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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 9
Nom de l'œuvre : Les fabricants de monstres. (Monstre et Compagnie) Nom du chapitre : Au rapport
Écrit par Tracy Chapitre publié le : 20/1/2007 à 17:28
Œuvre lue 15499 fois Dernière édition le : 6/2/2007 à 01:30
Chapitre 8

De son côté Bob était descendu au niveau rire. Il passa d´abord par le bureau d´accueil du niveau pour aller chercher les cartes d´accès à ses portes de la journée. Il marchait toujours un peu en canard mais d´un pas qui semblait plus qu´assuré. En arrivant près de l´accueil il vit la plus part des employés s´en aller vers la grande salle, tous s´éloignaient, cartes magnétiques et dossiers en mains. Bob souffla de soulagement en comprenant qu´il n´aurait pas à faire la queue ce matin là. Surtout, s´il n´y avait personne, il pourrait questionner Jeanne tranquillement, sans attirer l´attention ou les suspicions de ses collègues.
Il avança vers le bureau, adoptant un sourire charmant ( du moins charmant pour un monstre vert, cyclope dont la bouche est aussi large que sa tête.) et décontracté.
« Pompom, bon à toi Bob, n´est l´air de rien, décontract´, si tu te débrouilles comme un chef les humaines seront rentrées chez elles avant qu´un autre monstre ne tombe dessus. Personne ne se doute de rien… »
Il marmonnait tout cela en s´approchant du monstre debout devant l´accueil en train de fouiller dans un tas de papier. Visiblement elle ne l´avait pas encore remarqué.
« Bonjour Jeanne. » Lança t´il d´une voix fleurie.
La remplaçante de Germaine était un, ou plutôt une, monstre ressemblant à s´y méprendre à une taupe géante. Elle devait avoir une trentaine d´année, son pelage court était d´un gris clair blanchit à certains endroits sauf au niveau de sa tête où de petites couettes rousses et basses lui servaient de chevelure. Elle avait des petits yeux très plissés et portait un tailleur mauve ainsi que des lunettes rondes énormes posées sur son museau de mammifère insectivore.
Lorsque Bob s´approcha de l´accueil Jeanne avança la tête et plissa à tel point ses yeux qu´on aurait cru qu´elle n´avait pas d´œil du tout, tellement ses paupières étaient uniformes avec le reste de son museau.
« Oh bonjour monsieur Razowsky. » Dit la taupe de sa voix fluette habituelle.
- Vous venez chercher vos cartes de la journée ?
- Exact ma petite Jeanne. En espérant qu´il n´en manque pas aujourd´hui.
- Il en manquait les autres jours ? J´ai oublié de vous donner l´un de vos pass ? Oh excusez moi… Dit Jeanne d´une voix toute confuse, Bob la rassura en agitant les mains et en agrandissant son sourire qui était si sympathique qu´à part Germaine, tout le monde se détendait en le voyant.
- Ne vous inquiétez pas pour ça Jeanne. Plusieurs cartes ne se retrouvent plus, elles sont perdues…
- Oh non.
- Je n´ai pas dit que c´était de votre faute ne vous en faites pas temps.
- Merci monsieur Razowsky… C´est mon premier job alors vous comprenez je suis un peu anxieuse. Je ne veux pas faire tout de travers.
- Vous vous débrouillez très bien je vous assure ! Et justement, comme vous êtes quelqu´un de très consciencieuse j´ai du mal à croire, et Sulli aussi…
- Le patron ?
- Oui. Nous avons du mal à penser que ces portes qui disparaissent se font à cause de vous.
- Des portes ? Répondit elle étonnée. Vous m´aviez dit des pass ?
- En fait les deux disparaissent. Plutôt étrange vous ne trouvez pas ? Oui je vous l´accorde dans la quantité affolante de portes que nous stockons ici il arrive qu´on en perde une ou deux mais là j´ai l´impression que c´est plus fréquent. C´est sûrement un employé trop inattentif.
- Vous avez probablement raison monsieur Razowsky.
Alors que la jeune monstre se sentait plus en confiance et que Bob avait bien abordé la conversation, Bob s´aperçut qu´un autre monstre, rouge et fin, des lunettes à la Clark Kent sur ce qui aurait dû ou pu être son nez et une touffe de cheveux jaune imposante et soyeux sur le crâne, s´approchait de l´accueil à son tour.
