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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 2 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel, Tome 2 | Nom du chapitre : Chapitre 2 - Le Poudlard Express |
| Écrit par Orube | Chapitre publié le : 1/3/2009 à 20:20 |
| Œuvre lue 8843 fois | Dernière édition le : 24/4/2009 à 17:41 |
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| Chapitre 2 - Le Poudlard Express Nous étions le premier Septembre. Le jour de la rentrée. J´étais seule dans la gare, entourée d´un tas de gens que je ne connaissais parfois que de vue. Les deux années précédentes, ma mère m´avait accompagnée, mais cette fois-ci, elle était retenue par son travail et avait jugé que j´étais assez grande pour monter dans le train toute seule. « Salut, Myra ! me lança Susan en tenant par la main son petit frère. Tu as passé de bonnes vacances ? -Pas mal, oui, répondis-je. Et toi ? -Très bonnes. Je suis déçue que ce soit déjà fini, ajouta-t-elle en riant. J´ai croisé Nigel, tout à l´heure. Il te cherchait. Je pense qu´il doit déjà être monté, maintenant. -On ferait bien de faire pareil, réalisai-je en regardant la grande pendule accrochée au mur, parce que le train part dans deux minutes. -Tu as raison. Pars devant, il faut encore que j´arrive à me débarrasser de ce pot de glue, fit-elle en désignant son frère qui s´accrochait désespérément à son bras. -OK, à toute à l´heure. » Je parcourus rapidement la voie, cherchant Nigel des yeux. Susan devait avoir raison, car il n´y avait presque plus aucun élève sur le quai. Je montai donc dans le train, qui se mit en marche une dizaine de secondes après. J´entendis alors une voix qui m´était familière, mais elle venait de dehors. « Eh !! Attendez-moi !! Ne partez pas sans moi !! » Je vis à travers la vitre que Nigel courrait pour rattraper le train. Il parvint à se hisser à l´intérieur avec sa valise. « Ça te ressemble bien d´être en retard un jour comme aujourd´hui, lui lançai-je tout en riant de voir à quel point il était essoufflé. -Tu te fiches de moi ? s´exclama-t-il. Ça fait vingt minutes que je te cherche ! Je croyais qu´on devait se rejoindre sur le quai ! -Tu aurais peut-être dû poser ta valise avant de courir après moi, alors. Ça aurait sans doute été plus pratique pour rattraper le train. -Ça aurait sans doute été une bonne idée, reconnut-il. -Bon, on cherche des places ? -Oui. Je vais voir si je trouve Esther. » En marchant dans le train, nous rencontrâmes Sean, qui était déjà assis. « Vous venez ? proposa-t-il. -Tu n´as qu´à rester là , fit Nigel. Je reviens dès que j´aurais trouvé Esther. » J´acquiesçai et je m´assis face à Sean. Nous discutâmes de nos vacances, et plus particulièrement des quelques jours que nous avions passé ensemble. « Il faudra remettre ça l´année prochaine, commenta-t-il. -C´est vrai que c´était vraiment sympa. Sauf le quidditch, tempérai-je. -Je ne vois vraiment pas ce que tu as contre le quidditch ! En plus, tu ne joues pas si mal que ça. -Je te remercie de t´être imaginé que j´étais nulle ! C´est juste que je n´aime pas. J´ai le droit, non ? -Bien sûr, bien sûr... » Nigel arriva à ce moment-là , suivit d´Esther. « Tu n´es encore dans aucune maison, alors évite d´aller voir les Serpentards pour te payer leur tête, des fois que tu te retrouverais avec eux ! la sermonna-t-il. -Ce n´était pas les Serpentards, c´était Scorpius ! se justifia Esther. Ce n´est pas tout à fait la même chose ! -Ce n´est pas une raison... » Au ton de sa voix, je compris qu´il avait du mal à rester sérieux. « Qu´est-ce qu´elle a fait ? demandai-je. -Elle a jeté un sort à Scorpius et lui a teint les cheveux en rose fluo. » Je faillis m´étouffer de rire. Sean et Esther se joignirent aussitôt à moi, et Nigel ne tarda pas à craquer et à abandonner son expression pleine de reproches. « Devant tous ses copains ! ajouta Esther, qui avait du mal à respirer. Tu aurais du voir sa tête ! -On avait l´impression qu´il