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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 18
Nom de l'œuvre : Horyshia I: "Les écrits de Flore" Nom du chapitre : Lunix
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 28/5/2007 à 11:03
Œuvre lue 27757 fois Dernière édition le : 13/10/2007 à 12:59
S´il a bien une chose qui ne se cicatrise pas, c´est la douleur. Je parle de la douleur psychique bien sûr puisqu´une vraie blessure ne s´efface pas, elle demeure. Ces choses finissent par s´accumuler et par submerger le reste, jusqu´à ce qu´on en pleure. Seulement, contrairement à ce que l´on raconte, cela ne m´a pas redonné le courage de continuer, ça n´a fait que m´enfoncer encore et encore, jusqu´à ce que je ne puisse plus sortir du gouffre. Malgré tout, j´ai une dernière chose à faire, qui restera peut-être dans les annales. Je veux seulement que les autres continuent ce que j´ai commencé si je m´en vais avant l´heure.
Général Jeremy de Santelme


Des dizaines de pas foulaient ce couloir chaque jour(1). Ainsi que ses « collègues » l´avaient fait quelques minutes plus tôt, Betral foula ce parquet mal lavé en allant vers la salle du tràne, réaménagée pour l´occasion en salle de réunion.
L´armée s´organisait en yo-yo : tantôt elle allait par-ci, tantôt par-là, quand ses soldats n´étaient pas au bistrot. De plus, certains d´entre eux ne se montraient plus du tout, un nombre qui allait en croissant.
Betral fut rejoint, peu avant d´entrer dans la salle, par un de ses collègues lieutenants, le doyen des traîtres, Sohab Namid.
-Tiens Sohab, on t´a encore envoyé je ne sais où ?
-Dans un village perdu dans l´sud… Y m´a fallu des heures pour faire l´aller-r´tour du coup j´ai des heures de sommeil en moins, puis y´a c´te réunion là… D´ailleurs, t´savais qu´y aurait Altar et s´n intendant ?
-Ca ne présage rien de bon ça, mais ainsi au moins on aura vent de leur stratégie…
-Et on pourra organiser la nôtre en fonction de ça ! termina Sohab.
Ils arrivèrent devant une haute porte en chêne sur laquelle étaient gravés des visages d´anciens rois et reines, jusqu´à la plus petite ride. Deux domestiques vêtus à la noble la gardaient consciencieusement(2).
-Vous feriez mieux d´aller garder des moutons ! les invectivèrent les lieutenants.
Ils reçurent deux regards noirs en réponse mais les ignorèrent.
Sitôt entrés, ils firent face à une marée de serviteurs, soldats de différents grades, conseillers, magiciens, hautes autorités et â€"au grand dam de Betral et Sohab- des druides. Ces derniers imposèrent le silence. Les serviteurs finirent de remplir les cruches d´eau(3) et sortirent. Quand enfin le calme fut revenu, l´un des druides àta sa capuche blanche. Une grande joie chez les uns, une déception chez les autres s´affichèrent quand l´assemble reconnut Altar -dans son corps d'emprunt, bien sûr- ! Dans tous les cas, personne ne s´attendait à le voir ici.
-Vous avez sans doute tous été mis au courant du trouble actuel. Nous sommes là pour établir les décisions à venir et remettre un peu d´ordre, n´est-ce pas ?
Les quelques personnes encore debout gagnèrent leur place autour de la table. Un petit domestique qui devait avoir été crapaud dans une autre vie entra sans faire de bruit et s´assit entre Altar et Erion. Il chuchota quelque chose à l´oreille de ses voisins et Altar reprit :
-Le bilan actuel des soldats disparus est de cent douze. A ceci s´ajoute le général de Santelme, disparu hier en soirée et… Oui, Lirek(4) ?
-Mes soldats ont retrouvé le corps du général ce matin près de la sortie sud de la ville. Ils ont constaté que sa plaie s´était rouverte. Si cela s´est déroulé comme sur le Pic, il est certainement mort très vite. Apparemment, certaines parties de son corps étaient infectées pour une raison encore inconnue, en omettant celles que les charognards commençaient à dévorer…
-Cela se passera de commentaires… Erion, portez ce nombre à cent treize sur la liste. Lirek, veillez à ce qu´il ait une sépulture décente. Pour rester sur vous, est-ce que le gnome vous a rapporté des nouvelles intéressantes ?