Bob crispa les doigts, il fallait se dépêcher avant qu´il n´arrive.
« Au fait Jeanne avez-vous remarquer quelque chose d´anormal ces temps ci ? Quelqu´un qui venait plus souvent vous voir ? Votre bureau d´ouvert ? Des tiroirs mal fermés ? Un monstre inconnu ? Des sciures de bois ? Des traces dans les cabinets? » Déblatéra t´il le plus vite possible.
« Bonjour Bob, bonjour Jeanne. » Le monstre arriva souriant devant l´accueil. Il posa un petit dossier couleur crème devant Jeanne et passa une main désinvolte sur sa tête pour dégager sa chevelure. C´était un monstre séduidant il fallait le reconnaître, Jeanne frétillait légèrement lorsqu´elle le voyait. Elle sourit au nouveau venu en plissant encore les yeux, mais sans oublier l´étrange question de Bob.
« Euh non. Non je n´ai rien vu d´inhabituel monsieur Razowsky. Je vais chercher votre carte monsieur Lasueur. »
Jeanne se retourna et plissa les yeux derrière ses énormes lunettes. Elle avança vers les étagères en se cognant dans la table qu´elle n´avait pas vue malgré sa longueur de trois mètres sur deux, puis se colla la tête contre les dossiers classés de Ra à Z pour essayer de trouver celui de Lasueur.
Bob regarda Jeanne, la taupe miraude errait entre les étagères tandis que Lasueur soupirait avec un air résigné.
« Je suis encore là demain…
- J´ai bien l´impression Jason. Merci Jeanne, désolé pour le dérangement. » Bob s´éloigna de l´office en levant l´œil au ciel.
« Si le voleur s´était fait prendre c´est qu´il l´avait fait exprès. Je lui avais dit à Sulli qu´il fallait rétablir les tests oculaires lors des entretiens d´embauches. » Dit Bob à voix basse pour lui-même alors qu´il s´éloignait vers la grande salle du niveau rire.

A l´autre bout de l´usine Alice errait dans les couloirs, son rideau de cheveux lui bouchant la vue, bien décidée à retrouver Sulli dans l´usine. Il n´était pas encore rentré à son bureau, il fallait donc qu´elle parcoure le bâtiment en long en large et en travers pour retrouver son ami poilu.
La jeune fille tourna dans un couloir plus animé et large que les autres, d´après elle elle devait se rapprocher du grand hall et de la porte d´entrée. Alice accéléra le pas le plus qu´elle pouvait sans marcher sur le bas du long manteau. Elle ne voyait pas grand-chose sous son « déguisement » et ne remarquait pas les regards de certains et certaines monstres, probablement surpris de voir une nouvelle tête, ou plutôt une nouvelle touffe de poils dans l´entreprise.
Après être passer devant la porte des vestiaires, Alice passa le porche entre le couloir principal des bureaux et arriva dans le hall.
Célia était assise sur son tabouret à l´accueil le téléphone au bout de ses doigts fins, prête à décrocher au moindre appel et à brancher le correspondant sur le bon poste.
« Monstre et compagnie bonjour ? Oui il est là, ne quittez pas je vais vous mettre en communication avec lui. Monstre et compagnie bonjour ? Navré monsieur Ixe est en congé paternité. Je vais vous mettre en contact avec monsieur Higreck son remplaçant. »
Alice passa le plus rapidement possible à côté de l´accueil, entre ses cheveux elle distinguait de nombreuses silhouettes de monstres, donc il ne fallait pas traîner ici. Elle reconnut la voix de Célia qu´elle avait entendu la veille, mais ne s´attarda pas.
« Monstre et compagnie ne quittez pas… » Célia cligna de l´oeil en voyant Alice passer rapidement. Elle secoua la tête avec un air incrédule.
« Mais, mais… Mais on dirait mon manteau ! » Elle se pencha pour mieux voir Alice tourner au coin du hall pour passe dans le couloir principal. Elle ne voyait presque rien et elle heurta quelque chose, ou plutôt quelqu´un. Un monstre qui devait faire un mètre cinquante, recouvert d´une substance gluante qui se mêla dans les poils du vison de Célia.
« Oh excusez moi, pardon je ne vous avais pas vu.
