Navigation : Passlord > FanFics |
---|
[FanFics]
[Mes FanFics]
[Rechercher]
[FAQ]
[Connectés]
[FanFics générales] [FanFics Pokémon] |
Lecture du chapitre 2 | |
---|---|
Nom de l'œuvre : Les LéGendes de l'Océan | Nom du chapitre : Le Toubillo-ascenseur |
Écrit par lg833 | Chapitre publié le : 13/5/2007 à 00:59 |
Œuvre lue 7909 fois | Dernière édition le : 13/5/2007 à 00:59 |
Alors que son navire s'introduisait dans le port secret que la Team Aqua avait creusé dans l'île, Selena écoutait les grondements de la tempête. Au loin, elle apercevait les nuages noirs, éclairés par intermittence par les éclairs. La fréquence du tonnerre et des grondements lui indiquait que la tempête serait très violente. La force du vent s'était intensifiée à mesure que l'ouragan se rapprochait et les vagues étaient de plus grande envergure. Pendant que le bateau s'amarrait à l'un des quais, aux cotés d'une dizaine d'autres navires, un marin sur une passerelle cria: _ Le dernier navire est à quai !! Fermez les cloisons étanches ! Fermez les cloisons ! Un autre marin, dans une cabine qui dominait la caverne métamorphosée en port, actionna une mannette dans son poste de commande, un bruit de frottement mécanique résonna alors dans ce hangar souterrain. Deux gigantesques cloisons métalliques verticales se rabattaient, séparant ce port camouflé en île, de la mer. En voyant l'entrée du port se refermer, Selena ne put s'empêcher de penser aux marins qu'elle avait abandonnés seuls en pleine mer, dans un bateau immobilisé, par sa faute. Selena n'avait même pas eu le temps de les remorquer vers un endroit plus sûr, comme cette base secrète. Les ordres qu'elle avait reçus par radio, l'avait obligée à rentrer au plus vite. Si elle avait retardé son retour, elle aurait risqué de trouver l'entrée du port fermée, et Selena ne pouvait se permettre d'affronter une si terrible tempête. Selena avait agi avec sa tête, mais son cœur le regrettait. Alors que son bateau venait d'être amarré, une voix retenti dans le port, elle appela tout les capitaines: _ Capitaines de navires et submersibles, veuillez descendre dans la salle de conférence. Suite à l'appel qui venait d'être fait, tous les capitaines descendirent de leur bâtiments, Selena y compris. Tous prirent le même élévateur qui les fit plonger dans les niveaux souterrains du complexe. Après quelques déplacements dans les couloirs de l'installation, les capitaines prirent place dans une grande salle. Elle était meublée de fauteuils et d'un écran géant sur l'un des murs, des représentations de créatures marines décoraient les autres murs. Les capitaines s'assirent sur les sièges et le commandant de la base, qui venait de pénétrer dans la pièce, s'adressa à eux : _ Bonjour à tous ! J'espère que vous êtes heureux de prendre quelques jours de repos forcé sur notre île! Je sais que certains navires voguaient depuis plusieurs mois, et que les missions dont vous êtes chargés sont souvent capitales pour l'organisation, mais il était nécessaire de rapatrier tous nos bâtiments qui naviguaient aux alentours. Le centre météo de Cimetronelle a annoncé le passage d'un ouragan estival dans la région. Les météorologistes ont précisé qu'il s'agissait d'une des tempêtes les plus violentes qu'ait jamais connu les mers d'Hoen. L'organisation ne peut pas se permettre de perdre des navires et des équipages. Mais ne vous inquiétez pas, on vous relâchera dés que la situation se sera calmé. D'après le centre météo, elle ne devrait pas rester plus de vingt-quatre heures dans notre secteur. Les vents vont la pousser rapidement vers le sud et l'île de Myokara. Si les dégâts causés à cette île sont importants, le QG autorise l'aide de quelques navires. Les habitants de Myokara seront bien contents de nous voir leur venir en aide et réparer leurs habitations détruites par le passage de la tempête. Cela augmentera certainement, la popularité de la Team Aqua à Myokara. Il y a quelques minutes, nous