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Lecture du chapitre 10 | |
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Nom de l'œuvre : Les fabricants de monstres. (Monstre et Compagnie) | Nom du chapitre : Souvenirs souvenirs... |
Écrit par Tracy | Chapitre publié le : 6/2/2007 à 01:30 |
Œuvre lue 15495 fois | Dernière édition le : 30/6/2007 à 20:47 |
Chapitre 9 « Il faut se décider… Faire quelque chose » Déclara Sulli le regard baissé sur le sol, à la recherche d´une idée qui se serait échappée. Il hésitait entre continuer de chercher Boo et s´en aller voir Grady pour le questionner. Il devait tout, ou presque tout, savoir sur Basile et la disparition des portes et des enfants n´étaient pas plus urgent que la disparition de Boo mais plus grave. Dans ce cas là non plus il ne fallait pas perdre de temps. Bob courait dans le couloir, il avait fait le tour de la partie Nord Ouest de l´usine et repassait par les bureaux pour aller voir dans l´aile Est. Quand il aperçut la lumière dans le bureau de Sulli il comprit qu´Alice n´était plus seule et entra en trombes. « Sulli ? Mais qu´est ce que tu fiches encore là ? T´as retrouvé la petite ?!? - Non Bob mais… - Alors qu´est ce que tu fous ?!? T´as envie que quelqu´un la découvre avant nous ??? » Tandis que Bob s´égosillait Sulli continuait de réfléchir et il réalisa que Wilfrid habitait à deux pâtés de maisons de l´entreprise, il aimait beaucoup l´usine alors pour sa retraite il avait acheté une maison dans le quartier de Monster Inc. « Bob continues de chercher Boo, je vais voir Mac Grady, il se pourrait qu´il puisse nous aider pour cette histoire de portes volées. - Quoi ? Eh, mais… Mais attends ! - J´en ai pour moins d´une heure Bob, cherches Boo partout, demandes de l´aide à Célia et s´il le faut re-déguise Alice pour qu´elle cherche avec toi. - Hors de question ! Vociféra t´il. Je ne lui enfilerais pas le manteau de ma bouille d´amour ! - Bob retrouves Boo, coûtes que coûtes ! Elle est peut être déjà tombée sur les bandits qui nous chipent des portes ! » Sur ces mots il sortit en courant de son bureau et se pressa le plus vite possible vers le hall. Il dirait à Célia et aux autres qu´il a un rendez vous urgent, oublié, à l´extérieur avec un gros actionnaire et qu´il est déjà très en retard… Bob et Alice étaient restés ensemble dans la pièce de Sulli, silencieux, se lançant des regards froids, presque hostiles. « Toi. Tu restes là . » Dit Bob d´une voix intelligible et ferme. Son ton ne plaisait pas du tout à Alice mais la jeune fille était en état de choc et ne se rendit pas bien compte de l´attitude de Bob. Le monstre vert se dirigea à son tour vers la porte du couloir, il l´ouvrit la traversa sans un dernier regard pour l´humaine et la claqua en la refermant. Alice se retrouva à nouveau dans la pénombre et si jusqu´ici cela ne l´avait pas dérangé, cette fois elle se sentait mal à l´aise, anxieuse même. L´image de Wilfrid lui revint à l´esprit et elle frissonna de la tête aux pieds. Accablée par la disparition de Boo, situation pour laquelle elle ne pouvait rien faire, elle partit s´asseoir derrière le portemanteau, dans un coin du bureau. Elle pouvait ainsi voir toute la pièce et cela lui rappela une sensation de sécurité, de précaution dans un océan d´inquiétude qui ne l´avait pas noyé depuis sa petite enfance… Les souvenirs revenaient alors, parmi la peine et la peur, amplifiant les émotions déjà douloureuses et blessantes qu´elle avait recommencé à éprouver. Oh souvenirs, souvenirs… Souvenirs… * Dans une chambre dont les murs étaient constitués de lames de lambris la pénombre ne régnait pas encore. D´ailleurs elle n´y régnait jamais, car la petite lampe de chevet rose tout en haut de l´armoire était toujours allumée. Le lit en hauteur n´était pas encore défait, la couette était placée