Pokemon-France.com

Navigation : Passlord > FanFics
[FanFics] [Mes FanFics] [Rechercher] [FAQ] [Connectés]
[FanFics générales] [FanFics Pokémon]

Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 7
Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel Nom du chapitre : Chapitre 7 - Dans la gare de Kingcross
Écrit par Orube Chapitre publié le : 22/2/2009 à 15:40
Œuvre lue 8281 fois Dernière édition le : 24/2/2009 à 20:41
Chapitre 7 - Dans la gare de Kingcross

Je vis un éclair blanc s´abattre vers moi, et une douleur cuisante au ventre s´ensuivit. Si j´en avais encore été capable, j´aurais crié. Je sautai de mon lit pour esquiver un nouveau coup. Les deux pieds par terre, je chancelais, mais j´étais tellement déterminée à réveiller Emeline dans le lit d´à côté que je tins debout.

Erin avait toujours ce visage inexpressif. Elle me regardait fixement, les deux bras à nouveau le long du corps. Je secouai Emeline de toutes mes forces. Comprenant ce que je cherchais à faire, Erin s´avança vers moi.

« Myra... bailla Emeline. Qu´est-ce qui se passe ? Arrête de bouger comme ça, qu´est-ce qu´il y a ? »

Je montrai Erin du doigt.

« Qu´est-ce que tu fais ici ? s´étonna Emeline. Les Gryffondors n´ont pas le droit de monter dans nos dortoirs... Quelle heure est-il ? Myra ? Pourquoi est-ce que tu ne réponds pas ? »

Je ne me sentais pas bien du tout. Ma vision commençait à devenir trouble.

Erin brandit son couteau et me frappa à nouveau avant que j´ais pu me dégager. Emeline réagit au quart de tour, attrapa sa baguette et s´écria :

« Petrificus totalus ! »

Son sort rebondit sur une espèce de barrière magique.

« Susan, REVEILLE-TOI ! hurla Emeline. Debout !! Prends ta baguette ! »

A bout de forces, je glissai contre le mur. Erin continuait de me regarder. Elle ne semblait pas se soucier des deux baguettes pointées sur elle et avançait toujours vers moi.

« Reste où tu es ! » ordonna Susan.

Malheureusement, Erin ne semblait même pas l´entendre. Ou alors, je me faisais des idées. De toute façon je n´avais plus l´esprit très clair. La douleur de mon ventre et de mon bras étaient trop intenses. Je sentis ma tête toucher le sol. Erin était juste à côté de moi.

Emeline parlait, mais je ne comprenais plus ce qu´elle disait.

Quelques secondes plus tard, je perdis conscience.






La suite était-elle un rêve ou ai-je vu ça parce que j´effleurais la mort ? En tout cas, j´étais chez moi. Je n´en étais pas sûre, je veux dire par là que je ne voyais pas clairement les murs de ma maison, la vieille armoire, la table ronde, les rideaux bleus ciel... mais en tout cas, je me sentais chez moi. Ma mère et mon père étaient à côté de moi. Il y avait aussi Nigel, Sean et Erin. Tous me souriaient.

Tous sauf Erin.

Elle pleurait. Je ne parvenais pas à me l´expliquer.

« Erin... » murmurai-je.

Elle ne répondit pas. Ses sanglots allaient crescendo au fur et à mesure que je l´appelais.

Je voulus la rejoindre, mais ma mère m´attrapa aussitôt par le bras tandis que Sean et Nigel se mettaient en travers de mon chemin. Je tentai de me dégager, mais j´avais l´impression de ne plus avoir du tout de force.

Erin continuait de pleurer, et je ne pouvais pas l´atteindre.

Je me tortillai dans tous les sens pour parvenir à échapper à l´étreinte de ma mère, mais cette tentative fut aussi vaine que la première.

« Erin ! Erin !! »

Rien ne changeait. J´avais peur. Je ne sais pas pourquoi, mais j´étais terrorisée.

Je tournai le regard vers mon père, qui était le seul à n´avoir rien essayé pour que je ne m´approche pas d´Erin. Il sourit tristement et haussa les épaules. Comme pour me faire comprendre qu´il ne pouvait rien faire.

