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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 3
Nom de l'œuvre : Au fil du temps... Nom du chapitre : Marc Calderan
Écrit par Mattben2 Chapitre publié le : 27/2/2009 à 18:41
Œuvre lue 3742 fois Dernière édition le : 25/3/2009 à 20:24
Comme tous les vendredis soirs, me voici en train de marcher dans les rues de New York pour rejoindre des amis. Enfin... par amis, je devrais dire collègues de travail. Dans le monde de la publicité, on se méfie facilement des autres et mieux vaut bien se faire voir. L'image que se font les gens de ce milieu n'est pas si loin de la réalité. Donc je dois faire bonne figure... et sacrifier mon vendredi soir.

Comme tous les soirs, la ville grouille de monde. Il est facilement possible de se sentir seul, même au milieu d'une telle foule. Au final, on passe facilement inaperçu. Personne ne se soucie des autres. Ça me plait. Les gens sont tellement égoïstes. Je pourrais... oui, bien sûr que je pourrais... je suis certain que personne ne réagirait sur le moment... Ça me plait.

Je déteste sortir le soir. Déjà qu'en journée les rues sont bondées, le soir c'est la même chose, sinon pire. Pas moyen d'être tranquille, cette ville ne semble jamais s'arrêter, ne jamais dormir. J'aimerais bien stopper le temps... juste une fois... pour voir ce que ça fait... New York est tellement différente de là d'où je viens. Ca a été dur de s'y faire au début, mais au bout de quelques mois et grâce à certaines rencontres, j'avais décidé de laisser une chance à cette ville... ou alors c'était elle qui m'avait donné une chance... Je dois dire que Charline y était pour beaucoup. C'est dommage.

J'adore sortir le soir. Je dois dire que je ne sors pas en journée. Non pas que je sois pris par mon travail, mais plus par obligations. Du coups, j'en profite dès que la nuit est tombée. La ville est comme un grand terrain de jeu. C'est excitant de déambuler au milieu de cette foule. Si ils savaient... Enfin, certains le savent... ou l'ont su. Mais c'est un secret qui se garde, dans tous les cas. Cette fin de siècle est vraiment une époque formidable.

Mon travail dans la publicité ne me laisse pas beaucoup de temps libre. A mon arrivée dans la boîte, il fallait que je fasse mes preuves. Désolé, Charline. Je... suis au sol. Plongé dans mes pensées, je n'ai pas eu le temps de réagir. Le choc m'a fait tomber au milieu de la foule. Ça m'a fait mal... surtout à l'égo. AU moment où je tente de me redresser, mon regard croise celui d'un inconnu, la main tendue vers moi. Il semble assez gêné par ce qui vient de se produire. Son regard est intense, profond. Autour de moi, les gens continuent leur incessant ballet. Et toujours cette main qui propose de de me relever. Pourquoi?

Pas facile de s'y retrouver dans cette foule. Tous ne feraient pas l'affaire. Chacun est unique, même si ils semblent tous agir de la même manière. Lequel? Laquelle? Ça n'est pas chose aisée. J'arrive à percevoir une certaine aura, quelque chose qui tient de l'empathie. Pas pour tous. Comme une certaine attraction envers un ou deux individus précis. Je ne cherche pas à savoir pourquoi, tant que ça me permet de jouer. Il semble pourtant que la plupart soient pensifs à des faits passés ou avortés. Il faut juste que j'agisse rapidement pour ne pas laisser échapper mon camarade de jeu. Cet homme. Tout à fait ce que je cherchais. Le piège se referme sur lui sans qu'il ne s'en rende compte. Je rentre dans mon personnage, à chaque fois différent selon la personne que j'ai face à moi. Faisons preuve de compassion et aidons le à se relever. Qui peut résister à une main tendue?

Après quelques secondes d'hésitation, je me décide à accepter l'aide proposée. Ma main attrape celle de cet homme alors que de son autre main il m'attrape le bras pour plus d'appui. Une fois relevé, je me retrouve le regard plongé dans le sien. J'arrive à m'en décrocher pour l'observer: la trentaine, caucasien, assez grand et apparemment svelte. Il commence à s'excuser, avec un léger accent, de ne pas avoir pu m'éviter. Comment pourrais je lui en vouloir alors que j'étais perdu dans mes souvenirs. Je lui réponds que ça n'est rien, que j'aurais du être plus attentif. Je le remercie de m'avoir aidé à me relever. Certains auraient poursuivi leur chemin, surement en m'insultant au passage. C'est agréable de rencontrer des personnes dans son genre. Il continue à s'excuser et me propose, pour se faire pardonner, de me payer un verre. Je n'ai pas vraiment le temps vu que mes amis-collègues m'attendent. Il doit sentir que je suis quelque peu indécis vu qu'il appuie son invitation par un "ça m'ennuierait que vous n'acceptiez pas". Mais c'est son regard, si noir, qui me fit accepter.

Ca n'a pas été trop dur cette fois ci. Parfois, je dois être plus ingénieux pour parvenir à mes fins. Pourtant rien n'est encore joué... La fille que j'avais abordé la semaine dernière m'avait causé quelques ennuis. Rien de grave, mais j'avais du changer mes plans. Ça n'arrivera pas ce soir. A moi de bien gérer. Je lui ais proposé un bar musical dans une rue proche de l'avenue où nous nous trouvions. Il a accepté et me suis, m'observant du coin de l'œil. Sur le chemin, il décide de se présenter: Marc Calderan, 29 ans, travaille dans une boîte de publicité. Je fais de même: Stevan Medevic, 31 ans, journaliste pour un magasine. Ma nationalité semblant l'intriguer, il me demande si je suis aux États Unis depuis longtemps. Il est vrai que j'ai conservé un léger accent serbe, même si je suis dans ce pays depuis une soixantaine d'années, chose qu'il ne doit pas savoir. Pas encore du moins. Il en est de même pour mon supposé emploi. La réponse que je lui fournis, selon laquelle ce sont mes parents qui ont immigré et que j'ai baigné dans la culture serbe et son langage durant mon enfance, semble lui convenir. Je dois dire que mon numéro est bien rodé depuis tout ce temps.

J'aurais du me douter qu'il soit né aux États Unis. Malgré son léger accent, il a un anglais irréprochable. J'espère ne pas l'avoir blessé dans ma remarque. Pour éviter cela, je lui explique que mon père est né au Mexique et que ma mère est d'ici. D'où mon nom hispanique et parfois un léger accent selon les mots que j'emploie. Ça le fait sourire. Nous arrivons dans un bar où je n'étais jamais allé. L'ambiance semble sympa et il y a déjà pas mal de monde. La sera sera plus intéressante et amusante semble t-il que celle que je devais passer avec mes collègues. Je ne sais pas pourquoi, mais Stevan semble quelqu'un de sympathique.


(Bientôt la fin du chapitre)
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