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Lecture du chapitre 7 | |
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Nom de l'œuvre : Freya | Nom du chapitre : Freya |
Écrit par Silver_Altaria | Chapitre publié le : 2/2/2008 à 19:21 |
Œuvre lue 8275 fois | Dernière édition le : 24/2/2009 à 21:00 |
Ca fait bizarre d´avoir un couteau planté en soi, on ne voit pas énormément de sang â€"encore heureux, sinon j´aurais vomi- et pourtant ça fait mal. Non pas qu´un cÅ“ur ne saigne que par un acte physique, il peut mourir de bien des façons... Tu te rappelles, Nagi, de ce que je t´avais dit avant d´aller aider Eléa ? Que deux choses à elles seules pouvaient lacérer les entrailles d´un être humain. Que la première des deux était la peur. Je ne t´ai jamais parlé de l´autre. Sans doute parce que j´avais peur que tu t´en moques. Peut-être aussi parce que, à ce moment-là déjà , le feu de Kagutsuchi avait envahi mon corps, mon esprit et mon cÅ“ur. Parce que, le premier soir, ce sont les bracelets de feu qui sont apparus autour de mes mains et pas les froids pistolets de Duran... Je ne t´ai jamais parlé de la douleur qui lacérait mes entrailles à chaque fois que je pensais à toi, puisque je savais pertinemment que tu allais mourir tôt ou tard... Ca aurait été débile, de toute façon. Ou plutôt non, j´aurais été maso. Débile, c´est valable pour toutes ces barrières de différence d´âge ou de milieu que les gens dressent entre eux pour se protéger, inutilement, comme si ce n´était pas assez difficile ainsi. J´ai été égoïste dans le sens où j´ai posé ces barrages pour éviter une souffrance trop grande... Finalement, j´en reviens au même point : celui où tu n´es pas là pour regarder par la fenêtre la voiture de mon cher beau-père (sans hypocrisie cette fois, il doit être bien mieux vu que j´ai repoussé ce qui le possédait) au risque de te faire repérer, celui où tu ne laisses plus de gouttelettes de sang dans ma chambre à force de te blesser n´importe comment. D´ailleurs je suis sûre qu´il doit encore en rester quelque part, si on cherche bien. Tout ce que j´ai à espérer désormais, au point où j´en suis, c´est que la HiME victorieuse fasse le bon choix... Accoudée au mur d´une chambre d´hôpital, Hélène cogite. Elle vient de sortir d´un bouleversement, cependant un autre l´attend peut-être. Même en sachant que sa belle-fille va s´en sortir, pour utiliser la formule habituelle, elle stresse. Papa, à côté d´elle, croit qu´elle s´inquiète pour moi. A moitié seulement. -Mademoiselle ? Hélène se retourne vers le type qui vient de l´interpeller. Un médecin, une enveloppe à la main. Aïe. -Un collègue m´a demandé de vous remettre ceci, il a pensé que ce serait idiot de l´envoyer chez vous comme vous êtes ici... Il lui tend l´enveloppe. Hélène la saisit prestement, l´ouvre et déplie le papier à l´intérieur, hésitant entre lire ou pas. Elle y jette tout de même un Å“il et la mention indiquée au bas du papier la fait presque pleurer. -Qu´est-ce qu´il y a ? s´inquiète mon père. -Chéri, je... oh, je n´y crois pas... je fais un déni de grossesse... -Quoi ? Tu veux dire que... -Oui, je suis enceinte ! Ainsi enfin, ce damné festival n´aura pas eu raison de son bonheur... Je suis dans les vapes, c´est clair. Tout mon corps est à la masse. Bon, essayons d´ouvrir les yeux... Oh, quelle joie, je suis dans un lit d´hôpital. Je n´arrive pas à bouger par contre, et ma poitrine qui lance m´indique que ce n´est pas une blessure anodine que j´ai. Heureusement qu´il a mal visé, il a touché du côté gauche. Autrement dit, je suis en vie. Mon père entre