- Ce n´est pas grave, ce n´est pas grave mademoiselle. Vous devriez dégager un peu votre visage vous verriez sûrement mieux.
- Oui j´y penserais merci. » Alice remerciait le ciel d´avoir suffisamment de cheveux devant le visage pour ne pas voir trop distinctement l´aspect de la glue sur le corps du monstre d´une couleur azurée.
« D´ailleurs ça permettrait de voir vos yeux… Vous en n´avez ? »
Alice trouva la question stupide mais la pensée de Bob, Célia et Bobby, ainsi que des étranges photos dans le bureau de Sulli, lui rappela que cette interrogation était peut être nécessaire.
« Oui, deux. Maintenant excusez moi mais je suis assez press…
- Il me semble que je ne vous ai jamais vu avant ? Vous travaillez dans quel service ?
- Service, euh… Quel service ? Et bien… Je suis stagiaire. » Elle ne trouva rien d´autre à dire, elle se doutait qu´avec sa poisse elle risquait de nommer le même service que celui dans lequel le monstre travaillait.
« Ah oui, je me disais que vous étiez jeune. Moi aussi je suis nouveau ici, c´est dommage vous auriez pu me faire visiter.
- C´est dommage en effet…
- Vous avez une voix absolument charmeuse, on ne vous l´a jamais dit ?
- Euh si si, très souvent. » Répondit Alice d´un ton pressé et mal à l´aise.
« Qu´est ce que vous faites pour le déjeuner ?
- Je déjeune.
- Ah ah, vous êtes rigolote vous. Je voulais dire avec qui vous déjeuner ? A la décantine de l´usine ou ailleurs?
- A la… Oui… Avec qui, avec qui… Hem…Avec… Sulli !
- Sulli ? Jack Sullivan ? Le patron ? » Il la regarda très surpris mais Alice elle ne le regardait plus. En cherchant frénétiquement une idée pour échapper à ce monstre particulièrement entreprenant et « collant » c´était le cas de le dire, elle avait aperçu Sulli qui traversait le hall, en direction de son bureau sans doute. Elle se mit à trottiner vers lui ( elle ne pouvait pas courir au risque de se prendre les pieds dans le manteau de Célia.), le monstre azur la regardant perplexe.
« Ah bah ça… Il cache bien son jeu le Sulli.
- Sulli ! Sulli ! »
Jack se retourna vers elle, il tenait quelques papiers sous le bras.
« Oui ? Qui y´a-t-il ?
- C´est moi Sulli.
- Euh… On se connaît ? » Dit il en haussant un sourcil. Alice soupira, à la fois soulagée d´avoir retrouvée Sulli dans cette gigantesque usine et en même temps un peu agacée qu´il ne la reconnaisse pas.
« Alice. » Elle jeta un rapide coup d´œil à droite puis à gauche et elle écarta ses cheveux pour que Sulli voit son visage. Il sursauta en la reconnaissant puis le regarda de haute en bas.
« Alice ?!? Comment est ce que tu as… C´est le manteau de Célia ?
- Oui, écoutes moi c´est important. J´ai suivi un monstre qui…
- Eh Sulli !
- Eh merde ! » Alice laissa retombée ses cheveux sur le visage pour que le monstre qui se dirigeait vers eux ne s´aperçoive qu´elle était humaine.
« Salut Mike.
- Je voulais te donner mon rapport sur les conséquences des fous rires sur les appareils électroménager. Bonjour mademoiselle.
- Bonjour…
- Sulli tu ne nous avais pas dit que tu amènerais quelqu´un aujourd´hui.
- Oui c´est Alice, une amie » Dit il rapidement. Il prit le rapport des mains de Mike le remercia rapidement puis s´excusa en tirant avec lui Alice pour qu´ils retournent rapidement dans le bureau. Alice eut tout juste le temps de dire « Au revoir » qu´ils étaient déjà hors de portée du monstre nommé Mike. Le monstre collant couleur azur s´approcha de Mike et ils échangèrent un regard éloquent.
« Une amie hein ? Mes mandibules oui…
- Bah c´est le patron que veux tu, il fait ce qu´il veut. »

Tout en marchant dans le corridor menant au bureau du directeur Sulli parlait bas au niveau des oreilles de l´humaine.
« Mais qu´est ce que tu fais là ? Je t´avais demandé de ne pas quitter le bureau.
