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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 2
Nom de l'œuvre : Recueil de One-shots de Tatie Myssdii Nom du chapitre : Service Postal
Écrit par Myssdii Chapitre publié le : 12/1/2009 à 21:29
Œuvre lue 3312 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
Wilbur volait en direction du Pàle Nord. Les paysages blancs de neige et de glace, entrecoupés de quelques forêts de conifères, défilaient autour de lui. Sa queue blanche enroulée en forme de sacoche était pleine à craquer du courrier de milliers d'enfants. Wilbur était assigné à la ville de Celadopole, dans la région de Kanto. Ca en faisait du chemin jusqu'au légendaire village du Père Noël ! Enfin, légendaire uniquement pour les humains.
Il y a de ça deux jours, Papi, le Lippoutou qui avait à charge le tri du courrier à la poste de Céladopole, lui avait confié les quelques deux mille sept cent trente huit lettres écrites par autant de personnes et destinées au Père Noël.
-Tiens ! s'était exclamé Papi en le voyant arriver. Voila le courrier de cette semaine.
-Encore ? Ils n'en ont pas marre d'écrire au Grand Patron ?
-Faut croire. Les humains sont parfois incroyablement stupides, avait ajouté son collègue aux lèvres proéminentes.
Wilbur avait ensuite fourré les enveloppes en vrac dans sa queue.
-Eh ! J'ai passé cinq heures à les trier ces lettres !
-M'en fous, elles seront retriées par ces crétins de lutins à la Grande Poste Pàle-Nordiste. Et puis c'est moi qui m'occupe du transport.
Sur ces mots, l'oiseau rouge et blanc avait pris son envol.

C'est la belle nuit de Noël
La neige étend son manteau blanc
Et les yeux levés vers le ciel
A genoux les petits enfants
Avant de fermer les paupières
Faites une dernière prière...

C'est en chantant une comptine de Noël que Wilbur survola Frimapic, petite ville enneigée de Sinnoh. Il était tard alors toutes les lumières de la ville étaient éteintes. C'était surtout pour éviter les razzias de Farfuret sauvages, mais ça, la mairie le cachait aux habitants.

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
N'oublie pas mes petits souliers
N'oublie pas mes petits souliers
Mais avant de partir
Il faudra bien revenir
Dehors tu vas avoir si froid
C'est un peu à cause de moi...

-Tu chantes toujours cette stupide chanson, je vois.
-Oh ! C'est toi Bec, fit Wilbur sans grand enthousiasme.
Bec était le Cadoizo assigné à Frimapic. Il se la pétait tout le temps car son trajet était le plus court et que les enfants de Frimapic n'étaient pas férus du crayon et du papier. Il rentrait souvent à vide, mais pas toujours à cause de l'absence de courrier à la poste.
-Alors, Wilbur, comment va Celadopole ? Toujours aussi loin ?
Wilbur préféra ne pas répondre. Il remarqua que la queue de Bec était étonnamment remplie ce jour-là et eut un imperceptible sourire.
-Ton bec commence à geler je crois, ajouta Bec d'un ton moqueur.
-Et toi c'est plus que ton bec qui va geler.
Wilbur forma rapidement un petit bloc de glace et l'envoya d'un coup de sa courta aile rouge sur la tête de Bec où elle se brisa avec un son satisfaisant. Bec se secoua, la Ball' Glace de niveau un ne l'ayant qu'étourdi quelques instants. Il chargea Wilbur, mais celui s'envola plus haut et plus vite tout en chargeant la Ball' Glace de niveau deux. Quand le bloc de glace eut atteint une taille suffisante, il le balança sur le Cadoizo de Frimapic qui se retourna couvert de petits cristaux de givres. D'un coup d'ailes, Wilbur amorça un demi-tour et, à l'aide de son attaque Aeropique, accrocha la queue en forme de sacoche de Bec et la déplia. Les centaines d'enveloppes qu'elle contenait s'éparpillèrent dans le vent avant de retomber en pluie dans la neige. Le Pokémon chargé de leur transport s'arrêta et jeta un regard haineux vers le Cadoizo de Celadopole qui riait aux éclats.
-Tu me le paieras ! marmonna Bec entre ses dents avant de descendre en piqué pour retourner chercher les lettres dispersées dans la nature.
Wilbur reprit sa route en continuant de chanter comme si de rien n'était.

J'ai hâte de voir le jour se lève
Que je prenne une douche et un bain
Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
Et qui font rêver mes copains

Petit Papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N'oublie pas mes petits souliers...