dans la chambre et, mon voyant réveillée, court prévenir Hélène, ma mère et un docteur, accessoirement. Hélène se faufile et referme doucement la porte derrière elle. -Hé bien, soupire-t-elle, tu en as mis du temps avant de reprendre conscience. On était inquiets, nous tous. -Depuis combien de temps suis-je... -Une petite journée. On t´a transportée ici en urgence, mais ça va. L´avocat s´en est tiré plutôt bien, il est sympa une fois qu´il est lui-même en fait. -A ce point-là ? -Il a même revendu sa voiture pour en reverser l´argent à une fondation ! -Oh oh, il y a du progrès... Et toi, ce bébé ? -Comment tu le sais ? -Ne viens pas me faire croire que ton petit ventre était naturel... Papa est revenu aussi ? -Oui, sourit-elle, tout s´est arrangé. -Non, c´est faux. Il n´y avait que douze piliers au cercle, Hélène. Nagi me l´avait expliqué ça... Ca veut dire que toi tu as peut-être récupéré mon père mais moi, celui que j´ai perdu... -Douze, tu es sûre ? -Ouais. -C´est bizarre, Lily â€"une autre HiME- m´a dit qu´elle en avait vu treize... -Pas possible, je ne suis pas censée être incluse dans le nombre ! -Je ne sais pas, peut-être qu´elle s´est trompée. Je vais aller veiller dehors, repose-toi un peu... Elle sort, me laissant seule avec un fol espoir. Treize piliers, c´est possible ça ? Encore une manigance de ces messieurs dames des Enfers ? Si elle croit que je vais me reposer avec ça... -Freya ! Hélène est revenue, un gobelet à la main. -Ah non, je grimace, ne me fais pas avaler un truc dégueu ! -Non, ce n´est pas ça ! En fait... -Freya ! Je crois que je vais mourir. Ce n´est pas vrai, ce n´est pas sa voix que je viens d´entendre ! A côté d´Hélène, essoufflé et tremblant, se tient... Nagi. -J´en ai mis du temps à trouver cet endroit, explique-t-il entre deux inspirations, je ne connais pas encore très bien ton monde ! -Qu´est-ce que tu... Il prend le gobelet d´Hélène et vient s´asseoir sur le bord de lit. Il est tellement essoufflé qu´on dirait qu´il va tourner de l´œil ! -Je n´ai pas compris non plus au début... Voilà que je me retrouvais au beau milieu du Valhalla, avec Mai en face de moi ! La tête que je devais faire quand elle m´a dit que je venais de ressusciter... Je l´avais complètement oublié mais Mai avait secrètement arrangé les choses pour établir un treizième pilier après le dernier festival. Elle pensait que ça changerait quelque chose, et elle n´avait pas tort ! -Le seigneur est vraiment mort alors ? -Plus que n´importe qui d´autre ! -Et Mai ? -Ah, Mai... Je crois qu´elle est déjà partie rejoindre son premier amour. Ca m´a semblé étrange, depuis le temps que je la connaissais... -J´y pense, pourquoi tu es aussi essoufflé ? Tu as couru depuis là -bas ou quoi ? -Exactement, la ressuscitation m´a à té le pouvoir de téléportation... -Les gens ont dû halluciner quand tu as joué les Forrest Gump sur toute la longueur de la ville tiens... -Qui c´est celui-là ? -Hum, laisse tomber. -N´empêche, il va falloir que je pense à me faire fabriquer des papiers, Hélène m´en a touché deux mots, sinon je ne pourrai pas vivre ici... Elle pense pouvoir me faire passer pour un orphelin du coin qui vivait dans un immeuble désaffecté, il parait que je ne suis pas le premier type aux cheveux bleus... -Alors tu es un humain, pour de bon ? Tu vas vraiment rester avec moi cette fois ? -Oui, et regarde si tu ne me crois pas ! Il cherche un instant dans la pièce et trouve une aiguille de seringue propre qu´il pique dans son bras. A cet endroit perle une petite goutte de sang. |
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