Je regardai à nouveau Erin, et un détail me frappa. Nigel n´était plus là. Je regardai tout autour de moi, mais il avait purement et simplement disparu. Sean s´était écarté. J´avançai alors vers Erin. Elle leva les yeux vers moi...






...Et je m´éveillai.

J´étais allongée dans un des lits de l´infirmerie.

Susan était assise juste à côté de mon lit, endormie. Madame Pomfresh passa devant mon lit pour s´occuper de la personne qui occupait le lit voisin au mieux. Je l´appelai :

« Madame... »

Ma voix me parut bizarrement rauque.

Elle leva les yeux vers moi et sourit.

« Ravie de voir que vous êtes réveillée, miss Stowell. Je commençais à m´inquiéter.

-Où est Erin ? »

Madame Pomfresh parut un instant déstabilisée par ma question, mais elle répondit d´un ton neutre :

« Elle a été transférée à Sainte-Mangouste sous haute garde. Elle était vraiment incontràlable, et en plus de cela elle était entourée d´un bouclier très puissant. Heureusement que d´autres élèves plus âgés que vos camarades de dortoirs sont venus leur prêter main forte, sinon, vous ne seriez peut-être pas là à discuter avec moi.

-Et qu´est-ce qui va lui arriver ? m´enquis-je. Je suis sûre qu´elle n´y est pour rien, vous savez, elle n´avait pas l´air dans son état normal...

-Ça, ce sera aux guérisseurs d´en juger, répliqua sèchement Madame Pomfresh.

-Elle ne va quand même pas aller à Azkaban, hein ?

-Je n´exclurais aucune possibilité si j´étais vous, miss Stowell. Elle a essayé de vous tuer. »

Madame Pomfresh me contempla un moment avant d´ajouter :

« Je ne comprends pas. Qu´est-ce qui vous pousse à la défendre ? Vous ne savez rien de ce qui s´est réellement passé, en tout cas de ce qui a causé cette agression ! »

Que répondre à cela ? Que j´avais vu Erin en rêve et qu´elle avait l´air de regretter ce qui s´était passé ?

« Votre mère est passée. Je pense qu´elle reviendra d´ici une heure. En attendant, vous n´avez qu´à discuter un peu avec SUSAN ! »

Cette dernière sursauta en entendant son nom. Voyant que j´étais réveillée, elle m´adressa un sourire ravi.

« Comment tu te sens ?

-Un peu perdue, admis-je. Qu´est-ce qui s´est passé ?

-On a essayé de lui lancer un sort de pétrification toutes les deux en même temps, Emeline et moi, me raconta Susan, mais ça n´a pas marché. Pas contre, ça a fait tellement de bruit que tous les autres élèves sont venus voir ce qui se passait. Ils ont utilisé le charme du bouclier pour que tu restes hors d´atteinte d´Erin, et puis on a appelé un professeur pour qu´il se charge d´elle.

-Pendant combien de temps est-ce que j´ai été inconsciente ? questionnai-je.

-Ça fait déjà cinq jours. »

Je laissai lourdement ma tête retomber sur l´oreiller. Cinq jours. J´arrivais bien trop tard pour expliquer qu´Erin n´était dans son état normal quand elle m´avait agressée.

« Cinq jours ? Alors les cours reprennent demain ?

-Oui. Les autres viennent juste de rentrer de vacances. Tu veux que j´aille chercher Nigel ?

-Non. Je vais me lever et y aller moi-même.

-Tu es sûre que Madame Pomfresh sera d´accord ?

-Je ne lui demande pas son avis », fis-je en rabattant ma couverture.

Je sortis de mon lit pour regagner le dortoir par les chemins les moins fréquentés. J´étais en pyjama, parce que je n´avais pas voulu me changer à l´infirmerie de peur que Madame Pomfresh ne s´en rende compte.

Arrivée là-haut, j´enfilai à la va-vite une chemise, une jupe, une paire de chaussettes et ma robe, puis je redescendis dans la grande salle. Je repérai très vite Sean et Nigel, assis tous les deux à la table de Serdaigle.

« Salut, Myra ! me lança Sean. Tu as passé de bonnes vacances ?