allait se jeter sur toi pour te faire la peau, rétorqua Nigel. Si j´étais toi, je l´éviterai pendant les six prochains mois. Il est en sixième année, il peut faire bien pire que de te teindre les cheveux. -Arrête, j´en tremble ! » pouffa-t-elle. Nous eûmes du mal à nous en remettre. Plus tard, Scorpius passa sans s´en rendre compte devant notre compartiment. Ses cheveux avaient repris leur couleur naturelle. Je fus déçue de ne pas pouvoir voir le résultat du sortilège d´Esther. « Il a réussi à s´en débarrasser, soupira-t-elle. J´espérais qu´il serait obligé de les garder roses jusqu´au banquet de ce soir, mais c´est raté. -Il faudra que tu t´entraînes encore beaucoup pour arriver à faire ça, lui dit Sean. -Mais l´année prochaine, ce sera sa dernière année, alors tu as intérêt de te dépêcher », ajouta Nigel. Esther hocha la tête, très sérieuse. Sean, Nigel et moi, nous recommençâmes à rire. L´après-midi passa tout doucement. Nous étions tous à moitié endormis quand la dame avec le chariot de friandises passa, nous tirant de notre transe. « Je voudrais bien deux chocogrenouilles, une patacitrouille et un paquet de dragées surprises de Bertie Crochue, demandai-je. -Tu vas prendre tout ça ? s´étonna Sean. -Elle ne t´a pas dit ? Elle veut prendre cinq kilos d´ici le mois d´Octobre », me tança Nigel. Je lui lançai l´une des chocogrenouilles que la dame venait de me donner en pleine tête. « Ça doit vouloir dire que je peux la manger ? fit-il. -Oui, tu peux. Estime-toi heureux que je ne connaisse pas de sortilège pour te teindre les cheveux en vert. » Alors que je disais cela, je sentis que le train ralentissait. J´ouvris la fenêtre et me penchait à travers. « Qu´est-ce qui se passe ? -Tu crois que c´est normal, qu´on s´arrête ici ? -Taisez-vous », ordonnai-je. Ils obtempérèrent. Il y avait des gens au dessus du train. Ils étaient sur des balais. Ils portaient de longues capes et de là où j´étais, je ne pouvais pas voir leurs visages. « Y´a des types au dessus de nous, informai-je. Je pense que c´est à cause d´eux que le train s´est arrêté. Ils vont sans doute monter. -Qu´est-ce qu´ils veulent, à ton avis ? s´enquit Esther. -Aucune idée, répondis-je. Pas moyen de savoir qui c´est, d´ici. -Myra, rentre et ferme la fenêtre ! fit Nigel, nerveux. -Pourquoi ? -Imagine qu´ils te voient ? -Mais on ne sait même pas qui c´est... -Justement ! » J´obéis, n´ayant rien à répondre à cet argument. A peine quelques secondes plus tard, nous entendîmes les portes du train s´ouvrir puis se refermer. Une voix d´homme nous dit alors : « Votre attention, s´il vous plaît, chers élèves. Nous faisons parti du ministère de la magie et nous avons été informés qu´une grande quantité d´objets volés ont été introduis dans le train en vu de les cacher à Poudlard. Nous allons donc fouiller le train afin de retrouver ces objets et de punir le coupable. Nous nous excusons du dérangement occasionné. » Nigel et moi échangeâmes un regard. L´un comme l´autre, nous doutions que le ministère ait quoi que ce soit à voir là dedans. « Myra ? -Oui ? -Tu penses que tu peux grimper dans le porte bagage et rester cachée sous la pile de capes jusqu´à ce qu´ils soient partis ? -Tu crois qu´ils... -Je ne sais pas, coupa-t-il. En tout cas, avoue que tu n´as jamais eu autant de raisons de te méfier, non ? » J´étais d´accord, et je fis comme il me disait. Lui, Esther et Sean restèrent calmement assis à leur place, discutant tranquillement du dernier match de quidditch qui avait eu lieu et dont j´étais sûre qu´ils l´avaient tous vu. J´entendis que quelqu´un entrait dans le compartiment. « ...Ah. Monsieur Malefoy, murmura une voix mielleuse. Et Mademoiselle est là également. Comment allez-vous ? -Bien, répondit Nigel d´un ton un peu trop sec pour paraître naturel. Pourquoi est-ce que vous avez arrêté le train ? -Ne vous l´a-t-on pas annoncé tout à l´heure ? -Désolé, je ne dois pas avoir fait très attention. A part les idioties concernant des objets