-Le groupe des Jumeaux de Cœur est toujours à Lunix mais rien de notable n´en ressort. Pour le moment, ils ne font que récupérer de leur trajet.
-Bien, c´est le moment idéal pour agir donc… Vous savez comme moi qu´ils ont été les uniques Jumeaux de Cœur jugés à ce jour. Or, quelques dizaines sévissent actuellement : dans ce petit village du sud où le lieutenant Namid a été envoyé, huit on été capturés et ramenés à Nosdena. Les expéditions à l´ouest sont en cours. Nul doute que ce qui s´est passé le jour du jugement des Jumeaux de Cœur a réveillé les esprits de ceux qui étaient déjà là il y a treize ans et qu´ils ont tout raconté à leurs descendants, qui ont alors pris conscience de leur potentiel. La plupart sont en effets très jeunes si l´on excepte les survivants de la révolte. Vu que les petites expéditions ne marchent pas, le peuple commence à aller doucement vers l´émeute. Il va falloir envisager une opération de grande envergure et même mieux, l´exécuter dans les plus brefs délais. Pour cela, il va falloir mobiliser l´effectif restant, ici et dans les villages sous notre contrainte, puis les grouper à un même endroit où aura lieu cette opération. Erion se chargera d´envoyer des messagers à la forêt des elfes et à Lunix pour prévenir les ennemis que nous les attendons. Si personne n´a plus rien à dire, je crois que vous pouvez disposer.
Betral et Sohab se levèrent, allèrent saluer leur chef de camp comme l´usage le voulait et sortirent aussitôt de la salle.
-Pourquoi tu ne m´as pas dit que tu avais capturé des Jumeaux de Cœur là-bas ?
-Parc´ que ça n´te concernait pas !
-Si, au contraire… Ecoute, nous faisons partie des ennemis. Si Altar veut éradiquer ses opposants, ce ne sont pas seulement les elfes et les nains qui sont visés mais tout le monde ! Le clan des traîtres est concerné et plus encore : les Jumeaux de Cœur. Il suffira de soudoyer le gardien pour qu´il les libère, comme d´habitude. Avec ça, on sera cent cinquante au moins. Il faudra juste agir très vite, ce soir au plus tard. On se mettra en route aussitôt qu´on sera regroupés.
-Pour aller où ?
-Aux Vallées Fleuries. Le gnome m´a informé de l´endroit de l´opération, il n´a jamais été très loyal…
-Lirek…
-Quoi ?
-Tu sais, toi, pourquoi Jeremy a subit´ment r´couvré la parole ?
-Faut croire que la légende du Pic n´était qu´une légende… et dans ce cas le général a joué la comédie. Il a toujours fait cela très bien. Faire face au Juge Suprême par écrit, c´était tout de même assez tordu comme idée…

Lunix. Un village parmi tant d´autres ou presque. Si seulement il n´y avait pas eu ces deux faux jumeaux, un garçon et une fille, Maow et Peiw…
-Bonjour messieurs dames ! Vous êtes à Lunix et bientôt se déroulera la fête de la pleine lune ! Un panneau là-bas vous indiquera les lieux importants de notre village !
Ils auraient pu continuer un moment si Florian n´avait pas commencé à leur crier dessus. Pendant que les jumeaux partaient en pleurant, nous nous dirigions vers le panneau, tremblants et glacés à force de subir la tempête de neige qui régnait.
-Allez, bredouilla Shizuka, faites qu´il y ait une auberge ici… Oui, dans la rue à gauche ! Ah tiens, voilà l´enseigne, on ne l´avait pas vue… « Le loup hurlant » ? Bizarre comme nom…
Les gérants ont eu pitié de nous, sans quoi ils nous auraient bien chassés à force de flèches ou je ne sais quoi d´autre : Maow et Peiw étaient leurs enfants ! Au lieu de flèches, ce furent ces deux petites brutes espiègles qui nous firent vivre un enfer. Mais à force de les prendre à leur propre piège, ils finirent par nous laisser tranquilles.