-Non, rétorquai-je en m´asseyant à côté d´eux.

-Toi non plus ? soupira Nigel. J´ai dû passer Noël avec mon grand-père. C´était horrible. On avait invité une amie de ma mère, qui est née-moldue, et il n´a pas arrêté de la regarder de travers et de lui adresser des sarcasmes de toute la soirée.

-Je me suis fait agresser par une de mes amies le soir de Noël, dis-je alors.

-...D´accord, c´est toi qui gagne, Myra, m´accorda Sean. C´est toi qui a passé les pires vacances.

-Qui ça ? s´écria Nigel.

-Erin... »

Un ange passa. Nigel et Sean me regardaient hébétés, ne sachant trop s´il fallait rire ou pas. Puis finalement, voyant que je ne souriais pas, Nigel en parvint à la conclusion que je ne plaisantais pas et demanda :

« Alors c´est pour ça qu´elle n´est pas là aujourd´hui ?

-Oui. Ils l´ont envoyée à Sainte-Mangouste, d´après ce que je sais.

-Erin t´a agressée ? s´exclama Sean, la voix un peu plus aigüe que d´habitude. Qu´est-ce que tu veux dire par là ?

-Elle a essayé de me tuer. Avec un couteau, précisai-je.

-Erin a fait ça ?!

-Oui... mais elle n´était pas... Je veux dire, elle n´était pas comme d´habitude, tu vois ? On aurait plutôt dit un corps vide, sans âme. Tu aurais dû voir ses yeux...

-Sans âme ? »

Nigel médita longuement mes paroles. Sean et moi continuâmes notre discussion. Nous étions tous les deux absolument convaincus que la Erin que nous connaissions n´aurait jamais fait ça, et nous cherchions une explication possible à son comportement.

« Qu´est-ce que tu en penses, Nigel ? fit Sean alors que nous en étions à l´hypothèse du Polynectar.

-Hein, quoi ? »

Il semblait s´éveiller d´un long sommeil. A quoi songeait-il durant tout ce temps ?

« Moi, je ne pense pas, dis-je. Ils ont réussi à l´attraper dans la chambre, donc elle n´aurait pas pu substituer sa place avec la vraie Erin. J´imagine qu´on l´a fouillée quand on lui a prit son arme, donc, si elle avait eu de la potion sur elle, on s´en serait tout de suite rendu compte, et elle serait redevenue elle-même au bout d´une heure.

-Ça tient debout, reconnu Sean à contrecœur. Mais alors, qu´est-ce qui a bien pu se passer ?

-Je crois que je sais à qui on pourrait demander ça », déclara Nigel.

Sean et moi pivotâmes vers lui avec une synchronisation parfaite.

« Myra, je pense que tu devrais venir chez moi, pendant les vacances de Pâques.

-Les vacances de Pâques ? Mais c´est dans une éternité ! reprochai-je. Et puis à qui tu penses ?

-A mon père. Il a vu pas mal de chose comme ça quand ma famille était sous les ordres de Voldemort. Peut-être qu´il pourra nous dire ce qui a pu arriver à Erin.

-C´est une assez bonne idée, admis-je. Donc tu penses que c´est bien Erin qui était dans le dortoir cette nuit-là ?

-Oui, c´est quasiment certain, assura Nigel. Le ministère de la magie s´en est sûrement mêlé, et ils ont dû vérifier qu´ils avaient bien affaire à la bonne personne.

-Alors tu penses que quelqu´un a forcé Erin à...

-C´est exactement ça.

-Donc ça laisse entendre que quelqu´un veut ma mort ? »

Sean me regarda avec des yeux gigantesques, mais Nigel répondit simplement, sur le même ton qu´avant :

« Oui. Je pense.

-Pourquoi ?!

-Qu´est-ce que tu veux que j´en sache !

-Tu veux que j´attende jusqu´aux vacances de Pâques pour avoir un semblant de réponse à mes questions ? D´ici là, je serais peut-être morte.

-Ne raconte pas n´importe quoi ! » s´écria Nigel.

Sa réaction nous avait un peu surpris, Sean et moi, mais nous ne dîmes rien.