- Sulli un type est entré dans ton bureau et t´a volé une fiche sur les portes.
- Quoi ?
- Je crois que c´était Léon le caméléon.
- Léon ? Ce n´est pas…Mais tu ne l´as jamais vu, comment sais tu que c´étais lui ?
- Un caméléon c´est un caméléon Sulli. Et Boo était drôlement énervée lorsqu´elle l´a vu arriver dans ton bureau.
- Et Boo où est elle ?
- Je l´ai laissé dans ton bureau. Je ne pouvais quand même pas la prendre avec moi pour poursuivre un monstre dangereux.
- Tu as bien fait.
- Il y a autre chose…
- Oui ?
- En suivant le voleur j´ai… Je suis arrivée dans une salle bizarre, et dedans il y avait d´autres monstres. J´en ai entendu plein, mais c´est bizarre…
- Qu´est ce qui est bizarre ?
- On aurait dit des jeunes monstres, comme Bob junior. Sauf un qui était un monstre adulte, je l´ai vu passé devant moi ça devait être un employé.
- A quoi il ressemblait ? Tu pourrais le reconnaître ?
- Oui je crois.
- Très bien, alors on retourne dans mon bureau pour continuer de discuter. » Il poussa Alice dans le dos sans brutalité pour la guider. En croisant quelques uns de ses employés il sentit les visage et les museaux tournés vers eux. Il lança quelques conseils au passage, en ayant l´air naturel.
« Maggy le concierge te cherchais. Francky quelqu´un a retrouvé ton vingt et unième œil il est à l´office de Jeanne. Igor la commande de sucettes et de hochets est prête, va voir Sandra. »
Il n´attendit aucune réponse de personne et se dépêcha de retourner à son bureau. Il s´enferma dedans avec Alice et deux employés qui passaient le regardèrent entrer.
« Il est bizarre aujourd´hui Sulli.
- Ouais, je ne sais pas ce qui se trame dans son bureau mais c´est cloîtré de partout.
- D´ailleurs j´ai pas rêvé c´était une gonzesse avec lui ?
- Je ne sais pas, avec la quantité de poils qu´il y avait j´aurais pu confondre une siamoise avec un robinet.
- Chacun ses goûts mon vieux. Je dois aller au vestiaire chercher ma lime à griffe tu viens avec moi ?
- Ok faut que je récupère une chaussure.
- T´en as perdue une ?
- Ouais là sur la cinquante deuxième patte, côté droit. »
Dans le bureau Sulli s´assura que les stores étaient toujours fermés et il se précipita sur un de ses tiroirs.
« Qu´est ce que tu cherches Sulli ? » Demanda Alice
« Le trombinoscare de tous mes employés. On va voir si tu arrives à retrouver ton voleur dedans.
- Mais ça risque d´être long, ton usine est immense tu dois avoir plus de mille employés ici.
- Deux mille deux cents trente quatre exactement. Je sais que tu vas mettre beaucoup de temps à regarder toutes les photos mais je n´ai pas de meilleure idée. Tiens. Bon quel est le dossier qui a disparu ? »
Il s´approcha de son bureau et regarda les feuilles étalées encore dessus. Alice de son côté ouvrit l´album et regarda page après page les photos des employés. Encore une fois certains avaient des têtes à mourir de rire et d´autres auraient réussi à faire perdre des cheveux à un chauve tellement ils faisaient peur.
« A quoi il ressemblait sinon ? » Demanda Sulli en examinant sa paperasse.
- Mince, d´une couleur pâle... Avec une tête un peu bizarre, mal formée on aurait dit.
- Qu´est ce que tu appelles malformé ?
- Bah une tête presque humaine mais malformée. Avec des boutons un peu partout, un truc un peu dégueu… » Elle grimaça en passant sur la photo d´un monstre ressemblant à Slimer dans Ghostbuster, vert couleur de morve avec des coulées d´étranges substances sur les côtés du crâne.
La porte du bureau s´ouvrit sans crier gare et Sulli et Alice sursautèrent en même temps, Sulli renversa au passage presque tous ses papiers sur le sol.
« Bob ! Tu m´as fais peur…
- Tout à l´heure tu m´as dit d´entrer sans frapper comme d´habitude faudrait savoir. » Il referma la porte en jetant un coup d´œil dans le couloir rapidement.