et tirée impeccablement sur le matelas, elle était même coincée sous les accroches en ferrailles de la petite échelle en bois. Contre le mur d´en face il y avait un coffre à jouets simple mais grand, en bois clair, situé devant un radiateur entre une étagère remplie de peluches et un placard. Un placard encastré dans le mur. La porte d´entrée se trouvait à côté du lit et il fallait faire attention en ouvrant la porte de ne pas cogner la bibliothèque devant elle et de ne pas abîmer les différents objets posés derrière la porte. Une chambre d´enfant bien remplie en somme, et même sous le lit il y avait une place immense où l´on pouvait stocker à loisirs des caisses de jouets et de bibelots. Suffisamment grande pour être une caverne de monstre… Des pas résonnaient dans l´escalier, des pas discrets suivit de pas plus lourd. Un grand bonhomme au ventre bien arrondi, un père sans nul doute, suivait sa petite fille pour aller la mettre au lit. La brunette rentra dans la chambre sans être fatiguée, il fallait juste qu´elle aille se coucher parce qu´elle était encore petite et que passé vingt et une heure les films commençaient à la télé et Alice en pouvait plus regarder les dessins animés. Il y avait ce soir un vieux film de science fiction, La machine à explorer le temps, un chef d´œuvre pour les petits et grands adultes, une histoire que le père de Alice ne voulait rater sous aucun prétexte même s´il l´avait déjà vu plus d´une dizaine de fois. Sa mère soupirerait car ce n´était pas son genre de film mais tant pis, elle profiterait de cette soirée pour avancer son nouveau point de croix, encore une serviette de toilette, pour changer. C´est ainsi que le père d´Alice partit de la chambre sans lui avoir raconter d´histoire, mais ce n´était pas grave car la gamine avait eu sa dose pendant une heure et demi devant l´une des chaîne du câble. Elle se glissa sous la couette en repensant à tous les épisodes de la soirée, plus particulièrement à ceux de Scoubidou. Encore une fois elle avait adoré le monstre, il était tellement laid mais ne faisait pas peur du tout, si elle avait été à la place de Sami jamais elle n´aurait fuit. Elle lui aurait sauté dessus et lui aurait tapé entre les deux jambes vu que c´est là qu´on devait frapper pour faire très mal d´après les gens de la télé. Enfin elle se rendait compte même à son âge qu´en vrai il aurait fait beaucoup plus peur, si elle n´était pas à côté d´un bon feu de cheminée, lovée dans un canapé. Mais quelle ne fut pas la surprise de découvrir que le monstre était faux. Elle avait essayé de suivre les indices découverts par Freddy. « Regardez, un livre sur la magie noire avec comme marque page un faux billet de banque ! » Daphné avait ajouté : « Et là , sur le billet, des tâches de suie, d´où peuvent elles venir ? » Véra réfléchit pendant le quart d´heure que dure l´émission pour finalement déclarer alors que le monstre, une momie inca échappée d´un musée d´art dans une ville qui ne se trouvait sur aucune véritable carte des Etats-Unis, était ligotée après être tombée dans une cuve de purée aux carottes dans une usine de fabrication de soupes, soit disant hantée par l´esprit des morts enterrés dans l´ancien cimetière en face de l´usine : « Je savais depuis longtemps qui était le coupable ! » Elle enleva le masque de la momie et tout le monde avait crié : « Le ramoneur ! ». Comme il était le seul personnage secondaire de l´épisode, Alice avait bien entendu deviné qui était le faux monstre et cela la remplissait de joie et d´excitation. (A sept ans elle ne se rendait pas encore compte à quel point ces histoires étaient absurdes, les indices farfelus et les personnages complètement vides de sens.) Affaire résolue ! Grâce à ces quatre gamins fouineurs et à leur chien bizarre. Le second épisode avait été beaucoup plus effrayant… C´était