« Il faut attendre, continua-t-il comme s´il ne s´était pas interrompu. Tu vois une autre solution ?

-Pour l´instant, non. »

Le silence se fit pesant. Sean et moi jetions des coups d´œil furtifs à Nigel, qui fixait un point invisible dans l´air.

« Je crois que je vais aller me reposer.

-Attends, Myra.

-Qu´est-ce qu´il y a ?

-Juste deux choses. Garde toujours ta baguette sur toi.

-Tu me prends pour une imbécile ? Vu ce qui m´est arrivé, tu penses bien que je ferais attention, maintenant !

-Oui. Et si jamais quelqu´un pointe une baguette vers toi, pour n´importe quelle raison que ce soit, insista-t-il, lance lui un sort pour l´empêcher de bouger ou de parler.

-Oui maman.

-Je ne plaisante pas ! Myra, promets-moi que si un jour je lève ma baguette vers toi, tu n´hésiteras pas à te défendre.

-Me défendre contre toi ? fis-je, effarée.

-Oui. Même contre moi. Je ne suis pas plus à l´abri qu´Erin d´être contràlé par quelqu´un. »

Il m´en coûtait, mais je promis pour ne pas le froisser. Même si je doutais d´être capable de lui lancer un sort.






Il me fallut donc rester constamment sur mes gardes jusqu´au mois d´Avril. Les cours en étaient presque devenus reposant, car c´était le seul endroit où j´étais sûre d´être à peu près en sécurité.

Erin ne nous fit pas parvenir de nouvelle, et mon agression n´avait pas été rendue publique. Tous ceux qui en avaient été témoins avaient été priés de se taire pour que le reste de l´école ne panique pas. Nous n´avions donc aucune nouvelle non plus de la part des professeurs. De ce que je savais, la protection de l´école avait été renforcée, et suite aux nombreuses fouilles faites par Rusard, les seules armes potentielles qui restaient dans cette école étaient les baguettes â€"malheureusement pour moi, c´était tout simplement les plus dangereuses.

A la fin de la première semaine d´Avril, Nigel et moi étions dans le Poudlard Express, de retour chez nous pour les vacances. C´était un immense soulagement pour moi. Plus besoin de me méfier de tout le monde !

« Ce n´est pas vraiment le cas, répliqua Nigel. Tu peux aussi bien être attaquée par un habitant de ton village.

-Arrête, s´il te plaît. Tu es déprimant.

-Je suis juste prudent.

-Tu es prudent ? Toi ? Alors ça c´est la meilleure ! Qui m´a emmenée à Pré-au-Lard, en allant à l´encontre de je ne sais combien d´articles du règlement ?

-C´était juste pour s´amuser, je ne mettais pas nos vies en danger », fit-il sarcastiquement.

Je fus obligée de reconnaître qu´il avait raison.






Lorsque nous arrivâmes à la gare de Kingcross, le soleil commençait déjà à décliner. J´aperçus ma mère près de la sortie qui donnait sur la voie moldue.

« Je vais te laisser, dit Nigel. Mon père est là-bas. »

Il indiqua une position opposée à celle de ma mère.

« Tu penses que tu arriveras à la convaincre ? Après tout, nous ne sommes pas vraiment des gens ´´fréquentables´´, fit-il, légèrement amusé.

-Au pire, je ne lui demanderai pas son avis.

-Si tu fais ça, elle risque d´ameuter tout le ministère chez moi en croyant à un kidnapping.

-Je ne pense pas. Elle n´est pas comme ça. J´imagine plutôt qu´elle détruirait la maison en faisant en sorte que ça fasse le plus de bruit et de poussière possible.

-Charmant... commenta-t-il. On dit jeudi ?

-Oui. Normalement, d´ici là, j´aurais réussi à la persuader, fis-je, moi-même convaincue que ça allait être facile. A jeudi !

-A jeudi, Myra. »

Je me dirigeai en courant vers ma mère, et je sautais dans ses bras telle une petite fille de huit ans.

En cet instant-là, en compagnie de ma mère, avec la promesse de bientôt revoir Nigel, j´étais heureuse.
[ Chapitres : 1 2 3 4 5 6 7 8 | Retour | Haut de page ]