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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 4
Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel Nom du chapitre : Chapitre 4 - Pré-au-Lard
Écrit par Orube Chapitre publié le : 16/2/2009 à 21:19
Œuvre lue 8272 fois Dernière édition le : 24/2/2009 à 20:39
Chapitre 4 - Pré-au-Lard

Le lendemain, une des filles qui partageait mon dortoir me réveilla.

« Myra, lève-toi. Il y a Nigel qui t´appelle.

-On est Samedi, je veux dormir...

-Et bien, va lui dire ! Je lui ai dit que tu dormais encore, mais il n´a pas voulu m´écouter. Débrouille-toi avec lui ! »

Contrainte et forcée, je me levai donc. Je m´habillai à la va-vite avec une robe en jean et de grandes chaussettes rayées puis je rejoignis Nigel dans la salle commune.

« C´est pas trop tôt !

-Si justement : il est huit heures et demie, et on est samedi !

-Feignante. Enfin, tu vas voir, je ne t´ai pas fait te lever pour rien.

-Hein ?

-Suis-moi », lança-t-il.

Il m´emmena jusque dans le couloir du troisième étage en courant. Lorsque nous arrivâmes, j´étais à bout de souffle. Il s´approcha de moi et me réclama le parchemin.

« Ah oui... Euh... Attends... »

Je cru qu´il allait me crier dessus mais je trouvai le parchemin juste à temps pour éviter la tempête.

« Tiens.

-Merci. »

Il sortit sa baguette et la posa sur le parchemin.

« Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises. »

Des inscriptions apparurent alors sur le parchemin, comme une tâche d´encre qui s´étend. Nigel l´ouvrit. Ce n´était plus un simple parchemin. J´y prêtais plus d´attention cette fois. Il y avait beaucoup de petits points qui se déplaçaient. Chacun était accompagné d´un nom. Je m´aperçus alors que l´un d´entre eux portait le nom : Sean Finch-Fletchey. Il se déplaçait à côté d´un grand rectangle.

« C´est une carte de Poudlard ! réalisai-je alors.

-Qu´est-ce que tu en dis ? Pas mal, non ?

-Où est-ce que tu l´as eue ?

-Elle était dans les affaires de James Potter. Mon frère l´avait déjà vue et il m´en avait vaguement parlé...

-Alors c´est pour ça que tu n´étais pas dans la salle commune ? Tu étais occupé à voler cette carte ? Tu imagines, si tu t´étais fait prendre ? le réprimandai-je.

-Calme-toi un peu, fit-il, les sourcils froncés. Je la lui rendrai. D´abord, il faut que je sache où se trouve le passage qui mène chez Honeydukes.

-Hein ?

-Tais-toi deux secondes. »

Il examina la carte attentivement. Il s´approcha ensuite d´une statue représentant une sorcière borgne et bossue, lui donna un petit coup avec sa baguette et chuchota :

« Dissendum ! »

La bosse de la sorcière se mit alors à bouger, dévoilant un petit passage, néanmoins assez grand pour que Nigel et moi puissions passer.

« Ce passage mène à la confiserie de Pré-au-Lard, m´informa Nigel à voix basse. Allez, viens, dépêche-toi ! »

J´entrai. Le passage était une espèce de toboggan, ce que je ne trouvai pas très rassurant. Comment ferions-nous pour remonter, si jamais la pente était trop glissante ?

L´obscurité était totale. Lorsque la descente s´arrêta enfin, je n´avais plus aucune idée de l´endroit où je pouvais bien me trouver, et j´aurais été bien incapable de dire où était Nigel s´il ne m´avait pas demandé :

« Fait moi la courte échelle, Myra ! »

Ce n´était pas chose aisée, dans le noir. Je parvins néanmoins, en deux minutes, à le hisser jusqu´au plafond.

« AÏE ! C´est moins haut que ce que je pensais... C´est bon. »

De la lumière apparut alors du plafond. Nigel venait d´ouvrir une trappe. Il grimpa et m´aida à me hisser dans le sous-sol. Nous étions chez Honeydukes, je n´avais plus aucun doute la dessus.

« Essaye d´être discrète quand on entrera dans la boutique, sinon, ils risquent de se rendre compte qu´on sort de nulle part.

-OK. Mais tu es sûr qu´ils ne vont pas se rendre compte qu´on est un peu jeunes pour se promener dans Pré-au-Lard ?

-Normalement, les adultes n´y feront pas attention. Et puis, si on croise d´autres élèves, je ne pense pas qu´ils nous dénonceront...

-Vraiment ?