avons reçu une nouvelle transmission du QG. Je vais vous la passer. Le commandant s'assit sur l'un des sièges, aux cotés des capitaines et appuya sur l'un des boutons de la télécommande qu'il tenait en main. La lumière s'éteignit alors dans la pièce et une vidéo fut projetée sur l'écran géant. Un homme apparut à l'image, il était assis dans son bureau. Selena le reconnut immédiatement, il s'agissait d'Albert, le chef de la Team Aqua. Celui-ci commença son speach: « Ce message est adressé à toutes les bases de la Team Aqua dans la région de Hoen. Comme vous le savez déjà , la Team Aqua surveille depuis longtemps le capitaine Poupe, ce passionné de la mer, qui a fait construire le musée de la mer à Poivressel. Malheureusement, ce génie aquariophile a toujours refusé de rejoindre notre organisation, à mon plus grand regret. Aujourd'hui, il travaille à la fouille des fonds marins, utilisant un sous-marin de poche qu'il a construit avec la collaboration de quelques amis, aussi passionnés que lui. Malheureusement, même nos espions les mieux placés ont des difficultés à connaître les dernières trouvailles du capitaine Poupe. En revanche, nous savons de source sûre, que le capitaine Poupe a commandé à son ami, M.Rochard, le directeur des Laboratoires de Recherche Scientifique en Amusement, la Devon S.A.R.L, un nouveau modèle de sonar, capable d'analyser et de détecter des sources d'énergie. La Team Magma a tenté de s'emparer de ce sonar, probablement pour empêcher de nouvelles découvertes du capitaine Poupe. Finalement, l'appareil aurait été confié par M.Rochard à un jeune dresseur de pokémon, qui doit le protéger durant son transport. Nos espions au sein de la Devon S.A.R.L. ont pu recueillir son nom, il s'appellerait Nimbus. Vous comprendrez qu'il est vital de retrouver ce Nimbus, et de s'assurer qu'il livre le sonar au plus vite au capitaine Poupe, sans que la Team Magma ne vienne à s'en emparer... » Selena se souvint, avec stupeur, qu'elle avait entendu le nom de Nimbus sur le bateau qu'elle avait abordé. Elle se dit alors qu'il était possible que le Nimbus voyageant dans ce navire transportait avec lui le sonar dont Albert avait fait mention. Si c'était le cas, en abandonnant ce bateau dans la tempête, Selena avait agi contre les intérêts de la Team Aqua. Cette idée la troublait de plus en plus. Albert continua : « ... Ce sonar pourrait permettre de localiser l'endroit où a disparu Kyogre... » En entendant cela, Selena pris mieux conscience de la gravité de l'erreur qu'elle avait peut être commise. De plus en plus inquiète, elle écouta la suite du message: « Autre information qui est parvenue il y a quelques minutes au QG, d'après nos agents, le capitaine Poupe aurait fait appel à un homme nommé Eusine, qui devrait venir de la région de Johto afin d'aider le capitaine Poupe dans ses recherches. Nous pensons qu'il ne devrait pas arriver avant deux jour. Comme pour l'instant nous ne possédons aucune information sur lui, tous les agents de la Team Aqua de Johto doivent recueillir des informations sur ce mystérieux personnage et découvrir en quoi il va aider le capitaine Poupe. En ce qui concerne les bases exposées à la tempête, pendant la durée de celle-ci, il est probable que les perturbations empêchent nos transmissions de vous parvenir, mais nous reprendrons contact après son passage, afin de vous donner l'état des dernières opérations de la Team Aqua. » Le communiqué d'Albert laissait Selena en proie à de nombreuses interrogations. Elle ne pouvait dévoiler aux autres capitaines l'erreur qu'elle pensait avoir commise, et resta silencieuse. Le commandant de la base indiqua aux capitaines les niveaux souterrains du complexe où ils pourraient se détendre durant leur période d'inactivité. * * * Le ciel était devenu extrêmement sombre en pleine journée. L'amplitude des vagues devait dépasser les dix mètres. Le Marianne était immobilisé dans une terrible tempête. Marco et son