bien serrée contre elle. Elle jeta un œil de l´autre côté de la table. Elle ne vit rien, rien à part les papiers se trier tout seuls comme… Comme si c´était un fantome qui les agitait. Alice ravala sa salive, après des monstres des fantomes ? Non, non ce n´était pas possible, cela allait contre sa rationalité, s´en était vraiment trop. Elle plissa alors les yeux, une ombre, une sorte de… De contour. Comme une silhouette dans la brume mais transparente, ça lui rappelait un peu ces insectes capables de se dissimuler dans la nature en changeant de couleur. La personne, le fantome, la « chose », comme le pensait Alice, avait des papiers à la main et les fit disparaître. Invisible, comme le reste de son corps. Il semblait à l´humaine que la chose s´éloignait vers la sortie et dans la lueur des éclairages du couloir, alors que la chose passait le seuil de la porte il y eut un changement de décor et elle pu alors le voir, la voir cette créature, c´était un monstre (normal dans un monde peuplé de monstre) et Boo le vit aussi, elle eut même un mouvement de grande agitation. Quand Alice la regarda elle vit dans son regard une lueur de peur mêlée de colère, Boo avait envie de hurler. Alice appuya un peu plus sa main pour l´empêcher de parler jusqu´à temps que le monstre soit sorti. Lorsque la porte claqua sur le monstre invisible Alice enleva sa main de la bouche de Boo. « Mé´an, méchan ! » Cria la petite fille. Alice la regarda s´énerver puis détourna les yeux vers la porte fermée. Soudain quelque chose lui revint à l´esprit et elle se leva pour regarder sur le bureau. « Il a prit quelque chose… Je l´ai vu : il a prit quelque chose, un papier. Mais lequel ? » Marmonna Alice en fouillant à son tour parmi les papiers. Pendant qu´elle regardait une à une les feuilles qui traînaient sur le bureau de Jack Sullivan, Boo se dandina jusqu'à la porte et se mit à sauter pour essayer d´attraper la clenche. Depuis deux ans, elle avait bien gagné dix centimètres, voir beaucoup plus. Alice s´arrêta pour réfléchir, le papier qui avait disparu… C´était la fiche d´identification d´une des portes, elle en était sûre, mais malheureusement Alice ne savait pas, ou plus, laquelle. Alice se tourna vers Boo et en la voyant faire elle se précipita sur elle, l´attrapa et l´éloigna de la porte. « Non non Boo, restes là . » Elle regarda à nouveau la porte avec un air songeur. « Il faut que je le suives. » Murmura t´elle. Mais comment ? Elle jeta un œil rapidement dans le couloir puis referma la porte, elle avait eu le temps de voir deux monstres passer au coin du couloir. « Il faut que je me déguise comme Boo, » pensa Alice en regardant le petite fille s´agiter devant la corbeille à papier dans sa housse de fauteuil décorée d´ampoules. La jeune fille détourna le regard vers la droite et tomba sur le grand manteau en fourrure orange de Célia. Elle haussa un sourcil puis baissa l´autre, un sourire malin au coin de la bouche… |
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