-De toute façon, c´est le risque à prendre ! »

Nous sortîmes du sous-sol à pas feutrés, mais l´ambiance qui régnait dans le magasin était si animée qu´il aurait été quasiment impossible que quelqu´une remarque que Nigel et moi venions d´entrer par une petite porte pour nous glisser silencieusement dans la foule. Nigel, pas très prudent, décida d´acheter une Chocogrenouille avant de sortir.

« Tu en veux une ? » me proposa-t-il.

J´acceptai volontiers et bientôt, nous nous promenions dans la rue en mangeant du chocolat et en regardant les vitrines des magasins. Nous hésitions à entrer chez Zonko quand une voix s´écria :

« Hé, Nigel ! Qu´est-ce que tu fais ici ? »

Nigel fit volte-face.

C´était Scorpius qui l´avait appelé.

Bien sûr, je n´avais jamais vu Scorpius auparavant mais la façon dont ils se ressemblaient ne laissait aucun doute quand à leur lien fraternel. La seule différence notable était que les yeux de Nigel oscillaient entre le bleu et le gris tandis que ceux de Scorpius étaient argentés.

« Tu ne devrais pas être à Poudlard ? Je te rappelle que les premières années n´ont pas le droit de sortir de l´école !

-Hypocrite.

-C´est pas le problème. Tu as vraiment envie que j´aille tout raconter aux parents ? »

L´expression de Nigel changea.

« Je ne sais pas comment tu t´y es pris, mais tu as intérêt à retourner à Poudlard sur le champ ! »

Nigel hocha la tête et fit demi-tour en m´entraînant avec lui. Nous entrâmes à nouveau chez Honeydukes. Là, il se cacha derrière une étagère et attendit. Scorpius passa, accompagné de ses amis, sans faire attention à la boutique. Nigel et moi sortîmes alors de notre cachette et partîmes dans la direction opposée à celle que son frère avait prise.

« S´il croyait m´avoir comme ça, il se trompait sur toute la ligne ! lança Nigel sur un ton triomphant.

-Tu es sûr qu´il n´y a aucun risque ? Imagine qu´on le croise à nouveau ?

-On fera attention. Et puis, qu´est-ce que ça peux te faire ? s´étonna-t-il. Tu ne risques rien. Au pire, il balancera tout à mes parents, et ils trouveront un moyen ou un autre de me punir... Ce n´est jamais la mort.

-Tu cherches un peu trop les ennuis, si tu veux mon avis, l´avertis-je.

-Et toi, tu t´inquiètes pour rien, rétorqua-t-il sèchement. On va voir la Cabane Hurlante ?

-Euh... Je n´en ai pas spécialement envie... répondis-je.

-C´est là-bas qu´il y a le moins de risque de croiser qui que ce soit susceptible de nous reconnaître, argumenta-t-il. Ne me dis pas que tu as peur ?

-Bien sûr que non ! » m´exclamai-je, la voix faussement assurée.

Bien sûr que si. Tout le monde racontait que des hurlements de loup s´élevaient de cette cabane à chaque pleine lune. Plusieurs élèves nous avaient dit que ce n´était plus le cas, mais je n´étais pas rassurée pour autant. Et puis, il n´y avait rien là-bas qui vaille la peine que je prîs sur moi pour aller y jeter un coup d´œil ! Cependant, je laissai Nigel m´y conduire, préférant sauver les apparences.

La Cabane Hurlante, malgré sa célébrité, n´était rien de plus qu´une vieille cabane en ruine. Elle était lugubre, certes, mais n´avait en soi rien de terrifiant.

« On entre ? proposai-je.

-Tu es sérieuse ?

-Oui. »

J´eus l´impression que Nigel n´avait plus autant envie de fanfaronner qu´au départ, mais il ne broncha pas et me suivit. La cabane n´avait qu´une petite porte d´entrée, misérable. Elle était à moitié défoncée, ne tenant plus que sur un gond. J´eus peur qu´en essayant de l´ouvrir, elle ne s´effondre, mais elle tint bon.

L´intérieur de la cabane était identique à l´extérieur : lugubre et misérable. Les meubles étaient rongés par les termites, il y avait encore quelques rideaux, mais tellement en lambeaux qu´ils faisaient davantage penser à des capes de Détraqueurs. A l´étage, il y avait une chambre encore plus sinistre que tout le reste. Le lit gisait en pièces détachées sur le sol. Le plancher était arraché par endroit et il y avait un trou béant dans le mur.

« Tu crois que quelqu´un s´est battu ici ? demandai-je à Nigel, fébrile.

