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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 6 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : La Naissance de Reyginea | Nom du chapitre : Nouvelles rencontres |
| Écrit par Milocéane | Chapitre publié le : 15/11/2007 à 21:29 |
| Œuvre lue 7211 fois | Dernière édition le : 11/12/2007 à 20:04 |
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| La lumière éclatante du soleil réveilla Mathieu. Sa première pensée fut pour Justin. Il n'était plus sur le rocher. Pourvu qu'il ne soit pas tombé dans l'eau. Mathieu se leva, chancelant un peu, les vêtements et la peau tous collants à cause de l'eau salée. Il voyait un peu flou. Très vite, il retomba sur le sol. Il resta quelques minutes allongé, à essayer de regagner ses esprits. C'est alors qu'il réalisa qu'il était parti de chez lui depuis presque une journée, qu'il n'avait pas de Pokémon pour le protéger, qu'il n'avait rien à manger ni à boire, qu'il ne pouvait pas appeler du secours, et enfin, qu'il n'avait absolument aucune idée de l'endroit où il se trouvait, si ce n'est dans l'océan. Tout ça, à cause d'un vulgaire Wailmer. Il pleura. Mais peu, car il savait que ça n'allait pas l'aider à s'en sortir. Il se rappela un vieux dicton de Raymond : « Il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions. ». « J'aimerais bien la voir, la solution » pensa Mathieu. Puis il se dit qu'il devait se ressaisir. Tout d'abord, faire un tour sur l'île. Après tout, ce n'était peut-être pas un enfer à ce point. Il se releva donc, et regarda vers la terre. L'île était en effet petite. D'une longueur d'une quarantaine de mètres, elle était uniquement de roches et de sable. « Ça va être pratique pour survivre... » se dit ironiquement Mathieu. Il n'avait toujours aucune trace de son Pokémon. Le soleil encore pas très haut le frappais déjà , et il cherchait un peu d'ombre. Mais pour cela, il devait aller à l'ombre d'une assez grande dune, à l'autre bout de l'île. Il retira ses chaussures, qui le gênaient dans le sable. Arrivé en haut de cette dune, il regarda la mer, au loin. Puis il s'apprêta à sauter, pour descendre sur la plage. À sa grande surprise, il ne pouvait pas sauter : une petite fille d'à peu près son âge était assise sur le sable, regardant elle aussi la mer. Hésitant, il la regarda quelques temps, immobile. Il se décida à l'appeler. « Hé, euh, toi, la fille, tu peux te pousser s'il te plaît ? J'aimerais descendre. » La petite sursauta et regarda dans toute les directions, une Pokéball à la main. — « Qui... Qui est là ? appela-t-elle, inquiète. — Je suis sur la dune, et j'aimerais bien descendre » répondit Mathieu. La petite s'exécuta. Mathieu sauta et atterrit les pieds dans le sable. — « Bonjour, dit Mathieu. — Bonjour... Comment tu t'appelles ? fit la fillette. — Mathieu, et j'ai dix ans. — Moi je suis Léa, j'ai neuf ans et j'ai deux Pokémon. J'adore nager, mais que avec ma bouée, sinon j'ai peur. J'habite à Poivressel. Je parle beaucoup, aussi. Comment es-tu arrivé ici ? — C'est une longue histoire... Tu n'aurais pas vu un Yanma ? — Ah, c'est le tiens ? Il est arrivé tout épuisé et empoisonné ici, alors je l'ai soigné avec ce que j'avais sur moi, il va mieux. — Où est-il ? — Là -bas, à l'ombre. » Mathieu courut vers l'endroit indiqué par Léa. Justin était là , moins abîmé que la veille, et semblait dormir profondément. Le garçon échappa un soupir de soulagement à la vue de son Pokémon sain et sauf, et s'assit à côté. Léa le rejoignit. — « Il a un surnom ? Comment tu l'as eu ? Il a de bonnes attaques ? questionna la fillette. — C'est Justin, et ma mère me l'a offert pour mes dix ans. Il est assez fort, oui. Je l'adore. — Je vois ça. — Au fait, qu'est-ce que tu fais sur cette île ? — J'attends ma copine. On vient ici tous les jours pendant les vacances, et on s'amuse avec mes azurills et les Pokémon que lui prête son père. C'est le professeur Seko, tu le connais sûrement. — Euh... J'en ai jamais entendu parler. — Quoi ? Tu ne connais pas le professeur Seko ? Mais c'est le plus grand spécialiste de Pokémon dans la région ! Il habite à Bourg-en-vol. J'y