Goelise s'étaient installés devant la vitre de la salle des commandes. Le capitaine guettait chaque vague qui frappait son bateau et espérait que le Marianne résiste à l'intempérie. Flobio et moi étions réfugiés dans le fond de la salle des commandes, Je tenais très fort Flobio entre mes bras, pour le rassurer. J'avais souvent entendu parler de navires qui disparaissaient en mer, lors de grandes tempêtes, jamais, je n'aurais pensé être dans pareille situation. Il n'y avait plus d'électricité dans le bateau, et la seule lumière qui nous parvenait était celle des, fréquents et terrifiants, éclairs. Entre le bruit des gigantesques vagues, de l'averse incessante, et les grondements du tonnerre, nous étions pris dans un vacarme infernal, et dans tout ce bruit, je crus percevoir un son étrange, comme un chant émis des profondeurs de la mer. Cette mélodie devint de plus en plus audible. _ Qu'est-ce que c'est que ça?! S'exclama Marco. Le chant semblait s'approcher de nous. Soudain, un éclair frappa non loin du bateau, il illumina le ciel et la mer. L'espace d'un instant, nous pûmes apercevoir la silhouette d'un majestueux oiseau géant, il venait de surgir de l`eau, juste devant la proue du Marianne. Un autre éclair frappa notre navire. Nous étions ballottés dans toutes les directions, éblouis par la lumière intense de l'éclair, abasourdis par la puissance du tonnerre. Flobio était complètement apeuré, il s'agrippait très fort à moi. Quelques instants plus tard, nous reprîmes nos esprits. _ Qu'est-ce qu'on a vu? Demandai-je à Marco. _ Je n'en sais rien, répondit-il, je n'avais jamais vu pareille créature auparavant. Soudain, Marco scrutant l'horizon, s'écria: _ Nimbus! Regarde! Une île vient d'apparaître droit devant! (du bras, il indiqua la direction) Je courus vers les vitres de la salle des commandes, gardant Flobio dans mes bras. Je tenais à m'assurer que Marco n'hallucinait pas, scrutant l'horizon à mon tour. Alors qu'un nouvel éclair illuminait la tempête, j'aperçu la silhouette d'une île, à quelques mètres devant le Marianne. Seuls quelques arbres émergeaient. Même si elle semblait à moitié inondée, cette île était un véritable miracle. _ Elle a l'air inondée, s'écria de nouveau Marco. Nimbus, j'ai une idée, accrochons le Marianne aux arbres de cette île, cela nous évitera d'être déportés par cette tempête on ne sait où. Et en rattachant le Marianne, on aura moins de risque de chavirer. _ Mais comment? Demandai-je au capitaine. On ne peut pas nager jusqu'à l'île avec des vagues aussi grandes, c'est bien trop dangereux! _ Mais pourquoi nager quand on peut voler! Répondit Marco, regardant son Goelise plein d'enthousiasme. Allez! Vite ! On n'a pas de temps à perdre! C'est peut être notre seule chance! Marco se précipita vers des cordes qui étaient entassées dans la pièce. Il en prit deux et se dépêcha vers la proue du Marianne, avec son Goelise sur l'épaule. Je courus pour suivre Marco sur le pont du navire. Les rafales de vent balayaient tout sur leur passage. Nous étions obligés de nous agripper aux rambardes du Marianne pour tenir debout. Sous l'impact des vagues, l'avant du navire pouvait osciller de plusieurs mètres en hauteur. C'était un exercice de rodéo où celui qui tombait, périssait dans la mer déchaînée. Marco s'affairait à nouer les cordages à l'avant du navire. Un cordage était attaché à deux points de fixation sur la gauche de la proue et Marco avait fait de même, symétriquement, à droite. Il tenait en main deux cordages qui semblaient attachées comme des lanières, et s'adressa à son Goelise, il devait crier pour que sa voie soit audible malgré la tempête : _ Goelise, attrape cette corde, envole-toi vers cette île devant nous, et lâche-la lorsque tu survoleras les arbres. Lorsque la corde s'emmêlera dans les troncs des arbres le Marianne sera accroché à l'île. Allez! Goelise, bonne chance! Après ces derniers mots, Goelise prit son envol, tenant aussi fort qu'il