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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 1 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Les Mélodies de Sélys | Nom du chapitre : L'île merveilleuse |
| Écrit par Hippolyte | Chapitre publié le : 6/1/2007 à 23:47 |
| Œuvre lue 2551 fois | Dernière édition le : 13/7/2007 à 13:01 |
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| Par delà la mer d'amonite, les eaux avaient déja commençé à se retirer, laissant émerger de petites îles verdoyantes. L'archipel s'était peuplé au fil des siècles. Des pécheurs y vivaient dans de petits villages où seuls sur les multiples plages de sel. Autrefois, les rois de la grande île, qui disait-on s'était faite engloutir par les océans suite au couroux des dieux, y envoyaient leurs bateaux afin d'en ramené du sel... Mais depuis bien longtemps, les pécheurs ne voyaient plus les hommes de l'est, et depuis ce temps là , la population miséreuse n'avait cessé de dégresser... Autrefois, l'île de Méréïde avait été une escale incontournable du commerce du sel, de ce fait la population de cette île avait été plus importante que sur les autres îles. Sur quelques plages, on y trouvait même de petits hameaux, autrefois... En son sein, se dressait la falaise d'Urlevann, le funeste lieu où la terrible Hayaakï, la sorcière des monts se livrait aux plus terrifiantes exactions... Sur la côte occidentale de l'île, il y avait eu quelques années auparavant le dernier village de l'île, mais Hayaakï en avait sacrifié tout son paisible peuple sans que personne ne puisse savoir ce que la terrible femme recherchait... Il ne restait sur l'île que quelques familles de pécheurs ainsi qu'un jeune forgeron qui fournissait aux méréens les outils et les clous pour construire les radeaux sur lesquels les pécheurs voguaient... Le forgeron connaissait la science des armes. C'est pour cela que quelques jours avant le solstice d'été le jeune Gilhokim fils de Farakim reçu la visite de l'abominable Hayaakï, la sorcière des monts. Celle-ci descendit de son repaire sur le dos d'un dragon. Elle demanda au jeune homme de la suivre afin qu'il lui forge la plus belle des épées. Mais quand celui-ci refusa, elle se vit dans l'obligation de l'endormir à l'aide d'une poudre mystérieuse. Gilhokim se réveilla dans une cellule en ruine sans toiture. Une trés belle jeune femme était à son chevet, un air inquiet sur son visage. En un regard, le brave compris que celle-ci bien que n'étant pas enchaîné ne pouvait qu'être la prisonnière de Hayaakï. En un regard, le brave compris qu'il devait sauver la jeune femme du joux de Hayaakï. La belle se nommait Arale. Ses yeux étaient tristes mais portaient en eux toutes les couleurs de la Terre quand son regard s'attardait sur la vallée. En réalité, le vieux temple où la sorcière des monts avait élu domicile était en ruine, et c'était bien un sort qui empéchait le forgeron et sa jeune compagne de s'enfuir... Arale voyait ce qui n'était pas perceptible par les hommes. La belle avait vu dans ses songes que c'était du haut de la falaise d'Urlevann, que la sorcière avait jeté les habitants de tout un village. Mais elle savait surtout que l'épée que le jeune homme devait reforger dans l'antre de la bête permettrait enfin à Hayaakï de se couronner déesse... Si elle arrivait à ses fins, elle ferait subir les pires maux à l'archipel de Sélys. La sorcière vint visiter ses deux captifs. Elle demanda à Gilhokim s'il consentirait à reforger à partir des fragments d'Inoxia une nouvelle épée. Celui-ci refusa. Le lendemain, elle réitéra sa demande, ainsi que le sur-lendemain. Hayaakï prise d'une colère noire au troisième refus, tira à elle par les cheuveux avec violence Arale, instala sa tête sur un tabouret, sorti de sa