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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 2
Nom de l'œuvre : Freya Nom du chapitre : Valkyrie
Écrit par Silver_Altaria Chapitre publié le : 2/2/2008 à 15:10
Œuvre lue 8276 fois Dernière édition le : 27/9/2009 à 13:37
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Le tremblement qui s´ensuit ébranle la maison. J´écarte les rideaux pour distinguer au loin un nuage de fumée noire. Et au milieu de cette fumée s´élève...
-Un monstre ?
D´où je suis, je ne vois que sa tête monstrueuse qui évoque vaguement un insecte géant â€"mais baveur. Il vient de détruire une partie de l´école maternelle. Mon sang se glace quand il commence à avancer : il vient par ici.
-Il est impressionnant, n´est-ce pas ?
Au loin, le monstre continue sa lente progression. Mais la voix, elle, est toute proche.
-En haut, Freya...
Une ombre s´engouffre lestement par la fenêtre, laissant un courant froid derrière elle. Près de mon lit se tient alors un jeune homme assez grand, à peine plus que moi, et aux cheveux bleu clair, couleur que je ne connais pas aux humains normaux.
-Comment tu connais mon nom, toi ?
-Du calme voyons, sinon je ne pourrai rien t´expliquer...
-Il n´y a rien à expliquer, je vois juste un monstre à tête d´insecte qui dévaste mon quartier !
-Tout simplement parce que tu vas devoir t´en occuper.
-Hein ?
-D´abord, même si ça ne t´intéresse pas, mon nom est Nagi. Ensuite, sache que cette créature a aussi un nom, Orphan. Troisièmement, tu es une HiME*, une valkyrie.
-De mieux en mieux...
-Ton ràle est de combattre les Orphans. Et comme, cette année encore, on hérite d´une valkyrie en plus, il semblerait que tu doives endosser le ràle de chef des valkyries... Félicitations !
J´ai l´impression qu´il se moque de moi avec son rictus méprisant. Même en sachant qu´à cause du monstre ce qu´il dit est vrai.
-Inutile de me regarder comme ça, ce n´est pas une blague... Il te suffit juste de sortir une arme et ce monstre est à toi !
-Minute, comment je fais pour les avoir ces armes ?
-Ah, tu veux dire que tu n´as pas...
-Quoi ?
-Tous les pouvoirs des HiME sont concentrés autour de la personne la plus importante à leurs yeux. Et le virus présent en toi ne peut être stimulé que par... le premier baiser.
Merde, il a raison. Je ne peux pas activer le virus.
-La seule chose que l´on puisse faire à présent, dit-il avec un faux soupir, c´est de regarder ce monstre faire son œuvre...
Son rictus reste : il s´amuse de la situation au contraire de moi. Même en sachant qu´il n´y a qu´une seule solution au problème, une solution express certes, il sauterait presque de joie. Seulement, il n´envisage pas que ce moyen me vienne à la tête et, pire encore, que je le mette en application. Je me décide à agir.
Cinq secondes plus tard, je suis déjà en train de m´élancer vers le monstre à tête d´insecte, laissant derrière moi un Nagi abasourdi tout de même par le baiser que je viens de lui voler.
Ouais, j´ai osé, je n´avais pas le choix.
Je ne sais pas encore quelle arme employer. Mais un frisson remonte, source de ma fièvre cachée de combattre, et des bracelets enflammés entourent mes poignets et mes chevilles. J´entends au loin Nagi crier :
-Bravo, ma petite danseuse !
Hé, je ne lui appartiens pas, je n´appartiens à personne !
Puis soudain, une image me revient en tête, peut-être parce qu´elle vient d´émerger à la porte de la maison et qu´elle cherche à savoir ce qu´il se passe.
Maman.
Les flammes des bracelets s´intensifient, elles deviennent de plus en plus fortes. Et quand elles atteignent leur paroxysme, je les déchaîne contre le monstre. Je veux juste qu´il disparaisse.