pouvait la corde dans son bec. Goelise devait affronter un vent d'une terrible violence et le danger qu'il se fasse foudroyer était grand. Nous admirions, tous, le courage du petit oiseau qui se débattait contre les éléments déchaînés pour nous sauver. Goelise était malmené par les vents. L'oiseau devait battre continuellement des ailes pour conserver sa trajectoire. Un éclair illumina alors l'île. Goelise, apercevant le sommet des arbres, en contrebas, lâcha la corde. Elle finit sa chute dans les arbres et vint s'y emmêler. Goelise fit demi-tour. Comme les vents le poussaient vers notre bateau, il se laissa planer vers le Marianne. Même si aucune lumière n'indiquait la position exacte du bateau, Goelise avait mémorisé la distance qu'il avait parcourue en allant vers l'île. L'oiseau sut donc quand il devait atteindre le bateau. Goelise réussit à se poser sur l'épaule de Marco, celui-ci le félicita et lui tendit la deuxième corde. Goelise l'attrapa et reprit son envol. Bravant tous les dangers, Goelise qui progressait à contre-vent, agitait autant qu'il pouvait ses ailes. Sans même apercevoir l'île, l'oiseau lâcha la corde, il se souvenait de la position de l'île. Alors que Goelise faisait demi-tour, un éclair s'abattit sur une des cimes d'arbre qui dépassait de l'île. L'éclair était passé à quelques mètres de l'oiseau. Nous avions très peur pour Goelise. Heureusement, cet oiseau qui était devenu notre héros et sauveur revint sain et sauf sur l'épaule de son maître. _ Bravo, mon petit Goelise! Tu nous as sauvé! dit Marco à son pokémon. Puis, Marco s'adressa à moi en criant pour se faire entendre: _ Rentrons à l'abri, le temps que la tempête passe. Nous sommes sauvés! Le lendemain matin, le vent et la mer s'étaient calmés, mais le ciel restait encore un peu nuageux. Je rejoignis avec Flobio le capitaine Marco à l'avant du bateau. Il admirait l'île qui était devant lui et qui n'était plus inondée. Une île couverte de palmiers et bordée d'une plage, on voyait très bien les câbles qui reliaient le Marianne à l'île. _ Tu sais, Nimbus, commença Marco, on a vraiment eu de la chance de résister à cette tempête, et de trouver cette île! _ Oui! Et ça, c'est grâce à Goelise! Lui dis-je. Et maintenant que la tempête est passée, on va pouvoir reprendre notre voyage vers l'île de Myokara et le port de Poivressel. _ J'ai bien peur que non, dit-il d'un ton peu enthousiaste. Lorsque la foudre a frappé le Marianne, tous les circuits électroniques ont grillés, la radio, le sonar, le moteur, et les panneaux solaires sont fichus et je ne pense pas pouvoir réparer les dégâts avant longtemps. _ Mais alors qu'est-ce qu'on va faire? demandai-je. _ Pourquoi ne pas partir explorer cette île. On y trouvera peut être quelqu'un qui pourra nous aider. * * * Une nouvelle réunion des capitaines avait lieu dans la base de la Team Aqua. Selena était à nouveau présente et attendait avec impatience de connaître les nouvelles directives du QG. C'était la première communication qui parvenait depuis le QG après le passage de la tempête. Alors que les lumières s'éteignirent dans la pièce, tous les capitaines se turent afin d'entendre le message dans de bonnes conditions. C'était de nouveau Albert qui s'adressait aux bases de son organisation dans la Région de Hoen: « Ces vingt-quatre dernières heures une partie des agents de notre organisation ont consacré leurs activités à la recherche et la synthèse d'informations concernant Eusine. Cet homme, je vous le rappelle aurait été appelé par le capitaine Poupe afin de l'aider dans ses recherches. Voici les informations dont nous sommes sûrs, concernant Eusine: Originaire de la Région de Johto, cet homme a longtemps étudié les légendes dont on entend parler de par le monde. Devenu expert en légendes pokémon, il est parti à la recherche de créatures mythiques qui habitent la région de Johto. Ayant acquis la certitude que certaines d'entre elles existent, il pourchasse