« Bon alors mauvaise nouvelle, Jeanne n´a rien vu. Ni comportement inhabituel, ni disparition qu´on n´aurait pas encore signaler. En même temps je me demande si elle arrive à voir le bout de ses doigts. C´est quand même dingue les problèmes de vue que les monstres peuvent parfois avoir, à ce point là c´est plus de la myopie-presbytie-hypermétropie c´est l´aveuglement total. J´ai de la chance je trouves, je n´ai qu´un seul œil et ma lentille corrective me suffit. Tu crois qu´on pourrait… »
Il s´arrêta de parler en se retournant vers Alice, elle était habillée d´une drôle de façon, non en fait habillée comme quelque chose qu´il avait déjà vu. En quelques petites secondes il avait parfaitement identifié la « chose » sur le dos de Alice.
« Mais mais… .C´est le manteau à Célia !
- Sulli est ce que… Ah oui, j´ai du l´emprunter pour sortir. Je suis désolé j´avais pas d´autre déguisement et…
- Je m´en contre fiche de tes raisons ! Vociféra Bob. Tu te crois tout permis peut être ?!?
- Pas la peine de hurler ! Répliqua Alice sur un ton plus fort que celui qu´elle avait jusque là.
- Enlèves immédiatement cette fourrure !
- Désolé j´ai pas de rasoir sous la main Bob. » Lança Alice avec sarcasme largement visible sur le visage.
« Je ne plaisantes pas gamine enlève ce Grizon de ton épiderme rose pâle et tout de suite !
- Bob calmes toi, elle va l´enlever mais il lui faut bien un déguisement.
- Et pis qu´est ce que t´a toi à les défendre tout le temps les humaines hein ?!? C´est pas vrai ça !
- Calmos, calmos le voilà le manteau en fourrure, je ne l´ai pas abîmé. » Elle priait intérieurement pour qu´il ne remarque pas la couche de poussière dessus et les poils tout emmêlés. Une fois calmé, la veste en fourrure raccroché sur le porte manteau, Bob se tourna de nouveau vers Alice et Sulli, l´œil plissé méfiant mais aussi curieux.
« Pourquoi avait elle besoin d´un déguisement ?
- Quelqu´un s´est introduit dans mon bureau.
- Hein ? Qui ?
- Votre caméléon.
- Quoi, Léon ?!? Sursauta Bob. Non. Non impossible…
- C´est ce que dit Alice et… » Commença Jack qui ne doutait pas de la parole de la jeune fille, ce qui n´était pas le cas de Bob.
« Bah voyons… Elle ne l´a jamais vu.
- Je l´ai déjà dit à Sulli, un caméléon reste un caméléon. Qu´il mesure vingt centimètres ou un mètre cinquante ! Rétorqua Alice.
- Ah ouais… Et il est parti OU ce caméléon, si tu l´as suivi ? Dit Bob en la regarda d´un œil sceptique.
- Dans une salle avec des portes.
- Y´a des portes partout ici !
- Bob laisses la parler. Lança Sulli d´un ton calme, sans agressivité mais convainquant. Bob en fut encore une fois agacé mais il accepta la requête de son meilleur ami
« Roh, mais comment elle était cette salle ?
- Bah… Assez étrange, enfin pour vous peut être pas. Il y avait des portes suspendues à des tiges de fer, alignées, mais pas très bien organisées on aurait dit...
- Ca pourrait être le hangar de stockage des portes. Mais je ne vois pas comment elle pu arriver à cette salle par les bureaux. » Bob s´était tourné vers Sulli, attendant qu´il donne son avis.
« Je ne sais… Attends c´était une grande salle ? Enfin une immense salle plutôt ?
- Immense ?
- Mais oui immense, gigantesque comme le grand canyon ! » S´énerva Bob.
« Tu exagères et pas qu´un peu… » Lui dit Alice sur un ton plus que sceptique, un œil plus fermé que l´autre ce qui lui donnait un air un peu dédaigneux.
« Ce qu´il veut dire c´est que le hangar à porte est plus vaste que… Enfin la plus grande salle que j´ai jamais vu, c´est là qu´on met toutes nos portes. On ne l´a vu qu´une seule fois il y a deux…
- Attends t´as dit : « Toutes vos portes » ? » Bob et Sulli échangèrent un regard avant d´à nouveau se tourner vers Alice qui avait l´air de quelqu´un qui vient de trouver un anachronisme.
