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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 12
Nom de l'œuvre : En attendant la lumière Nom du chapitre : Etranger
Écrit par ze_gobou Chapitre publié le : 8/8/2007 à 13:06
Œuvre lue 16630 fois Dernière édition le : 8/8/2007 à 13:06
Nous mourons sous tes coups, vivant. Chacun de tes traits porte ta différence, ou la nôtre. Ils disent ta cruauté, ils disent ce que tu es depuis toujours, un autre, un ennemi.
Nous tombons encore, cruel. Je fermerai les yeux avant ma fin. Je ne veux pas assister à ton triomphe, injuste, inutile. Pose donc ton pied victorieux sur notre dos étalé dans la boue, déforme ta bouche en sarcasmes ; nous ne sommes jamais que les autres, nous sommes dans l'erreur. Nous sommes les criminels sans crime et tu es notre bourreau.
Respecte-nous, étranger. Qui es-tu pour tuer ceux que tu ne peux sauver ? Accepte ma présence, accepte les fantàmes, laisse-nous le temps de prouver que nous ne sommes pas que les vomissures d'une terre qui ne nous porta qu'à demi. Accepte ce qu'il y a d'impossible en nous, accepte ce que tu ne peux pas voir.
Je te supplie, tu te détournes. Tu reviendras à la charge, je le sais. Je te connais trop bien et je sais que mes mots n'entailleront pas ton armure d'évidence, si futile, si forte de cette force que je n'ai jamais eue. Serpent, créature froide et cruelle. Etre meilleur, être moins bon ; être différent, maudit étranger si proche. Comme tes coups résonnent dans cette chair que je ne voulus jamais mienne, comme ils appellent un esprit que je voulus protéger mais que j'offris à toutes les tortures !
C'est ainsi que nous mourrons sous tes coups, vivant. Une fin accessible que je refuse pourtant pour me prouver qu'il reste une étincelle au fond des labyrinthes que j'en suis réduite à explorer... Est-ce le vrai moyen de mettre fin à ce que tu ne sais accepter ? Peut-être la sortie n'est-elle pas où tu penses, cruel. Peut-être que nos renaissances s'accompliront un jour, erreurs que nous sommes. Peut-être la vraie victoire sera-t-elle nôtre, sera-t-elle mienne ? Alors tu seras l'aveugle, étranger. Toi et les autres serez les erreurs, et le pouvoir de changer ces choses est en nous ! Le jour où s'élèveront nos voix sera beau, plus beau encore que ces rêves que tu empêchas d'éclore.
Meurs, étranger. Meurs dans les rêves que tu ne sus pas voir. Serons-nous aussi cruels que tu l'es ? Serons-nous aussi amateurs de la vérité qui blesse, mais cette fois la nôtre et pas ta détestable évidence ?
Peut-être seront-nous meilleurs. Te repentiras-tu de tes crimes ? Non, cruel. Ressens la colère des opprimés de jadis, subis en ta chair les mensonges que tu professas, je refuse que tu parles, je refuse que tu vives !

Tu m'empêchas d'exister, étranger. L'avenir n'est qu'un fantàme de mots auquel tu ne sais pas croire. Tu m'as appris les paroles qui blessent, de dessous le voile empoisonné de la haine. Je retournerai tes armes contre toi, étranger. Un jour. Un jour, ce seront mes coups qui te pousseront plus loin encore que le néant où tu m'envoyas. Qui t'apprendront la réalité, celle que tu découvres déjà à mes dépens. Celle de la mort et de la destruction, du désespoir et de la souffrance. Celle d'un labyrinthe sans fin, dont l'issue ne sera jamais qu'une succession de mirages.
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