pendant plusieurs années un trio de chats légendaires de la région de Johto. Il acquiert ainsi une solide réputation, et on le surnomme « le chasseur de légendes ». On ne sait pas s'il a fini par capturer une de ces créatures légendaires, mais si le capitaine Poupe fait appel à cet expert, cela ne peut signifier qu'une chose : Poupe a sans doute découvert dans les fonds marins quelque chose lié à des créatures légendaires et peut être même à Kyogre. Eusine devrait arriver demain dans le port de Poivressel, où l'attend le capitaine Poupe. On pense qu'il a pris place dans un paquebot. Nous allons resserrer encore plus la surveillance autour du capitaine Poupe dans les prochains jours. En ce qui concerne la tempête qui a frappé de plein fouet l'île de Myokara, elle y a fait de nombreux dégâts, c'est un véritable désastre pour les habitants de l'île. Tous les navires de la Team Aqua présents aux alentours de l'île doivent partir immédiatement en ayant pour mission d'aider les habitants de l'île. Je dois également vous informer de certains bruits qui courent sur les activités de la Team Magma dans la région de Hoen. On parle d'une activité inhabituelle au sommet du Mont Chimnée et dans la Grotte Météore. Il est possible que la Team Magma prépare un gros coup dans ce secteur. Nos espions qui s'y trouvent ont pour ordre de découvrir les intentions de cette organisation. Voilà , c'est tout pour l'instant! Bonne chance à tous! » Une fois le message terminé, les lumières s'allumèrent et le commandant de la base se leva pour rappeler les ordres : _ Tous les bateaux partent immédiatement en direction du sud, vers l'île de Myokara. Tous les capitaines quittèrent la pièce avec précipitation et foncèrent vers leur navire. Un brouhaha et une agitation se répandaient dans le port secret. Alors que tous les équipages faisaient les derniers préparatifs pour le départ (ils embarquaient des vivres), les cloisons du port s'écartèrent laissant apparaître la mer et le ciel encore nuageux. Tous les marins étaient heureux de revoir la mer sur laquelle ils n'avaient pas navigué depuis déjà vingt-quatre heures. C'est une véritable armada de navires aux couleurs de la Team Aqua (bleu et blanc) qui s'échappait d'une petite île en pleine mer. Des dizaines de bateaux défilaient les uns derrière les autres, tous tenant le même cap. L'île se vidait petit à petit de son précieux contenu. A bord de son navire, Selena surveillait les opérations depuis la salle de pilotage. Elle était toujours tracassée par le bateau qu'elle avait laissé la veille, en mer, par temps de tempête. Elle savait qu'il y avait de grandes chances qu'un sonar, précieux pour son organisation, y était transporté. Mais elle s'inquiétait surtout pour les marins du navire immobilisé en mer. Avaient-ils survécu ou avaient-ils fait naufrage? Selena se souvint alors qu'elle avait fait placer une balise GPS à bord de ce navire. Elle voulait simplement vérifier que rien n'était arrivé à l'équipage. Elle se dirigea vers un technicien qui observait l'écran radar et s'adressa à lui: _ J'aimerais localiser une balise GPS, demanda-t-elle. _ Quel numéro d'identification? Dit le technicien. Selena lui indiqua le code d'identification de la balise et le technicien fit quelques manœuvres sur son ordinateur afin d'afficher les informations sur la balise. _ Regardez sur cet écran, on peut voir le parcours de la balise depuis qu'elle a été activée, commenta-t-il. Tiens! la balise a fait beaucoup de chemin en quelques heures alors qu'elle était dans la zone de la tempête, et ensuite elle n'a pas bougé depuis au moins douze heures. Selena interpréta ces renseignements. Elle pensa tout de suite que le navire avait fait naufrage. Elle utilisa la radio et s'adressa au commandant de l'île et aux autres navires de la Team Aqua : _ Nous avons reçu un SOS. On part au secours des naufragés. _ Ici, je ne reçois aucun SOS, capitaine, vous êtes sûr qu'il ne s'agit