habitais avant, et j'étais très amie avec sa fille. Maintenant, on ne peut plus se voir beaucoup, alors son père lui prête des Pokémon qui peuvent l'aider à venir me voir. — Ah, je vois. Tu sais où on est, alors ? — Ben oui. On est à l'est de Pacifiville, assez loin. D'ailleurs on distingue à peine le village. — D'accord, tu n'aurais pas un téléphone, par hasard ? — Ah non, désolée, je l'ai oublié. D'habitude j'en ai un. Mais je suppose que Lana aura le sien. — Lana ? — Oui, la fille du professeur Seko. Ah tiens, je la vois arriver au loin ! Oui c'est bien elle, sur le Wailmer de son père ! » Mathieu regarda. En effet, on voyait une petite fille arriver sur son Pokémon. Elle était très jolie, avec ses cheveux dans le vent. Elle arriva, et Mathieu et Léa virent très bien qu'elle ne contrà lait pas son Pokémon. Il y eut un cri, puis un bruit de plongeon. Lana sortit de l'eau, toute trempée, et en colère. « Wailmer, reviens. » Le Pokémon rentra dans sa balle. « Non mais, vous avez vu l'heure ? Il est presque dix heures ! Allez, debout, on a perdu assez de temps comme ça ! » Giovanni était énervé. Il comptait se lever à l'aube, mais ne s'était pas réveillé, et Sirus et Susan non plus. Maintenant que le soleil commençait à percer la brume par endroit avec plus de vigueur et réchauffait le sable ça et là , ils ne devaient plus perdre de temps, et arriver au dragon avant la nuit prochaine. Ils ne savaient pas du tout combien de temps cela leur prendrait. Dans les grottes, on se perd souvent. Ils entrèrent dans celle qui les attendait. Giovanni ne s'était pas attendu à une grotte lorsqu'il avait préparé le voyage, et n'avait pris pour ça qu'une lampe torche et une corde, en guise de fil d'Ariane. Il attacha la corde à l'entrée de la grotte, à un gros rocher, et alluma la lampe torche. La grotte, très humide, avec l'odeur salée de la mer, semblait se refermer sur eux dès le premier pas qu'ils firent à l'intérieur. Quelques cris aigus retentirent dans la grotte. Derrière Giovanni, Susan et Sirus avançaient avec méfiance. Quelques gouttes humides tombaient de temps à autres sur leur front. Certains passages étaient plus serrés, ils ne pouvaient pas tous passer à la fois. Soudain, ils arrivèrent dans un cul de sac. « Hahaha, très drôle, fit Giovanni ironiquement. — Et euh, on fait quoi, maintenant ? demanda Sirus. — Bonne question. » Mais ils ne réfléchirent pas plus, car un Nosferalto surgit de nulle part les attaqua soudainement. Il mordit la manche de Giovanni. Sirus le protégea en envoyant son Pokémon. « Élecsprint, go ! — Élec' ! — Attaque tonnerre ! » Il y eut une explosion de lumière dans la grotte. Giovanni se retrouva par terre. « Élecsprint, reviens. » Le Pokémon sauta dans sa Pokéball. Sirus entreprit de relever Giovanni. « Le Nosferalto se relève, remarqua Susan. — Il est trop faible pour nous attaquer à nouveau, répondit Giovanni. » En effet, le Pokémon s'envola, et chercha à s'enfuir. Il voleta avec peine... Vers le haut. Les trois Rocket levèrent la tête, et éclairèrent le plafond avec la torche. Il était bien plus haut qu'ils ne le paraissait, et on pouvait accéder à un autre chemin, un étage au dessus. « Sirus, passe devant, ordonna Giovanni. — D'accord Maître. » Il tenta d'escalader, mais glissa et se retrouva écrasé sur le sol. Giovanni eut un petit rire. Sirus recommença, et lorsqu'il était sur le point d'arriver sur le sol plat de l'étage, Susan poussa sur ses pieds pour le hisser. Il y parvînt. Giovanni lui lança ensuite la torche, qu'il venait d'accrocher au bout de la corde. Sirus l'attrapa. « Maintenant, dit Giovanni, vous allez bien rire. Je vais utiliser mes Pokémon pour monter. » Il envoya son Rhinoféros, qui se baissa, grimpa sur sa tête, et se laissa porter en quelques secondes et sans encombre à l'étage supérieur. Il renvoya son Pokémon dans sa Pokéball. Humilié, Sirus ne dit rien. Susan fit de même en utilisant son Arbok, qui la serra pour la porter. « Il faut aller vers le haut » décida Giovanni. Les autres le suivirent, s'enfonçant dans les ténèbres, alors que la pile de la lampe se vidait... |
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