Je commence par lui brûler les yeux. Et ça marche ! Il hurle. Son corps s´enflamme à son tour sous mes jets coléreux. J´ai cédé à mon désir de l´anéantir et j´irai jusqu´au bout.
Les flammes consument ce monstre en deux temps trois mouvements. Il faut dire que je l´attaque de partout. Je le harcèle, je le transperce de mes émotions emportées. Elles achèvent de consumer ses cendres.
-Bien joué, Freya !
Près d´une maison voisine, Nagi m´applaudit. J´ai du mal à savoir s´il se moque de moi ou pas.
-Il est rare qu´une HiME batte un Orphan de cette envergure sans son Child...
-Child ? Encore des monstres en plus ?
-Mais eux ne sont pas tes ennemis, enfin pas que je sache... Ils sont là pour t´aider à protéger ton être cher. Cependant... je décèle l´aura de tous les Childs chez toi, pourtant pas un seul n´a émergé durant ce combat. C´est passionnant !
-Tu mets la vie d´un village en danger et tu arrives à trouver ça passionnant !?
-C´est la première fois qu´un tel cas arrive ! Une HiME qui maîtrise tous les Childs mais qui ne peut les invoquer normalement !
Là, il saute vraiment de joie. On dirait que la situation le ravit au plus haut point.
-Hum, je tousse.
-Désolé. Te voilà donc embarquée dans le festival des HiME avec douze autres filles dont tu ne tarderas pas à faire la connaissance. Vu ton statut de chef, je vais avoir beaucoup de choses à t´expliquer. Hé, ce sont... des marques de sang ?
Il examine son bras où coule un petit filet de sang.
-Bizarre, je ne suis pas censé saigner... (Il disparaît et réapparaît deux mètres plus loin) Pourtant je peux encore me téléporter ! Toi, tu ne m´aurais pas volé mon immortalité avec ce baiser ?
-Parce que tu es immortel maintenant ?
-Je viens des Enfers, c´est logique. D´ailleurs maintenant qu´on en parle, le bruit court là-bas qu´un baiser peut faire disparaître l´immortalité des adolescents en années humaines... Tu m´as bien pris mon immortalité alors !
Petit détail que je note : la seule mention du mot « baiser » le fait rougir. Et à ce que je sache, les démons ne rougissent pas. Peut-être qu´il est vraiment devenu mortel après tout.
-Tu es encore ado alors ? je lui demande.
-J´ai dix-sept ans en années humaines. Argh, ça commence à piquer cette blessure !
C´est vrai qu´une petite mare de sang sans gravité commence à se former par terre. Heureusement que j´ai des compétences en médecine, je peux l´aider.
-Je vais te soigner ça.
Nous retournons chez moi en prenant soin de passer par la fenêtre de mon habitacle.
-Cache-toi, moi je vais chercher de quoi te panser ça. Evite aussi que du sang ne coule sur mes draps, ça m´arrangerait.
Je sors à peine que ma mère est devant moi avec les yeux qui lui sortent des orbites, telle une femme n´ayant pas dormi depuis deux jours.
-Tu... tu vas bien au moins ? me demande-t-elle.
-Oui, j´ai juste eu très peur (j´esquisse un sourire histoire de la rassurer). Je vais aller me rafraîchir un peu pour faire passer.
-Oui bien sûr... B-bonne nuit.
Elle disparaît derrière une porte tandis que je vais chercher les pansements. Deux minutes après, j´ai nettoyé le sang que Nagi a laissé un peu partout et je panse son avant-bras. Lui jette un regard distrait sur ma chambre.
-A ton avis, où est-ce que je dors ?
-J´ai un sac de couchage dans mon armoire.
-Ouf. Bah... merci.
Il tourne de l´œil. Visiblement, ça lui fait drôle d´éprouver la sensation de sommeil.
-Tu as les yeux qui se ferment, va dormir.
Je lui explique comment utiliser le sac de couchage. Il y dort comme un loir. Quant à moi, les évènements de la soirée me maintiennent longtemps éveillée.
Je réalise que douze filles sont dans le même cas que moi et ça me fait peur.
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