pas d'une erreur? Demanda le commandant de l'île. _ Certaine! Assura Selena. _ Bien compris capitaine Selena, vous pouvez y aller, répondit son supérieur. Selena s'adressa au pilote de son navire et lui dit de prendre le cap indiqué par la position de la balise. * * * Nous avions passé une heure à faire le tour de l'île, sur la plage, près de la mer. L'île qui paraissait petite, possédait en fait une très grande superficie de plage. Malheureusement, cette petite promenade au bord de mer ne permit pas de trouver le moindre habitant sur l'île. En revanche nous avions découvert une étrange machine qui prouvait que l'île devait être occupée. L'appareil, fixée solidement dans la plage, et qui avait résisté à l'inondation de la tempête, ressemblait à un télescope. Mais le plus étrange avec cette machine était que la lunette du télescope ne pouvait pivoter. Elle était fixée au socle, et son objectif était la mer. Une autre chose étrange à propos de cet appareil était l'absence de lentille, seul un miroir reflétait l'image de la mer vers l'œil de l'observateur. Un objet circulaire semblait avoir été fixé à l'avant du télescope, peut-être une lentille, mais elle n'y était plus. Seul le système de fixation l'indiquait, peut-être l'objet avait-il été emporté par l'inondation. Comme nous n'avions aperçu personne sur la plage, nous décidâmes d'entrer dans la forêt de palmiers, qui constituait le cœur de l'île, à la recherche d'éventuels habitants qui seraient restés malgré la quasi immersion de l'île lors de la tempête. A mesure que nous progressions dans la végétation de la forêt, nous nous rendions compte qu'il y avait peu de chance que cette île soit encore habitée. La forêt semblait vierge de toute présence humaine, il n'y avait que des palmiers, aucune habitation, même pas les restes d'un feu de camp. Le télescope que nous avions découvert plus tôt, devait être le vestige d'une très ancienne civilisation. Soudain, Flobio sautilla dans tous les sens, il voulait attirer mon attention, puis il courut entre les arbres, je le suivais en courant. Quelques mètres plus loin, il s'arrêta devant un étrange objet qui s'était coincé dans les herbes bordant un palmier. Alors que Marco nous rejoignit, je pris l'objet dans mes mains, le débarrassant des herbes qui s'étaient collées dessus. Il y avait un disque central, transparent. Le disque était taillé comme une lentille. Je pensai immédiatement que l'objet que je tenais entre les mains servait de lentille à l'étrange télescope. En touchant le disque, je me rendis compte de la présence d'étranges irrégularités à sa surface. En regardant l'ensemble, je constatai que des reliefs représentant les cratères et protubérances visibles sur une pleine lune avaient été gravés sur la lentille. Des petites plaquettes métalliques pendouillaient autour du disque, elles étaient reliées à celui-ci par des petits fils, qui semblaient très résistants, peut-être faits en métal. L'une des plaquettes se distinguait des autres parce qu'elle était plus longue et surtout en or. Au total, douze plaquettes pendouillaient au disque. _ Qu'est-ce que c'est? demanda Marco. _ C'est sans doute l'objet qui manquait à l'avant du télescope, répondis-je, il en aurait été détaché durant l'inondation de l'île. Marco, laissons tomber l'exploration de la forêt, on n'y trouvera personne. Si on essayait plutôt ce qu'on a trouvé sur le télescope. Si c'est l'élément manquant de l'appareil, on aura peut-être une idée de son utilité. Marco était d'accord, lui aussi pensait que nous perdions notre temps à explorer l'île. Nous fîmes donc demi-tour pour rejoindre le télescope. Comme la nuit allait tomber dans quelques heures, Marco profita que nous étions dans la forêt pour ramasser quelques branchages, en prévision de faire un feu de camp pour la nuit. Dès que nous eûmes rejoint l'appareil, je positionnai la lentille sur le télescope. Pour cela il fallait passer la plaquette en or dans une