***


Pocha travaillait comme trieur à la Grande Poste Pàle-Nordiste et, accessoirement, était l'un des rares à pouvoir approcher le Grand Patron. Ce soir-là, il attendait avec impatience la livraison en provenance de Celadopole. Et surtout, il attendait Wilbur pour pouvoir lui montrer ses dernières trouvailles.
Il faisait partie de ce que les autres appelaient les lutins, le bas de l'échelle dans le fonctionnement du village du Père Noël. En effet, les lutins étaient chargés de la lecture et du tri du courrier des humains. Néanmoins, Pocha était un petit malin et avait réussi à se hisser à l'élite des lutins. Il pouvait également compter sur le soutien de Wilbur, son meilleur ami.

L'aire d'atterrissage des Cadoizo était à l'autre bout du village. Pocha traversa les rues verglacées de sa démarche de pingouin. Les lumières rouges, vertes et or illuminaient les vitrines des fabriques. Les Lippouti et autres Tiplouf rassemblaient les paquets qui partiraient bientôt. Les Cerfrousse étaient équipés de sacoches et prenaient quelques forces avant de s'élancer à travers le monde.
Pocha continua son chemin et parvint à l'aire d'atterrissage. L'un des Pingoleon le reconnut et le laissa passer. Tout en patientant, le Tiplouf se mit à fredonner une petite chanson.

Le marchant de sable est passé
Et les enfants vont faire un dodo
Et toi tu vas pouvoir crâner
Avec ta hotte sur le dos
Au son des cloches des églises
Ta distribution de surprises

Et quand tu seras sur ton beau nuage
Vient d'abord sur notre maison
Je n'ai pas été tous les jours très sage
Mais je demande le pardon...

-Ah ! Non !
-Wilbur ! Te voila enfin !
-C'est ma chanson, je t'interdis de la chanter !
Le Tiplouf et le Cadoizo éclatèrent de rire et se donnèrent de grandes claques dans le dos.
-Alors ? demanda Pocha.
-Alors quoi ?
-Qu'est-ce qui t'es arrivé pendant le trajet ?
-J'ai croisé Bec.
Wilbur lui raconta l'anecdote et Pocha redoubla d'hilarité. C'est en plaisantant allègrement que les deux amis se dirigèrent vers le hangar à chariots. Wilbur vida sa cargaison dans l'un d'eux.
-Waouh ! T'en ramène plein dis donc ! s'émerveilla Pocha avec une drôle de lueur dans les yeux.
-Avec ça si tu trouves pas ton bonheur...
-Tiens, maintenant que tu m'y fais penser...
Pocha tira un paquet de lettres de la sacoche que tous les lutins portaient en bandoulière et les tendit à son ami volant.
-Lis celles-là.
Le Cadoizo prit les lettres dans ses petites ailes et ouvrit la première.

« Cher Père Noël
Je t'écris pendant que Coucougne ronge ma collection de chaussettes brodées Spoinkinet, le petit cochon qui saute partout dans le film Winnie le Teddiursa. Coucougne, c'est mon Pikachu domestique - c'est ma sÅ“ur qui a trouvé le nom, elle disait qu'il n'arrêtait pas de se lécher les bourses, pourtant je n'ai jamais vu le moindre argent sur lui. Faut croire que ma sÅ“ur est dérangée, ce qui serait tout à fait normal après qu'elle se soit fait renverser à l'âge de six ans, trois mois et vingt-huit jours par un camion qui livrait des élastiques au Pont Pépite à Azuria afin qui les gens puissent se jeter dans le vide et vomir sur la tête des gens qui attendent en bas â€" attraction que j'ai d'ailleurs faite tout en rendant mon petit déjeuner, constitué de céréales Chococrac et de tartines à la confiture de fraises de ma mémé qui a déménagé à la Tour de Lavanville il y a deux semaines. D'ailleurs, il faut que je pense à te demander une nouvelle pierre tombale pour ma mémé. Je t'explique, la pierre tombale c'est un caillou avec des mots qu'elle porte autour du coup et qui l'empêche de tomber dans les escaliers â€" c'est d'ailleurs après avoir glissé du troisième étage qu'elle a déménagé au rez-de-chaussée de la Tour de Lavanville. Je la voudrais avec écrit dessus « Repose-toi bien mémé ».
Ma sœur a insisté pour que je mette sa commande dans la lettre, mais je n'ai pas envie de me salir les mains à marquer le nom de ce groupe débile qui fait mouiller les pisseuses de 13 ans comme dit mon papa. En plus, je trouve que le chanteur ressemble à une fille.
Moi, j'aimerais juste quelques petits trucs :
-la pierre tombale de ma mémé
-un cache-oreilles pour Coucougne parce qu'il se plaint toujours qu'il a froid quand je l'oblige à aller chercher l'avion téléguidé que j'ai reçu pour mon anniversaire quand il passe par la fenêtre
-une peluche Hippopotas qui pète comme celle de la fille avec les vêtements tous noirs et les tatouages, habillée avec une blouse blanche dans la série qui passe le Vendredi soir et que ma mère regarde tout le temps