Si d´autres avaient pu faire pareil…
Un soir, Shizuka rentra, le corps couvert de bleus. Elle avait été agressée par des gens du village qui voyaient d´un mauvais œil l´arrivée d´étrangers. Heureusement, ses blessures étaient superficielles et furent rapidement guéries. Ce fut ce soir-là que nous apprîmes le secret du village, quand l´aubergiste se décida à délier sa langue :
-Dites, mademoiselle, à quoi ressemblaient ceux qui vous ont attaquée ?
-A des humains comme n´importe qui, pardi ! Qu´est-ce qu´ils pourraient être d´autre ?
-…
Elle était louche, cette femme-là. Je décidai de la presser un peu.
-Qu´est-ce que vous nous cachez ? On pensait déjà que ce village était louche mais là, vous avez vraiment quelque chose à cacher. C´est quoi ?
-C´est étrange que personne dans ce groupe de voyageurs n´en ait entendu parler enfin… Notre village est surtout réputé parce qu´il abrite quelques loups-garous.
-Des quoi ?
-Ils ne sont que très peu et très pacifiques ! Mais comme cette… race n´a jamais eu une très bonne réputation, nous avons toujours peur qu´il y en ait un pour nous faire du mal…
-N´y a-t-il pas moyen de les tenir à distance ?
-Notre chef le fait déjà. Lui aussi est un loup-garou, mais il a du pouvoir sur eux. Les autres loups font tout ce qu´il veut.
-Efficace comme surveillance…
-Ceux qui ont agressé cette demoiselle n´étaient pas des loups-garous ! Réfléchissez un peu : c´est la pleine lune ce soir, comment expliquez-vous qu´il ne se soient pas transformés s´ils sont des loups-garous ?
-Vu sous cet angle…
-Vous ne risquez rien. Le seul vrai danger qu´il y ait en ce moment, c´est les autorités de la capitale !
-Vous voulez dire que vous êtes opposée à leur politique ?
-Moi et tout Lunix avec ! Depuis le temps que le Juge Suprême dirige les opérations, rien n´avance ! Pas un seul pas n´a été fait pour que nous remontions dans l´estime des autres peuples, si ce n´est la forêt des elfes qui nous tolèrent encore assez bien.
-Alors vous pourriez tous êtes utiles… Cela vous dirait de vous joindre à une nouvelle révolte ?

-T´es sûr que tu t´en sortiras tout seu ` ? avait demandé Sohab.
-Pas de problème, s´il le faut le gnome pourra me réorienter au cas où je me perdrais.
-Bon´ chance alors…
Contre toute attente, Betral avait été désigné comme messager à destination de Lunix. Il avait laissé Sohab s´occuper des évasions, qui avaient duré une bonne partie de la nuit, et était parti aussitôt pour ne pas se faire repérer par les troupes dépêchées pour retrouver les multiples fugitifs, présumés Jumeaux de Cœur. Mais s´il y avait eu autant de Jumeaux de Cœur dans les prisons de Nosdena que de poison dans un bol de céréales, je ne serais plus là aujourd´hui.
Il lui fallut un sacré bout de temps pour trouver le village en raison de la tempête de neige qui s´abattait sur la région. Malgré tout, il parvint à l´entrée du village le lendemain matin du jour de l´agression sur Shizuka et frappa à la porte de l´auberge sans prendre la peine de s´annoncer.
-Je suis censé être là en tant que messager d´Altar, mais si vous êtes toujours ennemis de la capitale, je peux vous aider…
Nous, le groupe des fugitifs, étions tous (à l´exception de Florian qui, pour je ne sais quelle raison, était parti faire un tour) réunis dans la pièce principale. Nous avions tout de suite vu que cet homme était un soldat, aussi cela ne nous surprit pas d´entendre Numen prendre la parole :
-Lirek, cela faisait longtemps…
-Bonjour Numen. Ravi de te revoir.