fente taillée dans une protubérance de l'appareil. Ensuite, toutes les plaquettes métalliques se collèrent contre les parois du télescope, elles devaient être aimantées ainsi que l'appareil. La lentille était bien calée à l'avant du télescope. J'étais impatient de regarder dans l'oculaire de la lunette qui était ainsi réparé. Mais je fus déçu: on ne voyait rien d'extraordinaire, seulement la mer qui apparaissait par transparence derrière les reliefs de la lune; Étrange. Marco décida de faire son feu de camp sur la plage, à proximité de l'appareil. _ Peut-être qu'un bateau passera par ici cette nuit, expliqua-t-il, et en voyant ce feu, décidera de venir nous chercher. Une fois le feu allumé grâce au briquet du capitaine, celui-ci me demanda si j'avais quelque chose à manger à faire réchauffer sur le feu. Nous n'avions rien mangé pendant notre expédition, nous étions affamés. Je me souvins alors que j'avais toujours dans mon sac à dos une boite de ratatouille, je la sortis et pendant qu'elle chauffait sur le brasier, nous entamions une discussion sur l'étrange créature que nous avions vue la veille: _ Marco, à ton avis, c'était quoi cet oiseau géant qui nous est apparu? Demandai-je. _ Les marins interprètent les apparitions en mer comme le signe qu'ils sont sous une bonne étoile. Cela leur redonne de l'espoir. Beaucoup de marins dépriment en mer, loin de leur famille, il doivent affronter quotidiennement les dangers des vagues et des tempêtes. Lorsque cet oiseau nous est apparu, cela nous a rendu espoir alors que nous pensions périr dans cette tempête. C'est peut-être grâce à cet espoir que nous avons eu le courage de nous accrocher à cette île, et que nous nous en sommes sortis. _ Mais tu as vu cette créature, tu avais l'air de ne pas la connaître. Est-ce que c'était un pokémon légendaire? _ De nombreuses légendes parlent de créatures qui n'existent pas. Mais ce qui est sûrs, c'est que le pokémon que nous avons vu existe, et s'il existe des légendes qui le concerne, alors elles sont vraies. _ Mais hier, tu m'avais parlé des légendes de Kyogre et Groudon. La Team Aqua et la Team Magma pensent que ces pokémon existent, mais ce ne sont que des légendes, personne ne les a jamais vus nulle part. Comment des milliers de personnes peuvent-elles croire qu'ils existent en n'ayant aucune preuve? _ J'ai bien peur que ces bandits n'aient pas tort. Malheureusement, il est probable que des créatures telles que Kyogre et Groudon existent. Tu sais tous les pokémon ont une utilité dans le monde, même les plus petits insectes. Si les légendes parlent de deux créatures qui créèrent continents et océans, il y a une part de vérité dans cette histoire. Il doit exister sur notre planète, quelque part, un pokémon qui a la faculté d'étendre les continents ou les mers. Mais ces pokémon ont déjà eu leur utilité, s'ils ont ainsi créé le monde. Maintenant ils ne doivent plus jamais être réveillés. Et si une de ces organisations venait à réveiller une de ces créatures alors un cataclysme s'abattrait sur Terre. Alors que Marco finissait de prononcer ces paroles terrifiantes, les nuages qui étaient restés le seul vestige de la tempête, commençaient à se dissiper, laissant paraître un ciel bleu qui s'assombrissait en raison du coucher du soleil. Tout le monde dégustait sa ratatouille, face à la mer, en admirant l'apparition des premières étoiles dans le ciel. Ce fut bientôt la nuit tout autour de nous, et nous étions le seul endroit éclairé sur plusieurs kilomètres à la ronde. Alors que la lumière de la lune transperçait les derniers nuages à l'est, derrière nous, je me rendis compte que le télescope était disposé parallèlement à l'écliptique, c'est à dire aligné à la trajectoire de la lune dans le ciel. En ajoutant le fait que la lentille que j'avais replacée sur l'appareil était recouverte des reliefs lunaires, j'en conclus qu'un événement lié à l'apparition de l'astre allait survenir, je me levai pour