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Lecture du chapitre 3 | |
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Nom de l'œuvre : Linéïa | Nom du chapitre : Chapitre 3 â€" Evasion |
Écrit par kamui shiro | Chapitre publié le : 8/11/2004 à 20:17 |
Œuvre lue 5087 fois | Dernière édition le : 15/4/2008 à 19:33 |
Chapitre 3 â€" Evasion Deux longs mois passèrent, interminables et pénibles, où Crys usa de beaucoup de perspicacité pour cacher son compagnon et ravaler sa haine envers ses instituteurs. Heureusement, son astucieux comportement porta ses fruits ; ceux â€" ci ne remarquèrent en elle qu´un changement d´attitude, plus dévouée, moins rebelle, et s´en réjouirent. Jamais ils ne réalisèrent qu´elle logeait dans sa chambre un étrange pokemon et que les parts de nourriture qu´elle demandait d´avantage servaient à ravitailler celui â€" ci. En échange de l´amour que Crys lui portait, l´oiseau bleu prospéra à une vitesse stupéfiante ; le premier mois, il rattrapa la jeune fille en hauteur, et le deuxième, il doubla de taille et sa magnificence atteignit les plus hauts sommets. Il était actuellement deux heures de l´après â€" midi, et Crys, impatiente, tournait en rond dans sa misérable chambre, rassemblant quelques objets auxquels elle tenait beaucoup. L´immense volatile se lissait ses plumes de cristal et fouettait l´air de sa lumineuse et majestueuse queue de soie. - Linéïa, c´est bien aujourd´hui, n´est â€" ce pas ? C´est bien aujourd´hui que nous allons fuir ce détestable lieu ? Entendant la fille lui parler, l´oiseau retira son bec gelé de son plumage bleu, s´ébouriffa en propulsant des éclats de neige sur les murs de la pièce, dégagea ses grandes et fines ailes, puis s´approcha lentement de la fille et l´enlaça, enveloppant son corps d´une douce et chaude masse de plumes. - « Oui...nous allons quitter ce lieu, ensemble, et tu pourras enfin réaliser ton rêve, celui de partir à la recherche de cette mélodie. » Crys posa ses mains sur le cou azur du pokemon, le caressa puis l´embrassa, inondée de son regard profond, puis, comme si le bonheur était à son apogée, elle se mit sangloter doucement et étreignit de plus belle son ami. - C´est grâce à toi si je peux m´en aller aujourd´hui, je te remercie de tout mon cÅ“ur...Je t´aime énormément, plus que tout, je voudrais rester avec toi pour toujours. Linéïa ferma les yeux. - « Moi aussi je souhaite rester avec toi, je t´aime...mais il est temps de partir, tu ne crois pas ? » Crys acquiesça, et l´oiseau bleu s´éloigna d´elle. Il s´approcha de la fenêtre close par des barres de métal, la considéra avec mépris, puis se concentra. Dans un fracas évoquant celui d´une vitre de verre se brisant en mille morceaux, le rayon de glace sortit du bec de Linéïa ruina le grillage qui se désintégra dans un éclat de cristaux bleuâtres. - « Monte sur mon dos, Crys » Décidée, la jeune fille recula, pris son élan, et bondit sur le dos de l´oiseau violet qui bascula légèrement sous son poids. Elle attrapa quelques solides plumes pour ne pas chuter à l´envol, puis constatant que son ami la contemplait d´un air interrogateur, affirma qu´elle était prête. L´oiseau sauta sur la fenêtre, libéra ses deux grandes ailes dévoilant ses fraîches et amples plumes, puis décolla, châtiant l´air d´un coup comme s´il avait voulu y poser toute son existence, toute sa puissance. Il progressa dans l´atmosphère tel un flocon de neige emporté dans le vent, tel un poisson pris dans un tourbillon, tel l´onde d´un son errant dans l´espace. Crys contemplait avec enchantement le paysage qui s´offrait à elle. La forêt qu´elle n´avait pu discerner qu´en parties minimes, elle la découvrait gigantesque, reluisante de mille couleurs d´automne, éblouissante de fleurs argentées et de feuilles dorées, et les arbres, dont les hauteurs dépassaient son imagination, de leurs milliers de feuilles vernies reflétaient la lueur du soleil. - Eh, Linéïa, tu sais, c´est de cette forêt que le joli chant m´est parvenu aux oreilles ! Entendant ses mots, l´oiseau regagna un courant d´air chaud qui lui permis de se stabiliser et de retourner sa tête pour regarder Crys. - « Cette forêt est belle, n´est â€" ce pas ? C´est étrange, j´ai l´impression de l´avoir déjà vue...C´est donc ici que la source de la mélodie se trouve ? » - Je crois bien... J´aimerais tellement l´écouter encore une