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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 8 | |
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| Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel | Nom du chapitre : Dernier chapitre - La villa des Greengrass |
| Écrit par Orube | Chapitre publié le : 22/2/2009 à 18:14 |
| Œuvre lue 8284 fois | Dernière édition le : 24/2/2009 à 20:41 |
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| Dernier chapitre - La villa Greengrass « A tout à l´heure, Myra ! -Ça ne te dérange pas si je sors me promener ? -Non, non, occupe-toi comme tu veux ! » acquiesça ma mère. Elle sortit de la maison. Je mis le salon à sac pour trouver une plume et un morceau de papier, puis je laissai le mot suivant derrière moi : « De retour ce soir à sept heures. » Je me rendis devant la cheminée, je pris une poignée de poudre de cheminette et entrai à l´intérieur de l´âtre. « Villa Greengrass ! » déclarai-je. Je jetai la poudre de cheminette à mes pieds et de grandes flammes vertes et tièdes s´élevèrent tout autour de moi, me bouchant la vue. J´eus l´impression de tourbillonner pendant un moment, puis je sortis de la cheminée pour arriver dans un salon qui m´était tout à fait inconnu. « Oh là , fais gaffe, si tu mets de la suie sur le tapis, ma mère va me tuer ! s´écria Nigel. -Quel accueil ! maugréai-je. -Désolé. Ça va ? -Oui. Je n´aime pas trop voyager dans les cheminées mais sinon ça va. Et toi ? -Formidable. » Nigel m´emmena dans une pièce plus grande et plus lumineuse. Il y avait de grandes baies vitrées qui donnaient sur la campagne. Ce devait être agréable de vivre ici. « Salut ! me lança une fille aux longs cheveux blonds et aux yeux bleu marine. C´est toi Myra ? -Euh... Oui. Et toi, comment tu t´appelles ? -Esther. -C´est ma petite sœur, ajouta Nigel. -Tu veux que je te fasse visiter la maison ? » me proposa-t-elle. Elle me fit donc faire le tour du propriétaire, ce qui nous prit au moins vingt minutes parce qu´Esther faisait à chaque fois un long commentaire sur la pièce qu´elle présentait. « On ne devrait pas aller voir ton père en premier ? demandai-je à mi-voix à Nigel quand je fus sûre qu´Esther ne pouvait pas nous entendre. -J´aurais bien voulu, mais il n´est pas encore rentré. Normalement, il sera là vers six heures. Jusque là , il faudra attendre. » Je passai donc l´après-midi en compagnie de Nigel et d´Esther, à me promener dans le village voisin. « Au fait, demandai-je, pourquoi est-ce que ça s´appelle la villa Greengrass ? -Parce qu´elle appartenait à mes grands-parents du côté de ma mère. C´était leur résidence secondaire, mais ils ont accepté que nous nous y installions. -Vous vivez là toute l´année, donc ? -Oui. » Je commençais franchement à les envier. Ils avaient une superbe maison et vivaient juste à côté d´un village de sorcier, ce qui leur laissait beaucoup plus de liberté que moi et ma mère, qui étions obligées de nous habiller comme des moldues chaque fois que nous voulions sortir de chez nous. Nous entrâmes dans un salon de thé. Je remarquai alors que la sorcière qui vint nous servir nous regardait d´une drôle de façon. Elle ne nous dit pas bonjour ni ne nous demanda notre commande, elle resta simplement devant nous, son carnet à la main, attendant que l´on parle. « Euh...Je voudrais un part de tarte au chocolat, s´il vous plaît... » marmonnai-je, mal à l´aise face à l´expression qu´elle nous adressait. Elle ne dit rien et se contenta de griffonner sur son carnet. Esther et Nigel, apparemment habitués à ce genre de réaction, lui accordèrent à peine un regard quand ils passèrent leur commande. Elle s´en alla. « C´est toujours comme ça ? demandai-je. -Comme ça quoi ? fit Esther sans comprendre. -Oui, ils ne sont pas souvent aimables, ici, m´apprit Nigel, mais on s´habitue, à la longue. » Je vis notre serveuse se rendre à une autre table et discuter gaiement avec une femme avant de prendre sa commande. Finalement, vivre dans un village de sorciers n´avait peut-être pas que des avantages. Surtout quand on s´appelait Malefoy. Heureusement, la plupart des autres clients ne faisaient pas attention à nous. « Ah, vous êtes rentrés ! s´exclama la mère de Nigel. Je commençais à me poser des questions... Tu pourrais laisser un mot avant de t´en aller, Nigel ! reprocha-t-elle. -On n´est pas parti si longtemps que ça... -Ce n´est pas une raison ! Ah... fit-elle, remarquant ma présence. Bonjour ! Myra, je présume ? -Oui. Bonjour, Madame. -Est-ce que papa est rentré ? s´enquit Nigel. -Oui, il est dans son bureau. » Nigel et moi échangeâmes un regard entendu, puis il me conduit jusqu´au bureau de son père. La pièce était plutôt petite en comparaison avec les autres, mais elle n´en restait pas moins très