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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 14
Nom de l'œuvre : En attendant la lumière Nom du chapitre : Ultime voyage
Écrit par ze_gobou Chapitre publié le : 31/12/2007 à 23:19
Œuvre lue 16636 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
[J'ai fait des efforts de construction pour celui-là, et plus encore que d'habitude, j'aimerais bien des retours par MP... s'il vous plaît *yeux suppliants*]

Il est tard, trop tard : peut-être une heure du matin, ou deux. Elle est restée dans le vieil aéroport, quasi désert à cette heure. Elle erre, indécise, observe les tableaux d'affichage, se promène entre les voyageurs esseulés. Là, un groupe de touristes. Elle les suit à travers le hall jusque dans un couloir, parmi les roulements sourds des valises et le tintamarre métallique des chariots à bagages. Elle tente de calquer son pas sur celui d'une des personnes, d'une autre. Lorsque le groupe s'immobilise dans une queue un peu sauvage devant l'uniforme strict d'une hàtesse, elle passe son chemin et débouche sur un autre hall, au milieu des stands un peu austères des compagnies aériennes.
Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Elle n'en sait trop rien. Ce n'est pas une voyageuse. Sa seule certitude est qu'elle cherche quelque chose. Mais quoi ?
Sans doute l'a-t-on appelée ici, pense-t-elle, mais elle ne s'en souvient plus. Peut-être qu'en fait, on l'appelle ainsi depuis toujours, alors elle a fini par venir. Seulement une fois arrivée, plus rien. Elle n'a pas été en paix. Alors elle erre encore, elle cherche encore.
Un nouveau couloir, sous la lumière blafarde des néons. Elle fait un bond de côté pour éviter l'agent de maintenance qui pousse devant lui une file de chariots à bagages, encastrés à la queue leu leu, et qui roulent vers l'avant dans un bruit de tonnerre. Elle laisse passer le convoi incongru, et entend le grondement lointain d'un avion qui décolle. Puis tout redevient calme, et elle reprend sa marche, le bruit de ses pas résonnant régulièrement sur le pavé de l'aéroport à nouveau silencieux.

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Le soleil est haut dans le ciel. Cela fait longtemps qu'elle erre sans but précis dans l'aéroport désaffecté. Mais ça ne semble pas la déranger, alors elle continue. Elle entre dans la vaste salle d'embarquement au rez-de-chaussée, balaie du regard les sièges poussiéreux en rangs d'oignons, et s'observe un instant dans les vitrines vides des boutiques. Elle n'a pas de valise, juste un gros sac à dos défraîchi, et dont le contenu lui importe d'ailleurs peu, sur des vêtements d'été sans prétention. Elle jette un regard vaguement frustré sur ses tennis en piteux état, mais s'en désintéresse vite. Ca n'a pas d'importance.
Alors qu'elle tourne l'angle d'un couloir, le reflet du soleil apparaît un instant dans une vitrine, l'aveuglant légèrement. Surprise par l'éclair inattendu, elle se retourne, mais rien n'attire son attention dans la vieille salle d'embarquement. Absolument rien.
Elle n'est plus vraiment sûre qu'on l'ait appelée ici. Elle est restée longtemps à chercher sans cesse, sans jamais trouver de réponse. Pourtant, il ne faut pas qu'elle s'en aille. Non, elle restera, parce qu'en vérité elle ne sait plus bien où aller, plus bien où chercher. Elle se dirige vers un siège métallique et s'y installe, son sac à côté d'elle, les genoux repliés sous son menton.

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Il fait soudain sombre dans l'aéroport qui tombe en ruines, pourtant ce n'est pas le soir. C'est l'orage qui tombe sur un après-midi estival, et déjà des rafales de vent s'engouffrent par les vitres cassées, agitant nerveusement ses cheveux en bataille. Elle observe par les baies vitrées les éclairs qui déchirent le ciel, et s'approche d'une porte au hasard. Celle-ci n'est pas fermée.
Elle sort. Aussitôt la pluie orageuse frappe son visage. Elle fait quelques pas dehors, s'avance sur le tarmac qui n'a pas vu un seul avion depuis longtemps. A cet instant, fascinée par le déchaînement de puissance qui se déroule dans le ciel, elle abandonne son sac à dos pour avancer plus vite. Et elle continue, tout droit.
Les hauts fantàmes sombres des tours de contràle l'effraient un peu. Elle marche tout droit, elle bifurque une fois ou deux à droite ou à gauche sur l'immence surface goudronnée, puis soudain, comme s'il s'agissait d'une évidence, elle s'immobilise. Elle lève la tête vers le ciel pour mieux voir l'orage. Les grondements du tonnerre semblent se faire de plus en plus forts. Mais c'est avec nonchalance qu'elle tend le bras pour jouer avec les lourdes gouttes de pluie. Et à peine un instant plus tard, dans une formidable lumière, la foudre tombe sur son poing fermé.
Le tonnerre sourd scelle le silence éternel du vieil aéroport.
Enfin, on a répondu à son appel.
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