fois ! Linéïa essaya de réfléchir, ces bois lui évoquaient une chose, un mystère, mais en essayant d´y penser, il éprouva soudainement un sentiment de mal à l´aise, de tristesse, qui se répandit aussitôt dans l´âme de Crys qui réagit immédiatement. - Lin...Linéïa...que t´arrive â€" t â€" il... ? Je sens que tu n´as pas l´air heureux...pourquoi est â€" ce que je me sens si triste tout d´un coup... ? L´oiseau bleu la contempla d´un Å“il sombre qui manifestait de l´inquiétude. - « Ce n´est rien...j´essayais simplement de me souvenir d´une chose qui c´était produite dans ces bois...mais en y pensant, cela m´a empli de désespoir et je ne sais pas pourquoi... » - Maintenant ça va mieux ? - « oui...mais si nous pensions à atterrir... ? » Crys approuva l´idée et suggéra à l´oiseau bleu de se poser à quelques mètres de la resplendissante forêt, dans une vallée d´herbe verte où se trouvait au centre un étang dont l´eau semblait potable. Linéïa cessa tout mouvement, plana quelques instant, poussé par le vent chaud, puis freina, ajustant ses ailes comme des voiles et atterrit délicatement sur le sol, n´abîmant pas le moindre brin d´herbe ou la seule maigre fleurette. Il s´abaissa pour permettre à Crys de descendre de son dos sans qu´elle ne se blesse, puis s´avança vers la petite marre d´eau. Recouverte d´une brume violâtre, de quelques roseaux aux formes abstraites et d´une multitude de nénuphars oranges, la petite rivière se révélait d´une grande beauté. L´oiseau s´y désaltéra, puis fit demi-tour vers son amie. - « c´est endroit est paisible, n´est â€"ce pas Crys ? » - Oui, très calme...c´est peut- être parce qu´il est proche de mon but ? - « Peut â€" être... » Depuis l´endroit où Crys et Linéïa étaient couchés, on pouvait épier l´orphelinat, qui s´exposait d´une laideur répugnante, comme un amas de moisissure, ou pire, comme un corps en décomposition. Crys se sentait enchantée de ne plus y être, elle n´avait plus à se résigner aux incessantes réprimandes de ses supérieurs, ainsi qu´à endurer leurs blâmes et punitions. De plus, elle se trouvait si proche de cette forêt, si proche de réaliser son but, elle aurait peut â€" être bientôt l´aubaine de savourer une nouvelle fois ce chant. Ce désir la dominait autant que l´envie de vouloir demeurer avec son majestueux ami, mais il y était presque supérieur, puisqu´elle cohabitait déjà avec le beau volatile bleu alors qu´elle ne pouvait pas ouïr à sa guise la si tendre et délicieuse mélodie. Ses deux rêves s´agitaient en elle et l´embarrassaient sans qu´elle ne puisse condamner l´un ou l´autre. Soudain, son regard se posa sur le ciel ; au loin, un magma de nuages sombres se rapprochaient lentement de l´étendue d´arbres. Elle pensa qu´il fallait qu´elle se hâte si elle voulait parvenir dans la forêt avant que l´averse ne tombe. Elle se retourna pour appeler son oiseau, mais il se trouvait déjà à coté d´elle, ayant également senti l´imminente arrivée de la pluie. - Linéïa, Cela ne te gênerai pas que nous y allions ? - « Non, au contraire, nous devons nous presser. » Crys se préparait à prendre son élan pour courir en direction de la forêt, mais l´oiseau l´immobilisa en la retenant par le col de son pull orange. - Mais... ? - « Monte sur mon dos, se sera plus rapide. » La fille acquiesça, escalada le corps de plumes de cristal en faisant bien attention de ne pas en abîmer la moindre, puis s´assit d´un coup, faisant trembler l´oiseau qui grognassa. - « Chère Crys, fais â€" tu exprès de t´asseoir comme une brute à chaque fois que tu te pose sur mon dos ? » - Dé...désolée ! La fille se mit à rire, mais sa joyeuseté fut interrompue par l´oiseau qui démarra brusquement, à grande vitesse. Elle faillit tomber de son dos, mais d´un mouvement rapide, elle s´appropria le cou du rapace et elle réussit à se stabiliser. - « Vengeance,...ha, ha ! » répliqua Linéïa d´une voix mesquine. Les deux protagonistes pris de fou- rires, progressèrent la plaine en titubant, tel deux saouls ayant avalé une trop grande dose de rire. En quelques minutes, ils eurent dévalé toute la plaine olivâtre et se trouvaient maintenant devant la majestueuse forêt. Cette masse verte, pénétrée par un vent doux, leur renvoyait des sons étranges ainsi que de légers bruissements de feuilles. Cela créait un sympathique concert naturel. |
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