Merci beaucoup Père Noël. Et je t'ai préparé les biscuits pour rongeurs que tu adores manger quand je les pose au pied de la cheminée près du panier de Coucougne. »

L'oiseau livreur referma la lettre en pouffant de rire.
-Les humains sont vraiment trop drôles. Je me demande si c'est naturel ou fait exprès...
-A mon avis, c'est plutôt naturel, parce que j'en ai lu des centaines de ce genre. Mais celle-là, c'est vraiment un cas. C'est la plus longue déblatération de conneries qu'il m'ait été donné de voir depuis la lettre du gars qui se prenait pour une Qulbutoke.
Wilbur tendit les autres lettres à Pocha.
-Je les lirai plus tard, il faut que j'aille saluer le Grand Patron.
-Je t'accompagne, s'empressa de dire le Tiplouf en rangeant les feuilles de papier multicolores. Ca fait longtemps que je ne suis pas allé le voir. Et puis je dois lui dire qu'un des Mime Junior a trop bu et a pratiquement détruit les installations du bâtiment F.
Les deux amis repartirent dans le froid en direction de l'immense maison qui dominait le village. Avec ses portes et ses fenêtres rondes, on aurait pu croire à une maison de poupées semblable à celles que demandaient les petites filles humaines dans leurs lettres, mais la taille était beaucoup trop imposante. Pocha s'avança et frappa sur le panneau de bois.
-NOËL ! hurla-t-il.
Aucune réponse.
-Toujours sourdingue à ce que je vois, constata Wilbur. Laisse-moi essayer.
Pocha s'écarta devant son ami à plumes. Le Cadoizo donna trois grands coups de pieds dans la porte et hurla à pleins poumons.
-GRAND PATRON !!! SI TU N'OUVRES PAS IMMEDIATEMENT JE FAIS SAUTER TA BARAQUE A COUPS DE CADEAUX !
-OUAIS ! C'EST BON ! PAS LA PEINE DE S'ENERVER !
Il y eut un grand bruit suivit de chocs sourds comme si un géant marchait sur un tambour.
-Et voila ! dit Wilbur à Pocha. C'est comme ça qu'on le gère le Grand Patron.
La porte s'ouvrit en grinçant sur un énorme Ronflex. Il était bizarrement vêtu d'un épais manteau rouge, d'un bonnet de la même couleur et d'une écharpe blanche qui lui faisait comme une barbe. Il avait le nez tout rouge et reniflait bruyamment.
-Dépêchez-vous d'entrer, grommela-t-il comme s'il avait le nez bouché. `Fait déjà suffisamment froid comme ça.
Le lutin et le livreur obéirent et entrèrent en se frottant les mains pour se les réchauffer. Noël, le Ronflex, s'installa dans son énorme fauteuil et prit la tasse de chocolat chaud qui reposait sur la table basse.
-Alors mes amis, que me vaut le plaisir de vous voir enfin ?
-Pour moi, c'est un petit problème mineur dans le bâtiment F. Copieur a abusé de la bière hier soir et a détruit la moitié du matériel de son service.
Noël soupira.
-Il faut absolument que je fasse le ménage dans ce service. La distribution commence demain, c'est pas le moment d'avoir des problèmes de personnel. Et sinon à part ça, quoi de neuf ?
-Les humains envoient de plus en plus de lettres au « Père Noël », fit Wilbur.
-Et elles sont de plus en plus bizarre, renchérit Pocha.
-Ca ne m'étonne pas d'eux, ricana le Ronflex. Ils croient tout ce qu'ils voient. Au fait, vous voulez boire quelque chose de chaud ? ajouta-t-il en se levant.
-Un chocolat, répondit le Tiplouf.
-Deux, dit Wilbur.
Noël sortit deux tasses du placard et les remplit avec du lait sorti d'une casserole encore bouillante. En même temps, il se mit à chantonner. Wilbur et Pocha n'eurent besoin que d'un coup d'œil complice pour se mettre d'accord. Ensemble, ils se mirent à chanter.

Petit Papa Noël
C'est pas la peine de descendre
Va jouer plutôt dans ta cour
Venir ici ne vaut pas le détour
Il y a plus de cheminée
Alors où tu vas passer
Dehors tu vas avoir si froid
Ca glisse et il y a du verglas

T'as glissé et t'es tombé
Dans le chalet d'un Ronflex enrhumé
T'as glissé et t'es tombé
Dans le chalet d'un Ronflex enrhumé !
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