-De même. Je m´attendais plutôt à voir cette crapule de Jeremy débarquer, alors autant dire que, pour moi, tu es le bienvenu.
-Jeremy est mort il y a peu. Cesse ces paroles diffamatoires car tu ne sais pas tout. Tu te souviens du clan des traîtres qui avait été créé il y a treize ans ?
-Et puis ?
-Nous l´avons recréé au début de la révolte et Jeremy en était le chef. Depuis qu´il est mort, j´ai pris sa succession à la tête du clan.
-Ah, il est donc mort ? Dommage… D´un autre côté, il a pu rejoindre son frère.
-C´est ce que j´ai pensé aussi. Enfin, pensons un peu au présent… Vous avez été exilés parce qu´il y a des Jumeaux de Cœur parmi vous, non ?
-Oui, répondis-je. L´une d´elle est là â€"je désignai Lakade- et l´autre est on ne sait où dehors, il ne devrait pas tarder à revenir.
Il ne nous accorda même pas un regard et replongea dans ses réflexions.
-Le clan des traîtres s´est arrangé pour faire évader les prisonniers de Nosdena qui se sont volontiers joints à nous. Ensuite, je me suis arrangé pour qu´un messager faisant partie du clan soit envoyé à la forêt des elfes pour qu´ils nous rejoignent également. Je ne crois pas qu´ils soient en faveur d´un règne dictatorial, eux aussi. Ah, je dois vous prévenir… Altar prépare une grosse opération. Si j´ai bien compris, il s´agit là d´une bataille finale qui rassemblera tout le monde. Elle se déroulera aux Vallées Fleuries. D´où la nécessité de réunir tout le monde là-bas au plus vite. Dites, vous savez quand il reviendra, l´autre Jumeau ?
La porte de l´auberge s´ouvrit pour laisser place à Florian, qui monta sans un mot dans sa chambre.
-Eh bien, commenta Betral, ça promet d´être gai tout ça…
Il commença une longue conversation avec Numen sur le déroulement du lendemain. Il fut prévu que nous passerions la nuit à l´auberge et que nous partirions le lendemain.
Ce soir-là donc, Lakade vint me trouver.
-Florian a l´air bizarre… Il t´a dit ce qu´il allait faire dehors ?
-Non… On essaiera de lui parler demain. En attendant, va dormir, tu en as besoin. Le lieutenant a dit que l´on partira à l´aube.
-Ouais, lui… Je ne sais pas si on peut lui faire confiance.
-Tout ce que l´on peut faire, c´est lui accorder le bénéfice du doute, car il n´y a pas trente-six personnes auxquelles nous pouvons nous raccrocher.
-… Je vais aller me coucher.

Cette fois, de petites lueurs scintillent. Il y en a peut-être des plus grosses et lumineuses, mais elles deviendront, comme les autres, des choses mourantes…
J´attends. Rien ne se passe. Pourquoi Céline ne vient-elle pas ?
Devant moi apparaît quelque chose que je n´avais jamais vu avant ici : une fleur plantée dans le néant, un myosotis. Je connais sa signification dans le langage des fleurs : « ne m´oubliez pas ». Mais que fait cette fleur ici ? Elle fait tâche dans le décor. Je ne veux pas d´elle.
Va-t-en. Meurs. N´existe plus.
Le myosotis commence à faner et à décrépir… puis il reprend des couleurs.
-Alors lui aussi, tu voudrais qu´on l´oublie ?
-Céline ?
-Oui.
-Mais je ne te vois pas ! Pourquoi ne t´es-tu pas montrée depuis des jours ? Où es-tu ?
-Je suis de plus en plus loin, comme cette fleur.
Tiens, c´est vrai que la fleur s´est éloignée… Je ne l´avais pas remarqué. Pourtant je devrais tout de même la voir, elle…
-Lakade, sais-tu pourquoi tu ne fais que m´entendre ?
-Non.
-Tu en vois la démonstration depuis un bout de temps maintenant… Te souviens-tu de l´origine de l´Autre Monde ?