« Oui toutes, pourquoi ? » Demanda Sulli.
« Alors ça ne devait pas être la bonne pièce, vous devez avoir plusieurs millions de portes ici, là bas il n´y en avait qu´un ou deux milliers.
- Mais c´est quoi cette salle ? Sulli ? » Bob regardait Sulli avec un air complètement paumé. Sulli quand à lui avait légèrement froncé les sourcils, il se demandait qu´elle était cette mystérieuse salle, les portes étaient très nombreuses dans l´entreprise c´est vrai mais il n´y avait que deux ou trois salles contenant des portes.
« Ca pourrait être la salle où l´on répare les portes, à moins que…
- Bon le plus simple c´est d´aller voir sur place. » Répondit Bob avant que Sulli ne finisse sa phrase. Il fit craquer ses doigts et se prépara à sortir de la pièce, c´est alors qu´il se rendit compte que quelque chose n´allait pas. Sulli avait un silence étrange et Alice s´était fixé sur l´album des photos d´identités des employés. Elle fronça les sourcils avant de cligner des yeux, elle aussi venait de se rendre compte de quelque chose.
« Mais attendez une minute…
- Quoi encore ? Demanda Bob.
- Où… Où est Boo ? Je l´avais laissé dans ton bureau. Dit Alice en regardant Jack.
- Hein ? » Sulli cligna des yeux comme s´il venait de réaliser. Il regarda frénétiquement partout, la panique le gagnant peu à peu. Très anxieuse Alice aussi regarda partout tandis que Bob se frottait le front, l´œil fermé, sentant une migraine lui venir.
- Et ça recommence…
- Pas de panique, pas de panique, pas de panique… Répétait Sulli.
- Il faut aller la chercher tout de suite ! Cria Alice.
- Elle avait son déguisement, donc normalement y´a pas de problème… Elle s´est peut être fait enlevée.
- Ou alors elle m´a suivi, je sais qu´elle arrive parfois à ouvrir les portes.
- Bon alors toi tu ne bouges plus d´ici compris ? Grogna Bob après Alice. Sulli on va chercher la gosse, et rapidos.
- Rah oui ! Alice restes ici. On va retrouver Boo. Pendant ce temps regarde dans l´album.3

Avant qu´elle n´ait pu demander à venir avec les garçons, les deux monstres étaient repartis quatre à quatre dans le couloir. Elle hésita à remettre le manteau de Célia et à repartir à l´aventure dans l´usine, mais se dit qu´elle avait peut être déjà causé trop d´ennuis à ses deux amis…
Elle se contenta donc de tourner la tête vers l´album, la nervosité présente non seulement dans sa tête mais aussi dans ses mains qu´elle ne cessait de gratter et dans sa jambe qu´elle secouait sans relâche. Elle essayait de se concentrer sur les photos mais la peur de ne pas revoir Boo l´empêcher de vraiment voir les images.

Sulli vérifia les vestiaires, tandis que Bob faisait en long en large le niveau rire. Tout le monde le croisait en demandant ce qu´il faisait, depuis le début de la matinée il ne travaillait pas, enfin il n´était ni au recrutement ni dans les chambres des enfants à faire des sketchs. Après une première hésitation il avait déclarer : « Clef. »
« J´ai perdu les… Clefs de ma voiture ! Ma belle, ma sublime monstro 3000 je dois absolument les retrouver ! »
Comme tout le monde savait qu´après Célia, Bob n´avait qu´un seul amour : son automobile, personne ne doutait de sa parole lorsque d´un air paniqué il regardait frénétiquement dans chaque placard, sous chaque table, derrière tous les murs et toutes les portes pour chercher ses clefs.
Sulli passait lui dans le hall encore une fois, en quatrième vitesse. Descendit jusqu´à la déchetterie de l´usine où il croisa trois employés en train de tirer une énorme boîte en bois grossier marqué « MMM, Monster Metalo Machine Coporing »
« Eh Sulli ! Où est ce qu´on la met la nouvelle broyeuse à porte ? Lança le plus petit des trois.