raffinée. Les meubles semblaient anciens, et les murs étaient nus, peints en blanc cassé. Les étagères débordaient de dossiers plus ou moins bien rangés, dont certains menaçaient de tomber à tout instant. « Oh... Bonjour, Nigel. Bonjour... -Myra, me présentai-je. Myra Stowell. -Enchanté. » Monsieur Malefoy m´impressionna un peu. Il faisait une fois et demie ma taille, avait le front dégarni et le regard sévère. « Qu´est-ce qui vous amène, tous les deux ? -C´est important, assura Nigel. C´est à propos de ce qui s´est passé à Noël. -L´histoire de cette gamine qui a agressé une élève ? -Oui Monsieur, repris-je. C´était de moi dont il s´agissait. Et j´aurais une question à vous poser. -Vas-y. -Est-ce que... Est-ce qu´il serait... possible, que quelqu´un ait ensorcelé Erin ? -La fille qui voulait te tuer ? -Oui. » J´attendis sa réponse, fébrile. Il réfléchit pendant ce qui me sembla être une éternité. Je jetai un coup d´œil à Nigel : il tapotait une étagère du bout des doigts d´un geste nerveux. « Ce serait peut-être possible si elle était rentrée chez elle pendant les vacances, finit par dire Monsieur Malefoy. Mais comme elle est restée au château, je doute que quiconque ait pu lui jeter un sort. Ou alors, celui qui veut ta mort se trouve dans l´enceinte du château, mais dans ce cas là , je ne comprendrais pas trop la manœuvre... Si c´est une personne assez déterminée pour utiliser l´Imperium, pourquoi prendre le risque de faire tant de tapage alors qu´il pourrait utiliser l´Avada Kadavra ? -Alors, c´est quelqu´un d´en dehors de l´école ? l´interrogea Nigel. -Probablement, acquiesça Monsieur Malefoy. -Mais alors, comment c´est possible ? Je veux dire, Erin habitait dans un orphelinat de moldus, avant... Personne ne devait se douter qu´elle allait partir dans une école de sorcellerie, et m´y rencontrer... -La question, c´est plutôt, pourquoi elle ? Pourquoi pas un élève plus âgé, qui aurait été capable de se débarrasser de toi beaucoup plus sûrement ? » Sa façon de parler de ma mort avec tant de calme me fit frissonner. « Si ton amie a vraiment été ensorcelée, Myra, je ne pense pas que la personne qui tirait les ficelles était très malin. Il a dû agir dans la précipitation, et prendre la première personne qui s´offrait à lui. Est-ce que récemment quelqu´un est venu à Poudlard en ne restant que très peu de temps ? -Non... -Ça s´est forcément passé à l´extérieur de l´école, alors. Est-ce qu´elle te racontait si elle sortait en douce, parfois ? Ça expliquerait bien des choses. -Non... » Tout à coup, notre escapade à Pré-au-Lard me revint en mémoire. Et si ça s´était passé là -bas ?! Mais oui ! Pendant les cinq minutes où nous avions été séparées, n´importe qui aurait pu s´approcher d´elle sans que je ne m´en aperçoive ! « Dans ce cas, je crois que je ne peux pas répondre à ta question. Désolé. -Non, non, je vous remercie », m´empressai-je de dire. J´avais hâte de sortir pour faire part à Nigel de ce que j´avais compris. « Myra, je souhaite juste te demander une chose, fit Monsieur Malefoy. Est-ce que tu es sûre que tu peux avoir entièrement confiance en Erin ? » Je réfléchis. Il semblait n´avoir jamais entendu Erin me mentir... Sauf peut-être le premier jour où je l´avais rencontrée. A ce moment-là , elle avait affirmé vivre avec sa famille en Norvège et même avoir des ancêtres vélanes. Mais ce n´étaient que des vantardises d´enfants, et puis elle n´allait sans doute pas raconter à une inconnue qu´elle sortait d´un orphelinat... « Oui, je lui fais confiance, déclarai-je. -Bien. Dans ce cas, je peux juste te recommander d´être prudente, Myra », me recommanda Monsieur Malefoy. Et tandis que Nigel et moi nous apprêtions à sortir, il ajouta : « Toi aussi, Nigel. Sois prudent. » Nigel fit oui de la tête mais je voyais bien à son expression qu´il ne comprenait pas pourquoi son père lui disait cela. De retour dans le salon, je m´aperçus qu´il était déjà sept heures dix. Trop tard pour discuter avec Nigel. Tant pis, je lui enverrai une lettre pour lui expliquer ce que j´avais compris. « Il faut que je rentre chez moi, dis-je à Nigel, sinon ma mère risque de faire une crise cardiaque en voyant que je suis en retard. -D´accord, sourit-il. A dimanche dans le train, alors. -Oui, à dimanche. -Tu reviendras pendant les grandes vacances ? m´interrogea Esther. -Euh... Peut-être ? » Nigel hocha la tête. « Je n´aurais aucun mal à convaincre ma mère et elle n´aura aucun mal à faire pareil avec mon père, dit-il avec un sourire malicieux. -Vraiment ? Bon, alors à bientôt Esther ! -A plus ! » Je pris de la poudre de cheminette et adressai un dernier regard à Nigel et à Esther avant de m´envoler à travers un tourbillon de flammes vertes. |
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