-Flore m´a dit qu´elle avait créé son histoire à partir de ses rêves…
-Pas tout à fait. L´Autre Monde a commencé à exister dès le commencement de la Terre et il a été isolé naturellement après le Big Bang. Flore n´a eu que des visions de ce monde qu´elle a confondu avec des rêves et qu´elle a mises sur papier en pensant inventer quelque chose. L´Autre Monde n´est pas un rêve, contrairement à moi. Je fais partie des rêves et des illusions. Rien que des choses que l´on oublie tôt ou tard… Elle t´a dit que j´étais morte toute petite ?
Céline m´apparaît enfin. Bizarrement, elle n´a pas sa tenue de druide, elle est juste vêtue d´une robe toute simple.
-Mais regarde-moi, est-ce que j´ai vraiment l´air d´une enfant ? Je ne suis qu´une vulgaire illusion moi aussi. Un rêve !
Elle pleure. Je sais qu´en tant qu´illusion, elle ne peut pas pleurer. Quelque chose cloche, quelque chose qui la bloque, sinon elle aurait été sereine…
-Flore m´oublie.
-Pas du tout, elle a juste beaucoup de soucis en ce moment et pas beaucoup de temps à consacrer à autre chose…
-Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Flore a écrit cette histoire juste pour exorciser mon souvenir. Elle ne veut plus entendre parler de moi !
-Elle a fait son deuil. C´est le fait d´avoir tellement tardé qui te choque ?
-Regarde le myosotis. Il y a trois secondes, il fanait à nouveau. Une fois que tu l´as regardé, il a refleuri parce que tu t´es rappelé sa présence. Quant à moi, c´est pareil. Tant que Flore m´oublie, ce qui reste de moi se désagrège progressivement.
-Minute ! Il reste donc quelque chose de toi ?
-Je ne parle pas de mon corps, cela fait longtemps qu´il a disparu… Mon âme, Lakade, est immortelle. Elle continue de vagabonder parce qu´il reste quelque chose qui bloque son passage vers l´au-delà. Ce pendentif, celui que Flore porte tout le temps, c´était le mien. Il a vingt ans. Depuis vingt ans, je suis ici, et c´est ce pendentif qui me bloque depuis que Flore me considère comme un souvenir. C´est la dernière chose qui me lie à elle. Si tu me le ramènes la prochaine fois que tu viens, je pourrai enfin partir… C´est la raison première de ta venue dans l´Autre Monde.
-Comment ça ?
-C´est moi qui t´ai amenée ici. Je voulais à la fois me libérer de ces ténèbres et recréer le lien qui unit la réalité et l´Autre Monde. Tout cela devait passer par toi pour que je puisse récupérer le pendentif sans problèmes.
-Rendre à César ce qui appartient à César…
-Exactement.
Elle sourit, c´est comme ça qu´elle est le mieux.
-Dis, est-ce que je peux encore te demander une chose ?
-Bien sûr, Lakade.
-Pourquoi tiens-tu tant à partir ?
-J´en ai assez de ces ténèbres. Elles m´empêchent d´être libre, elles m´oppressent. Cela va peut-être te sembler étrange, mais je ne les supporte plus. A toi de voir ce que tu vas faire maintenant… Ah, j´ai oublié une chose…
-Laquelle ?
-Venir ici t´est devenu de plus en plus difficile, je le sais. J´ai bien peur que la prochaine fois, tu n´aies plus le choix… Tu comprends ce que je veux dire ?
-C´est risqué… Mais si c´est le prix à payer, je le ferai.
-Merci.
Céline s´efface. Le myosotis s´est rapproché et vit plus que jamais. Je le laisse là où il est et je m´en vais. Ce que Céline me demande me fait peur…
Mais que puis-je faire d´autre ?



1. En comptant les allers ET les retours et ce deux fois par jour. Ca réduit le nombre hein ?
2. Ils comparaient leurs vêtements et la taille de leurs épées, discutaient de leurs conquêtes féminines et blaguaient. Bel exemple pour la jeunesse ça.
3. Ne vous faites pas d´illusions. L´eau, c´est seulement pour les grandes occasions.
4. Prénom du lieutenant Betral.
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