bote un court glaive et menaça le jeune homme de trancher la gorge de la belle voyante... Devant les yeux supliants d'Arale, Gilhokim accepta la requête de la sorcière. Celle-ci lui présenta les morceaux d'Inoxia, l'épée divine. Le ciel se couvrit de nuages noirs, et sous une pluie glaçée, tout en haut d'Urlevann Inoxia fut reforgée. - Voici Inoxia Votre Altesse, l'épée des dieux et des élus. Quand le forgeron tendit Inoxia à Hayaakï celle-ci éclata d'un rire machiavélique et en oublia de renfermer le jeune homme dans la cellule où se trouvait encore la belle Arale. Alors que la sorcière brandissait l'épée au dessus d'elle dans un cris strident, le jeune forgeron entreprit de libérer sa belle. Hayaakï s'était approché du bord de la falaise où se trouvait sa tanière. Le tonerre grondait, le violent orage ne semblait pouvoir se calmer, apeurant les deux jeunes gens qui regardait dans une incompréhension totale, la vieille sorcière hurlant aux vents ou peut-être à quelques dieux maléfiques des paroles imperceptibles dans la langue des hommes de l'est... L'abominable créature fit venir à elle par la seule force de sa pensée un petit coffre qui s'ouvrit devant elle pour laisser sortir une boule de tissu devant les yeux médusés de Gilhokim et de sa compagne qui s'était réfugiée dans ses bras. Le tissu se déméla et laissa apparaître une couronne argentée qui vint se poser sur la tête de la sorcière. Hayaakï tira l'épée céleste et la brandit de nouveau au dessus de sa tête. Un violent éclair toucha alors la cime de l'épée auréolant la sorcière de lumière dans un bruit infernal. Celle-ci trébucha et tomba tête la première dans le gouffre de Urlevann où coulait avec force en contre-bas un impressionnant torrent. Le jeune Gilhokim délaissa sa belle, et vint se placer au bord du gouffre afin de s'assurer que la sorcière était bien morte. Puisant sa force d'on ne sait où, Hayaakï s'était agrippée à la falaise abrupte, elle se servit de son épée pour remonter en la plantant de quelques pouces dans la roche friable. Le dragon de la sorcière s'était libéré lui aussi de sa cage. Dans un hurlement bestiale, l'animal céleste cracha un tourbillon de feu en direction de la Sorcière des Monts qui tomba dans le torrent. A quelques lieues d'Urlevann, ce torrent se perdait dans les chutes d'eau de Morënn'cys, là où la sorcière se noya dans d'affreuses souffrances sans que sa magie ne lui soit d'une quelconque utilitée... La falaise commença alors a s'écrouler sur elle même comme si les dieux ne pouvait supporter plus longtemps que dans leur royaume un lieu comme celui-ci puisse exister. Gilhokim attrapa par le bras Arale et se jucha sur la bête qui s'envola laissant en quelques battements d'ailes la demeure de la Sorcière des Monts disparaître, lavant les crimes qui s'y étaient perpétrés sous le règne de la tyrannique Hayaakï. A l'aube, le dragon se posa prés de la maison du jeune homme. Un air fraît célébrait la fin de la tempête. La dépouille de Hayaakï avait été rejeté sur la crique par la marée. La sorcière toujours couronnée tenait encore contre elle Inoxia. Son corps fut déposé dans une grotte de l'ile où la mort de la sorcière fut célébrée selon les rites de l'archipel de Sélys. Sur un petit bateau, Gilhokim et Arale furent unis devant la communauté de pécheurs de l'ile... On dit que le niveau de la mer continua a baisser et que la mer d'amonite devint le désert de Kabut contraignant la faible population insulaire a devenir nomade. Mais on dit aussi qu'un forgeron aurait sauvé des griffes d'une abominable sorcière une belle et jeune diseuse de bonne aventure qui lui donna trois enfants et que ce n'est que bien plus tard que l'eau disparut de l'archipel de Sélys... |
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