-Il y a longtemps, alors. Je n´ai pas l´impression qu´il y ait grand monde à part nous qui se soit aventuré ici depuis des lustres.

-A quoi tu vois ça ?

-Je ne sais pas trop... C´est juste une impression. On s´en va ? Je ne suis pas très rassuré... avoua-t-il piteusement.

-Attends, il y a un autre escalier par là... On va voir, vite fait ?

-Si tu y tiens... »

Nous descendîmes les marches avec précaution. Elles grinçaient si fort que je crus qu´elles allaient céder sous notre poids.

L´escalier me sembla plus long que celui que nous avions monté quelques minutes plus tôt. Est-ce qu´il menait au sous-sol ?

« On y va ? »

Nous venions d´ouvrir une porte, au bas de l´escalier, qui donnait sur un passage sous-terrain.

« Attends ! » fit Nigel.

Il sortit la carte de Poudlard et marmonna la formule. Il semblait chercher quelque chose de précis, mais avec le peu de lumière qu´il y avait ici, ce n´était pas évident.

« Lumos ! » tentai-je.

L´extrémité de ma baguette s´illumina un court instant, puis l´obscurité reprit ses droits. Voilà un sort qu´il me serait très utile de travailler.

Même si j´avais échoué, je redis plusieurs fois l´incantation, pensant qu´un peu de lumière serait mieux que pas du tout.

« Je crois que je sais où ce passage peut mener, finit par dire Nigel. Sans doute à Poudlard. Il donne sur le parc. Je pense.

-Super ! On y va ! »

Nigel avait franchement l´air soulagé de pouvoir sortir de la cabane.






Le passage semblait avoir été creusé dans la terre par une taupe géante, qui ne se serait pas souciée de rendre le sol à peu près plane ni de mettre le plafond assez haut pour qu´on puisse marcher en se tenant droit.

« On est bientôt arrivé ? répétai-je pour la énième fois.

-Presque. »

Bientôt, comme plus tôt dans la journée quand nous avions emprunté le passage secret caché par la sorcière borgne, de la lumière apparut furtivement au dessus de nous.

« Enfin ! » nous nous écriâmes en cœur.

Je sortis, suivie de près par Nigel. Nous étions arrivés sous un arbre. Le passage était dissimulé par ses racines.

« Le château est vraiment juste à côté, remarqua Nigel. On devrait peut-être passer par là à chaque fois. Au moins, si quelqu´un nous voit sortir du château, on pourra prétendre qu´on a passé l´après-midi dehors. Ils ne pourront pas vé... »

Ses derniers mots restèrent coincés dans sa gorge et il fut projeté une vingtaine de mètres plus loin.

« Nigel, est-ce que ça va ? m´écriai-je, surprise.

-Attention !! hurla-t-il. Derrière-toi !! »

Je me retournai juste à temps pour voir une branche assez imposante se diriger à toute vitesse vers moi, mais je ne pus pas l´éviter. J´allai rejoindre Nigel. La violence du coup m´avait étourdie, j´avais du mal à respirer et mon ventre me faisait affreusement mal.

« Relève-toi, Myra, dépêche-toi ! »

J´étais encore sonnée et je ne réagis pas. Nigel m´attrapa par le bras et me traîna plus loin de l´arbre pour m´éviter de me faire écraser par le tronc. D´après le bruit sourd qui s´ensuivit lorsque le tronc heurta le sol, Nigel venait sans doute de me sauver la vie.

« C´est un arbre très souple, constatai-je bêtement, faute d´avoir quelque chose de mieux à dire.

-C´est un saule cogneur, fit Nigel, le souffle court. Je me souviens, maintenant. Hyonner nous avait recommandé de ne pas nous en approcher.

-Et c´est maintenant que tu me dis ça ? criai-je d´une voix suraigüe. On a failli se faire tuer ! On a failli se faire tuer par un arbre !! »

J´éclatai de rire. Dit ainsi, cela paraissait tellement invraisemblable ! Nigel me frappa sèchement la tête.

« Tu es sûre que tu vas bien ? s´enquit-il. Tu as l´air vraiment bizarre. »

Je soupirai.

« Je veux juste rentrer à la salle commune. M´installer dans un fauteuil, avec un bouquin. Me détendre, quoi. Comme n´importe quel élève de première année est censé le faire en ce moment. »

Nigel acquiesça avec un sourire emplit de chaleur. Lui non plus ne semblait pas près à renouveler l´expérience.

« Allez, on rentre », me dit-il en m´aidant à me relever.
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