- Hein ? Ah, euh, je ne sais pas, laissez ça dans un coin et euh… Mettez le reçu sur mon bureau je verrais ça plus tard ok ? »
Il repartit en courant, laissant le nabot se gratter la tête.
« Et ben il est drôlement pressé aujourd´hui…
- Ouais. Je ne l´avais pas vu courir depuis l´accident d´il y a deux ans. » A ces mots le troisième bonhomme sursauta par surprise avant regarder Sulli s´éloigner au bout du couloir, une expression de désastre approchant sur le visage.

Sulli remonta par l´escalier qui passait près de la garderie des monstres. Il jeta un coup d´œil pour voir si Boo n´y était pas. Il remarqua juste la présence de Bobby junior en train de mordre fermement le tableau à lettre sous le regard horrifié de la nourrice. Pas la moindre trace de l´enfant humaine.
Il rentra dans son bureau où Alice tournait les pages d´un air morose.
« Tu l´as retrouvé ?
- Non pas encore. Ne t´en fais pas, je te jures qu´on va la trouver, si ça se trouve Bob l´a déjà retrouvé de son côté. »
Alice soupira doucement. Elle regarda à nouveau l´album, sentant son cœur s´emballer sous l´inquiétude. Elle tourna la page, et c´est là qu´elle le vit. Le monstre de la mini-salle des portes.
« C´est lui ! » S´écria t´elle en lançant un doigt sur la photo du monstre crème aux pustules au dessus du crâne. Sulli la regarda étonné, puis s´approcha, pressé de savoir qui était le premier suspect sur leur liste… Il regarda l´image et le nom lui vint à l´esprit avant même qu´il puisse le lire dans la légende.
« Basile De Cock. Hum… Basile ? C´est un gars sans histoire pourtant… »
Il regarda Alice et lu dans son regard une assurance qu´il ne pouvait ignorer, elle était persuadée de ne pas se tromper de monstre. Il regarda à nouveau la photo en réfléchissant.
« Pourquoi Basile ? Qu´est ce qu´il pourrait avoir à faire dans cette histoire ? Et en plus avec cette ordure de Léon ? Mais qu´est ce que c´est que ce trafic ? » Autant de questions comme celles-ci lui assaillaient l´esprit.
« Que comptes tu faire ? Demanda Alice.
- Et bien continuer nos recherches sur Basile… Et retrouver Boo !
- Bob est encore en train de la chercher ?
- Oui. Je sais que vous avez du mal à vous entendre, mais tu peux lui faire confiance, il tient beaucoup à Boo lui aussi.
- Si elle a été enlevée comme les autres enfants, ou qu´elle m´a suivi dans ma filature du caméléon…
- Alors elle est mêlée à cette histoire maintenant. Si je savais quelque chose sur Basile je… Mais oui.
- Oui quoi ? Tu te rappelles de quelque chose ?
- Un monstre, il s´est occupé de Basile dès ses premiers essais dans la compagnie, il le connaît comme si c´était son fils.
- Il est toujours ici ?
- Non il est à la retraite. Comment s´appelait il déjà ? » Il se mit à réfléchir, les sourcils froncés appuyant son air songeur. Alice le regarda quelques secondes, il n´était pas plus détendu qu´elle c´était évident. Elle regarda alors à nouveau la photo de Basile. Il était laid, oh oui vraiment très laid et répugnant mais il n´avait pas l´air méchant de visage, son sourire était d´ailleurs timide et sympa.
« Mac Grady, Wilfrid Mac Grady ! S´écria subitement Sulli.
- Quoi? » Alice se tourna vers lui, une lueur de peur dans les yeux, difficilement camouflable.
« C´était le mentor si je peux dire de Basile. C´était un employé modèle, il avait battu le record suprême de terreur. Il est beaucoup plus vieux que moi je ne l´ai presque pas connu mais il était très apprécié. Il est parti en près retraite, je ne sais plus trop pourquoi. Alice ?
- Quoi ?
- Tu faisais… Une drôle de tête.
- Ah. Bah… Non non tout va bien.
- Tu es sûre ?
- Certaine. » Elle hocha la tête positivement et sourit à Sulli mais son sourire avait tout l´air d´être forcé, mais Sulli préféra ne rien dire et ne pas insisté. Après tout sa nouvelle amie humaine n´avait pas l´air d´être le genre de personne a parlé aisément.
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