la saison la plus récente de « Scoubidou », elle était très drôle aussi mais plus inquiétante… Les monstres cette fois étaient vrais et il y avait aussi de fantà mes échappés d´un coffre maudit. Longtemps Alice n´avait pas compris pourquoi les fantà mes étaient si craints par les humains, il n´étaient que des nuages à formes plus ou moins humaines. On passait à travers et ils passaient à travers nous, ils ne pouvaient absolument pas faire de mal à qui que ce soit. C´était du moins ça théorie de l´époque. Pourtant quand cette nouvelle saison de Scoubidou est arrivé sur les écrans de sa chaîne TV préférée son opinion avait changé, ces fantà mes là étaient malfaisants, nuisibles et… Dangereux. Ils tueraient si nécessaire. Ils enlevaient toujours Daphné et heureusement elle pouvait leur échappé grâce à ses amis et à Scoubi et Scrapi-doo. Car sinon ces fantà mes là n´hésiteraient pas à la dévorer ou à lui faire des choses comme les messieurs à la sortie de l´école qui demande : « Tu veux un bonbon ? Viens dans ma voiture… ». C´est à partir de cet anime que la peur d´Alice est apparue, non pas pour les monstres mais pour les fantà mes… En repensant à ce deuxième épisode Alice frissonna sous son édredon pourtant bien chaud. La faible lumière de la lampe éclairait l´ensemble de la pièce malgré tout. Il n´y avait rien d´anormal mais… Alice savait qu´il y avait un endroit qu´elle ne pouvait jamais voir, un endroit immense, noir, où un fantà me qui n´avait pas de forme bien distincte pouvait se dissimuler : sous son propre lit. L´envie d´uriner devenait intense, trop intense pour être ignorée. Elle ne pourrait jamais passer une nuit complète avec la vessie aussi remplie sans que lors d´un rêve ou d´un cauchemar elle aille dans des toilettes publiques rose bonbon ou privés dans une immense salle carrelée pour se soulager et à cet instant… Le rêve deviendrait réalité. Elle devait donc se lever et aller dans la salle de bain au plus vite avant de dormir mais il fallait passer devant le passage noir menant sous son lit. Alice ravala sa salive, le cÅ“ur battant, le courage au creux de la main prêt à s´envoler pour s´enfuir loin, elle passa rapidement une jambe par-dessus le rebord en bois du mur, elle appuya son pied droit sur la première barre de l´échelle de lit et bondit ainsi jusqu´au sol. Elle s´éloigna rapidement du lit et s´arrêta dans un dérapage près de l´étagère. Elle jeta un regard inquiet vers l´antre noire sous le lit puis s´en alla dans le couloir jusqu´à la salle de bain. Elle revint dans sa chambre moins de deux minutes plus tard, prête à aller dormir mais il fallait de nouveau passer devant l´antre du fantà me qui se trouvait sous son lit… Elle entra dans sa chambre qui lui parut encore plus sombre que lorsqu´elle était partie, cela même avec la veilleuse au dessus de son armoire à linge. Alice se tourna alors vers l´entrée de la grotte s´étendant sous son lit, dans le noir le plus profond elle avait pourtant l´impression de voir deux… Non quatre yeux perçants en train de l´observer. Elle inspira profondément, prit de l´élan et sauta sur le barreau inférieur de l´échelle. Son agilité était l´égale des enfants de son âge tout comme ses peurs… Elle accrocha une main au rebord du lit, appuya l´autre sur le matelas et se hissa très rapidement sur son lit, ne passant qu´une fraction de seconde devant la terrifiante grotte hantée pourtant elle l´avait senti : sa main, blanche spectrale l´avait effleuré elle en était certaine. « Alice ne saute pas sur ton lit ! » Criait ses parents qui entendait le choc sur le meuble résonner dans les murs et le plancher jusqu´au salon. Alice jeta un rapide coup d´œil par-dessus le rebord du lit : il n´y avait rien. Elle se recoucha en soupirant, se disant que SÛR son lit le monstre n´oserait jamais venir. Elle commença