volés, je n´ai rien entendu. » Le silence qui suivit fut très lourd. Comme si tout le monde avait cessé de respirer. Mais pourquoi, pourquoi, pourquoi fallait-il toujours que Nigel cherche les ennuis ?! « Baissez votre baguette. Si un professeur arrive, vous pourriez perdre votre emploi, dit Nigel d´un ton calme. -Vous pourriez perdre beaucoup plus que ça en étant si impertinent, Monsieur Malefoy, répliqua l´homme. -Vraiment ? -Laissez-le, ordonna Sean, la voix une octave plus haut que d´ordinaire. Faites ce que vous avez à faire et foutez le camp. » L´homme prit les valises à côté de moi mais ne passa pas beaucoup de temps à les examiner. « Ne touchez pas à ces capes ! » fit alors Nigel. Non ! m´exclamai-je mentalement. Tu ne pouvais pas te taire ? Maintenant, il va avoir deux fois plus de soupçons ! « Pourquoi ? demanda l´homme, la voix plus onctueuse que jamais. Tu ne voudrais pas que je découvre quelque chose de fâcheux, c´est ça ? » Et tout à coup, il me débarrassa de toutes les capes. Il retira sa baguette de la gorge de Nigel pour la pointer vers moi. « Qu´est-ce que tu fabriquais là -dessous, jeune demoiselle ? susurra-t-il. -Et vous, qu´est-ce que vous fabriquez ?! » s´écria une voix qui fit sursauter Sean. Justin Finch-Fletchey, le père de Sean, entra dans le compartiment en trombe et désarma l´homme. « Je ne vous permettrai pas de menacer un élève, est-ce que c´est clair ? s´exclama-t-il, furieux. C´est déjà trop que vous mettiez ce train sans dessus dessous sans aucune gêne ! Sortez d´ici ! » L´homme paraissait contrarié, mais il s´exécuta. « Au revoir, Monsieur Malefoy. Au plaisir ! se permit-il de dire. -Est-ce que ça va ? demanda le professeur. -Oui », répondit faiblement Sean. Le professeur Finch-Fletchey adressa un regard à Nigel, puis il sortit à son tour. Esther semblait très choquée. « Est-ce que ça va, Esther ? lui demandai-je en descendant du porte-bagages. -On fait aller... J´avais juste imaginé autre chose pour la première fois où j´irai à Poudlard, répondit-elle avec un faible sourire. -Ce n´est pas le genre de chose qui arrive tous les jours, commentai-je. -Ce type n´était pas du ministère, fit sèchement Nigel. -Tu es sûr ? -Certain. C´était un mangemort. -Si c´était un mangemort, il serait en train de croupir à Azkaban, dit raisonnablement Sean. -Non, justement. C´est l´un des rares qui a échappé à la prison parce qu´hormis la marque des ténèbres, il n´y avait aucune preuve que cet homme avait commis un quelconque crime. -Donc, qu´est-ce qui te dis qu´il est vraiment dangereux ? Il a peut-être vraiment suivi Voldemort contre son gré ? » J´avais à peine fini ma phrase que Nigel pointait sa baguette sur ma gorge. « Qu´est-ce que tu fous ?! s´exclama Sean en le menaçant à son tour de sa baguette. -Tu vois ? Pourquoi aurait-il fait ça, s´il cherchait simplement des objets volés ? Je ne pense pas qu´un élève de troisième année à Poudlard représente une entrave à l´exercice de ses fonctions, même s´il est... Impertinent. Myra, tu m´avais promis que tu te défendrais si jamais quelqu´un pointait sa baguette vers toi. -Je n´ai pas eu le temps de réagir, tu as vu dans la position où j´étais ? rispostai-je. -Je ne te parle pas de tout à l´heure, je te parle de maintenant. » Effectivement, il pointait toujours sa baguette vers ma gorge. Je levai ma baguette, réfléchissant à ce qu´il fallait que je fasse. « Expelliarmus ! m´écriai-je, et presque en même temps que moi, Nigel dit : -Protego ! » Le sortilège revint vers moi et ma baguette me vola des mains. « Ce n´est plus la peine, au bout de dix secondes de réflexion, de tenter quoi que ce soit, dit amèrement Nigel. A ton avis, qu´est-ce qui serait arrivé si Finch-Fletchey n´était pas arrivé, hein ? » Je m´assis brutalement sur la banquette, croisai les bras sur ma poitrine et tournai la tête vers la fenêtre. Le reste du trajet se déroula dans le silence le plus total. |
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