mieux observer. Un disque très légèrement lumineux était apparu à une centaine de mètres au large de l'île. Je pris les jumelles de mon sac à dos afin de mieux observer. La lumière était canalisée par le télescope, qui la renvoyait telle un projecteur à la surface de la mer. _ Qu'y a-t-il? Me demanda Marco, intrigué par mon attitude. J'indiquai à Marco la direction de la tache lumineuse, il regarda étonné. Un étrange grondement résonnait dans la mer, perturbant la tranquillité de l'île. Tous, nous attendions dans l'angoisse la possible apparition d'un monstre des mers ou de l'oiseau mystérieux. Soudain, un étrange tourbillon, s'éleva depuis la tache éclairée. Alors que nous ne sentions aucun vent, il semblait qu'une tornade s'était formée sur la zone lumineuse. Une colonne d'eau tourbillonnante s'élevait à près de vingt mètres d'altitude. Soudain, le tourbillon se disloqua, laissant apparaître une étrange structure flottante éclairée par le télescope. * * * Selena s'adressa à l'un de ses marins qui surveillait la progression de son navire: _ Dans combien de temps arriverons-nous à destination? _ A cette vitesse, dans moins d'une heure mon capitaine, répondit le marin. _ Accélérez, on doit y être dans moins d'une demi-heure. * * * Nous observions les formes de l'appareil qui avait surgi de la mer. Cela ressemblait à une bouée géante. La partie émergée était un ballon sans doute rempli d'air ou d`un gaz plus léger. J'entendis un bruit étrange, comme s'il y avait un glissement de sable. Cela provenait de la base du télescope. Une minuscule plate-forme, carrée, d'un mètre de côté, jaillit du sable. La plate-forme semblait maintenant en lévitation dans les airs, et elle se dirigeait vers l'appareil flottant. _ Vite grimpons dessus! M'exclamai-je, c'est notre seule chance de savoir ce que c'est! Nous récupérâmes précipitamment nos affaires dispersées autour du feu de camp avant de monter sur la plate-forme en plein mouvement, qui commença son passage au-dessus de l'eau. Ce transport était loin d'être confortable. Nous étions entasser sur une surface d'un mètre carré. Pour gagner de l'espace, je dûs rentrer Flobio dans sa pokéball. Serrés comme nous étions, le risque de tomber à la mer était grand. Heureusement, le trajet ne fut pas très long, une centaine de mètres nous séparaient de la structure. En nous approchant de l'étrange appareil, nous aperçûmes une entrée. Alors que la plate-forme vint se placer avec une surprenante précision contre le rebord de l'entrée, nous sautâmes à l'intérieur de l'appareil. La plate-forme fit demi-tour pour se replacer dans le socle du télescope. L'entrée de l'appareil était un étrange couloir en matière flexible, peut-être du caoutchouc. Il était incliné et s'enfonçait vers une pièce plus centrale dans l'appareil d'où provenait de la lumière. La porte extérieure de l'appareil se referma automatiquement après notre passage et une fois dans la pièce principale, une autre cloison (horizontale se trouvant au plafond de la pièce principale) se referma rendant la pièce hermétiquement close. Un rapide tour de la pièce nous permit de localiser le système d'aération. Des bonbonnes libéraient de l'oxygène, apparemment il y avait suffisamment de réserve d'air pour rester dans cette pièce au moins une heure sans être asphyxié. Il y avait un pilier central dans cette pièce, et ce qui sauta à nos yeux après quelques instants d'enfermement était assez inquiétant: toute la surface des murs était recouverte de petits dominos qui étaient taillés en relief dans les murs. _ Incroyable! s'exclama Marco, stupéfait, le langage des anciens, le braille! Nous entendîmes alors les mécanismes de l'engin se remettre en marche. Nous prîmes un ascenseur conçu par les anciens, qui allait nous mener on ne sait vers quels mystères enfouis dans les profondeurs abyssales de l'océan. |
[ Chapitres : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 | Retour | Haut de page ] |