à s´assoupir au son de sa radio rouge et bleu puis fini par tomber dans un bon sommeil réparateur, elle ne fit même pas attention à son placard entrouvert à l´autre bout de la chambre derrière son meuble à chaussette. Il était minuit et demi, peut être même une heure du matin, la radio ne marchait plus car son père avant d´aller se coucher était passé l´éteindre tandis qu´Alice dormait paisiblement. La fillette s´agita quelques peu dans son sommeil, un bruit ou quelque chose comme ça : d´inhabituel, avait dû la réveiller. Elle ouvrit lentement les yeux, elle voyait encore floue et ne savait pas très bien de quoi était constitué son environnement, elle savait juste qu´elle était dans sa chambre. Une fois encore un frisson la parcourue, elle sentait… Une présence. Elle tourna la tête d´abord à gauche vers le mur puis vers la droite, sa vue était presque totalement revenue et c´est là qu´elle le vit, LUI, dans la lueur de la veilleuse en porcelaine : LUI. Il était penché sur son lit, il était blanc, crémeux presque transparent coiffés avec ces étranges boudins et son nez pointu… Pas de doute c´était lui, le chef des fantà mes, le gardien du coffre maudit, vil, sournois et méchant, il venait de s´échapper de la télévision pour venir l´enlever et la donner en pâture aux monstres. Que pouvait elle faire pour se défendre ? Rien, c´était un fantà me. Absolument rien si ce n´est hurler. « Aaaaaaaaahhhhhhh Iiiiiiiiiiiiiiiiihhhhhhhhhh ! » * Le temps que les parents de Alice se lèvent et accourent même de la chambre d´à côté le fantà me avait disparu, le comble pour un revenant… Il entrèrent en trombes dans la chambre, faisant trop de bruit pour entendre la porte du placard encastré se refermer en claquant. La fillette terrorisée sanglotait de peur et sa mère s´était approchée d´elle pour s´assurer qu´elle allait bien. - Qu´y y´a-t-il mon cÅ“ur ? Demanda t´elle d´une voix douce. -Le fant… Le fanto,o,o, snif ! Le fantà me. Réussit à dire Alice entre deux pleurs. Les deux parents se regardèrent sans la moindre crainte dans le regard, pour eux la situation était plus qu´évidente. - Ce n´était qu´un cauchemar Alice, c´est tout. Tout va bien mon cÅ“ur. Son père et sa mère se rapprochèrent d´elle pour la serrer dans leurs bras et tenter de la rassurer. Même si Alice était un peu apaisé par la présence de ses parents elle restait sûre de ce qu´elle avait vu, elle ne l´avait pas rêver il y avait bien le roi des fantà mes dans sa chambre, ce n´était pas la première fois et… "Alice !" Alice sortit de sa rêverie pour se retrouver nez à nez avec Bob Razowski. Le cyclope fronçait son unique sourcils nul avec mécontentement. La jeune fille se doutait à le voir ainsi qu´il allait se remettre à lui crier dessus. - " Réveilles toi l´humaine ! J´ai oublié de te dire de verrouiller le bureau en attendant le retour de Sulli. On a assez d´ennuis par ta faute j´ai pas envie qu´un employé te trouve ici. - Oui oui c´est bon pas la peine de t´énerver. Bob grommela et fit demi-tour. - Je vous jure cette humaine… Et puis cette histoire stupide de Caméléon non mais vrai… " Il sentit une main se pauser sur son épaule et le forcer à se retourner. Alice semblait énerver et elle se mit à crier à son tour avec une conviction très forte. « Je sais ce que j´ai vu Bob ! » Alice et Bob se regardaient droits dans les yeux, les tensions toujours très présentes entre eux. Bob n´ajouta rien, s´éloigna d´elle pour sortir de la pièce. De nouveau dans l´obscurité Alice alla refermer la serrure de la porte du bureau et entendit murmurer à travers la porte. " Sulli et moi avons une clef chacun, tu n´auras plus à toucher à cette porte avant notre retour." Puis ce fut des bruits de pas s´éloignant dans le couloir qu´elle entendit et pour finir le silence. |
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